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Jobourg

Jobourg est une ancienne commune française du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de 501 habitants[Note 1].

Jobourg
Jobourg
Le nez de Jobourg et l'anse de Sennival, depuis le nez des Voidries.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité CA du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Paul Lecouvey
2017-2020
Code postal 50440
Code commune 50257
DĂ©mographie
Population 501 hab. (2020)
DensitĂ© 49 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 40′ 58″ nord, 1° 54′ 14″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 181 m
Superficie 10,15 km2
Élections
DĂ©partementales La Hague
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration La Hague
Localisation
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Jobourg

    Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.

    GĂ©ographie

    Jobourg se situe à l'extrême nord-ouest de la péninsule du Cotentin. Le nez de Jobourg est un cap qui s'avance dans la mer de la Manche. Les gneiss icartiens y affleurent.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Jorborch au XIIe siècle, Jorborc en 1180, Jorbourg en 1218, Jorborc en 1221, Jorburch en 1239, Jobourt en 1323[1].

    Les formes anciennes indiquent que le [r] s'est amuï vers le XIVe siècle devant la consonne suivante, phénomène récurrent dans la toponymie normande et ailleurs. En tout état de cause, il n'y a pas lieu de voir un Jovis burgum, forme latinisée que l'on rencontre parfois dans les textes médiévaux. Il s'agit d'une fantaisie de scribe, telle qu'on en trouve de manière récurrente en toponymie (cf. Louviers, Fécamp, etc.)

    François de Beaurepaire rapproche le type toponymique Jorborc du composé toponymique vieil anglais eorðburg signifiant « mur ou rempart de terre étayé par une structure de pieux en bois » et la situation de Jobourg près du Hague-Dick renforcerait cette hypothèse linguistique[1]. Le toponyme normand de l'île voisine de Guernesey, Jerbourg (castrum de Gierebourc 1364) serait de même nature, ainsi que les noms de lieux anglais Yarborough Camp et Arbury[1].

    René Lepelley privilégie l'hypothèse d'un composé issu de l'ancien scandinave basé sur les termes jǫrð « terre » et borg « forteresse »[2]. En réalité, borg pouvait avoir le sens primitif de « mur, rempart ». *Jǫrðborg devait avoir le sens global de « mur de terre, rempart de terre » tout comme le vieil anglais eorðburg. Phonétiquement une étymologie scandinave s'accorde mieux avec les formes anciennes.

    Histoire

    Au XVIIIe siècle, Dom François Fleury (1724-1781), fut prieur-curé de Jobourg et guetteur des mouvements des navires anglais pour le gouverneur de Cherbourg[3].

    En 1907, fermeture de la brigade de douanes du village de Merquetot.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1835 1848 Jean-Thomas Fleury[4]
    1959 1983 Charles Gosselin
    1983 1995 Louis Sanson SE
    1995 2008 Jean-Charles Duval[5] SE
    2008[6] décembre 2016 Jean-Paul Lecouvey[7] SE Ingénieur

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă€ partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂŞte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[9] - [Note 2].

    En 2020, la commune comptait 501 habitants, en augmentation de 3,94 % par rapport Ă  2015 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    699711758824924863810735744
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    686621623593565532501505534
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    448431420324325310295267256
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    235341301336403377449482488
    2019 - - - - - - - -
    493--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Les gratte-dos de Jobourg.
    Les chèvres sauvages.

    L'activité agricole demeure importante dans l'économie locale et dans la tradition, comme en témoigne la foire aux moutons, valorisant le roussin de la Hague à la mi-août.

    Jobourg est une des quatre communes d'implantation de l'usine de retraitement des combustibles irradiés d'Areva NC.

    Depuis 1977 (et 1984 dans ses locaux actuels), le CROSS-ma de Jobourg est chargé de surveiller le Rail des Casquets et de coordonner le sauvetage en mer entre le cap d'Antifer et le mont Saint-Michel.

    Le tourisme est important sur la commune, notamment du fait du Nez de Jobourg qui contribue à la notoriété de la localité et qui est l'un des lieux les plus visités de la Manche. Elle accueille trois restaurants et de nombreux gîtes.

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Notre Dame.

    Lieux et monuments

    • Le tumulus de Calais situĂ© sur la commune de Jobourg en face de l'usine de retraitement, est l'un des trente-trois tumulus de l'âge du bronze rĂ©fĂ©rencĂ©s lors d'une rĂ©cente Ă©tude sur le territoire de la Hague. Il a fait l'objet d'une fouille complète. En effet, ce monument est relativement bien conservĂ© sur les deux tiers (le dernier tiers Ă©tant parti sur le trajet d'un chemin), car il n'a pas fait l'objet de fouilles par nos antiquaires du XIXe siècle.
    • Ruines d'un camp romain du Bas-Empire au Vaux du Câtel.
    • L'Ă©glise Notre-Dame de Jobourg romane des Xe – XIIIe siècles, inscrite aux monuments historiques en 1972[12]. Elle abrite un calice et sa patène classĂ©s au titre objet aux monuments historiques[13], une clef de voĂ»te (XVIIe), un bĂ©nitier et cadran solaire (XVIIIe).
    • Croix de chemin (XVIe siècle) dite Croix Ricard ou de Bel Air. Elle aurait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e, selon une lĂ©gende inventĂ©e au XIXe siècle par Digard de Lousta, par le seigneur d'Auderville M. de La Fouèdre qui tua en duel, M. de Mary, seigneur de Jobourg[3].
    • Nez de Jobourg et nez de Voidries, falaises.
    • Baie d'Écalgrain, partagĂ©e avec Auderville.

    Jobourg dans les arts

    Au cinéma, Jobourg apparaît comme décor dans Une vie d'Alexandre Astruc, et est cité comme lieu de l'un des deux meurtres du film Garde à vue de Claude Miller avec Michel Serrault, Lino Ventura et Romy Schneider. Plusieurs plans et de nombreuses indications topographiques de la ville y sont donnés.

    La côte et la lande de Jobourg donnent l'inspiration à de nombreux peintres, de même que l'église romane représentée par Jean-François Millet et Félix Buhot notamment.

    Personnalités liées à la commune

    • Simon Segal (1898-1969), peintre de l´École de Paris, a vĂ©cu au hameau ThiĂ©bot entre 1946 et 1953. Il a peint de nombreux enfants de la commune, ainsi que des paysages de la Manche. Une exposition lui a Ă©tĂ© consacrĂ©e au musĂ©e Thomas-Henry de Cherbourg en 1999.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • RenĂ© Gautier et al. (prĂ©f. Jean-François Le Grand, postface Danièle PolvĂ©-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « InĂ©dits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 263.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 142 - 143.
    2. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, (ISBN 2-905461-80-2), p. 154.
    3. Gautier 2014, p. 263.
    4. Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 222.
    5. Philippe Quévastre, « La Hague : Jobourg pleure son ancien maire Jean-Charles Duval : Jean-Charles Duval, ancien maire de Jobourg, dans la Hague, est décédé dans sa 82e année le vendredi , vaincu par une longue maladie », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    6. « Jean-Paul Lecouvey élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    7. Réélection 2014 : « Jobourg (50440) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    8. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    12. « Église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    13. « Calice, patène ».
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