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Laurent Aké Assi

Laurent AkĂ© Assi, nĂ© le Ă  Agboville[1] et mort le Ă  Abidjan, est un botaniste ivoirien, ethnobotaniste et professeur de botanique Ă  l’universitĂ© d'Abidjan. Il obtient son diplĂŽme d'ingĂ©nieur agronome en 1961 et son doctorat d'Etat Ăšs sciences en 1984.

Laurent Aké Assi
Description de l'image defaut.svg.
Naissance
Agboville
DĂ©cĂšs
Abidjan
Nationalité Drapeau de la CÎte d'Ivoire Ivoirienne
Domaines Botaniste, ethnobotaniste et professeur de botanique
Institutions Université d'Abidjan
Distinctions Médaille de bronze de la Société nationale de protection de la nature

Parfois surnommĂ© « le gĂ©nie de la brousse », « le gĂ©nie de la nature » ou encore « le gĂ©nie de la forĂȘt ivoirienne »[2] - [3], il compte parmi les grandes figures de la botanique du XXe et dĂ©but du XXIe siĂšcles en Afrique de l'Ouest.

ÉlĂ©ments de biographie

En grande partie autodidacte pour ce qui concerne ses Ă©tudes secondaires et supĂ©rieures, il a, avec de nombreux Ă©tudiants et d'autres botanistes, ainsi que des forestiers (membres de la Sodefor) et des organismes tels que le « Centre National de Floristique » de l'UniversitĂ© FĂ©lix Houphouet-Boigny, passĂ© sa vie Ă  Ă©tudier, inventorier, promouvoir et dĂ©fendre la flore sauvage et cultivĂ©e traditionnellement de CĂŽte d'Ivoire[3], et notamment la riche flore des forĂȘts classĂ©es (de la forĂȘt de BossematiĂ© aux forĂȘts cĂŽtiĂšres, en passant par les bois sacrĂ©s qui ont conservĂ© une biodiversitĂ© autochtone particuliĂšrement intĂ©ressante en tant qu'« Ăźlots forestiers » relativement Ă©pargnĂ©s par la surexploitation bien que prĂ©sents dans des rĂ©gions parfois densĂ©ment amĂ©nagĂ©es par l'Homme[4] en tant que lieux de mĂ©moire et de protection de plantes liturgiques, plantes indicatrices de lieux de culte ou plantes abritant des divinitĂ©s, lieux oĂč les arbres et leur biodiversitĂ© associĂ©e (lianes, strate herbacĂ©e, faune, fonge, etc) de la forĂȘt primaire sont souvent restĂ©s protĂ©gĂ© par des tabous culturels et religieux communautaires[5].

À l'Ăąge de 16 ans, ce fils de garde forestier est invitĂ© par son pĂšre Ă  accompagner le professeur et botanistes français G. Mangenot en forĂȘt pour l'aider Ă  identifier la flore locale.

Mangenot voit rapidement en lui un futur botaniste : « AkĂ© Assi a un sens exceptionnel d’observation, une mĂ©moire phĂ©nomĂ©nale, c’est un travailleur infatigable. Ces qualitĂ©s, j’en suis sĂ»r, feront de lui un botaniste ».

Laurent AkĂ©-Assi Ă©tait douĂ© d'une excellente mĂ©moire et a Ă©tĂ© sensibilisĂ© Ă  la botanique en servant de guide et traducteur. « Je peux dire que j’avais des prĂ©dispositions, une facilitĂ© d’assimilation qui ont trouvĂ© l’occasion d’éclore. Mon pĂšre, garde forestier, recevait des botanistes français qui voulaient constituer des herbiers. Mon rĂŽle d’interprĂšte m’a permis d’ĂȘtre remarquĂ© par le professeur Mangenot. Tout est parti de lĂ  », dit-il en 2003 Ă  la revue Africultures[6].

L. Aké Assi part en France effectuer un stage de botanique en alternance au sein du Laboratoire de Phanérogamie du Muséum national d'histoire naturelle de Paris et au sein du Laboratoire de biologie végétale de la Sorbonne Paris-Cuvier (sur demande du Président Houphouët-Boigny), mais c'est avec une thÚse de doctorat obtenue en 1961 qu'il rentre.

Il devient alors IngĂ©nieur agronome au ministĂšre de l'Agriculture et il sera aussi durant 8 ans chargĂ© de mission au MinistĂšre ivoirien de la recherche scientifique (de 1972 Ă  1980), tout en Ă©tant Professeur de Botanique Ă  l’école forestiĂšre du Banco d'Abidjan, poste qu'il occupera durant 20 ans, de 1964 Ă  1984)[3], au service de l'UniversitĂ© d’Abidjan, oĂč il obtient un doctorat en 1984, appuyĂ© sur une thĂšse consacrĂ©e Ă  l'Ă©tude descriptive et biogĂ©ographique de la flore de la CĂŽte d’Ivoire[7] et entreprend dĂšs 1963, en plus de ses activitĂ©s d’enseignement, la crĂ©ation d'un jardin botanique (Ă  l'UniversitĂ© de Cocody), qui deviendra une forĂȘt jardinĂ©e de quelques hectares oĂč il plante et conserve des exemplaires de toutes les espĂšces vĂ©gĂ©tales qu'il trouve en CĂŽte d’Ivoire (certaines semblant depuis Ă©teintes ailleurs Ă  la suite des pressions anthropiques sur la nature).

Il crĂ©e un herbier au « Centre national floristique » de l'UniversitĂ© de Cocody. Cet herbier dont il sera le conservateur abrite aujourd'hui plus de 22 250 espĂšces vĂ©gĂ©tales, sous forme d'une collection d'environ 60 000 spĂ©cimens de plantes supĂ©rieures disponibles comme rĂ©fĂ©rences ou sujet d'Ă©tude pour les Ă©tudiants et chercheurs. C’est aujourd'hui le plus riche de tous les herbiers d'Afrique de l’Ouest ; cette collection fait depuis 2010, ainsi que d'autres documents joints, l'objet d'une action de numĂ©risation, lancĂ© par le Bureau national d'Ă©tudes techniques et de dĂ©veloppement[8] de CĂŽte d'Ivoire (BNETD, qui a prĂ©parĂ© (et participĂ©) en 2014 au Colloque international Geo-Tech ForCarbone 2014 sur l'utilisation des Technologies GĂ©ospatiales pour la Gestion intĂ©grĂ©e durable des forĂȘts et des Puits de carbone, les 15, 16 et Ă  Abidjan[9]), dans le cadre du projet « Renforcement des capacitĂ©s et accĂšs aux donnĂ©es satellitaires pour le suivi des forĂȘts en Afrique Centrale et de l'Ouest » de GEOFORAFRI et dans le cadre du mĂ©canisme de rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES) issues de la dĂ©forestation et la dĂ©gradation des forĂȘts (REDD+).

Professeur titulaire de botanique Ă  la FacultĂ© des sciences et techniques de l’UniversitĂ© d’Abidjan, il forme de nombreux Ă©tudiants et encadre plusieurs thĂšses de doctorat en botanique.

Bien que retraitĂ©, Laurent AkĂ© Assi continue Ă  Ă©tudier la flore africaine sud saharienne et malgache et Ă  former des botanistes dans plusieurs autres pays. Il est membre de plusieurs grandes sociĂ©tĂ©s savantes (dont la SociĂ©tĂ© botanique de France, l’Association scientifique de CĂŽte d’Ivoire, l’AcadĂ©mie royale des sciences d'outre-mer de Belgique).

Dans les annĂ©es 2000, grĂące Ă  sa liste des espĂšces menacĂ©es en CĂŽte d'Ivoire, il montre dans la « ForĂȘt classĂ©e de Monogaga » (FCM, qui est une forĂȘt littorale sempervirente de basse altitude, humide (pluviomĂ©trie de 2000 Ă  2200 mm/an, mais avec un gradient d'humiditĂ© de la terre ferme Ă  la forĂȘt inondĂ©e ou marĂ©cageuse sur sols hydromorphiques[10]. C'est une forĂȘt classĂ©e, qui s'Ă©tend sur une partie du Sud-Ouest du pays, et oĂč les pratiques « modernes » et « traditionnelles » de gestion coexistent[11]), si les espĂšces de la liste rouge de l'UICN s'y montrent plus diversifiĂ©es dans les sites gĂ©rĂ©s par la Sodefor que lĂ  oĂč la gestion paysanne de cette forĂȘt est pratiquĂ©e, en revanche la gestion traditionnelle a mieux prĂ©servĂ© les espĂšces menacĂ©es de la liste rouge nationale :

« Pour la Sodefor, ce sont les Ă©cosystĂšmes forestiers les plus denses (les ‘forĂȘts noires') et les terres qu'ils occupent qui constituent le patrimoine naturel : pour ĂȘtre transmis aux gĂ©nĂ©rations futures, il doit ĂȘtre protĂ©gĂ© de toutes les activitĂ©s humaines et surtout de la mise en culture. Pour les fermiers wanne, en revanche, les vieilles forĂȘts (kporo) comme les jachĂšres anciennes (teteklwoa) sont avant tout des rĂ©serves de terres fertiles qui seront dĂ©frichĂ©es si le besoin s'en fait sentir. Ce qui est transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, au sein des lignages, c'est un ensemble de rĂšgles d'accĂšs Ă  certaines ressources et de droits de mise en culture »

— C.Y. Yao & B. Roussel 2007[12]

Laurent Aké Assi est aussi membre de sociétés savantes[1]:

  • SociĂ©tĂ© botanique de France, 1956
  • Association pour l'Ă©tude taxonomique de la flore de l'Afrique tropicale, 1959
  • Association scientifique de CĂŽte d'Ivoire, 1965
  • AcadĂ©mie royale belge des sciences d'outre-mer, 1980.

La fondation Aké-Assi et l'IBAAN

En 2012, AkĂ©-Assi souhaite lĂ©guer aux gĂ©nĂ©rations futures, dans les meilleures conditions, le fruit des dĂ©cennies de recherche qu'il a consacrĂ©es Ă  la forĂȘt et Ă  la flore d'Afrique.

Pour cela, il crĂ©e une fondation, et en son sein un Institut nommĂ© « Institut Botanique AkĂ©-Assi d’Andokoi » (IBAAN[note 1]) dont il souhaite qu'elle puisse pĂ©renniser, voire dĂ©velopper son travail et les outils qu'il a mis en place[13].

Cet institut a plusieurs missions. En particulier :

  • Il est chargĂ© de conserver son herbier, reprĂ©sentatif d'une grande partie de la flore de l’Afrique de l’Ouest.
  • Il met Ă  disposition des Ă©tudiants, enseignants, chercheurs ivoiriens et Ă©trangers, mais aussi Ă  disposition des tradithĂ©rapeutes du monde entier tous ses travaux, et aussi la bibliothĂšque de ses ouvrages rares ou spĂ©cialisĂ©s.
  • Il s'agit aussi de poursuivre le travail de comprĂ©hension des conceptions et perceptions du patrimoine naturel par les communautĂ©s locales africaines, notamment dans le cas de la gestion forestiĂšre[14].
  • Il doit continuer Ă  soutenir les savoirs traditionnels et la mĂ©decine traditionnelle africaine et donc sa pharmacopĂ©e, y compris pour ses aspects « vĂ©tĂ©rinaires », certains aspects cosmĂ©tologiques, ou encore pour conserver ou dĂ©velopper des moyens de lutte biologique[15] ainsi que pour conserver la diversitĂ© des plantes alimentaires sauvages).

ƒuvres

Travail de terrain

Ses principaux centres d'activité ont été :

  • la connaissance, appuyĂ©e sur la cartographie de la flore et l'inventaire gĂ©nĂ©ral de la flore Ivoirienne, pour alimenter la "Flore GĂ©nĂ©rale de la CĂŽte d’Ivoire", dans les forĂȘts classĂ©es (ForĂȘts de Port Gauthier, de Dassioko, de Monogaga[16]... et les parcs nationaux (ex : Parc national de TaĂŻ et sur tout le territoire, ainsi que dans les pays riverains[17])... AkĂ©-Assi a notamment permis la mise en place de systĂšmes d'information gĂ©ographique au service de la connaissance de la biodiversitĂ© ivoirienne, et capables d'intĂ©grer les apports de l'imagerie satellitale, trĂšs utiles pour avoir une perception globale du recul de la forĂȘt ou de certaines Ă©volutions de sa structure, de sa qualitĂ© et de la fragmentation forestiĂšre qui est un facteur important de rĂ©gression de la biodiversitĂ© et rend la forĂȘt plus vulnĂ©rable Ă  la surexploitation, dĂ©forestation ou aux incendies de forĂȘt. Ces SIG ont pu intĂ©grer tout ou partie des bases de donnĂ©es floristiques qui intĂšgrent dĂ©jĂ  « la plus grande partie des rĂ©coltes effectuĂ©es en CĂŽte d'Ivoire et dĂ©posĂ©es dans les herbiers de Paris, GenĂšve, et Abidjan, en particulier par le Professeur AkĂ© Assi »[18], ainsi que des donnĂ©es collectĂ©es par l'ORSTOM dans le cadre de la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e et scientifique de la France ; A titre d'exemple, la base de donnĂ©es du SIG du parc contenait en 2000 dĂ©jĂ  39000 donnĂ©es de rĂ©coltes floristiques faites sur 2000 localitĂ©s ; soit des donnĂ©es gĂ©orĂ©fĂ©rencĂ©es pour 5700 taxons, consultables et visualisables cartographique-ment via le logiciel ArcView ;
  • la connaissance et la protection des plantes mĂ©dicinales d'Afrique[19] - [20] en encourageant un certain encadrement de la rĂ©colte parfois sauvage des plantes mĂ©dicinales, afin d'en faire une ressource durable ;
  • Les nombreuses prospections botaniques faites dans les diffĂ©rents habitats Ă©cologiques et Ă©copaysages du pays ou des pays voisins, lui ont aussi servi Ă  collecter des Ă©chantillons vivants mis en culture dans son jardin Botanique universitaire, ainsi que des Ă©chantillons destinĂ©s Ă  complĂ©ter l'Herbier national (3858 espĂšces de CĂŽte d'Ivoire ainsi collectĂ©es) et Ă  Ă©valuer les risques d'extinction (ou la disparition effective) pour certaines plantes[21] ;
  • la taxonomie, incluant la description de nouvelles espĂšces (de Rubiaceae notamment) [22] ;
  • expertise : Il a Ă©tĂ© Consultant de l'UNESCO pour un Projet pilote de l'enseignement de la biologie en Afrique et Ă  Madagascar (de 1969 Ă  1971)[23] puis Directeur de Recherche de l'UniversitĂ© des Nations unies, pour le projet de recherche sur la Taxonomie, la SystĂ©matique et l'inventaire des ressources naturelles en Afrique sud-saharienne (1998-1999) ;
  • une veille et une analyse de la progression de l'anthropisation et des impacts du dĂ©veloppement agricole[24] et urbain sur la flore, (flore forestiĂšre notamment, par exemple de la forĂȘt classĂ©e de Monogaga[25] - [26] ;
  • la phyto-Ă©cologie et l'Ă©cologie des paysages[27] et la connectivitĂ© Ă©copaysagĂšre avec par exemple un travail en 1999 sur le thĂšme "De la forĂȘt Ă  la mer". Connexions des Ă©cosystĂšmes de la GuinĂ©e au Ghana. Atelier sur l'Ă©tablissement des prioritĂ©s en Afrique de l'Ouest, organisĂ© par l'ONG "Conservation International" ;

Publications

Laurent AkĂ©-Assi a signĂ© plus de 134 publications, ouvrages, notes et articles de botanique : 77 en tant qu’auteur et 57 en tant que coauteur[3]. Il a aussi participĂ© Ă  la rĂ©daction de flores et d’ouvrages de vulgarisation sur les usages des plantes. Parmi ses travaux, on peut citer :

  • de nombreuses Ă©tudes de phytochimie et screening phytochimique [28] ou portant sur les propriĂ©tĂ©s pharmacologiques de plantes, un dictionnaire et des monographies multilingues portant sur le potentiel mĂ©dicinal (PharmacopĂ©e) de la flore africaines, ainsi que des inventaires[29] et un abrĂ©gĂ© de mĂ©decine et de pharmacopĂ©e Africaines au service des soins de SantĂ© primaire (2011), contre la malaria notamment[30] mais aussi des Ă©tudes sur la pharmacopĂ©e d'autres rĂ©gions d'Afrique ou du monde, jusqu'en RĂ©publique dominicaine[31] ;
  • une cartographie, des catalogues systĂ©matiques[32] et biogĂ©ographiques, de nombreux travaux sur l'Ă©cologie et l'Ă©volution de la flore ivoirienne, notamment en coopĂ©ration avec le Conservatoire et Jardin Botaniques de la Ville de GenĂšve, 2011
  • un inventaire et suivi de la flore introduite, pour partie susceptible de devenir invasive ou poser des problĂšmes d'introgression ou de pollution gĂ©nĂ©tique[33] ;
  • une rĂ©flexion sur les liens entre tourisme et amĂ©nagement des forĂȘts et parcs nationaux[34].


Quelques titres

  • Contribution Ă  l'Ă©tude floristique de la CĂŽte d'Ivoire et des territoires limitrophes ( ThĂšse de doctorat d'universitĂ©, FacultĂ© des sciences), Paris, 1961, 239 p.
  • La flore de la CĂŽte d'Ivoire : Ă©tude descriptive et biogĂ©ographique, avec quelque notes ethnobotaniques (ThĂšse de doctorat Ăšs sciences, FacultĂ© des Sciences de l'UniversitĂ© Felix HouphouĂ«t-Boigny, 2 juin 1984).
  • AkĂ©-Assi, « Une vatiĂ©tĂ© nouvelle de papayer en CĂŽte d'Ivoire (Carica papaya) », Bull. Jard. Bot. Etat Brux., 31, fasc. 3, 3 p., s.l., 1961.

Hommages

Distinctions

Pour ses travaux scientifiques et botaniques, Laurent Aké Assi a reçu de nombreuses distinctions honorifiques, dont :

Taxons nommés en son nom

Plusieurs espÚces ou sous-espÚces[36] de plantes portent son nom, parmi lesquelles un palmier Borassus akeassii[37] dont on extrait traditionnellement au Burkina Faso un vin de rÎnier (vin de palme), et une euphorbiacée de CÎte d'Ivoire et du Ghana, Crotonogynopsis akeassii[38].

Filmographie

Le film Bois sacrĂ© du professeur Laurent AkĂ© Assi, rĂ©alisĂ© en 2011 par Idriss DiabatĂ©, lui est consacrĂ© ainsi qu'Ă  la botanique en CĂŽte d’Ivoire. Le Professeur y appelle les autoritĂ©s Ă  enfin respecter la forĂȘt car « nous avons perdu 42 espĂšces de plantes qu’on ne trouve plus dans la nature », qu'on ne trouve plus que dans la mĂ©moire de ceux qui les connaissaient et dans son herbier, herbier qu'il considĂšre comme faisant partie de l'histoire d'un pays[39].

Notes et références

Notes

  1. À Ă©crire en capitales, pour Ă©viter la confusion avec Ibaan,une municipalitĂ© de la province de Batangas dans les Philippines

Références

  1. Raymond Borremans, Le grand dictionnaire encyclopédique de la CÎte d'Ivoire, Tome 1 : A-B, Abidjan, NEA, 1986, 287 p. ( (ISBN 2-7236-0733-X)), p. 74
  2. Pirat 2014
  3. « DĂ©cĂšs du botaniste ivoirien Laurent AkĂ© Assi : le gĂ©nie «abandonne » la forĂȘt », sur Abidjan.Net News : nĂ©crologie, (consultĂ© le )
  4. Chevalier, A. (1948). « BiogĂ©ographie et Écologie de la forĂȘt dense ombrophile de la CĂŽte d'Ivoire »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) ; Revue internationale de botanique appliquĂ©e et d'agriculture tropicale, 28(305-306), 101-115.
  5. Juhé-Beaulaton, D. (1999). Arbres et bois sacrés: lieux de mémoire de l'ancienne CÎte des Esclaves ; Histoire d'Afrique. Enjeux de mémoire.
  6. Guy Kouakou « MĂ©decine traditionnelle : le manque d’une volontĂ© politique », Africultures vol. 3 (n° 56), 2003, p. 52. Entretien avec AKE ASSI
  7. AkĂ©-Assi L., Flore de la CĂŽte d’Ivoire : Ă©tude descriptive et biogĂ©ographique avec quelques notes ethnobotaniques. ThĂšse d’état de l'UniversitĂ© d’Abidjan (CĂŽte d'Ivoire), 1984, 1205 p.
  8. Site internet du BNETD
  9. Site internet du colloque
  10. Guillaumet J.L. et Adjanohoun E., La vĂ©gĂ©tation de la CĂŽte d’Ivoire. In J.-M. Avenard, M. Eldin, G. Girard, J. Sircoulon, P. Touchebeuf, J.-L. Guillaumet, E. Adjanohoun et A. Perraud (Éd.), Le milieu naturel de CĂŽte d’Ivoire, MĂ©moires ORSTOM (no 50), Paris, France, 1971, p. 161-263.
  11. C.Y. Adou Yao, Pratiques paysannes et dynamiques de la biodiversitĂ© dans la ForĂȘt ClassĂ©e de Monogaga, CĂŽte d’Ivoire. ThĂšse de doctorat du MusĂ©um National d’Histoire Naturelle, Paris, France, 2005, 238 p.
  12. C.Y. Yao & B. Roussel, Forest management, farmers' practices and biodiversity conservation in the Monogaga protected coastal forest in southwest Cote d'Ivoire. Africa, 77,1, 2007, p. 63-85.
  13. KOUASSI Brou Mathieu Fondation du Professeur AKE-ASSI Laurent ; Miscellaneous ; Article no 7034 (14-09-2010)]
  14. Yao, C. A., AkĂ©-Assi, E., Ipou, J. I., & N’Guessan, E. (2007) Patrimonial Perceptions of Local Communities and Forest Management: Case of the Monogaga Protected Forest, CĂŽte d’Ivoire ; Africa ; Vol 77, special Issue 01, fĂ©vrier 2007, p. 63-85.
  15. ex : Camara, B., Dick, E., Sako, A., Kone, D., Kanko, C., Boye, M. A. D., ... & Anno, A. (2010). Lutte biologique contre Deightoniella torulosa (Syd.) Ellis, par l’application des huiles essentielles d’Eucalyptus platyphylla F. Muell. et de Melaleuca quinquenervia L. PhytothĂ©rapie, 8(4), 240-244.
  16. ex : AkĂ©-Assi L : 1997. Inventaire floristique de quelques forĂȘts classĂ©es de la rĂ©gion cĂŽtiĂšre sud-ouest de la CĂŽte d'Ivoire : Port Gauthier, Dassioko, Monogaga. Sodefor- Minagra-Union EuropĂ©enne, 209 pp
  17. ex : Contribution Ă  l’étude floristique de la CĂŽte d’Ivoire et des territoires limitrophes. Laurent AkĂ© Assi ; prĂ©f. de G. Mangenot, Paris : P. Lechevalier, 1963 [i.e. 1964]
  18. Ivoire, S. I. G. (2000). SIG Ivoire (SystĂšme d’information gĂ©ographique Ivoire). État des recherches en cours dans le Parc National de TaĂŻ (PNT), 139 (citation : page 139).
  19. ex. : Aké Assi, L., Guinko, S., & Aya Lazare, A. (1991). Plants used in traditional medicine in West Africa= Plantes utilisées dans la médecine traditionnelle en Afrique de l'Ouest.
  20. RaphaĂ«l D. Eklu-Natey, Annie Balet ; en collaboration avec Michel A. Ahyi, Edouard J. Adjanohoun, Laurent AkĂ© Assi... [et. al.] ; [avec l'assistance scientifique de Adama Bakayoko, Emmanuel Bassene, ZĂ©phirin Dakuyo... et al.] PharmacopĂ©e africaine : dictionnaire et monographies multilingues du potentiel mĂ©dicinal des plantes africaines : Afrique de l'Ouest ; Lausanne : Éditions d'en-bas , 2012, cop. 2012
  21. AkĂ© Assi, L. (1988). EspĂšces rares et en voie d’extinction de la flore de la CĂŽte d’Ivoire. Monogr. Syst. Bot. Missouri Bot. Gard, 25, 461-463.
  22. ?name.author=AKE+ASSI. Les espÚces découvertes par Aké Assi sur JSTOR Plant Science
  23. Biographie et Ɠuvre du Pr AkĂ©-Assi
  24. AkĂ©-ASSI- et- B. DIAN (1990), DĂ©veloppement agricole et protection de la forĂȘt : Quel avenir pour la forĂȘt ivoirienne ? Mitt .Inst. All. Bot. Hamburg. Band23a1693176
  25. Monogaga, C. D. I. (2011). Impacts de pressions anthropiques sur la flore et la structure de la vĂ©gĂ©tation dans la forĂȘt classĂ©e de Monogaga CĂŽte d’Ivoire. Journal of Animal & Plant Sciences, 12(2), 1560-15725942.
  26. Yao, C. A. (2007). Local Communities’ Management and Floristic Diversity : The Case of the Monogaga Protected Forest, Cîte D’Ivoire. Participartory forest management (PFM), Biodiversity and livelihoods in Africa, 19, 81.
  27. Van Rompaey, R. S. A. R., Adou Yao, C. Y., Déngueadhé Kolongo ThS, B. E., Aké Assi, L., Wittebolle, G., & N'Guessan, K. E. (2001). Biodiversité végétale et écologie du paysage dans le Sud du Parc National de Taï. Tropenbos CÎte d'Ivoire document, 42.
  28. ex. : N’Guessan, K., Kadja, B., Zirihi, G., TraorĂ©, D., & AkĂ©-Assi, L. (2009). Screening phytochimique de quelques plantes mĂ©dicinales ivoiriennes utilisĂ©es en pays Krobou (Agboville, CĂŽte-d’Ivoire). Sciences & Nature, 6(1).
  29. ex. : Contribution Ă  l’identification et au recensement des plantes utilisĂ©es dans la mĂ©decine traditionnelle et la pharmacopĂ©e en RĂ©publique centrafricaine : d’aprĂšs un rapport prĂ©sentĂ© Ă  l’Agence de coopĂ©ration culturelle et technique. L. Ake Assi, J. Abeye, S. Guinko. et al. 3e Ă©d. Paris : A.C.C.T, 1981
  30. ex. : Bringmann, G., Messer, K., Schwöbel, B., Brun, R., & Aké Assi, L. (2003). Habropetaline A, an antimalarial naphthylisoquinoline alkaloid from Triphyophyllum peltatum'. Phytochemistry, 62(3), 345-349.
  31. Contribution aux Ă©tudes ethnobotaniques et floristiques Ă  la Dominique (Commonwealth of Dominica) : Rapport prĂ©sentĂ© Ă  l’Agence de coopĂ©ration culturelle et technique. Édouard Adjanohoun, Laurent Ake Assi, P. Chibon, S. Cuffy et al. Paris : Agence de coopĂ©ration culturelle et technique, 1988
  32. Aké Assi, L. (2001). Flore de la CÎte-d'Ivoire: catalogue systématique, biogéographie et écologie. I (Vol. 57). Boissiera.
  33. ex. : Fleurs d’Afrique Noire : de la CĂŽte d’Ivoire au Gabon, du SĂ©nĂ©gal Ă  L’Ouganda : espĂšces spontanĂ©es et introduites. Laurent AkĂ© Assi ; orchidĂ©es par F. Perez-Vera ; photos, Laurent AkĂ© Assi et Ph. Oberle. Colmar, France : S.A.E.P., 1987
  34. ex. : Étude d’amĂ©nagement touristique du Parc national de Tai. RĂ©publique de CĂŽte d’Ivoire, SecrĂ©tariat d’État aux Parcs nationaux. Paris : Bureau pour le dĂ©veloppement de la production agricole, 1975
  35. Portail de la SNPN
  36. S. Ittenbach & W. Lobin, « Notes on the genus Amorphophallus (Araceae) 6. Six new species and two new subspecies from Africa Â». Willdenowia : Annals of the Botanic Garden and Botanical Museum Berlin-Dahlem 27,1-2, 1997, p. 1-2.
  37. Ross P. Bayton, A. OuĂ©draogo & S. Guinko, « The genus Borassus (Arecaceae) in West Africa, with a description of a new species from Burkina Faso Â», Botanical Journal of the Linnean Society 150,4, 2006, p. 419-427.
  38. J. LĂ©onard, « Crotonogynopsis akeassii J. LĂ©onard, EuphorbiacĂ©e nouvelle de CĂŽte d'Ivoire et du Ghana Â», Bulletin du Jardin botanique national de Belgique, 65,3-4, 1996, p. 341-346 (rĂ©sumĂ©)
  39. 75 minutes dans le Bois sacré du Pr Laurent Aké-Assi

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

AkĂ© Assi est l’abrĂ©viation botanique standard de Laurent AkĂ© Assi.

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