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Le Terrible (contre-torpilleur)

Le Terrible Ă©tait l'un des six contre-torpilleurs de la Marine nationale française de la classe Le Fantasque ayant Ă©tĂ© construits dans les annĂ©es 1930.

Le Terrible
illustration de Le Terrible (contre-torpilleur)
Le Terrible après la guerre.

Type Contre-torpilleur
Classe classe Le Fantasque
Histoire
A servi dans Marine nationale
Commanditaire Marine nationale
Constructeur Chantiers navals français
Chantier naval Port de Caen-Ouistreham, Caen
N° de coque : -4 (avant guerre) ; X 103 (pendant la guerre) ; D611 (après la guerre)
Quille posée
Lancement
Armé
Commission
Statut Rayé des listes en juin 1962
Équipage
Équipage 10 officiers et 210 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 132,40 m
MaĂ®tre-bau 11,98 m
Tirant d'eau 4,30 m
DĂ©placement 2 570 tonnes
Ă€ pleine charge 3 750 tonnes
Propulsion 4 chaudières Penhoët fonctionnant au mazout avec surchauffe de type Thornycroft
2 lignes de turbines de type "Rateau Bretagne" simple réduction
2 hélices
Puissance 74 000 cv ; 100 000 cv (feux poussĂ©s)
Vitesse 37 nœuds (68,5 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement D'origine :
5 × pièces de 138 mm
4 Ă— canons AA de 37 mm
4 Ă— mitrailleuses de 13,2 AA /76 mm
9 Ă— tubes lance-torpilles de 550 mm
2 Ă— grenadeurs de sillage (40 mines)
Rayon d'action 650 milles marins (1 200 km) Ă  34 nĹ“uds (63 km/h) (685 tonnes de mazout)
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Brest
Indicatif Da-19

Historique

Il a Ă©tĂ© le premier prĂŞt de la sĂ©rie des six contre-torpilleurs et a exĂ©cutĂ© des essais particulièrement brillants en battant tous les records de vitesse sur mer pour les bâtiments de sa catĂ©gorie et de catĂ©gories plus fortes[1]. Sur la base d'essais des GlĂ©nans, il rĂ©alisa en effet une vitesse de 45,029 nĹ“uds[2] lors d’un essai au dĂ©placement Washington[3] - [4] le .

En 1936, il forme avec ses sister-ships Le Fantasque et L’Audacieux la 10e division lĂ©gère (DL), division de la 2e escadre lĂ©gère basĂ©e Ă  Brest[3]. Comme toutes les DL Ă©quipĂ©es de contre-torpilleurs, la 10e DL devient le la 10e DCT, toujours basĂ©e Ă  Brest[3].

Lorsque la guerre Ă©clate le , la 10e DCT est intĂ©grĂ©e dans la Force de Raid qui regroupe les navires les plus modernes de la marine. Le , parti de Dakar pour patrouiller dans l'Atlantique, il repère un cargo naviguant tous feux Ă©teints, identifie un navire allemand, le cargo Santa FĂ©. Ă€ l'approche de l'Ă©quipe de prise, le cargo est sabordĂ© par son Ă©quipage, mais les marins français parviennent Ă  interrompre les destructions[2]. CapturĂ©, le navire sera ramenĂ© Ă  Dakar sous escorte du croiseur Dupleix et du contre-torpilleur Le Fantasque.

Le , il se trouve Ă  Mers el-KĂ©bir. Lorsque la Force H britannique commence Ă  tirer sur les cuirassĂ©s français, Le Terrible franchit la passe avec quatre autres bâtiments lĂ©gers, engageant sans rĂ©sultats les destroyers anglais. La mission est d'engager les grands navires anglais Ă  la torpille, mais il est rappelĂ© pour escorter le cuirassĂ© Strasbourg qui a rĂ©ussi Ă  s'Ă©chapper du piège. Le groupe naval ainsi constituĂ© fait route vers Toulon essuyant une attaque aĂ©rienne anglaise qui fait 3 blessĂ©s Ă  bord du Terrible. La ville est atteinte dans la soirĂ©e du [2].

Le Terrible ne fait pas partie de la Force Y, étant en carénage. Le L'Audacieux de la 8e D.C.T. qui le remplace, sera mis hors de combat à la bataille de Dakar en

En 1941, il rallie Dakar et retrouve la 10e D.C.T. (force "X")[1], qui, après des accords signĂ©s le 30 mai 1943, bascule dans le camp alliĂ©

Le Terrible après sa modernisation aux États-Unis le 18 mai 1943.

En 1943, il séjourne pendant trois mois à Boston (États-Unis), où lui sont installés les derniers perfectionnements.
Les travaux portent notamment sur la mise en place d'un radar de veille aĂ©rienne, d'un radar de navigation, d'une cloche asdic rĂ©tractable. Sa DCA d'origine française est remplacĂ©e par 8 canons Bofors de 40 mm et 10 canons Oerlikons de 20 mm. 4 mortiers Thornycroft lance-grenades ASM sont installĂ©s sur sa plage arrière. La plateforme triple de tubes lance-torpilles arrière est dĂ©barquĂ©e. Une boucle dĂ©magnĂ©tisante ceinture sa coque et ses moyens de transmissions sont renforcĂ©s[2]. L'installation des radars nĂ©cessitèrent la transformation du mât avant. La capacitĂ© de ses soutes Ă  mazout fut Ă©galement augmentĂ©e[1]. Les modifications s'achèvent le . Ă€ son retour en MĂ©diterranĂ©e, pour se conformer aux standards alliĂ©s, il est reclassĂ© croiseur lĂ©ger[2].

Revenu en Afrique du Nord en , il participe le Ă  l'opĂ©ration Avalanche (dĂ©barquement alliĂ© sur la cĂ´te italienne Ă  Salerne), effectuant des tirs d'appui-feu et engageant des bombardiers allemands[2]. Dans la nuit du 13 au , il dĂ©barque 250 hommes du 1er bataillon de choc Ă  Ajaccio, ce sont les renforts destinĂ©s Ă  appuyer les rĂ©sistants ayant pris les armes. Une grave avarie de turbine limite la vitesse Ă  28 nĹ“uds. Le bâtiment est rĂ©parĂ© après un retour Ă  Alger avec des pièces rĂ©cupĂ©rĂ©es sur l'Ă©pave de L'Audacieux[2]. Ces diffĂ©rentes opĂ©rations ont valu au Terrible quatre citations et le droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre[1] avec Ă©toile de vermeil.

ReclassĂ© croiseur lĂ©ger dĂ©but 1944, la 10e D.C.T. devenant la 10ème Division de Croiseurs LĂ©gers, il effectue des raids en profondeur en mer Adriatique pour interrompre les liaisons entre l'Italie et la Yougoslavie. Ce sont des "sweeps" Ă  grande vitesse (30 nĹ“uds) de nuit, missions pour lesquelles il avait Ă©tĂ© conçu, comme la recherche et destruction des convois ennemis. Le  Ă  21 h 35, lors d'un raid Ă  hauteur des Ă®les Dalmates en compagnie du Malin, l'escadre engage, dans la bataille d'Ist, une flottille ennemie au canon et Ă  la torpille. Le cargo Kapitän Diedrichsen et la corvette UJ 201 sont coulĂ©s, le torpilleur TA 37 est gravement avariĂ© et la corvette UJ 206 ainsi que le torpilleur TA 36 parviennent Ă  se retirer, plus ou moins endommagĂ©s. Dans la nuit du 18 au , il intercepte au large des cĂ´tes dalmates, avec Le Fantasque, un convoi allemand transportant du matĂ©riel de guerre vers la Grèce. Ce convoi est composĂ© du chaland SF 124 du remorqueur Titanic et de trois escorteurs SF 270, SF 273 et SF 274. Lors d'un combat de nuit, les SF 273 et SF 274 sont incendiĂ©s et coulĂ©s. Le SF 124 et le SF 270 sont abandonnĂ©s par leurs Ă©quipages puis coulĂ©s le lendemain par l'aviation alliĂ©e. Le seul survivant fut le remorqueur qui parvient Ă  rallier le port de Kyparissia. Le , Le Terrible participe avec les autres bâtiments de la 10e DCL au dĂ©barquement en Provence, au cours duquel il effectue des tirs contre les troupes allemandes[2].

Le , sur le trajet entre Naples et Toulon, lors d'une manĹ“uvre par gros temps, il est abordĂ© par Le Malin Ă  bâbord. Le contre-torpilleur subit de très gros dĂ©gâts : sa coque est enfoncĂ©e sur 30 mètres en comptant 4 brèches, sa cheminĂ©e arrière est arrachĂ©e, sa pièce de 130 mm n°3 est hors service, son arbre d'hĂ©lice, son hĂ©lice et son canon double Bofors de 40 mm bâbord ont disparu. L'accident provoque 8 morts et 3 blessĂ©s. Le Terrible parvient cependant Ă  regagner Naples le lendemain par ses propres moyens. RĂ©parĂ© sur place, il restera indisponible jusqu'au dĂ©but de 1945[2].

En , il est placé en réserve A à Bizerte. Au début de 1951, il est reclassé "escorteur d'escadre" selon la normalisation de l'OTAN. Son indicatif visuel est D 611. Il est cependant réarmé en afin de servir d'escorteur aux porte-avions La Fayette, Bois Belleau et Arromanches vers l'Indochine. Mission qu'il effectuera jusqu'en [1].

En , il est placé en réserve B à Brest, puis est utilisé pour l'instruction des élèves ingénieurs mécaniciens à l'école navale de Lanvéoc du au [1]. Rayé des listes en , il est ensuite vendu pour démolition à Brest l'année suivante (n° de coque Q324)[2].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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