Isabel Tocino
Isabel Tocino Biscarolasaga, née le à Santander, est une femme politique espagnole, membre du Parti populaire (PP).
Isabel Tocino | |
Fonctions | |
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Ministre espagnole de l'Environnement | |
– (3 ans, 11 mois et 22 jours) |
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PrĂ©sident du gouvernement | JosĂ© MarĂa Aznar |
Gouvernement | Aznar I |
Prédécesseur | Josep Borrell |
Successeur | Jaume Matas |
Vice-présidente du Parti populaire | |
– (1 an, 2 mois et 12 jours) |
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Président | Manuel Fraga |
Députée aux Cortes Generales | |
– (16 ans et 6 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Circonscription | Madrid (1986-89) Cantabrie (1989-93) Tolède (1993-2002) |
LĂ©gislature | IIIe, IVe, Ve, VIe et VIIe |
Groupe politique | Populaire |
Successeur | Juan Antonio Muñoz |
Biographie | |
Nom de naissance | Isabel Tocino Biscarolasaga |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Santander (Espagne) |
Parti politique | AP, puis PP |
Diplômé de | université complutense de Madrid |
Profession | juriste femme d'affaires |
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Ministres de l'Environnement | |
En , elle entre à la direction de l'Alliance populaire (AP) et est élue au Congrès des députés. Désignée, trois ans plus tard, vice-présidente du nouveau Parti populaire, elle est nommée ministre de l'Environnement en . Elle quitte le gouvernement en et la vie politique en .
Biographie
Formation et carrière
Après avoir obtenu une licence en droit à l'université complutense de Madrid, elle passe avec succès un master de direction des entreprises à l'Institut d'études supérieures commerciales (IESE) puis, en , son doctorat en droit de l'énergie nucléaire à l'université complutense.
Elle travaille comme experte juridique à l'association espagnole d'énergie nucléaire, entre et , avant de devenir professeur de droit civil à l'université complutense, et avocate.
DĂ©buts en politique
Elle adhère à l'Alliance populaire (AP) en sur l'invitation de son président et fondateur Manuel Fraga[1].
Elle entre trois ans plus tard au comité exécutif national de l'AP, à l'occasion du VIIe congrès en . Elle est alors la seule femme à y siéger[2] et occupe le poste de secrétaire à la Condition féminine.
Pour les élections législatives anticipées du suivant, elle occupe la dixième place de la liste de la Coalition populaire (CP) dans la circonscription de Madrid[3]. Élue au Congrès des députés, elle siège à la commission de l'Éducation et de la Culture, la commission de contrôle de la radiotélévision publique et la commission bicamérale pour la Recherche scientifique[4].
Ascension
Ă€ l'occasion du VIIIe congrès de l'AP, en , elle se prĂ©sente comme vice-prĂ©sidente du comitĂ© exĂ©cutif national sur la liste de Miguel Herrero, dont faisaient Ă©galement partie JosĂ© MarĂa Aznar, Rodrigo Rato et Federico Trillo. Ils sont battus par 729 voix contre 1 930 Ă celle d'Antonio Hernández Mancha[5]. Toutefois, le , au cours du IXe congrès, elle est Ă©lue vice-prĂ©sidente du nouveau Parti populaire (PP), qui remplace l'AP, sous la prĂ©sidence de Manuel Fraga[6]. Elle est pressentie Ă la fin du mois d' pour ĂŞtre dĂ©signer chef de file Ă©lectorale du nouveau parti, en mĂŞme temps que Marcelino Oreja et JosĂ© MarĂa Aznar, mais c'est ce dernier qui sera finalement choisi[7].
Elle est investie le tĂŞte de liste du PP dans la circonscription de Cantabrie pour les Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es du suivant[8]. Aux cĂ´tĂ©s de Luisa Fernanda Rudi, Loyola de Palacio, Soledad Becerril, Celia Villalobos et TeĂłfila MartĂnez, elle fait partie des femmes choisies pour conduire les listes du Parti populaire dans un contexte gĂ©nĂ©ral de fĂ©minisation des candidatures[9]. Après avoir Ă©tĂ© rĂ©Ă©lue dĂ©putĂ©e, elle intègre la commission des Affaires Ă©trangères et la commission bicamĂ©rale pour les CommunautĂ©s europĂ©ennes[10].
En , Aznar remplace Fraga et supprime les vice-présidences du PP. Isabel Tocino est tout de même réélue au comité exécutif national, tout comme en [11] - [12]. Elle postule pour un troisième mandat aux élections législatives anticipées du en tête de liste dans la circonscription de Tolède, à la suite de ses nombreux désaccords et affrontements avec Juan Hormaechea, président de la Députation régionale de Cantabrie[13]. Toujours membre de la commission des Affaires étrangères et de la commission bicamérale pour l'Union européenne, elle en prend la présidence en [14].
Ministre et fin de parcours
RĂ©Ă©lue dĂ©putĂ©e de Tolède au cours des Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es du , Isabel Tocino est nommĂ©e Ă 46 ans ministre de l'Environnement dans le premier gouvernement minoritaire de JosĂ© MarĂa Aznar, après le refus exprimĂ© par Pilar del Castillo. Première titulaire de ce poste nouvellement crĂ©Ă©, elle Ă©tait initialement destinĂ©e Ă occuper la prĂ©sidence de la commission des Affaires Ă©trangères du Congrès des dĂ©putĂ©s[15].
N'étant pas reconduite au gouvernement après les élections législatives du , elle est finalement désignée présidente de la commission des Affaires étrangères du Congrès le suivant[16]. Remplaçant le dirigeant chrétien-démocrate historique Javier Rupérez, elle est la première femme à occuper cette fonction.
Après la politique
Elle est pressentie en comme vice-secrétaire générale de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) et accepte alors de mettre un terme à sa vie politique[17]. Elle quitte effectivement la politique en , mais pour rejoindre le secteur privé : elle est en effet nommée présidente de Siebel Systems pour l'Espagne et le Portugal et membre du conseil européen de l'entreprise, où elle retrouve Giuliano Amato et John Major[18]. Elle intègre le conseil d'administration de Banco Santander en [19].
NommĂ©e membre du Conseil d'État en par le prĂ©sident du gouvernement socialiste JosĂ© Luis RodrĂguez Zapatero[20], elle est confirmĂ©e en par le conservateur Mariano Rajoy[21].
Vie privée
Mariée à José Manuel Bartolomé Gutiérrez, ils ont eu six enfants. Elle a publié, en , Tu hija es celiaca, dans lequel elle raconte le combat qu'elle mène, tous les jours, pour soigner sa fille, atteinte de la maladie cœliaque.
Notes et références
- (es) « En el PP, de la mano de Fraga », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « El 'espaldarazo' de Fernández Albor y el ascenso de Herrero », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) Junte électorale de Madrid, « Candidaturas proclamadas para las elecciones al Congreso de los Diputados y al Senado, convocadas por Real Decreto 794/1986, de 22 de abril. », sur www.juntaelectoralcentral.es, (consulté le ).
- (es) Congrès des députés, « III Legislatura (1986-1989) – Tocino Biscarolasaga, Isabel », sur www.congreso.es (consulté le ).
- (es) « Hernández Mancha venciĂł por holgada mayorĂa a Herrero en el congreso extraordinario de AP », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Las lágrimas de Manuel Fraga », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Aznar, candidato más probable del PP para la Moncloa », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Aznar dice, que el presidente del Gobierno "ha elevado el engaño a la categoria de hábito" », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Mujeres en primera lĂnea », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) Congrès des députés, « IV Legislatura (1989-1993) – Tocino Biscarolasaga, Isabel », sur www.congreso.es (consulté le ).
- (es) « Un ex comunista para formar liberales », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « TĂ©cnicos y ex dirigentes de UCD, mayorĂa en la nueva ejecutiva », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Toledanos de Cantabria », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) Congrès des députés, « V Legislatura (1993-1996) – Tocino Biscarolasaga, Isabel », sur www.congreso.es (consulté le ).
- (es) « Un Gobierno de orĂgenes muy diversos », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « El Partido Popular preside 38 de las 47 comisiones del Congreso y el Senado », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Aznar ofrece a Isabel Tocino una de las vicesecretarĂas de la OCDE », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « La ex ministra Isabel Tocino presidirá Siebel España y Portugal », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « El Santander nombra a Isabel Tocino consejera independiente », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Amparo Rubiales, nueva consejera de Estado », El PaĂs,‎ (lire en ligne)
- (es) « Rajoy coloca a cuatro exministros de Aznar en el Consejo de Estado », El PaĂs,‎ (lire en ligne)