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La Fare-en-Champsaur

La Fare-en-Champsaur est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les habitants sont appelés Farassons, Farassones

La Fare-en-Champsaur
La Fare-en-Champsaur
La mairie.
Blason de La Fare-en-Champsaur
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Christophe Boyer
2020-2026
Code postal 05500
Code commune 05054
DĂ©mographie
Population
municipale
448 hab. (2020 en diminution de 3,24 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 44 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 40′ 35″ nord, 6° 04′ 20″ est
Altitude Min. 949 m
Max. 2 082 m
Superficie 10,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Fare-en-Champsaur
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La Fare-en-Champsaur

    GĂ©ographie

    Elle est située dans la partie occidentale du Champsaur, sur la rive gauche du Drac, en face de Saint-Bonnet-en-Champsaur, adossée à la montagne de Mouttet, contrefort avancé du massif du Dévoluy. Sa position géographique lui confère, comme à l'ensemble du Champsaur, un climat particulier : agréable en été, mais soumis au froid de la « bise » en hiver.

    La commune s'étage depuis la rivière Drac (à l'altitude de 950 mètres en aval du pont de Saint-Bonnet) jusqu'aux sommets de Coste Folle (altitude 2079 m). Son territoire se décompose naturellement en :

    • le bord du Drac, aujourd'hui largement construit, autour de la route nationale ;
    • la plaine de la Chaup, ancien fond de la vallĂ©e glaciaire primitive devenu haute plaine, et constituant un replat suffisant pour des cultures et des pâturages ;
    • la forĂŞt, mĂŞlant pins et mĂ©lèzes, et exploitĂ©e pour son bois ;
    • les falaises et les pentes rocheuses, inexploitables ;
    • quelques hautes surfaces sur la montagne de Mouttet, difficilement accessibles.

    L'ancien chef-lieu, composé de trois hameaux proches, les Farelles, la Fare et le Serre, est situé sur la plaine de la Chaup, à une altitude de 1100 mètres ; elle représente la partie traditionnelle du village, exclusivement agricole et très pauvre.
    La partie basse du village (les Baraques, les Allards, Bonnette) s'est développée autour de la route Grenoble - Gap (RN 85), étape sur la route Napoléon, avec un hôtel, un syndicat d'initiative, un bar-tabacs et plusieurs commerces, dont un supermarché. La mairie a été récemment déplacée de l'ancien chef-lieu aux Baraques.

    La Fare communique avec Saint-Bonnet, la « capitale » du Champsaur, par l'unique pont sur le Drac moyen. Les deux communes sont complémentaires : Saint-Bonnet offre une gamme de services et de commerces beaucoup plus étendue, mais est à l'écart de la route nationale, et la Fare, plus petit mais mieux placé, tient lieu de faubourg du chef-lieu de canton.

    Urbanisme

    Typologie

    La Fare-en-Champsaur est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (31,6 %), forêts (29,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (19,3 %), terres arables (8,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones urbanisées (2,8 %), prairies (1,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    La Fare est un des hameaux de commune. Ce nom est attesté sous sa forme occitane (occitan haut-alpin) La Fara en 1180 et en 1183[8] - [9].

    Le toponyme dériverait du latin « farossium » [?] qui a également donné « farot », feu servant à signaler les dangers[10]. Cette explication est très incertaine.

    Histoire

    Monument commémorant la halte de l'Empereur aux Baraques.

    La tradition rapporte que le hameau des Baraques, et son nom, tireraient leur origine de l'époque médiévale, lorsque les foires de Saint-Bonnet attiraient une foule telle que ceux qui ne pouvaient être hébergés dans le village construisaient des baraquements de l'autre côté du pont sur le Drac. Ces baraques se seraient pérennisées, et auraient créé un véritable village, portant ce nom.

    Par ailleurs le mot occitan barraco, qui signifie « relais de poste »[11], a donné leur nom a quantité de hameaux où se trouvaient des relais de poste sur des routes de grand trafic : les Baraques de Saint-Jean-Roure en Ardèche, les Barraques de Pouzol dans le Puy-de-Dôme, Baraqueville en Aveyron, etc. Les Baraques de la Fare se trouvent elles aussi sur un axe de circulation important : sur la route de Grenoble à Gap, au pied du col Bayard, à la hauteur de Saint-Bonnet, capitale du Champsaur et fief de François de Bonne de Lesdiguières, intendant du Dauphiné, l'endroit s'imposait pour un relais de poste (un bâtiment est encore présent un kilomètre plus au sud, à Brutinel). Il ne s'agissait donc pas nécessairement de mauvaises maisons, au sens actuel du mot baraque, mais d'un lieu où on trouvait le gîte et le couvert, ce qui s'est perpétué jusqu'à aujourd'hui.

    Lors de son retour de l'île d'Elbe, le , Napoléon y reçut un accueil chaleureux, peu avant de rallier à sa cause, à Laffrey, les soldats envoyés à sa rencontre.

    Au XXe siècle, le hameau s'est développé et a progressivement accueilli des commerces ; la mairie y a déménagé, et c'est désormais le nom de la commune (« La Fare-en-Champsaur ») qui apparaît sur les panneaux routiers à l'entrée des Baraques. L'ancien village de la Fare, isolé sur les pentes et peu actif, est devenu un hameau de son nouveau chef-lieu.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Christophe Boyer[12] SE Retraité Fonction publique
    mars 2014 mai 2020 Alain Ivaldy[13] Retraité de la fonction publique
    mai 2020 En cours Christophe Boyer[13] - [14] Agriculteur sur moyenne exploitation

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2020, la commune comptait 448 habitants[Note 3], en diminution de 3,24 % par rapport Ă  2014 (Hautes-Alpes : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    331284349311365440454491525
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    486500576521507514533506507
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    461423412380406397435377381
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    361354397409422413424464443
    2020 - - - - - - - -
    448--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dépend de l'Académie d'Aix-Marseille. La Fare possède une école communale. Le collège desservant le secteur se trouve à Saint-Bonnet, commune limitrophe[19]. Le seul lycée du Champsaur est le lycée professionnel privé des métiers du bois situé à Saint-Jean-Saint-Nicolas ; pour toute autre orientation, les élèves doivent se rendre à Gap, à 20 kilomètres (il existe un service régulier de cars scolaires). L'université dont dépend le Champsaur est l'Université d'Aix-Marseille, dont dépendent un IUT établi à Gap et un autre à Digne, mais dont toutes les autres formations sont à plus de 150 kilomètres de la Fare ; aussi certaines familles préfèrent-elles envoyer leurs enfants à Grenoble, plus proche (85 km).

    Cultes

    Pour le culte catholique, la Fare fait partie du regroupement interparoissial de Saint-Bonnet (16 paroisses du canton de Saint-Bonnet). Les messes sont célébrées régulièrement à Saint-Bonnet, et de temps à autre à l'église de la Fare (vieux village) ainsi qu'à la chapelle de la maison de retraite, aux Barraques.

    Le culte protestant est régulièrement célébré au temple de Saint-Laurent-du-Cros.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le canal de Pont-du-Fossé dans les bois au-dessus de la Fare.
    La chapelle de Notre-Dame de Bois-Vert.
    • l'ancien village, son Ă©glise et son cimetière
    • l'aqueduc de l'ancien canal de Pont-du-FossĂ© sur le torrent de la Fare (XIXe siècle) ;
    • le site de Notre-Dame de Bois-Vert, comportant un clocher-mur ; point de vue sur Saint-Bonnet et le massif de Vieux Chaillol, et point de dĂ©part de promenades dans une forĂŞt de mĂ©lèzes (alt. 1360 m, accessible en voiture) ; en hiver, une cascade de glace attire les escaladeurs ;
    • la montagne de Mouttet et ses falaises, belvĂ©dère unique sur la vallĂ©e et sur les massifs environnants, du Queyras Ă  l'est aux Alpes du DauphinĂ© au nord (alt. 1800 m, accès rĂ©servĂ© aux bons marcheurs) ;
    • les Ă©volutions des kayakistes-canoĂ©istes sur le Drac, du pont de Saint-Bonnet jusqu'au pont de la Guinguette Ă  5 km en aval ;

    Aux environs :

    • Saint-Bonnet et ses maisons du XVIe siècle ;
    • le Pic de Gleize et le cirque de Chaudun (sources du Buech).

    Personnalités liées à la commune

    • Antoine Taix, enfant du pays qui s'Ă©tait exilĂ© aux États-Unis et en est revenu riche, bienfaiteur de la commune, donateur en 1925 de monuments Ă  Notre-Dame de Bois-Vert.

    HĂ©raldique

    Blason de La Fare-en-Champsaur Blason
    De gueules Ă  deux pals d'argent, au lion brochant de l'un en l'autre[20].
    DĂ©tails

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dans une bulle de Lucien IIIe Ă  l'abbaye de l'ĂŽle-Barbe.
    9. Revue internationale d'onomastique - Volume 15 - Page 28.
    10. (en) « Bienvenue sur Rhône Médiéval », sur rhone-medieval.fr (consulté le ).
    11. Le Pichot tresor, dictionnaire franco-provençal de Xavier de Fourvières, donne comme sens « baraque, hôtellerie de roulier »
    12. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes (mise à jour 15 mai 2014) », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    13. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. collège
    20. labanquedublason2 « Copie archivée » (version du 12 août 2014 sur Internet Archive).
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