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L'Audacieux (contre-torpilleur)

L'Audacieux était l'un des six contre-torpilleurs de la Marine nationale française de la classe Le Fantasque ayant été construits dans les années 1930.

L'Audacieux
illustration de L'Audacieux (contre-torpilleur)
Le Triomphant, sister-ship de L'Audacieux.

Autres noms ZF5
Type Contre-torpilleur
Classe Le Fantasque
Histoire
A servi dans Marine nationale
Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
Commanditaire Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Lorient, Bretagne
Quille posée [1]
Lancement
Armé [1]
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 10 officiers et 210 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 132,40 m
MaĂ®tre-bau 11,98 m
Tirant d'eau 4,30 m
DĂ©placement 2 570 tonnes
Propulsion 4 chaudières Penhoët
2 groupes de turbines
2 hélices
Puissance 74 000 cv ; 100 000 cv (feux poussĂ©s)
Vitesse 40 nœuds (74,1 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement D'origine :
5 pièces de 138 mm
4 canons AA de 37 mm
4 mitrailleuses de 13,2 AA /76 mm
7 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 grenadeurs de sillage
Rayon d'action 650 milles marins (1 200 km) Ă  34 nĹ“uds (63 km/h)
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Brest
Indicatif Da-17

Historique

Il est admis au service actif le au sein de la 10e division légère (10e DL), unité de la 2e escadre légère qu’il forme avec ses sister-ships Le Terrible et Le Fantasque[1].

Comme toutes les divisions légères équipées de contre-torpilleurs, la 10e DL devient le la 10e DCT avec toujours Brest pour port d’attache[1].

Lorsque la guerre éclate en , la 10e DCT intègre la Force de Raid qui regroupe les navires les plus modernes de la marine. Concentrée dans l’Atlantique, elle participe à la traque des raiders allemands (notamment le Graf Spee), la 10e DCT étant détachée jusqu'en à Dakar[1].

En , le navire participe Ă  des patrouilles anti-sous-marines en MĂ©diterranĂ©e depuis sa base de Casablanca. En , L'Audacieux est attaquĂ© Ă  plusieurs reprises par des avions allemands sans ĂŞtre touchĂ©. Le , après avoir pris part Ă  l'opĂ©ration Dynamo, L'Audacieux est entrĂ© en collision avec les torpilleurs Frondeur et Boulonnais au large de Dunkerque, Ă©tant en rĂ©paration Ă  Brest jusqu'au . Le , il patrouille au large de Cherbourg en compagnie des LĂ©opard et Courbet. Le , L'Audacieux participe Ă  la bataille de Mers-el-Kebir, engageant des avions britanniques. Il tenta de lancer des attaques Ă  la torpille contre des unitĂ©s de la flotte britannique, mais fit demi-tour afin de couvrir le Strasbourg lors de sa retraite vers Toulon. Le , lors de la bataille de Dakar, il est envoyĂ© vers 16 h 30 reconnaĂ®tre des navires de transport devant Rufisque. EngagĂ© Ă  3 600 mètres par le croiseur HMAS Australia, il encaisse les 2e et 3e salve sur la passerelle qui est totalement dĂ©truite. Une torpille stockĂ©e sur le pont explose et crĂ©Ă© une brèche dans la coque sur bâbord. La soute Ă  mazout avant prend feu et la totalitĂ© du navire flambe rapidement. L'Ă©vacuation est ordonnĂ©e bien que les pièces de 138 mm avant continuent Ă  tirer (elles Ă©puiseront leurs munitions)[2]. Les survivants sont recueillis en fin d'après-midi. L'Ă©quipage compte 81 morts ou disparus et un grand nombre de blessĂ©s. L'Ă©pave dĂ©rive lentement et s'Ă©choue sur la plage de Bargny oĂą elle brĂ»le durant 2 jours[2].

ConsidĂ©rĂ© comme irrĂ©cupĂ©rable, il est rayĂ© de la liste le . Sont rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă  bord des Ă©lĂ©ments pour assurer la maintenance des autres navires de la classe. Il est dĂ©cidĂ© de le dĂ©sĂ©chouer et de le remorquer Ă  Dakar ; l'opĂ©ration a lieu le [2]. Après expertise, il s'avère qu'il pourrait ĂŞtre rĂ©parĂ©, mais que l'arsenal de Dakar n'est pas en mesure d'effectuer les travaux. La remise en Ă©tat de la chaufferie arrière et des machines est nĂ©anmoins dĂ©cidĂ©e, ainsi que le colmatage des dĂ©gâts de la coque[2].

Ă€ la mi-, L'Audacieux effectue ses premiers essais. Dès qu'il est considĂ©rĂ© en Ă©tat de naviguer, il est dĂ©cidĂ© de l'envoyer Ă  Bizerte. Il appareille de Dakar le et franchit le dĂ©troit de Gibraltar le 18 après une escale Ă  Casablanca. InterrogĂ© par le sĂ©maphore anglais de Gibraltar, il rĂ©pond « Bâtiment de guerre français L'Audacieux que vous avez coulĂ© Ă  Dakar »[2]. Il subit une avarie de machine avant, mais rallie Bizerte le . DĂ©sarmĂ©, il est placĂ© en gardiennage d'armistice[2].

L'Audacieux est encore au bassin lors de l'occupation de Bizerte par les allemands en [2]. Il est capturĂ© par ceux-ci le , jour du sabordage de la flotte française Ă  Toulon. RebaptisĂ© ZF5, le contre-torpilleur est remorquĂ© jusqu'Ă  Bizerte le afin d'y ĂŞtre rĂ©parĂ©, avant d'ĂŞtre dĂ©truit par des avions britanniques trois jours plus tard. Ă€ la libĂ©ration du port en , il est retrouvĂ© coulĂ©, dĂ©finitivement irrĂ©parable. Il est renflouĂ© en et sert de stock de pièce pour ses sister-ships. Il est vendu en pour dĂ©molition Ă  Sfax[2].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Couhat, Jean Labayle; (1971). French warships of World War II. London: Ian Allan. p. 57. (ISBN 07110-0153-7)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, Ă©ditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • RĂ©mi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Ă©ditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert Ă  nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)
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