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Jean-Baptiste d'Omalius

Biographie

Il fut le premier réalisateur d'une carte géologique de France. Il fut membre de l'Académie royale de Belgique (élu le et président en 1850, 1858 et 1872)[2], président de la Société géologique de France (1852) et membre correspondant de l'Académie des sciences de France (1842). Il est fait membre étranger de la Royal Society en 1873. Il eut de plus des responsabilités administratives, dont notamment celle de gouverneur de la province de Namur[2].

En 1830, il prit parti pour Geoffroy Saint-Hilaire contre Cuvier. Jusqu'en 1841, il n'y a pas d'autres cartes géologiques que celles dessinées par d'Omalius pour la France et ce fut seulement à cette époque qu'Ami Boué fit paraître une carte géologique comprenant la partie occidentale de l'Europe.

Il eut deux filles. Sa fille Sophie épousa le le baron Michel Edmond de Selys Longchamps, vice-président du Sénat de Belgique, entomologiste renommé, président de la Société royale des sciences de Liège.

Travail scientifique

Après avoir terminé ses études classiques dans sa ville natale, il est envoyé à Paris en 1801 par ses parents pour profiter des avantages sociaux et littéraires de la métropole. Un vif intérêt pour la géologie, éveillé par les travaux de Buffon, dirige cependant ses pas vers les musées et le Jardin des Plantes.

Il visite à nouveau Paris en 1803 et 1805, et pendant ces périodes assiste aux conférences de Fourcroy, Lacépède et Georges Cuvier. Ses voyages de retour étaient généralement l'occasion d'une expédition géologique à travers le nord de la France. Dès 1808, il communique au Journal des Mines un article intitulé Essai sur la géologie du Nord de la France. Il conçut alors le projet de faire une série d'enquêtes dans tout le pays. Cela a été renforcé par une commission chargée d'exécuter une carte géologique de l'empire qui apportait avec elle l'exemption du devoir militaire.

Il se consacra énergiquement au travail et, en 1813, avait parcouru plus de 25 000 km en France et dans certaines parties de l'Italie. Sa famille n'avait cependant que peu de sympathie pour son activité géologique et le persuada de renoncer à ses expéditions. La carte qu'il avait faite de la France et des territoires voisins ne fut publiée qu'en 1822 et servit de base aux relevés plus détaillés d'Armand Dufrénoy et d'Elie de Beaumont. Après avoir été sous-intendant de l'arrondissement de Dinant (1814) et secrétaire général de la province de Liège (1815), il devient en 1815 gouverneur de Namur. Il occupa cette fonction jusqu'après la Révolution de 1830. Il fut élu membre du Sénat belge en 1848, en devint le vice-président en 1851, fut nommé membre de l'Académie de Bruxelles en 1816, et en fut élu président en 1850.

Jean-Baptiste d'Omalius fut l'un des pionniers de la géologie moderne et a notamment jeté les bases de connaissances géologiques sur de vastes étendues. Il fit d'importantes études dans les régions carbonifères de Belgique et des provinces rhénanes et dans les gisements tertiaires du bassin parisien.

La descendance avec modification

Dans la troisième édition de De l'origine des espèces publiée en 1861, Charles Darwin ajouta une "Esquisse historique" (Historical Sketch en anglais) faisant honneur aux naturalistes qui l'avaient précédé dans la publication de l'opinion selon laquelle les espèces subissent des modifications et que les formes de vie existantes sont descendues par véritable génération. à partir de formes préexistantes. Cela comprenait d'Halloy -

En 1846, le géologue vétéran M. J. d'Omalius d'Halloy publia dans un excellent, quoique court article ("Bulletins de l'Acad. Roy. Bruxelles", tom. xiii. p. 581), son opinion qu'il est plus probable que de nouvelles espèces ont été produites par descendance avec modification, qu'elles n'ont été créées séparément : l'auteur a d'abord promulgué cette opinion en 1831[3].

Publications scientifiques

  • 1808 - Essai sur la gĂ©ologie du nord de la France
  • 1823 - Carte gĂ©ologique de la France dressĂ©e sur commande du gouvernement de NapolĂ©on Ier. PrĂŞte en 1813, elle ne fut publiĂ©e que dix ans plus tard.
  • 1828 - Description gĂ©ologique des Pays-Bas
  • 1831 - ElĂ©ments de GĂ©ologie
  • 1833 - Introduction Ă  la GĂ©ologie
  • 1842 - Coup d'Ĺ“il sur la gĂ©ologie de la Belgique
  • 1843 - PrĂ©cis Ă©lĂ©mentaire de GĂ©ologie
  • 1845 - Des Races humaines ou ElĂ©ments d'Ethnographie : un Manuel pratique d'ethnographie ou description des races humaines. Les diffĂ©rents peuples, leurs caractères sociaux, divisions et subdivisions des diffĂ©rentes races humaines.
  • 1853 - AbrĂ©gĂ© de GĂ©ologie
  • 1860 - MinĂ©ralogie, A. Jamar (Bruxelles). texte en ligne disponible sur IRIS
  • 1874 - Le transformisme, Revue scientifique,

Ainsi que de nombreux mémoires et notes dans: Le Journal de physique, de chimie et d'histoire naturelle, Les Annales des mines de France, Les bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, Les bulletins de la Société géologique de France et ceux de l'Académie royale de Belgique.

L'homme d'Ă©tat

En tant qu'homme d'État, Halloy avait à cœur le bien-être du peuple et, bien que ses fonctions lui laissent peu de possibilités de recherches géologiques approfondies, il conserva un vif intérêt pour sa science préférée et s'engagea occasionnellement dans des travaux sur le terrain.

RĂ´les politiques

  • 1807 : Bourgmestre de Skeuvre
  • 1811 : Bourgmestre de Braibant
  • 1814 : Sous-intendant de l'arrondissement de Dinant puis secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Ă  Liège sous le gouvernement des puissances alliĂ©es
  • 1815-1830 : Gouverneur de la province de Namur. Publie le code administratif de la province de Namur.
  • 1848 : AppelĂ© au SĂ©nat dont il devient vice-prĂ©sident - poste qu'il occupe jusqu'en 1870

Reconnaissance publique

Notes et références

  1. J.-J. d’Halloy, d’Omalius, « Observations sur un essai de carte géologique de la France, des Pays-Bas, et des contrées voisines » [« Observations on a trial geological map of France, the Low Countries, and neighboring countries »], Annales des Mines, vol. 7,‎ , p. 353–376 (lire en ligne), p. 373 : « La troisième, qui correspond à ce qu'on a déjà appelé formation de la craie, sera désignée par le nom de terrain crétacé. »
  2. « Jean-Baptiste Julien d'Omalius d'Halloy », sur le site de l'Académie royale de Belgique, Who's who, sur academieroyale.be (consulté le ).
  3. Darwin 1861, p. xvi

Voir aussi

Liens externes

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