Jean-Gabriel Domergue
Joseph Charles Louis Jean Gabriel Domergue, né le à Bordeaux et décédé le à Paris, est un peintre et graveur français.
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Décès |
(Ă 73 ans) 8e arrondissement de Paris ou Paris |
SĂ©pulture |
Villa Domergue (), cimetière du Grand Jas ( - |
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Conjoint |
Odette Maugendre-Villers (d) |
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Charles-Édouard Maugendre-Villers (d) (beau-père) |
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Biographie
Jean-Gabriel Domergue est le petit-cousin du peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Son frère, René Domergue, deviendra nouvelliste, critique d'art, puis rédacteur à La Liberté et à L'Écho de Paris.
Il est élève au lycée Montaigne à Bordeaux puis au lycée Rollin à Paris. Il est passionné de dessin et entre aux Beaux-Arts de Paris où il est élève de Jules Lefebvre, Tony Robert-Fleury, Jules Adler, Ferdinand Humbert et François Flameng[1].
Il expose au Salon des artistes français dès 1906 et y obtient une mention honorable en 1908, une médaille de 3e classe en 1912 et une médaille d'or en 1920, année où il passe en hors-concours[1].
Il est lauréat d'un deuxième grand prix de Rome de peinture en 1913[2].
En 1938, il exécute une composition comportant une jeune femme nue destinée à la campagne du nouveau parfum Féerie de Rigaud et cette même année, il est également membre du jury pour l'élection de Miss France[3], comme en 1936.
Il crée la célèbre affiche de la première édition du Festival de Cannes qui montre une femme applaudissant, le dos nu, la chevelure luxuriante, aux côtés d'un homme en habit, les deux premiers spectateurs du Festival[4] - [5] - [6].
En 1950, il est élu membre de l'Institut de France (Fauteuil 14), et devient conservateur du musée Jacquemart-André à Paris de 1955 à 1962, où il organisera des expositions sur la peinture de Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Goya.
Jean-Gabriel Domergue raconte dans l'émission de télévision de l'ORTF du , En direct de Cannes, avoir engagé Lénine en 1911 comme « homme de ménage »[7]. En 1966, Claude Lelouch place l'anecdote dans les dialogues (vers la 20e minute) d'Un homme et une femme où Anne Gauthier (Anouk Aimée) apprend à Jean-Louis Duroc (Jean-Louis Trintignant) qui la raccompagne et ne connaît pas la rue Lamarck : « C'est pourtant dans cette rue que Jean-Gabriel Domergue un peu avant 1917 engagea un domestique russe qui s'appelait Vladimir Oulianov. Il a appris bien après que c'était Lénine. » Dans Stedevaart naar Paris, l'écrivain et journaliste néerlandais Jan Brokken rapporte l'anecdote sous la forme de l'engagement de Vladimir Ilitch Oulianov par Jean-Gabriel Domergue pour livrer ses commandes à vélo depuis son atelier de la rue Lamarck. Pour Jan Brokken, le fait que Lénine, qui vivait à cette époque avec sa famille dans le 14e arrondissement de Paris, ait livré les commandes du peintre est peu plausible[8].
Il vit avec sa femme[9], la sculptrice Odette Maugendre-Villers (1884-1973), dans la villa Fiesole du quartier Californie - Pezou à Cannes. Après la mort du peintre survenue le dans le 8e arrondissement de Paris, l'habitation est baptisée villa Domergue et, en 1990, est inscrite au titre des monuments historiques[10].
En , le peintre et sa femme sont inhumés dans le mausolée de style étrusque conçu à cet effet dans le jardin de la villa par Odette Maugendre elle-même[11] - [12].
Sa peinture
La Parisienne est l'un des sujets favoris de ce peintre « mondain » et pléthorique[13] : « Je suis l’inventeur de la pin-up », dit-il[14]. Il eut pour modèle, entre autres, Nadine Lhopitalier, future Nadine de Rothschild.
Ĺ’uvres
Peintures
Plusieurs de ces toiles sont conservées au musée des beaux-arts de Bordeaux ainsi que dans d’autres établissements muséaux[15], dont :
- Jeune femme avec un grand chapeau (musée des beaux-arts de Bordeaux) ;
- Le sommeil ensoleillé (nu allongé) (musée des beaux-arts de Bordeaux) ;
- Le port de Bordeaux (musée des beaux-arts de Bordeaux) ;
- René Domergue[16], 1916
- Madame Olympe Hériot (musée de la vénerie de Senlis) ;
- À la princesse des contes de fées ; Portrait de Génia Minache (musée Alfred-Danicourt) ;
- La Danseuse de Corde (Berardo - Art Deco Museum (en), Lisbonne) ;
- Portrait de la duchesse de Grammont, née Greffulhe (musée d'art moderne et contemporain, Strasbourg) ;
- Joséphine Baker, nu (1936, collection privée)[17]
- Nadine de Rothschild[18].
- Josephine Baker, huile sur toile, 227 x 161 cm - signée en bas à droite, Berko Fine Paintings, Belgique.
Estampes
- Les Atrocités Allemandes (1915).
- Les Après-midi d'un faune, quarante eaux-fortes originales (Paris, 1924).
DĂ©cors
Vers 1932, il peint les décors du salon vénitien du château de Thorenc à Cannes.
Après-guerre, il utilisa un de ses portraits féminins, celui du buste d'une jeune femme aux épaules nues vêtue d'une robe verte, de longs gants noirs et d'un chapeau à voilette nommée Chou, pour illustrer la couverture de la carte du "Cabaret" - maison G.H. Rabu, 4, avenue Franklin-D.-Roosevelt à Paris (exemplaires datés de 1949 et du ).
Élèves
Notes et références
- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 419
- « CTHS - DOMERGUE Jean-Gabriel », sur cths.fr (consulté le )
- Fabricio Cardenas, Vieux papiers des Pyrénées-Orientales, Miss Pyrénées-Orientales élue Miss France en 1938, 7 décembre 2014
- Alomée Planel, 40 ans de Festival. Cannes, le cinéma en fête, Londreys, , p. 26
- « Cannes 1939 », sur franceculture.fr
- « Naissance d'un Festival », sur festival-cannes.com
- « En direct de Cannes », INA,
- (nl) Jan Brokken, Stedevaart naar Paris, Amsterdam, Uitgeverij Atlas Contact, , 415 p. (ISBN 9789045040141, OCLC 1130760871, lire en ligne)
- Leur mariage a lieu le .
- « Villa Domergue », notice no PA00080954, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Villa Domergue et ses jardins », sur www.cannes.com, (consulté le )
- « A la découverte de la Villa Domergue, lieu mythique de Cannes », sur Propriétés Le Figaro (consulté le )
- « Week-end : Patrimoines ventes », Les Échos no 18498 du 28 septembre 2001, page 108.
- « « Je suis l’inventeur de la pin-up ». Et Domergue créa la Parisienne », sur Artscape
- « Jean-Gabriel Domergue », base Joconde, ministère français de la Culture
- « Portrait de René Domergue par Jean-GabrielDomergue », sur www.artnet.fr (consulté le )
- « Jean-Gabriel Domergue 1936 Josephine Baker, Nude », sur hprints.com (consulté le )
- « Nadine de Rothschild von Jean-Gabriel Domergue auf artnet », sur www.artnet.de (consulté le )
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 2, page 630.
Annexes
Bibliographie
- Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne).
- E. Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Paris 1999, Vol. 4, p. 648.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Delarge
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Art UK
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (en) National Gallery of Art
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site consacré à Jean-Gabriel Domergue par Noé Willer, auteur du catalogue raisonné de l'artiste