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Irelu

Les Ireluak ou Jeinuak désignent les génies de la mythologie basque. De nombreux génies apparaissent dans les récits et autres légendes. La plupart d'entre eux sont complémentaires aux récits, des entités secondaires en présence d'autres personnages de la mythologie[1], et peuvent être là pour aider ou embêter les humains[2]. Ils prennent la forme d'un animal, d'un fantôme, d'un esprit, d'un elfe, d'un élément naturel, etc.

Étymologie

Irelu signifie « génie; fantôme; esprit; elfe » en basque[3]. Jeinu signifie « génie; djinn[4] ». Ireluak et Jeinuak est la forme plurielle.

Génies

Les Ireluak n'ont pas de forme particulière, par exemple Ireltxu peut être un oiseau qui crache du feu de sa bouche, ou un chat, ou un cochon. Les Intxitxuak sont parfois de petits humains qui prennent les fruits dans les montagnes pour aider d'autres créatures, mais dans d'autres histoires, ils peuvent être des gentils[5].

Inguma entre dans les maisons comme un brouillard la nuit et crée des cauchemars. Les anges qui protègent la maison peuvent être les seigneurs de la maison. Il y a aussi le brouillard dans Aide, qui peut faciliter ou compliquer les actions humaines[6].

On les trouve aussi dans les légendes, comme dans bien d'autres parties du monde, comme des fantômes (Mamuak) ou des personnages de l'ombre (Itzal jendea ou itzaletako mamuak), des âmes errantes (Gerixeti). Gerixeti ou Gerisheti est une âme populaire des morts, qui apparaît souvent dans l'histoire du Ehiztari beltza (chasseur noir).

Les Ireluak sont des esprits, des Genius loci (génie du lieu), qui dans certains cas prennent la forme d'un cheval blanc, comme à la grotte de Laxarrigibel en Soule, où Zamari Zuria est un cheval blanc sans tête qui annonce la mort quand on le voit.

Plusieurs Ireluak sont classés en tant que divinités domestiques. Dans cet environnement, il y avait la croyance que les gens pouvaient bénéficier d'êtres minuscules, qui sous leur apparence d'insectes ou d'humains, pouvaient être obtenus ou achetés à l'intérieur de quelques pelotes à épingles et lesdits êtres avaient un dynamisme extraordinaire pour travailler ou exécuter les commandes reçues. Ces génies familiaux sont connus sous des noms aussi divers que Famileriak, Galtzagorriak, Prakagorriak, Mamarroak, etc. Les Mamarroak ou Galtzagorriak sont de petits insectes ou créatures qui apparaissent dans de nombreuses histoires, avec un pantalon rouge, qui réaliseront la nuit une faveur si vous leur demandez. Les Mikolasak sont des créatures qui construisent la nuit, souvent confondues avec Etxajaun[7].

Sans quitter l'espace domestique, nous nous retrouvons avec une série de génies ou de malédictions nocturnes qui peuvent perturber le sommeil, le limiter ou provoquer des maladies et même la mort. Ainsi, le fardeau que nous pouvons ressentir pendant la veillée nocturne est connu sous le nom d'Aideko ou Bildur-aizea et le génie qui le produit s'appelle Inguma. Quant à Gaizkina ou Gaizkiñe, c'est un coq maléfique qui peut se cacher sous l'oreiller, manipule la laine des oreillers pour produire des maladies ou la mort[7].

Et il y a les Ume-izutzaileak, les personnages imaginaires que les parents inventent pour faire peur aux enfants, comme les Hamalau-zaku (littéralement les « quatorze sacs »), qui peuvent facilement être comparés à des créatures d'autres cultures.

Également à caractère gentil ou non dangereux, d'autres êtres nocturnes comme Maidea edo Saindi-Maindia ou encore, les lamiak se faufilent pour manger les restes des dîners[7].

Galerie

Notes et références

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI.

  1. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 53
  2. José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
  3. Irelu. Définition dans le dictionnaire Elhuyar Hiztegia
  4. Jeinu. Définition dans le dictionnaire Elhuyar Hiztegia
  5. (es) « Urdaibaiko Hiztegi Mitologikoa A-tik Z-ra (Etnografia) » [PDF], sur Urdaibai.org, Eusko Jaurlaritza, Gernika-Lumoko Udala et Urdaibai Biosfera Erreserba, 118p., (consulté le )
  6. (eu) Jeinu gehiago (Aari, Addar, Atarabi, Bargotako Joanes, Mateo Txistu, Etxajaun, Gaizkina, Gauargi, Gerixeti, Inguma, Intxitxu, Jaun Zuria, Mairu, Mikelats, Malo, Xaindia, Yanagorri), Koldo Alijostes Bordagarai, Amaroa.com
  7. (es) Mitología, sur Auñamendi Eusko Entziklopedia

Bibliographie

  • Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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