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Jean DyzĂšs

Jean DyzÚs (ou DizÚs), comte d'ArÚne, né le à Bayonne, mort le à Paris, est un homme politique français de la Révolution française

Jean DyzĂšs
Fonctions
Député des Landes
–
(1 an et 16 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale
–
(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Membre du SĂ©nat conservateur
–
(14 ans, 3 mois et 9 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bayonne (Basses-Pyrénées)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Plaine
Gauche
Profession Avocat
Distinctions Comte de l'Empire
Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
députés des Landes

Biographie

Né le à Bayonne, il était conseiller au parlement de Navarre avant la Révolution française. Il avait acquis en 1784 la baronnie de Samadet du marquis d'Astorg. Il était avocat en 1789.

RetirĂ© dans ses terres des Landes, DyzĂšs fut appelĂ© comme seigneur de Samadet Ă  la rĂ©union des trois États de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e des Landes le , convoquĂ©s par Pierre François de Neurisse, conseiller du Roy, lieutenant-gĂ©nĂ©ral de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e des Landes. Il ne rĂ©pondit pas Ă  l'appel.

La Révolution dont il embrassa la cause le fit procureur-général syndic dans les Landes (du au ).

Assemblée législative et Convention nationale

Il est élu le , 3e sur 6, par 236 voix sur 273 votants, député des Landes à l'Assemblée législative. Ce fut un des personnages les plus effacés de celle assemblée[1] : il s'y fit peu remarquer, et vota silencieusement avec la majorité.

Réélu le député des Landes à la Convention, le 5e sur 6, avec 236 voix sur 320 votants. Là, « il joua une sorte de rÎle » dans le procÚs de Louis XVI : il vota la mort de Louis XVI, « sans phrases[1] », contre l'appel au peuple et contre le sursis.

Membre du Comité des finances, puis délégué à la commission centrale chargée d'afficher tous les jours l'ordre des séances, il fut en outre chargé de surveiller les comptes des hÎpitaux[2]. Avec Legot, il eut à dépouiller les documents trouvés chez Joseph Lebon[2].

Quand les Girondins essayÚrent d'exclure Marat de la Convention, en le faisant renvoyer devant le tribunal révolutionnaire, DizÚs se posa comme un des adversaires de cette motion[1]. Il n'approuva pas tous les excÚs de la Terreur ; mais le courage de les combattre par la parole lui manqua toujours.

AprÚs la session de la Convention, il fut nommé simple commissaire du Directoire prÚs de l'administration centrale des Landes.

Consulat et Empire

Il serait peut-ĂȘtre restĂ© longtemps encore Ă  cet humble poste, si son ami et compatriote, Roger Ducos[1], ne l'en eĂ»t tirĂ©, aprĂšs le coup d'État du 18 brumaire, en le faisant appeler au SĂ©nat conservateur, oĂč il fut admis le 4 nivĂŽse an VIII.

Rallié à la politique du premier Consul, ce dernier le nomma membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, et commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant. Le , l'Empereur le créa comte d'ArÚne et de l'Empire, sans doute du nom d'une terre qu'il possédait dans les Landes[1]. Il siégea au Sénat jusqu'à sa dissolution en 1814.

DyzĂšs habitait, Ă  Paris, au no 8 de la rue de Tournon[3].

Restauration

À la Restauration, DizĂšs se retira dans son pays natal. MalgrĂ© son attitude rĂ©servĂ©e pendant les Cent-Jours, le comte d'ArĂšne fut atteint par la loi du 12 janvier 1816 (dite d'amnistie) qui condamnait les rĂ©gicides ayant soutenu les Cent-Jours Ă  l'exil : il dut quitter la France et fut rayĂ© des matricules de la LĂ©gion d'honneur par dĂ©cision royale du 2 mars de la mĂȘme annĂ©e.

Il fut néanmoins autorisé à rentrer en France.

Il mourut Ă  l'Ăąge de 88 ans, Ă  Paris, le (laissant une fortune considĂ©rable[2]), en son domicile de la rue Saint-Marc no 1, d'oĂč il Ă©crivait, en 1821, au Dr LĂ©on Dufour ces mots typiques dans la bouche et sous la plume d'un cĂ©libataire impĂ©nitent[3] : « Quand on prononce le mot mariage, j'entends aussitĂŽt le bruit des chaĂźnes qu'il traine aprĂšs luy ».

Titre

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du comte d'ArĂšne et de l'Empire

De sable aux trois pals d'or ; quartier de comte-sénateur.[5]

Notes et références

  1. A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre BĂ©gat, Fastes de la LĂ©gion d'honneur, biographie de tous les dĂ©corĂ©s accompagnĂ©e de l'histoire lĂ©gislative et rĂ©glementaire de l'ordre, [dĂ©tail de l’édition] (BNF 37273876)
  2. « Les guillotinés de la Révolution française », DYZÈS Jean (DIZÈS), sur les.guillotines.free.fr (consulté le )
  3. « Jean d'IzÚs », sur roglo.eu (consulté le )
  4. « Cote LH/781/40 », base Léonore, ministÚre français de la Culture
  5. « BB/29/974 page 43. », Titre de comte accordé à Jean Dizez. Bayonne ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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