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Jean-Marie Louvel

Jean-Marie Louvel, né à La Ferté-Macé le 1er , mort à Caen le , est un homme politique et dirigeant d'entreprise français.

Jean-Marie Louvel
Illustration.
Fonctions
Sénateur français
–
(11 ans, 1 mois et 18 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Circonscription Manche
Groupe politique Union Centriste des Démocrates de Progrès
Maire de Caen
–
(11 ans, 2 mois et 24 jours)
Prédécesseur Yves Guillou
Successeur Jean-Marie Girault
Conseiller général de la Manche
–
(9 ans et 9 jours)
Circonscription Canton de Caen-1
Prédécesseur Yves Guillou
Successeur Jean-Marie Girault
Député français
–
(13 ans, 1 mois et 17 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection


Circonscription Manche
Législature Assemblée constituante de 1945
Assemblée constituante de 1946
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique Mouvement républicain populaire
Ministre de l'Industrie et du Commerce
–
(11 mois et 21 jours)
Président Vincent Auriol
René Coty
Gouvernement gouvernements Joseph Laniel
Prédécesseur Guy Petit
Successeur Maurice Bourgès-Maunoury
–
(10 mois)
Président Vincent Auriol
Gouvernement gouvernement Antoine Pinay
Prédécesseur Édouard Bonnefous
Successeur Paul Ribeyre
–
(10 mois)
Président Vincent Auriol
Gouvernement gouvernement Georges Bidault (3)
gouvernement Henri Queuille (2)
gouvernement René Pleven (1)
gouvernement Henri Queuille (3)
Prédécesseur Robert Lacoste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance La Ferté-Macé (Orne)
Date de décès
Lieu de décès Caen (Calvados)
Nature du décès Hémorragie cérébrale
Nationalité Française
Parti politique MRP
Conjoint Simone Jacquemain (1904-1980)
Diplômé de École polytechnique
Profession Ingénieur
RĂ©sidence Calvados

Biographie

Issu d'une ancienne famille normande originaire de Saint-Georges-de-Rouelley, élève au lycée Malherbe de Caen, il suit les cours de l'École polytechnique (Promotion X1920N) et de Supélec (École supérieure d'électricité). Ingénieur, il entre à la Société générale d'entreprises (SGE) pour laquelle il s'occupe de l'installation d'une centrale thermique en Sarre puis de la construction d'une centrale hydraulique au Maroc entre 1928 et 1930. En 1936, il prend la charge de directeurs des services électriques de l'entreprise. Mobilisé en 1939 comme officier d'artillerie, il reçoit la croix de guerre[1].

Membre du MRP dont il est un temps trésorier, il prend la tête de la liste de son parti dans le Calvados pour les deux assemblées constituantes, en et , obtenant 49 % puis 41,5 % des suffrages. Il est reconduit député MRP du Calvados pour la première législature de la Quatrième République en [1].

Président entre 1945 et de la Commission de l'équipement national et de la production au Palais Bourbon, il dirige en 1946 la commission de la nationalisation et négocie à ce titre face au ministre Marcel Paul de fortes compensations pour les actionnaires des compagnies d'électricité, parmi lesquels son ancien employeur, la SGE et son PDG Paul Huvelin. Il siège également à la Commission de la défense nationale ainsi qu'à celle de la presse de la radio et du cinéma. Lors du vote de la loi de nationalisation, en , il choisit, avec quelques autres députés MRP, de "ne pas prendre part au vote ", contrairement à la majorité du groupe MRP qui vote la loi. Cependant, à partir de 1948, il anime aux côtés de Marcel Paul et Albert Caquot, le "Comité de défense de l'équipement énergétique", qui s'oppose aux réductions de crédits pour l'équipement hydro-électrique de la France.(5)

Proche de Georges Bidault, il devient ministre de l’Industrie en , et conserve son portefeuille jusqu'en , malgré la succession des cabinets Bidault, Queille, Pleven, Faure, Pinay, Mayer et Laniel. Favorable au libéralisme, il parvient à concilier les désirs du patronat avec les impératifs du Plan dans une phase de grande expansion économique. Très attentif au secteur de l'énergie, il engage la France dans la prospection pétrolière en Algérie et encourage les entreprises françaises, dont la SGE et la Compagnie générale d'électricité, à investir dans l'exploitation des gisements[2]. Il crée l'INPI en 1950, met en œuvre la Communauté européenne du charbon et de l'acier et constitue le fonds d'aide au cinéma français en 1952[1].

À la même époque, de 1945 à 1953, il est maire du Vésinet, où il s'est installé dans les années 1930. Il accompagne le renouveau de la commune après l'Occupation, en améliorant les équipements collectifs et la voirie. Il installe le groupe scolaire Pallu dans la propriété Saint-Rémy racheté en 1946, aménage plusieurs espaces verts, fait agrandir la gendarmerie en 1952[3]. Aux municipales de 1953, il abandonne Le Vésinet pour Caen, où il est élu conseiller municipal et exerce par la suite de fait les fonctions de maire à cause de la maladie d'Yves Guillou[4].

Favorable à l'arrivée au pouvoir de De Gaulle en , il se prononce pour le oui à la Constitution de 1958, et se présente dans la première circonscription du Calvados en novembre. Battu par le candidat UNR, il est élu en avril suivant au Sénat, devient maire de Caen, et est élu au 1er tour de scrutin, le , au conseil général par le canton de Caen-Ouest. Il fut aussi membre du Sénat de la Communauté. Partisan de l'Algérie française, il prône l'abstention au référendum de 1961.

Comme maire de la capitale bas-normande, il s'oppose en 1968 au directeur du Théâtre de Caen, Jo Tréhard, qu'il juge trop militant et pas assez porté sur le théâtre classique, le limoge, et remunicipalise la salle qui avait obtenu le label de Maison de la Culture[2].

En , il succède à Émile Marterer en tant que PDG de la Compagnie générale d'électricité. Il engage l'absorption de la SGE.

Touché par une hémorragie cérébrale le , il meurt le suivant[3]. Sa tombe est visible dans le cimetière caennais de Saint-Gabriel.

Jean-Marie Girault, son 7e adjoint, lui succède à la mairie et au conseil général et Philippe de Bourgoing au Sénat.

Mandats et fonctions

Mandats locaux

Conseil général du Calvados
  • - : Membre (canton de Caen-Ouest), (rĂ©Ă©lu le au 1er tour).
Maire du VĂ©sinet
  • 1945-1953 : Maire
Mairie de Caen
  • 1953-1970 : Conseiller municipal
  • 1959-1970 : Maire

Mandats parlementaires

  • 21/10/1945 - 10/06/1946 : DĂ©putĂ© du Calvados - Mouvement rĂ©publicain populaire
  • 02/06/1946 - 27/11/1946 : DĂ©putĂ© du Calvados - Mouvement rĂ©publicain populaire
  • 10/11/1946 - 04/07/1951 : DĂ©putĂ© du Calvados - Mouvement rĂ©publicain populaire
  • 17/06/1951 - 01/12/1955 : DĂ©putĂ© du Calvados - Mouvement rĂ©publicain populaire
  • 02/01/1956 - 08/12/1958 : DĂ©putĂ© du Calvados - Mouvement rĂ©publicain populaire
  • 26/04/1959 - 13/06/1970 : SĂ©nateur du Calvados (rĂ©Ă©lu le )

Fonctions gouvernementales

Notes et références

  1. « Jean-Marie Louvel », Biographies des députés de la IVe République, Assemblée nationale
  2. Christophe Mauboussin, Lexique des Normands
  3. « Hommage à Jean-Marie Louvel, ancien maire du Vésinet (1945-1953) », Bulletin municipal du Vésinet no 16, septembre 1970
  4. Jean-Paul Brunet (dir.), Les conseillers municipaux des villes de France au XXe siècle, Presses universitaires de Bordeaux, 2007, p. 113

Liens externes

. 5. René Gaudy, "La nationalisation de l'énergie Histoire d'un combat (1944-1947) ", Editions de l'Atelier, 2016

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