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Lazurite

La lazurite regroupe sous cette dĂ©nomination les tĂ©tramorphes de (Na,Ca)8(AlSiO4)6(SO4,S,Cl,OH)2. La lazurite est un des constituants bleus du lapis-lazuli. C'est l'un des minĂ©raux les plus anciennement extraits au monde, on date sa première exploitation Ă  plus de 6 000 ans en Afghanistan.

Lazurite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Lazurite
Lazurite Sar-e-Sang, Badakhchan (Afghanistan)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Na,Ca)8(AlSiO4)6(SO4,S,Cl,OH)2
Identification
Couleur bleu profond Ă  bleu-vert, rarement violet
Classe cristalline et groupe d'espace Hexakistétraédrique ;
P4 3n
Système cristallin Cubique
RĂ©seau de Bravais Primitif P
Clivage {110} difficile
Cassure conchoïdale, irrégulière ; minéral fragile, cassant
Échelle de Mohs 5-5.5
Trait bleu vif Ă  ciel
Éclat Vitreux, gras, mat
Propriétés optiques
Indice de réfraction 1,5
Biréfringence aucun, cristal isotrope
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,5
Solubilité soluble dans HCl
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Historique de la description et appellations

Inventeur et Ă©tymologie

Décrite en 1890 par le minéralogiste norvégien Waldemar C. Brøgger. Le mot vient du persan "lazur" ou de son associé lazhward (bleu en persan)[2].

Topotype

Sar-e-Sang (province de Badakhchan, Afghanistan).

Synonymes

  • Ultramarine,
  • Sapphis,
  • Cyaneus,
  • Lasurite,
  • Sap(p)hir(os) de Pliny

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

C'est un minéral bleu profond à bleu teinté de vert, rarement violet. Elle se présente rarement sous forme de rhombodécaèdres ou de cubo-octaèdres ; le plus souvent, elle forme des masses denses de matériau granuleux, mêlées à d'autres minéraux. Les cristaux sont translucides et présentent un éclat vitreux, un peu gras sur les cassures, et mat. La lazurite laisse un trait bleu ciel à bleu vif. C'est un minéral fragile et cassant, qui ne présente qu'un seul plan de clivage, difficile, selon {110}, et sa cassure est irrégulière et conchoïdale. Sa dureté est moyenne et varie de 5 à 5,5 sur l'échelle de Mohs ; sa densité mesurée est assez faible, de 2,38 à 2,42[2].

Elle crée une sorte de gelée avec l'acide chlorhydrique à la suite de la formation de silice, avec un léger dégagement d'hydrogène sulfuré. Au chalumeau, la lazurite fond facilement en un verre blanc et colore la flamme en jaune, la décoloration ne s'opère qu'à partir de la fusion.

La lazurite peut être confondue avec l'azurite, au nom proche et également de couleur bleue, mais cette dernière est soluble dans de l'acide chlorhydrique en réalisant une nette effervescence.

Cristallochimie

La lazurite peut se dégrader en natrolite ou en mica ou en argile.

Cristallographie

Cristal isométrique de 751,09 Å3, cellule de 9,09 Å, de classe 4 3m - Hexakistétraédrique et groupe d'espace P4 3n.

Gîtes et gisements

Gîtologie et minéraux associés

Produit des roches métamorphiques, on peut exceptionnellement la trouver à l'état de rhombo-décaèdres ou cubo-octaèdres au sein d'un marbre, mais le plus souvent, elle se présente en masses granuleuses et compactes dans le lapis-lazuli, mêlée à de la pyrite, de la calcite, de la sodalite[2] et parfois du pyroxène, minéraux associés.

Gisements producteurs de spécimens remarquables

Afghanistan, Tadjikistan, Canada, Italie, États-Unis, Sibérie

Exploitation des gisements

Joaillerie, pigments de peinture, collection.

La lazurite étant un des minéraux présent dans le lapis-lazuli, voir cet article pour ses usages en tant que pierre ornementale et pigment naturel.

  • Lapis-lazuli :lazurite bleue,  pyrite dorĂ©e et calcite blanche
    Lapis-lazuli :lazurite bleue, pyrite dorée et calcite blanche
  • Pigment naturel de type "ultramarine"
    Pigment naturel de type "ultramarine"


Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Rupert Hochleitner (trad. de l'allemand), 300 roches et minéraux, Paris, Delachaux et Niestlé, , 256 p. (ISBN 978-2-603-01698-5), p. 23

Voir aussi

Liens externes

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