Inondation de 2000 au Mozambique

En octobre et novembre 1999, de fortes pluies ont touché le Mozambique, suivies d'une période de fortes pluies en janvier 2000[2]. À la fin de janvier 2000, les pluies ont provoqué le débordement des rivières Komati, Umbeluzi et Limpopo de leur lit, inondant des parties de la capitale Maputo[3]. Dans le district de Chókwè, le fleuve Limpopo a atteint un niveau de 6 m (19,6850394 pi) le 24 janvier c'est-à-dire deux fois son niveau habituel[4]. Certaines régions ont reçu une année de pluie en deux semaines[5]. Les inondations qui en ont résulté ont été considérées comme les pires affectant la région depuis 1951[6].

Les inondations commençaient à diminuer à la fin de février au moment où le cyclone Eline est arrivé sur la région[7]. Eline était un cyclone tropical de longue durée qui a atteint son intensité maximale près de Beira le 22 février. À la fin de février 2000, la situation était considérée comme la pire catastrophe naturelle du pays depuis un siècle[8].

Fleuve Limpopo sortie de son lit en 2000

Fin février, les inondations avaient déjà provoqué une augmentation du paludisme et des cas de diarrhée. Les inondations ont également perturbé l'approvisionnement en eau et recouvert les routes, la principale route nord-sud étant coupée à trois endroits[9]. Des zones étendues ont été inondées, ce qui a déplacé environ 220 000 personnes[10], et en a tué environ 150 avant que le cyclone ne frappe[11].

Les effets combinés des inondations précédentes et du cyclone Eline ont laissé environ 463000 personnes déplacées ou sans abri[12], dont 46 000 enfants de cinq ans ou moins[13]. Dans l'ensemble, les inondations et Eline ont causé environ 700 morts, dont la moitié à Chokwe[14], avec des dommages estimés à 500 millions $ (2000 USD). Le cyclone et les inondations ont détruit les réalisations d'une grande partie des progrès économiques réalisés par le Mozambique dans les années 90 depuis la fin de sa guerre civile[15].

À partir du 7 mars, une flotte de 29 hélicoptères ont sauvé 14204 personnes[16] - [17]. Les eaux de crue résiduelles ont contribué à des flambées de paludisme et de choléra[18] avec des infections paludéennes à quatre fois le taux habituel, tuant au moins 11 personnes[19]. Des zones du sud du Mozambique ont également perdu l'accès à l'eau potable, aggravant la déshydratation et les maladies[20]. En outre, le service de l'action antimines[21] des Nations unies s'est montré préoccupé par le fait que les inondations avaient déplacé les emplacements des mines terrestres laissées par la guerre civile dans le pays[22]. Plus tard, les vestiges du cyclone Gloria ont interrompu les travaux de secours en raison de fortes pluies[23]. Les résidents ont commencé à rentrer chez eux début mars après le retrait des eaux de crue[24].

Avant l'arrivée d'Eline, le gouvernement du Mozambique a lancé un appel à la communauté internationale pour une assistance en réponse aux inondations, et les pays commençaient à apporter leur secours. Le président du Mozambique à l'époque, Joaquim Chissano, a demandé une aide supplémentaire après la frappe d'Eline, demandant 65 millions $ pour la reconstruction et l’aide d’urgence[25], et, par la suite, il a porté la demande à 160 millions $[26].

Dès le 17 mars, plusieurs pays avaient promis 119 millions $ au Mozambique[12] et le 4 mars, 39,6 tonnes de produits de secours ont atteint le pays, livraisons qui ont presque submergé le petit aéroport de Maputo.

Au cours du Jubilé 2000, la plupart des pays riches ont reporté le paiement de la dette d'un an[37]. Le Royaume-Uni a annulé ses 150 millions de dollars de dettes fin février [38] et l'Italie a annulé ses 500 millions de dollars de dettes en mars.

Le gouvernement du Mozambique a utilisé des bateaux pour évacuer les résidents des zones inondables, mettant en place 121 camps pour évacués[12]. Le pays a cependant montré une capacité limitée pour les sauvetages généralisés en raison de l'insuffisance des hélicoptères. L'Afrique du Sud a envoyé une flotte de douze avions et hélicoptères pour effectuer des missions de recherche et de sauvetage, ainsi que des parachutages de nourriture. Ils étaient assistés de deux hélicoptères du Malawi, six du Royaume-Uni et dix d'Allemagne[39] - [40].

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  Hélicoptère
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  Pont Samora Machel après les inondations 2000
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• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 2000 Mozambique flood » (voir la liste des auteurs).

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