Jacques Fitamant (militaire)
Jacques Fitamant, né le au Relecq-Kerhuon et mort à Libourne le , est un militaire et résistant français, compagnon de la Libération. Vétéran des troupes coloniales, il combat lors de la bataille de France en 1940 puis choisit de se rallier à la France libre. Il participe alors aux combats en Afrique puis à la libération de la France.
Jacques Fitamant | |
Naissance | Le Relecq-Kerhuon (Finistère) |
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Décès | Libourne (Gironde) |
Origine | France |
Allégeance | République française État français Forces françaises libres |
Arme | Cavalerie |
Grade | Adjudant-chef |
Années de service | 1924 – 1945 |
Conflits | Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Jacques Fitamant naît le 10 décembre 1905 au Relecq-Kerhuon, dans le Finistère[1]. Il décide de s'engager dans l'armée en 1924 et est affecté au 2e régiment d'infanterie coloniale (2e RIC)[2]. Promu caporal en 1925, il est muté au 41e régiment de tirailleurs coloniaux avec lequel il participe à la guerre du Rif au Maroc[2]. En 1927, il passe au 6e régiment de tirailleurs sénégalais et est promu sergent avant d'être muté au 21e régiment d'infanterie coloniale en 1928[3]. Il quitte l'armée en janvier 1929 mais se réengage près de trois ans plus tard au 22e régiment d'infanterie coloniale comme simple soldat[3]. Il part ensuite pour l'Indochine où il est affecté au 9e régiment d'infanterie coloniale à Hanoï[2]. En 1934, il retrouve son premier régiment, le 2e RIC, et redevient caporal[1]. L'année suivante, il passe dans la cavalerie en étant muté au 1er régiment de spahis algériens où il est promu maréchal des logis[2].
Seconde Guerre mondiale
En 1939, Jacques Fitament est muté au 12e régiment de chasseurs à cheval et participe à la bataille de France[1]. En janvier 1941, au sein de l'armée d'armistice, il arrive à Beyrouth où il vient d'être affecté au 6e régiment de chasseurs d'Afrique[2]. La campagne de Syrie le convainc de se rallier à la France libre et il s'engage donc dans les forces françaises libres en juillet 1941[2]. Affecté dans les spahis d'un escadron de reconnaissance, il est promu maréchal des logis-chef en décembre 1941 et prend part à la guerre du désert en Libye[3]. En mai 1942, il part pour l'Égypte où son escadron rejoint la colonne volante du commandant Jean Rémy[3]. Après avoir participé à la seconde bataille d'El Alamein en octobre 1942, Jacques Fitamant et son escadron sont intégrés au 1er régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM)[2]. De mars à mai 1943, il participe à la campagne de Tunisie et s'illustre en s'emparant d'une position ennemie protégée par un champ de mines puis en prenant en embuscade une unité ennemie[3].
En septembre 1943, le 1er RMSM est intégré à la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc[2]. Jacques Fitamant part pour l'Angleterre puis débarque en Normandie le 2 août 1944[3]. Engagé dans la bataille de Normandie, il se distingue le 12 août en détruisant un convoi allemand à Francheville puis le lendemain en libérant le village de Boucé[3]. Il participe ensuite à la libération de Paris en août 1944 puis à la bataille des Vosges à la fin de la même année[3]. Il s'illustre lors de cette campagne en mettant en fuite des troupes ennemies le 15 septembre à Zincourt puis en poursuivant sa mission après une blessure par éclat d'obus le 19 novembre à Bertrambois[2]. Après avoir pris part à la bataille d'Alsace à l'hiver 1944-1945, il est détaché sur le front de l'Atlantique pour participer à la réduction de la poche de Royan avant de retourner auprès de la 2e DB en Allemagne où il termine la guerre avec le grade d'adjudant-chef[2].
Après-guerre
De retour à la vie civile, il s'installe à La Rochelle comme dépanneur radio[3]. Jacques Fitamant meurt le 16 avril 1980 à Libourne et est inhumé à Saint-Pierre-d'Eyraud en Dordogne[1].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).