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Jacques Soisson

Jacques Soisson, né le à Paris, dans le 9e arrondissement, et mort le dans la même ville, dans le 16e arrondissement[1], est un peintre, graveur et sculpteur français d'art brut.

Biographie

Jacques Soisson a étudié à l’École supérieure des beaux-arts de Toulouse, puis à l'École supérieure des beaux-arts de Montpellier.

De 1953 à 1962, il est professeur de dessin en Algérie.

De 1962 à 1966, il crée un atelier de peinture pour les enfants au Havre.

De 1966 à 1978, il est psychothérapeute pour enfants. Il collectionne alors des peintures et dessins d’enfants et d’adolescents. Cette importante collection a fait l'objet, avec le concours de Anne et Arsène Bonafous-Murat, d'une donation au Musée de l'Hospice Saint-Roch, à Issoudun. Il crée plusieurs ateliers d'art-thérapie. Il collabore avec l’Institut Édouard-Claparède de Neuilly.

En 1969, il est membre de la Société d’art brut créée par Jean Dubuffet. Il fait connaissance avec Dubuffet.

Il est reconnu pour ses peintures d'inspiration fantastiques aux couleurs contrastĂ©es dites « mexicaines Â» mais aussi des personnages totĂ©miques caractĂ©risĂ©es par une personnalitĂ© exacerbĂ©e.

Ă€ partir d', il se consacre Ă  la peinture et Ă  la gravure.

Il a accompagné son travail d'une mise à distance de sa pratique par l'écriture d'articles et de communications et la publication de livres imprimés à la main, illustré de gravures.

Il a fait de nombreuses expositions en France, au Danemark, en Suède, au Canada et aux États-Unis (Boca Raton Museum of Art en Floride).

Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris.

PĂ©riodes artistiques

Jacques Soisson a lui-même distingué dans son œuvre trois périodes :

RĂ©ception critique

  • « Vous me semblez avoir Ă©tĂ© tel MoĂŻse - toutes proportions gardĂ©es - investi d'une mission : faire revivre pour notre Ă©poque la très ancienne thĂ©ogonie d'un univers oĂą Dieu laissait encore place aux dieux... Qu'un Dubuffet vous ait si tĂ´t remarquĂ© et encouragĂ© ne signifie pas que votre peinture ait un rapport quelconque avec "l'Art Brut". Bien au contraire, si votre inspiration doit tout Ă  l'instinct, sa rĂ©alisation, elle, est l’œuvre d'un artiste, d'un plasticien complet. Il s'agit lĂ  d'une peinture très Ă©laborĂ©e, souvent monumentale, toujours dominĂ©e et Ă©quilibrĂ©e… » (Georges Moos[2])
  • « Jacques Soisson m'apparait comme un machiniste de l'imaginaire. Son domaine, c'est le théâtre des opĂ©rations de l'inconscient, lĂ  oĂą vont et viennent les intrigues nocturnes... Toujours Ă©videntes, les choses. Toujours violentes, les couleurs, qu'elles soient traduites Ă  leur maximum de brillance ou dans leur sourde opacité… » (Robert Abirached[3])
  • « Avec la parfaite maĂ®trise de son dessin, son sens aigu de la composition monumentale, sa palette "Mexicaine", son inspiration fantastique, Soisson, lui est au centre de la grande vĂ©ritĂ© de la peinture qui nous vient peut-ĂŞtre des rivages des mondes oubliĂ©s dont ne se souviennent que les poètes, les enfants et les peintres. L’œuvre de Soisson incarne cette trinitĂ© vivante. » (AndrĂ© Parinaud[4])
  • « J'ai toujours vu et senti Jacques Soisson comme un grand enfant dont les yeux s'Ă©merveillent de l'aventure du monde. Loin de simplement constater, dĂ©nombrer, photographier, il se demande sans cesse pourquoi un bâton est un bâton, un nuage un nuage, un homme un homme. Bref pourquoi l'univers est lĂ . Ce qui est Ă©videmment la seule façon de peindre, c'est-Ă -dire de crĂ©er. » (Joseph Delteil[5])
  • « Jacques Soisson n'a pas inventĂ© la peinture et non plus la joie de peindre... Mais quelle drĂ´lerie ? DrĂ´le de drĂ´lerie, dirait-on. Ces monstres Ă  trognes et Ă  griffes, ces personnages pĂ©daleurs, ces athlètes de cabaret, ces rois totems comme autant d'amants fous - de quelle Antinèa ? - figĂ©s dans leurs bandelettes bariolĂ©es ou leurs lambeaux Ă©clatants... » (Jacques Berne[6])
  • « Ses toiles sont des explosions de couleurs fortes, toniques... L'esprit a dĂ©structurĂ© l'image figurative, la main a tracĂ© des arabesques noires qui donnent le rythme, la couleur s'est lovĂ©e en ces interstices et le trait a multipliĂ© au grĂ© de la toile devient lien entre l'obscuritĂ© et la lumière, entre l'oubli et la mĂ©moire... Pour moi, la peinture de Jacques Soisson est l'Ă©quilibre lumineux Ă  des tourments qui le sont moins. Jacques Soisson possède ce pouvoir magique de peindre autant avec son âme qu'avec ses pinceaux. » (Evelyne Lagache[7])
  • « Son tracĂ© est complexe, on ne sait par oĂą le pĂ©nĂ©trer, comme un puzzle dont les Ă©lĂ©ments persisteraient sans doute Ă  manquer. Il doit bien se trouver un fil d'Ariane ? Soisson ne s'explique pas. Il a depuis longtemps abandonnĂ© le filon qui suffirait Ă  le rendre au triste sort de la cĂ©lĂ©britĂ©. » (Hugues Bachelot[8])

Expositions

  • 2012 : hommage Ă  Soisson Ă  La Comète, Paris[9].
  • 2014 : peintre invitĂ© Ă  Goujoun'Art, Lot[10].
  • 2015 : rĂ©trospective Gravures, galerie Arsène Bonafous-Murat, Paris[11].
  • 2016 : L'imaginaire fragmentĂ© Ă  Saint-Quentin, Aisne[12].

Notes et références

  1. Insee, « Acte de décès de Jacques Jean Soisson », sur MatchID
  2. Georges Moos, Genève, 1971.
  3. Robert Abirached, « Artsvus », Artsvus,‎ nov.dec. 1973
  4. André Parinaud, « Galerie des Arts », Galerie des Arts,‎
  5. Joseph Delteil, Le sacré corps, éditions B. Grasset,
  6. Jacques Berne, Jacques Soisson nous veut du bien,
  7. Evelyne Lagache, « Galerie La collégiale des Arts - Lille », Galerie La collégiale des Arts - Lille,‎
  8. Hugues Bachelot, « Catalogue Torso », Catalogue Torso,‎
  9. « Galerie photos », sur lacomete.com (consulté le )
  10. « Actualités », sur goujounart.eu (consulté le ).
  11. « Soisson », sur bonafous-murat.fr (consulté le ).
  12. « Tous les événements », sur saint-quentin.fr, du 16 décembre 2016 au 26 février 2017 (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Dare dare : un livre d'art ou le cĹ“ur Ă  l'ouvrage, Ă©ditions Acayoulge, 1990.
  • Nidra Poller et Jacques Soisson, As-tu connu Machu Picchu ?, Messidor/La Farandole, 1984.
  • Jacques Berne et Jacques Soisson, Le CĹ“ur au repos, Ă©ditions Michel Bon, imprimeur taille-doucier, 1980.
  • Joseph Delteil, Le SacrĂ© Corps, Ă©ditions B. Grasset, 1976.

Liens externes

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