Katie Taylor

Benjamine d'une famille de quatre enfants, Katie Taylor naît le 2 juillet 1986 à Bray[1] - [2]. Son père Pete Taylor est un ancien champion d'Irlande amateur des poids lourds-légers (en 1986) qui a créé le premier club de boxe anglaise de Bray au début des années 1990 et y entraîne ses deux fils Lee et Peter[1]. Un soir, contraint par l'absence de la baby-sitter, Pete emmène sa fille à l'entraînement et Katie n'hésite pas à s'essayer à la passion familiale[1]. La jeune fille de 11 ans aime immédiatement le bruit, l'odeur, les gens de la salle et y accompagner ses frères[2]. Seule fille à s'entraîner, Katie combat régulièrement avec des partenaires d'entraînements masculins[1].

À la fin des années 1990, comme dans de nombreux pays, la boxe anglaise est interdite aux femmes en Irlande[2]. Si elles sont autorisées à s'entraîner, la Fédération irlandaise de boxe les interdit de combats régulés, officiels, qu'ils soient amateurs ou professionnels[2]. Pour contourner cette interdiction, son père l'enregistre lors des tournois qu'il organise chaque samedi sous le nom de K. Taylor[1] - [2]. Sa mère, première juge féminine de boxe anglaise irlandaise, milite auprès de la fédération pour autoriser les combats féminins[2].

Le 31 octobre 2001, Katie Taylor participe au premier combat féminin de boxe officiel en Irlande au National Stadium de Dublin, combat en trois rounds qu’elle remporte face à la Nord-Irlandaise Alana Audley[1]. Ce combat en fait une pionnière nationale du sport et elle passe, alors qu'elle n’a que 15 ans, à la télévision dans le programme Sport Stream[3].

En 2004, la Fédération irlandaise de boxe attribue une bourse à la famille Taylor pour aider la boxeuse amateur[1]. Son père Pete quitte son métier d'électricien pour l’entraîner à temps plein[1]. En février 2005, Katie Taylor participe aux premiers championnats nationaux féminins de boxe anglaise[4]. Elle a remporté le titre européen lors des championnats de boxe de 2005 à Tønsberg en Norvège battant la Finlandaise Eva Wahlström en finale de la catégorie des moins de 60 kg.

L'année suivante, elle parvient en quart de finale des championnats du monde de boxe disputés à Podolsk en Russie.

En 2006, elle gagne son deuxième titre consécutif lors des championnats d’Europe de boxe amateur disputés à Varsovie en Pologne. Elle met fin au règne de la Russe Tatiana Chalaya championne du monde en titre. Elle se voit aussi décerner le titre de meilleure boxeuse de la compétition. Aux championnats du monde 2006 disputés à New Delhi, elle devient la première championne du monde irlandaise battant encore une fois Chalaya en demi-finale et l'Argentine Annabella Farias en finale sur le score de 31 touches à 14[5].

En 2007, elle gagne son troisième titre européen consécutif au Danemark.

En 2008, elle se lance dans la conquête d’un deuxième titre mondial consécutif. Les championnats du monde ont lieu à Ningbo en Chine. Taylor l’emporte en battant en finale la chinoise Cheng Dong[6].

Après avoir manqué les Jeux olympiques de Pékin, les boxeuses féminines s'organisent pour être présentes à Londres et Katie Taylor participe à des combats d'exhibition à Saint-Pétersbourg en Russie et à Chicago aux États-Unis pour convaincre les membres du CIO[7]. L'année suivante, elles obtiennent gain de cause avec l'annonce de trois tournois olympiques féminins aux Jeux olympiques de 2012 dont la catégorie des poids légers que l'Irlandaise de 22 ans domine depuis plusieurs années[8]. En 2011, le président de l'Association internationale de boxe amateur Wu Ching-Kuo déclare que sans Taylor, la boxe ne serait pas aux Jeux olympiques de Londres l'année suivante[7].

Après avoir remporté son troisième titre mondial consécutif en 2010 à Bridgetown en battant de nouveau Cheng Dong en finale, Katie Taylor confirme son rôle de tête d'affiche de la boxe olympique féminine[9]. Une cérémonie officielle est organisée en son honneur par le comté de Wicklow[10]. La championne irlandaise est invitée à la Maison-Blanche pour les célébrations de la fête de la Saint-Patrick[11]. Preuve supplémentaire de sa notoriété, la boxeuse de Bray est ambassadrice d'une grande campagne publicitaire de la marque Lucozade (en)[12].

En juin 2011, lors de la visite officielle de Barack et Michelle Obama en Irlande, Katie Taylor rencontre à nouveau le couple présidentiel américain[13].

Katie décroche à Qinhuangdao son 4^e titre mondial le 19 mai 2012, cette fois aux dépens de la Russe Sofia Ochigava 11 points à 7.

En remportant le championnat du monde, l'Irlandaise se qualifie pour les Jeux olympiques de 2012 organisés à Londres en Angleterre. Désignée porte-drapeau de la délégation irlandaise lors de la cérémonie d'ouverture[14], elle remporte le 9 août 2012 la médaille d'or[15] - [16]. De retour dans sa ville natale à Bray, plus de vingt mille personnes se réunissent pour célébrer son titre olympique[2].

Participante des premiers Jeux européens dans le tournoi des poids coqs, Katie Taylor remporte la médaille d'or en dominant Estelle Mossely en finale[17] - [18].

En demi-finale des championnats du monde 2016, l’Irlandaise est battue par la boxeuse française Estelle Mossely[19].

Championne olympique en titre, Katie Taylor se présente aux Jeux olympiques de Rio à l'été 2016 comme la grande favorite de la catégorie des poids légers. Exemptée de premier tour, l’Irlandaise entre dans la compétition en quart de finale, à un combat de la médaille, mais s'incline d'entrée face à la Finlandaise Mira Potkonen sur une décision partagée[20] - [21].

Le 26 novembre 2016, trois mois après l'immense déception des Jeux olympiques de Rio, Katie Taylor lance sa carrière professionnelle au stade de Wembley de Londres à trente ans. La plus grand changement est sa séparation avec son père Pete, qui n’est plus son entraîneur[2]. La boxeuse irlandaise a choisi de partir habiter aux États-Unis dans une petite ville au milieu du Connecticut pour être dirigée par Ross Enamait[2].

Forte d'une grande réputation et d'un incroyable palmarès amateur, l'Irlandaise met son adversaire, la Polonaise Karina Kopińska, sur le recul dès le début du combat pour remporter sa première dans les rangs professionnels par KO dans la troisième reprise[22] - [23]. Le mois suivant, dans la soirée du combat principal entre Anthony Joshua et Eric Molina, la championne olympique de Londres enchaîne contre Viviane Obenauf à Manchester et remporte aux points une décision unanime (63 à 53 points)[24] - [25].

L'année 2017 de Katie Taylor commence en mars à l'O2 Arena dans une convaincante performance contre la boxeuse vétéran italienne Monica Gentili, 39 ans, après le forfait de dernière minute de la Bulgare Milena Koleva[26]. Après avoir arrêté Gentili dans la cinquième reprise, l'Irlandaise domine Koleva aux points trois semaines plus tard après huit rounds gagnés[27] - [28] - [29].

S'ensuit une série de victoires jusqu'à remporter sa première ceinture, celle du titre WBA, le 28 octobre 2017 face à l'argentine Anahi Sanchez.

Le 28 avril 2018, Katie Taylor ajoute la ceinture IBF à son palmarès après avoir remporté son affrontement contre l'Argentine Victoria Bustos au terme d'un combat de dix rounds (99-91, 99-91, 98-92)[30]. En juin, son père est victime d'une fusillade dans sa salle de boxe de Bray et est blessé[31]. Le mois suivant, la boxeuse conserve ses deux ceintures contre l'Américaine Kimberly Connor dans une démonstration technique qui force l’arbitre à arrêter le combat dans le troisième round[32]. En octobre, Taylor poursuit ses défenses contre Cindy Serrano dans une soirée à guichets fermés à Boston et s'impose à la décision des juges[33]. Katie Taylor conclut l'année 2018 en combattant pour la première fois au Madison Square Garden contre la Suédoise Eva Wahlström[34].

Le 15 mars 2019, Taylor remporte le titre WBO face à la brésilienne Rose Volante et enfin le titre WBC le 1^er juin 2019 face à la belge Delfine Persoon réunissant ainsi en 14 combats tous les titres majeurs de sa catégorie, et tout cela en devenant la première boxeuse à se voir décerner le titre Ring magazine de championne du monde des poids légers.

Elle devient championne du monde WBO des poids super-légers en battant Christina Linartadou le 2 novembre 2019 à la Manchester Arena de Manchester[35].

En août 2020, Katie Taylor affronte la boxeuse belge Delfine Persoon dans une revanche d'un premier combat à la décision controversée. Organisé à huit clos dans le parc de la propriété d'Eddie Hearn, le combat voit l’Irlandaise l'emporter aux points (98-93, 96-94, 96-94) grâce à une technique supérieure qui lui permet d'éviter l’épreuve de force et de conserve sa distance[36].

En mai 2021, Katie Taylor défend son titre unifié des poids légers face à l’Anglaise Natasha Jonas dans un combat organisé à Manchester[37]. En décembre, l'Irlandaise défend à nouveau avec succès ses ceintures de championne du monde contre Firuza Sharipova (en) à Liverpool sans pouvoir démontrer une nette domination[38] - [39]. L'Irlandaise remporte son vingtième combat professionnel et son quinzième championnat du monde[40].

Le 30 avril 2022, Katie Taylor est à l'affiche du combat principal d'une grande soirée de boxe anglaise organisée au Madison Square Garden face à l'Américaine Amanda Serrano[41]. Historique, un combat féminin est pour la première fois en tête d'affiche de la réputée salle de boxe new-yorkaise, l'opposition entre l'Américaine et l'Européenne est attendue comme le premier super-combat de la boxe féminine entre deux championnes de leur sport[42]. Devant une salle pleine avec 19 187 spectateurs[43], l’Irlandaise remporte la décision des juges avec deux cartes en sa faveur 97 points à 93 et 96 à 93 pour une en sa défaveur 94 à 96[44] - [45].

Katie Taylor
Biographie
Nationalité	Irlandaise
Naissance	2 juillet 1986 Bray (Comté de Wicklow)
Taille	1,64 m (5′ 5″)
Poste	Attaquant
Parcours professionnel1
Années	Club	0M.0(B.)
-	Lourdes Celtic	0- 0(-)
-	Saint James's Gate FC	0- 0(-)
Sélections en équipe nationale2
Années	Équipe	0M.0(B.)
2006-2009	République d'Irlande	011 0(2)
1 Compétitions officielles nationales et internationales. 2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Katie Taylor est aussi une joueuse de football émérite. Jeune, elle est désignée meilleur joueur du lycée de Wicklow[46]. Elle est internationale irlandaise et compte 40 sélections dans les différentes catégories d’âge (moins de 17 ans, moins de 19 ans et senior) dont onze en senior[46] - [47].

Elle a joué dans deux clubs dublinois, Lourdes Celtic et Saint James's Gate FC.

Taylor a fait sa première apparition en équipe nationale irlandaise en 2006 contre la Suisse lors des matchs qualificatifs à la coupe du monde[48].

En 2009, elle dit avoir choisi son sport de référence. C’est vers la boxe que va sa préférence.

• Jeux olympiques :
  • Championne olympique des poids légers aux Jeux olympiques d'été de 2012 à Londres, Royaume-Uni.

• Championnats du monde :
  • Championne du monde des poids légers en 2006 à New Delhi, Inde.
  • Championne du monde des poids légers en 2008 à Ningbo, Chine.
  • Championne du monde des poids légers en 2010 à Bridgetown, Barbade.
  • Championne du monde des poids légers en 2012 à Qinhuangdao, Chine.
  • Championne du monde des poids légers en 2014 à Jeju, Corée du Sud.
  • Médaillée de bronze des poids légers en 2016 à Astana, Kazakhstan.

• Championnats d'Europe :
  • Championne d'Europe des poids légers en 2005 à Tønsberg, Norvège.
  • Championne d'Europe des poids légers en 2006 à Varsovie, Pologne.
  • Championne d'Europe des poids légers en 2007 à Vejle, Danemark.
  • Championne d'Europe des poids légers en 2009 à Mykolaïv, Ukraine.
  • Championne d'Europe des poids légers en 2011 à Rotterdam, Pays-Bas.
  • Championne d'Europe des poids légers en 2014 à Bucarest, Roumanie.

• Jeux européens :
  • Médaillée d'or des poids légers aux Jeux européens en 2015 à Bakou, Azerbaïdjan.

• (en) Jason O'Toole, Katie Taylor : Journey to Olympic Gold, Gill Books, 16 octobre 2012, 160 p. (ISBN 978-0717156047).
• (en) Katie Taylor, My Olympic Dream, Simon & Schuster, 8 novembre 2012, 224 p. (ISBN 978-1471125935).

• [vidéo] (en) Katie, documentaire de Ross Whitaker, 2018, 88 minutes.

• (en) Site officiel
• Ressources relatives au sport :
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  • (en + ru) BoxRec
  • (en) Olympedia
• Ressource relative à l'audiovisuel :
  • (en) IMDb
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