Ko Tao

Son nom, dont l'origine est controversée, signifie « île tortue ». Selon certains cela est dû au profil de l'île, selon d'autres, à la présence (ancienne) de nombreuses tortues venant se reproduire sur ses plages.

Carte de Ko Tao

Ko Tao est initialement une île inhabitée, seuls quelques pêcheurs occasionnels des îles alentour viennent y trouver refuge par mauvais temps ou trouver un peu de repos avant de continuer leur chemin.

Selon d'anciennes cartes et différentes descriptions, il apparaît que l'île était connue par les cartographes et marins européens sous le nom de "Pulo Bardia". De vieilles cartes montrent une série de 3 îles alignées nord-sud et s'étendant sur la côte-est de la péninsule Malaise. La plus petite et la plus au nord de ces îles est notée Pulo Bardia, le nom restera jusqu'au début des années 1900. Le meilleur exemple de carte est celle de John Thornton, dans le livre datant de 1701, The English Pilot, the Third Book, mais la carte du golfe de Thaïlande est daté d'environ 1677. Avec les standards modernes de précision, les îles sont à l'époque géolocalisées de manière très archaïque.

Aigrettes sacrées

Le 8 juin 1899, le roi Chulalongkorn (Rama V) visite cette île et l'intègre dans le royaume du Siam, la déclarant propriété royale.

Cocotier

À partir de 1933, l'île est utilisée en tant que prison politique. Ce pénitencier est isolé en pleine mer comme celui de l'île de Tarutao (et aussi celui de l'île du diable en Guyane française...) : les évasions sont donc quasi-impossibles. En 1947, Khuang Abhaiwongse, le premier ministre de l'époque, demande et reçoit la grâce royale pour tous les prisonniers de l'île. Le pénitencier est définitivement fermé ; tout le monde, bagnards et matons, est amené sur le littoral de Surat Thani. L''île de la tortue redevient une île déserte. Cet abandon est de courte durée, car dans la même année, Khun Ueam et son frère jumeau Khun Oh atteignirent Ko Tao par l'île voisine de Ko Phangan en essayant leur traditionnel voilier, à travers une longue et dangereuse traversée. Très vite, les terres de l'île sont « prêtées » à des familles venues pour la plupart de Chumphon et des milliers de cocotiers sont plantés.

Des années 1950 aux années 1980-1990, les familles présentes sur l'île sont principalement des pêcheurs et des agriculteurs qui exploitent en particulier la noix de coco de manière industrielle.

À partir des années 1990, les premiers visiteurs commencent à arriver sur l'île de Ko Tao et très vite l'industrie touristique fleurit et devient hégémonique.

Depuis 2012, de nombreux touristes sont décédés ou ont disparu sur cette île dans des conditions mystérieuses. Les décès sont classés comme étant des suicides ou des accidents par la police locale[3].

Le guide touristique "Le petit futé" parle de 350 000 touristes par an sur l'île de Ko Tao en temps ordinaire[4].

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  Terre en vue ! Île de Ko Tao depuis le bateau
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  Débarcadère de Hat Mae Haad et accueil
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  Grande rue de Hat Mae Haad
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  Étale de poissons frais sur la plage
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  Plage

Les eaux poissonneuses de cette île[5] sont d'une grande clarté et ses nombreuses écoles de plongée à bas prix attirent des touristes du monde entier.

L'île de Ko Tao est le refuge de 130 espèces de coraux durs et de plus de 223 poissons des récifs appartenant à 53 familles[6].

Plus de 223 poissons de récif

• Apogonidae, Balistidae, Blenniidae, Carangidae, Chaetodontidae
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  Apogonidae, Apogon à cinq lignes
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  Balistidae, Baliste titan
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  Blenniidae, Blennie à dents de peignes
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  Carangidae, Carangue à points orange
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  Chaetodontidae, Poisson-cocher
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  Chaetodontidae, Poisson-cocher commun
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  Chaetodontidae, Poisson-papillon à huit bandes
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  Chaetodontidae, Poisson-papillon Chaetodon wiebeli

• Dasyatidae, Gobiidae, Holocentridae, Labridae, Mullidae, Pinguipedidae et Pomacentridae
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  Dasyatidae, Raie pastenague à taches bleues
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  Gobiidae, gobie Amblyeleotris et crevette Alpheus
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  Holocentridae
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  Labridae
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  Labridae, Labre à poitrine rouge
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  Labridae, Labre traître
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  Mullidae, Rouget rayé ou Barbet rayé Parupeneus barberinus
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  Mullidae, Rouget-souris Upeneus tragula
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  Pinguipedidae
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  Pomacentridae, Demoiselle des cornes de cerf
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  Pomacentridae, Poisson-clown à selle de cheval
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  Pomacentridae, Pomacentrus
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  Pomacentridae, Pomacentrus

Raie pastenague à taches bleues

• Scaridae, Scorpaenidae, Serranidae, Siganidae, Sphyraenidae et Syngnathidae
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  Scaridae, Poisson-perroquet
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  Scaridae, poisson-perroquet
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  Scaridae, Poisson-perroquet à écailles jaunes
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  Scaridae, Poisson-perroquet tricolore
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  Scorpaenidae, Poisson-scorpion scorpaenopsis
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  Serranidae, Mérou élégant
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  Serranidae, Mérou oriflamme
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  Serranidae, Mérou cephalopholis formosa
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  Serranidae, Vieille étoiles bleues cephalopholis cyanostigma
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  Siganidae, Sigan
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  Siganidae, Sigan Siganus virgatus
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  Sphyraenidae, Tazar rouge
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  Syngnatidae, Syngnathe de Schultz

Plongeur à l'école des sphyrènes "barracudas"

On peut ajouter bien d'autres poissons[7] : baliste à marges jaunes (balistidae) ; chelmon à bec médiocre (chaetodontitae) ; poisson porc-épic à taches auréolées (diodontidae) ; choerodon schoenleinii, girelle paon et labre nettoyeur (labridae) ; bourse écriture (monacanthidae) ; poisson coffre jaune (ostraciidae) ; poisson-ange à anneau et poisson-ange à six bandes (pomacanthidae) ; mérou à treillis, mérou cephalopholis boenak, mérou géant epinephelus lanceolatus, mérou plectropomus maculatus et mérou rouge cephalopholis miniata (serranidae) ; poisson-ballon étoilé (tetraodontidae) etc.

On peut de plus apercevoir au large de l'île de Ko Tao, parfois, des requins-baleines[8] - [9], les plus grands poissons vivant actuellement sur notre planète ; et des mammifères fausses orques[10] ...

Tortues marines

• Tortue imbriquée (vidéo 1minutes 15s)
• Tortue verte (vidéo 34 s)

Tortue verte (tortue franche)

Les coraux de l'île de Ko Tao, comme ceux de la grande barrière de corail, souffrent du réchauffement climatique et aussi d'espèces invasives. Quand la température de l'eau devient trop élevée trop longtemps, les coraux blanchissent et peuvent en mourir ; les étoiles de mer coussins de belle-mère (acanthaster planci) et les mollusques gastéropodes Drupella rugosa se nourrissent de coraux et y font des ravages.

• Menaces sur les coraux
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  Coraux morts du réchauffement climatique après avoir blanchi
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  Coussin de belle-mère, redoutable prédateur des coraux
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  Gastéropodes Druppela rugosa dévorant des coraux branchus Acropora

Un autre grave problème environnemental, c'est la pollution et les montagnes de déchets produits en particulier par les touristes, déchets qui s'accumulent dans les décharges et dans la mer[11] - [12].

• Site de stockage, recyclage et incinération des déchets à Ko Tao
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