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Pearsonothuria graeffei

Pearsonothuria • Holothurie rayée

Pearsonothuria graeffei
Description de cette image, également commentée ci-après
Holothurie rayée (Sulawesi, Indonésie).

Genre

Pearsonothuria
Levin (d) in Levin (d), Kalinin (d) & Stonik (d), 1984[1]

Espèce

Pearsonothuria graeffei
(Semper, 1868)[1]

Synonymes

  • Bohadschia drachi Cherbonnier, 1954[1]
  • Bohadschia graeffei (Semper, 1868)[1]
  • Holothuria Gräffei Semper, 1868[1]
  • Stichopus troschelii MĂĽller, 1854[1]

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

Description de cette image, également commentée ci-après
Pearsonothuria graeffei juvénile.

Pearsonothuria graeffei, unique représentant du genre Pearsonothuria et communément appelé l’Holothurie rayée, est une espèce de concombres de mer de la famille des Holothuriidae.

Systématique

L'espèce Pearsonothuria graeffei a été initialement décrite en 1868 par le zoologiste allemand Karl Gottfried Semper (1832-1893) sous le protonyme de Holothuria Gräffei.

En 1984, le zoologiste russe Valery Semenovich Levin (d), dans une publication coécrite avec Vladimir I. Kalinin (d) et Valentin A. Stonik (d), crée le genre Pearsonothuria et renomme l'espèce Pearsonothuria graeffei.

Description

C'est une holothurie d'aspect caractĂ©ristique, avec un corps allongĂ© en cylindre (parfois lĂ©gèrement aplati sur la face ventrale), arrondi aux deux extrĂ©mitĂ©s. Cette holothurie peut mesurer jusqu'Ă  45 cm de long[2] et 1,3 kg, mais fait plutĂ´t 30 cm de long en moyenne[2].

Les adultes sont de couleur crème (du blanc au brun), parcourus de taches marron (formant plus ou moins deux bandes dorsales longitudinales) et parsemés de petits points noirs, ainsi que de lignes noires transversales et ondulées formant comme des rides. Les taches marron portent des papules coniques à pointe blanche. Le ventre est gris ponctué, avec des podia brunâtres. La bouche est entourée de 23 à 28 tentacules peltés noirs bordés de blanc[2].

  • SpĂ©cimen adulte.
    Spécimen adulte.
  • SpĂ©cimen des Maldives.
    Spécimen des Maldives.
  • gros plan sur les tentacules.
    gros plan sur les tentacules.
  • SpĂ©cimen en bassin.
    Spécimen en bassin.

Au contraire, les juvéniles sont blancs marqués d'épaisses lignes longitudinales noires et de taches jaune vif : cette robe imite les nudibranches toxiques de la famille des Phyllidiidae, et sert donc à dissuader les prédateurs[2].

D'un point de vue squelettique, cette holothurie porte des ossicules en forme de bâtonnets au niveau des tentacules (20–90 ÎĽm), des rosettes (20–50 ÎĽm) et des pseudo-tables (30–65 ÎĽm) dans le tĂ©gument du dos et du ventre, et des rosettes complexes dans les podia, ressemblant Ă  celles du tĂ©gument[3].

Habitat et répartition

Cette espèce est assez largement rĂ©partie dans l'ocĂ©an Indien tropical ainsi qu'en mer Rouge, et jusque dans le Pacifique occidental (de la Chine Ă  la Nouvelle-CalĂ©donie)[2]. Espèce benthique, on la trouve posĂ©e sur le fond, principalement dans les lagons cĂ´tiers, sur fonds sableux peu profonds (entre 1 et 25 m de profondeur)[2].

C'est toutefois une rencontre relativement rare et le plus souvent isolée[2]. Cependant, dans certains sites où les espèces à forte valeur commerciale sont surpêchées (comme aux Maldives), cette espèce peut devenir la plus commune.

Écologie et comportement

Détail de la bouche, entourée de ses tentacules peltés.

Alimentation

Comme toutes les holothuries de son ordre, cette espèce se nourrit en ingérant le substrat déposé sur le fond, qu'elle trie grossièrement et porte à sa bouche à l'aide de ses tentacules buccaux pour en digérer les particules organiques[2].

Reproduction

En position de reproduction.

La reproduction est sexuée et la fécondation a lieu en pleine eau (entre novembre et février[3]) après émission synchronisée des gamètes mâles et femelles (les holothuries adoptent alors une position érigée caractéristique). La larve évolue parmi le plancton pendant quelques semaines avant de se fixer pour entamer sa métamorphose[2].

Vie associée

Un poisson perle, Carapus boraborensis, peut ĂŞtre symbiotique de cette holothurie, vivant dans son anus[3].

Pearsonothuria graeffei et l'Homme

Cette holothurie est munie de tubes de Cuvier, mais semble ne s'en servir qu'exceptionnellement[2].

Cette espèce est comestible et consommée ponctuellement dans certains pays où les holothuries de peu de valeur commerciale sont exploitées[3]. Cette espèce est aussi vendue sur certains marchés du sud-est asiatiques comme trepang de second choix et sa valeur commerciale est relativement faible[3].

Comme cette espèce est relativement répandue et d'un intérêt commercial limité, elle n'est pas considérée comme une espèce en danger par l'UICN[4].

Références taxinomiques et zoologiques

Notes et références

  1. World Register of Marine Species, consulté le 24 novembre 2021
  2. DORIS, consulté le 10 juin 2014
  3. (en) Steven W. Purcell, Yves Samyn et Chantal Conand, Commercially important sea cucumbers of the world, Rome, FAO Species Catalogue for Fishery Purposes No. 6, , 233 p. (ISBN 978-92-5-106719-2).
  4. UICN, consulté le 1 juin 2014
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