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IC 1816

IC 1816, ou Fairall 1090, est une galaxie spirale barrée à noyau actif de type Seyfert 1.8[1] de la constellation du Fourneau[2]. Elle a été découverte en 1888 par l'astronome danois John Louis Emil Dreyer, premièrement cataloguée dans l'Index Catalogue[3]. Basée sur son décalage vers le rouge (0.017052 ± 0.000277), tel que mesuré par le Two-Micron All-Sky Survey en 2006, la galaxie se situe à ~234 millions d'a.l. (~71,7 millions de pc) de la Terre[4].

IC 1816
Image illustrative de l’article IC 1816
La galaxie spirale barrée IC 1816 imagée par le Dark Energy Survey.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Fourneau
Ascension droite (α) 02h 31m 50,9839781112s
Déclinaison (δ) −36° 40′ 19,756788744″
Magnitude apparente (V) 14.25
Dimensions apparentes (V) 1.26' x 1.22'
Décalage vers le rouge 0.017052 ± 0.000277

Localisation dans la constellation : Fourneau

(Voir situation dans la constellation : Fourneau)
Astrométrie
Distance ~234 millions d'années-lumière
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Dimensions 136 000 a.l.
Découverte
Découvreur(s) John Louis Emil Dreyer
Date 1888
Désignation(s) PGC 9634 ESO 355-25 MCG-06-06-011 FRL 1090 AM 0229-365 ESO-LV 355-0250 IRAS 02297-3653 APMBGC 355-061+096 SWIFT J0231.6-3645 GSC 07016-00236 SGC 022948-3653.5 NVSS J023151-364020 6dFGS gJ023151.0-364019 WISE J023150.97-364019.6 2MASX J02315100-3640192
Liste des galaxies spirales barrées

Morphologie et population

Image infrarouge de IC 1816, prise avec l'instrument NEOWISE du Wide-field Infrared Survey Explorer. Cette image montre la sur-luminosité infrarouge de IC 1816.

IC 1816 est une galaxie de type morphologique Sab. Elle est une galaxie spirale avec une très faible barre, avec un noyau particulièrement lumineux par rapport au reste de la galaxie. Elle a deux bras spiraux, suivis d'un anneau galactique plutôt diffus. Elle est située dans un groupe de galaxies avec la galaxie à faible brillance de surface MDS99 F355-028, et la galaxie PGC 3639547 / 2MASX J02315175-3640032 [5] - [6] - [7], même si elle reste relativement isolée[8]. Sa taille angulaire corrélée avec la distance montre que IC 1816 mesure ~136 000 a.l. (~41 700 pc) de diamètre[9] soit 1.36 fois plus que la Voie lactée. IC 1816 est une galaxie très massive. Si bien que les calculs de sa masse montrent que les étoiles la composant auraient une masse de ~10.5 M☉ par étoile. IC 1816 abrite en son sein un immense nuage de gaz moléculaire, il a été repéré en étudiant la raie spectrale du carbone 1 et 2. Les observations approfondies montrent qu'il a une masse comprise entre 108.7 et 1010.2 M☉, et aussi le fait qu'il est défragmenté en plusieurs gros nuages qui en forment un immense[10]. Un papier publié le 2 décembre 2020 dit que les observations de IC 1816 dans l'infrarouge lointain font ressortir une luminosité très anormale, surtout dans la raie d'émission OH79. La raie OH79 est corrélée avec la présence certaine de gaz chauffé à ± 300 K, correspondant avec la position du nuage de gaz présent au centre de IC 1816[11].

Formation d'étoiles

Plusieurs études ont observé que IC 1816 a un disque de poussière circumstellaire compact qui est en proie à une formation d'étoiles. Les mesures infrarouges montrent que la galaxie transforme plus de 6 M☉ de matière en étoiles chaque année[12]. Cette formation effrénée a pour effet de souffler l'environnement du disque circumstellaire, faisant de IC 1816, une galaxie à sursauts de formation[13]. Le disque de formation d'étoiles se situe à ~9 700 a.l. (~3 000 pc) du quasar et à ~126 300 a.l. de la bordure de la galaxie[14]

Centre galactique

Le centre galactique de IC 1816 est un centre actif de type Seyfert 1.8, caractérisé par de forte émission radio, X et infrarouge. Le type du centre de IC 1816 est incertain ; par différentes mesures, il advient qu'il est de type Seyfert 1 ou Seyfert 2, mais l'estimation la plus récente (2018), opte vers un centre actif de type Seyfert 1.8[13]. Le type Seyfert 1.8 de IC 1816 provient de son trou noir supermassif, plus précisément un quasar. La présence de ce quasar est le fait que le centre de IC 1816 émet de fortes raies d'émissions d'atomes ionisés, tels que O III, S II et N II. Son spectre en rayons X montre un très fort taux d'ionisation, si bien qu'il est l'un des plus hauts jamais enregistrés, même si une petite proportion de l'ionisation provient de son disque de formation d'étoiles[15]. Dans des énergies de ~6,4 KeV, le cÅ“ur galactique de IC 1816 subit des pics de luminosité aléatoires. Il est aussi un centre actif obscurci par des nuages de gaz entourant le quasar, rendant le centre bien moins lumineux que prévu[13].

Trou noir supermassif

Les scientifiques pensent que IC 1816 abrite un trou noir supermassif d'une masse de 24 millions de M☉, responsable de l'activité de IC 1816[16].

Articles connexes

Références

  1. « IC 1816 », sur simbad.u-strasbg.fr (consulté le )
  2. « Stellarium Web Online Star Map », sur stellarium-web.org (consulté le )
  3. J. L. E. Dreyer, « Index Catalogue of Nebulæ found in the years 1888 to 1894, with Notes and Corrections to the New General Catalogue », Memoirs of the Royal Astronomical Society, vol. 51,‎ , p. 185 (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) M. F. Skrutskie, R. M. Cutri, R. Stiening et M. D. Weinberg, « The Two Micron All Sky Survey (2MASS) », The Astronomical Journal, vol. 131, no 2,‎ , p. 1163–1183 (ISSN 0004-6256 et 1538-3881, DOI 10.1086/498708, lire en ligne, consulté le )
  5. « 2MASX J02315175-3640032 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  6. « [MDS99] F355-028 », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  7. « SIMBAD references », sur simbad.cds.unistra.fr (consulté le )
  8. S. Mendoza-Castrejón, D. Dultzin, Y. Krongold et J. J. González, « The dust geometric distribution in Seyfert 1 and Seyfert 2 galaxies, isolated and in interaction », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 447, no 3,‎ , p. 2437–2444 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/stu2566, lire en ligne, consulté le )
  9. « By Name | NASA/IPAC Extragalactic Database », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  10. (en) Michael J. Koss, Benjamin Strittmatter, Isabella Lamperti et Taro Shimizu, « BAT AGN Spectroscopic Survey. XX. Molecular Gas in Nearby Hard-X-Ray-selected AGN Galaxies », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 252, no 2,‎ , p. 29 (ISSN 0067-0049, DOI 10.3847/1538-4365/abcbfe, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Jordan N. Runco, Matthew A. Malkan, Juan Antonio Fernández-Ontiveros et Luigi Spinoglio, « Herschel/PACS OH Spectroscopy of Seyfert, LINER, and Starburst Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 905, no 1,‎ , p. 57 (ISSN 1538-4357, DOI 10.3847/1538-4357/abb8e0, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) D. Lutz, T. Shimizu, R. I. Davies et R. Herrera-Camus, « Local Swift-BAT active galactic nuclei prefer circumnuclear star formation », Astronomy & Astrophysics, vol. 609,‎ , A9 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201731423, lire en ligne, consulté le )
  13. S. Marchesi, L. Tremblay, M. Ajello et L. Marcotulli, « Chandra and NuSTAR Follow-up Observations of Swift -BAT-selected AGNs », The Astrophysical Journal, vol. 848, no 1,‎ , p. 53 (ISSN 1538-4357, DOI 10.3847/1538-4357/aa8ee6, lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Michael A. Dopita, Prajval Shastri, Rebecca Davies et Lisa Kewley, « PROBING THE PHYSICS OF NARROW LINE REGIONS IN ACTIVE GALAXIES. II. THE SIDING SPRING SOUTHERN SEYFERT SPECTROSCOPIC SNAPSHOT SURVEY (S7) », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 217, no 1,‎ , p. 12 (ISSN 1538-4365, DOI 10.1088/0067-0049/217/1/12, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Rebecca L. Davies , Michael A. Dopita1,2, Lisa Kewley1,3, Brent Groves1 , Ralph Sutherland1 , Elise J. Hampton1 , Prajval Shastri4 , Preeti Kharb4 , Harish Bhatt 4 , Julia Scharwachter ¨ 5 , Chichuan Jin6 , Julie Banfield1,7, Ingyin Zaw8 , Bethan James9 , St´ephanie Juneau10, & Shweta Srivastava11, « THE ROLE OF RADIATION PRESSURE IN THE NARROW LINE REGIONS OF SEYFERT HOST GALAXIES », Arxiv.org,‎ , p. 1 à 9 (lire en ligne Accès libre [.pdf])
  16. G. Orban de Xivry, R. Davies, M. Schartmann et S. Komossa, « The role of secular evolution in the black hole growth of narrow-line Seyfert 1 galaxies », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 417, no 4,‎ , p. 2721–2736 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.19439.x, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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