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Jules Bapst

Jules-Auguste Bapst, né à Paris le et mort dans cette même ville le [1], est un joaillier et directeur de journal français du XIXe siècle.

Jules Bapst
Description de cette image, également commentée ci-après
Photographie de Jules Bapst par Nadar
Naissance
Paris
Décès
Paris
Nationalité Française
Profession
Activité principale
Directeur du Journal des débats (1871-1883)
Distinctions
Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Ascendants
Descendants
Jean-Pierre Renouard (arrière-petit-fils)
Famille
Germain Bapst (petit-cousin)
André Bapst (petit-cousin)
Armand Bertin (beau-père)
Georges Patinot (gendre)
Signature de Jules Bapst

Biographie

Membre d'une dynastie de joailliers parisiens

Jules est le fils de Charles-Eberhard Bapst (v.1799-1872) et de ThĂ©rèse-Antoinette-Élisa (v.1811-1889), fille d'Alexandre-Louis-Camille Asseline, secrĂ©taire-trĂ©sorier de la garde-robe du Roi. Arrière-petit-neveu du cĂ©lèbre Georges-FrĂ©dĂ©ric Strass (inventeur du strass), petit-fils de Paul-Nicolas Menière et hĂ©ritier d'une dynastie de joailliers de la Couronne, Charles dirige la maison Bapst en association avec son frère Paul-Constant (v.1797-1853) jusqu'en 1849. L'annĂ©e suivante, il s'associe au fils de Constant, Paul-Alfred (1823-1879), et transfère l'Ă©tablissement du quai de l’École Ă  la rue Basse-du-Rempart. Grâce Ă  Alfred, la maison « Bapst et neveu Â» (dĂ©placĂ©e rue de Choiseul en 1861) retrouve son prestige passĂ© en travaillant pour l'impĂ©ratrice EugĂ©nie sous le Second Empire. Jules tient quant Ă  lui une bijouterie dans la rue Neuve-des-Capucines Ă  partir de 1857[2].

Entre la mort de Charles, le [3], et celle d'Alfred, en 1879, Jules est associĂ© Ă  son frère cadet Paul-Marie (1832-1913) et Ă  son cousin. En 1880, la maison est reprise par Lucien Falize et Germain Bapst, fils d'Alfred, qui l'installent rue d'Antin[4], tandis que Jules, associĂ© Ă  son frère Paul et Ă  son fils Charles-Armand (1857-1930)[5], fonde une nouvelle maison sous la raison sociale « J. et P. Bapst et fils Â» au no 25 de la rue du Faubourg-Saint-HonorĂ©.

Directeur du Journal des débats

Le , Jules Bapst épouse Marie-Louise-Sophie Bertin (1836-1893), fille aînée d'Armand Bertin, directeur du Journal des débats de 1841 à 1854. Jules devient administrateur de ce grand journal libéral avant d'en assurer à son tour la direction, aux côtés de Léon Say (également gendre d'Armand Bertin), entre et .

Issu d'une famille de sensibilitĂ© orlĂ©aniste[6], membre de l'Union parisienne de la presse qui a fĂ©dĂ©rĂ© les libĂ©raux et les conservateurs modĂ©rĂ©s Ă  l'occasion des Ă©lections municipales de juillet 1871[7], Bapst dirige les DĂ©bats Ă  une Ă©poque charnière qui voit les hĂ©ritiers du « Juste milieu Â» se sĂ©parer entre les thurifĂ©raires d'une nouvelle monarchie constitutionnelle (comme Saint-Marc Girardin, figure du centre droit, qui quitte le journal en 1872) et les partisans du centre gauche (tels Say ou Lemoinne, l'auteur de l'article ayant provoquĂ© le dĂ©part de Girardin) ralliĂ©s, dans le sillage de Thiers, Ă  l'idĂ©e d'une rĂ©publique modĂ©rĂ©e. Les DĂ©bats deviennent alors l'organe de presse de cette dernière tendance politique.

En 1876, quelques mois après le vote des lois constitutionnelles qui ont officiellement instaurĂ© la Troisième RĂ©publique, Jules Bapst est nommĂ© chevalier de la LĂ©gion d'honneur pour son rĂ´le de directeur et pour des « services exceptionnels Â» rendus en 1870-71.

En , il cède la direction du journal à son gendre, l'ancien préfet Georges Patinot, afin de pouvoir se consacrer pleinement à son entreprise de joaillerie.

Il meurt d'une congestion pulmonaire en son domicile du no 27 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à l'âge de 69 ans. Après des obsèques célébrées en l'église de la Madeleine, il est inhumé le au cimetière du Père-Lachaise (10e division)[8] - [9].

Il est l'arrière-grand-père des résistants Jacques et Jean-Pierre Renouard.

Références

  1. État civil du 8e arrondissement de Paris, acte de décès no 2321 du 29 décembre 1899.
  2. Annuaire du commerce, Paris, Didot-Bottin, 1857, p. 1116.
  3. État civil du 2e arrondissement de Paris, acte de décès no 75 du 24 janvier 1872.
  4. Ancienne Maison Bapst, Joaillier de la Couronne de France, Falize, Bijoux-Orfèvrerie-Emaux-Pierreries, 6 rue d'Antin, Paris annonce publicitaire parue dans le Catalogue officiel illustré de l'exposition rétrospective de l'art français des origines à 1800 édité à l'occasion de l'exposition universelle de 1900 par l'Imprimeries Lemercier, Paris (Voir en ligne).
  5. Journal des débats, 18 mai 1930, p. 2.
  6. Journal des débats, 2 février 1889, p. 3.
  7. Max Vauvert, « Les Ă©lections du 2 juillet Â», Le Monde illustrĂ©, 15 juillet 1871, p. 39.
  8. Journal des débats, 31 décembre 1899, p. 3.
  9. Registre journalier d'inhumation, 30 décembre 1899, n°983, page 25

Bibliographie

  • Jacqueline Viruega, La Bijouterie parisienne 1860-1914, Paris, L'Harmattan, 2004, p. 365-366.
  • Angelo De Gubernatis, Dictionnaire international des Ă©crivains du jour, t. I, Florence, Niccolai, 1891, p. 147.
  • Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel, t. 17, 2e supplĂ©ment, Paris, 1878, p. 470.

Liens externes

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