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Intxitxu

Intxitxu ou intxisu est un être, un Irelu de la mythologie basque vivant dans des endroits abandonnés[1] ou des grottes[2].

Intxitxu
Description de l'image Intxixuak (euskal mitologia) - Midjourney AI bertsioa.png.
Créature
Groupe Folklore
Origines
Origine Mythologie basque
Région Pays basque
Illustration d'Intxisua

C'est le personnage principal du carnaval d'Oiartzun.

Ancien site minier d'Arditurri à Oiartzun.

Étymologie

Il apparait sous divers noms intxisu, intxiso, intxixu, intxitsua, intxusi, itxiso, tous dans une variante du dialecte guipuzcoan[1].

Intxisu signifie en basque « sorcier, magicien, devin ». Intxixu batek esan ... est une expression qui signifie « un petit oiseau m'a dit[3] ... ».

Selon l'Académie de la langue basque, Intxitxu vient du mot espagnol hechizo, ou d'une variante asturienne populaire henchizo qui signifie dans un sens littéral et figuré « envoûtement »[1].

Légendes

Parfois les Intxixuak ou intzizuak sont des entités secondaires et liés à plusieurs qualificatifs ou autres génies, ce qui rend complexe leur approche[4]. Ils sont aussi apparentés parfois à une sorgiñ, à une lamiñ, à un être malicieux, à des garçons de fées qui ont creusé les entrailles de la montagne et leur ont fait de beaux endroits et des palais[1].

Dans la région d'Ataun, on dit qu'il s'agit d'un sorcier. Pour certains si Sorgina est la femme, alors Intxixu est l'homme[1].

À Oiartzun, ce nom sert à désigner certains êtres légendaires qui vécurent dans les grottes d'Arditurri et qui, selon la croyance populaire, sont des génies à qui l'on attribue la construction de cromlechs dans les montagnes de ce village, et le lieu où ils furent enterrés[1]. Dans certains endroits, les cromlechs sont appelés Mairubaratzak (« jardins des Mairu »).

Selon Antonio Bengoechea, le gobelin et le fantôme occupent une partie de la littérature orale basque étudiée par Azkue, Barandiaran et d'autres. L'un des plus remarquables est l'intxisu, être énigmatique, puisqu'il est associé aux cromlechs, qui deviennent pour eux des lieux de rencontre et même de sépulture. On ne sait pas si le nom intxisu est lié au nom de la noix, « intxa-ur » ou « noisette des Intxi », tout comme mairubaba ou « haricot de Mairu[5] ».

Notes et références

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français où qui se prononce k.

  1. (eu)(eu) Intxitxu Orotariko Euskal Hiztegia - OEH - Euskaltzaindia
  2. José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  3. Selon le dictionnaire Basque-Espagnol Elhuyar Hiztegia.
  4. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 53
  5. (es) Duende, Antonio Bengoechea, Auñamendi Eusko Entziklopedia

Bibliographie

  • Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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