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Jules Soufflot de Magny et de Palotte

Pierre Jules Soufflot de Magny et de Palotte[1], né le à Auxerre et mort le à Paris, est un officier et homme d'affaires français, l'un des derniers survivants des guerres napoléoniennes

Pierre Jules Soufflot de Magny et de Palotte
Jules Soufflot de Magny et de Palotte

Naissance
Auxerre
Décès
Paris (8e)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade Colonel
Années de service 1809 – 1818
Conflits Guerres napoléoniennes
Distinctions LĂ©gion d'honneur
(commandeur)
Médaille de Sainte-Hélène
Autres fonctions Administrateur en chef des Messageries royales
Famille Germain-André Soufflot de Palotte (père)

Biographie

Né du député Germain-André Soufflot de Palotte et de Jeanne Marie Julie Boyard de Forterre d'Egriselle, sous-gouvernante du «roi de Rome», Pierre Jules Soufflot s'engage dans la carrière des armes à l'âge de seize ans, en 1809, et entre au Commissariat des guerres, dans les hôpitaux militaires à Vienne, sous la protection de son parent le commissaire-ordonnateur en chef de Boigue.

Portrait de Pierre Jules Soufflot, engagé au 20e régiment de Chasseurs, peint par Marie-Guillemine Benoist (1810)

Dès l'année suivante, il choisit de rejoindre l'armée active, et devient fourrier au 20e régiment de chasseurs à cheval.

Après un bref passage au 13e chasseurs à cheval, il retourne au 20e chasseurs, avec lequel il prend part à la campagne d'Espagne et Portugal, où il gagne l'épaulette de sous-lieutenant à la bataille de Fuentes de Oñoro. En garnison à Valladolid, il manque d'être assassiné par un gendarme français ivre.

Envoyé au Portugal, commandant le peloton d'escorte du maréchal Marmont et l'avant-garde des troupes françaises, il ramène en ses lignes un drapeau ennemi pris à Guarda, drapeau qui est appendu à la voûte des Invalides. Il s'emparera de quatre autres avec Denys de Damrémont. Cet exploit lui vaudra d'être cité à l'ordre de l'armée et de recevoir la croix de la Légion d'honneur.

Il participe ensuite Ă  la campagne de Russie, puis Ă  celle de Saxe. Il se distingue par son courage notamment Ă  la bataille de LĂĽtzen et Ă  la bataille de Bautzen.

Portrait de Pierre Jules Soufflot, capitaine lieutenant en 1er au Lanciers de la Garde, peint par Charles Berny d'Ouvillé (1815).
Vue de la sépulture au cimetière Montmartre

Lors de la campagne de France, aide de camp du général Antoine Maurin, Soufflot se distingue à nouveau à Champaubert et à Vauchamps. À la suite de cette campagne, il fait partie de l'escorte qui accompagne Napoléon de Troyes à Fontainebleau, où, le , celui-ci l'élève au grade de capitaine aux Lanciers rouges de la Garde impériale, à l'âge de vingt ans, en récompense de sa belle conduite et de ses nombreux coups d'éclat.

Il se trouve chargé de former les recrues pour une nouvelle campagne, au dépôt à Versailles.

Il prend part Ă©galement Ă  la campagne de Belgique.

De retour à la vie civile, il prend la direction d'une société fondée par la famille de son épouse et entre comme administrateur aux Messageries royales, que son père avait contribué à fonder. Administrateur en chef des Messageries royales (devenues Messageries nationales par la suite) en 1828, il y restera cinquante ans. Il contribue à la création des Messageries maritimes en 1851, dont il est administrateur dès l'origine et dont il seconde le développement jusqu'en 1867. En 1853, il prend part à la fondation de la société des Forges et Chantiers de la Méditerranée.

Après avoir pris sa retraite, avec le titre de président honoraire du conseil d'administration des Messageries, il se retire en 1868 dans sa propriété d'Herblay, où il se consacre alors aux œuvres de charité. Il avait déjà fait don, en 1864, d'un terrain bâti destiné à l'école des filles et à un asile pour jeunes garçons, ainsi que d'une chapelle. Les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul tiennent l'établissement de 1866 jusqu'à la loi de séparation des Églises et de l'État, avant de le transformer en maison de retraite qu'elles quittent en 1978. Il finance la restauration des verrières de l'église Saint-Martin d'Herblay.

Il fait également don de sa propriété de Grange-Folle, à Crain en Bourgogne, pour l'installation d'un orphelinat et prend part à la création de la « Société anonyme des Orphelinats agricoles ».

Il était doyen et membre d'honneur de «La Sabretache», ainsi que le doyen de l'ordre de la Légion d'honneur en 1893.

Distinctions, hommages

Références

  1. parfois dit Soufflot d'Egriselles
  • Lefèvre-Pontalis (AmĂ©dĂ©e), Pierre-Jules Soufflot: -, 1893 [lire en ligne]
  • Schlumberger (Gustave), Vieux soldats de NapolĂ©on - 1904.
  • Dayot (A), NapolĂ©on, de la RĂ©publique Ă  Sainte HĂ©lène, encyclopĂ©die par les objets et les tableaux - 1895
  • Carnet de la Sabretache - 1901.
  • Pawly (Ronald), Les Lanciers Rouges - 1998.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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