Jules Étienne Marie Forgeot
Jules Étienne Forgeot (né à Paris le et mort à Arcachon le ) est un général français.
Jules Étienne Forgeot | ||
Naissance | Ancien 1er arrondissement de Paris, |
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Décès | (à 68 ans) Arcachon |
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Origine | France | |
Arme | Artillerie | |
Grade | Général de corps d'armée | |
Années de service | 1828 – 1875 | |
Commandement | 1er régiment d'artillerie artillerie de réserve de l'Armée d'Orient artillerie de l'Armée d'Orient l'artillerie de la 8e division militaire l'artillerie de la 16e division militaire l'artillerie du 1er corps d'armée d'Italie l'artillerie de la Garde Impériale l'artillerie du 1er corps de l'armée du Rhin l'artillerie de l'Armée de Chalons 10e corps d'armée |
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Conflits | conquête de l'Algérie, guerre de Crimée, campagne d'Italie, guerre de 1870 |
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Distinctions | Grand-croix de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre du Bain, Ordre du Médjidié de Turquie de 3e classe, commandeur de l'ordre militaire de Savoie |
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Biographie
Fils d'Étienne-Henri Forgeot, alors employé des vivres de la Marine, il fait de brillantes études dans les lycées parisiens. Il est condisciple d'Evariste Galois dans la Maths Spé de Louis Richard (1828). Il intègre l'École polytechnique (1828-1830). Quelques jours après la révolution de juillet, il en sort pour rejoindre l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz. Il en sort premier comme lieutenant et rejoint le 9e régiment d'artillerie à Bastia ().
Capitaine le , détaché à la manufacture d'armes de Mutzig (Bas-Rhin), puis à celle de Châtellerault, il passe en 1840 au 12e régiment d'artillerie et va combattre, sur sa demande, en Algérie, prenant part au passage du Teniah de Mouzaïa, à l'occupation de Médéah, au ravitaillement de cette ville et de Miliana. Pendant le blocus de Médéah par les troupes de l'émir Abd el-Kader, il commande l'artillerie de la place, et fut signalé par le général Duvivier comme un officier de grand avenir.
Le , le commandant supérieur de la province de Titteri le cite. En 1842, il revient dans la métropole, est nommé chef d'escadron au 12e régiment d'artillerie et, peu après (), major au 9e régiment d'artillerie, ses supérieurs ayant remarqué qu'il s'intéressait beaucoup à la comptabilité et à l'administration des corps de troupes.
Au mois d', se trouvant en garnison à Bourges, il reçoit le commandement d'une colonne mobile (issue du 9e R.A.) envoyée dans l'Arrondissement de Sancerre, où s'étaient manifestés de graves symptômes d'agitation. Dans cette mission, il fait preuve d'une grande fermeté et de beaucoup de modération ; il ramène presque instantanément le calme dans les esprits. Le Ministre de la guerre lui témoigne officiellement sa satisfaction et le fait nommer officier de la Légion d'honneur par décret spécial ().
Lieutenant-colonel au 8e régiment d'artillerie en 1852, il prend, le , le commandement du 1er régiment d'artillerie à pied, avant de recevoir, le , le commandement de l'artillerie de réserve de l'Armée d'Orient. Il commande les troupes de son arme en Crimée, à la bataille d'Inkermann () et à celle de Traktir (), est cité à ces occasions et, le , nommé général de brigade.
Rentré en France en , il commande l'artillerie de la 8e division militaire à Lyon () sous les ordres du maréchal de Castellane, puis dans la 16e division militaire à Rennes ().
Au printemps 1859, la France volait au secours de l'Italie. Le , Napoléon III lui confie le commandement de l'artillerie du 1er corps d'armée d'Italie (maréchal Baraguey d'Hilliers), à la tête de laquelle il contribue à la prise de Melegnano et à la victoire de Solférino.
Appelé au commandement de l'artillerie de la Garde Impériale le , il est nommé grand-officier de la Légion d'honneur le .
Promu divisionnaire le , à 52 ans, il siège au comité de l'artillerie. Il en est, pendant neuf ans, l'un des membres les plus actifs et les plus novateurs. Dans le même il assure l'inspection de plusieurs arrondissements de son arme.
Lorsqu'éclate la guerre de 1870, le général Forgeot est désigné pour commander l'artillerie du 1er corps de l'armée du Rhin (maréchal de Mac-Mahon), et ensuite comme commandant en chef de l'artillerie de l'armée de Chalons qui fut presque entièrement capturée à Sedan.
Interné avec son fils Lucien-Étienne à Wiesbaden, il rentre en France en . Il devient président du Comité de l'artillerie (), membre du Conseil supérieur de la guerre () et membre du Comité de défense (). Déployant une intense énergie pour faire aboutir ses idées, il ne se trouve pas suffisamment libre, ce qui le conduit à solliciter le commandement d'un corps d'armée. Le commandement du 10e corps d'armée à Rennes lui est alors confié.
Sa santé ébranlée le force, le , à demander sa mise en disponibilité. Par un décret du même jour, le Maréchal-Président de la République Mac-Mahon, sous les ordres duquel il avait servi, l'élève à la dignité de Grand-croix de la Légion d'honneur, sur proposition du général de Cissey.
Il compte alors près de 49 ans de services militaires et 8 campagnes avec plusieurs citations à l'ordre de l'armée.
Après deux années de souffrances, il meurt, victime de violentes attaques cardiaques, à Arcachon le à l'âge de 68 ans. Il est enterré au cimetière de Blois.
Services militaires
- 1828-1830 : élève à l'École polytechnique
- : sous-lieutenant élève à l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz
- : lieutenant en 1er au 9e régiment d'artillerie de Bastia
- : nomination au grade de capitaine (affectation Ă la manufacture d'armes de Mutzig)
- : capitaine en 2d à la manufacture d'armes de Châtellerault
- : capitaine en 2d au 12e régiment d'artillerie implanté à Bayonne
- : nommé capitaine en 1er au 12e régiment d'artillerie
- : nomination au grade de major (12e régiment d'artillerie)
- : affectation au 9e régiment d'artillerie
- : nomination au grade de lieutenant-colonel (affectation au 8e régiment d'artillerie)
- : lieutenant-colonel commandant le 1er régiment d'artillerie à pied
- : nomination au grade de colonel (commandement de la réserve de l'artillerie de l'armée d'Orient)
- : commandement du régiment d’artillerie de Toul monté
- : nomination au grade de général de brigade (affectation à l'État-Major Général)
- : commandement de l'artillerie de la Garde Impériale
- : nomination au grade de général de division
- : commandement de l'artillerie du 1er corps de l'armée du Rhin
- : commandement en chef de l'artillerie de l'armée de Chalons
- : prisonnier de guerre Ă Sedan
- : retour en France
- : président du Comité de l'artillerie
- : commandant du 10e corps d'armée à Rennes
Décorations françaises
- Chevalier de l'ordre royal de la LĂ©gion d'honneur par ordonnance royale du
- Officier de l'ordre national de la Légion d'honneur - décret spécial du
- Commandeur de l'ordre impérial de la Légion d'honneur - décret spécial du
- Grand-officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur -
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur -
- Médaille commémorative de la campagne d'Italie le
Décorations étrangères
- Ordre du Médjidié de Turquie de 3e classe -
- Chevalier compagnon de l'ordre du Bain d'Angleterre -
- Médaille commémorative anglaise de la guerre de Crimée avec 4 agrafes « Sébastopol », « Alma », « Inckermann », « Balacklava »" -
- Médaille d'argent de la valeur militaire (Piémont) -
- Commandeur de l'ordre militaire de Savoie -
Publication (posthume)
« Note sur l'emploi des places fortes pour la défense du pays » -
La caserne d'artillerie Forgeot fut construite à Chalons sur Marne entre 1874 et 1878 le long de l'allée des Mariniers. Elle pouvait abriter 984 chevaux. On plaça derrière la caserne un parc d'artillerie pour tout le matériel roulant du 6e corps.
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :
- « Cote LH/999/27 », base Léonore, ministère français de la Culture