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Husayn Ali Nuri

Le MÄ«rzā កusayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« (persan : Ù…ÛŒŰ±ŰČۧ Ű­ŰłÛŒÙ†Űčلی Ù†ÙˆŰ±ÛŒ), nĂ© le Ă  TĂ©hĂ©ran, Iran et mort le Ă  Acre (alors dans le vilayet de Beyrouth), surnommĂ© Bahāʟ-Allāh (arabe : ŰšÙ‡Ű§ŰĄ Ű§Ù„Ù„Ù‡ « gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu » — Bahá’u’llĂĄh en translittĂ©ration baha'ie), est le fondateur de la religion baha’ie, s’affirmant comme la derniĂšre en date d’une longue lignĂ©e de rĂ©vĂ©lations Ă  travers des « enseignants » marquants (Krishna, Abraham, MoĂŻse, Bouddha, Zoroastre, JĂ©sus, Mahomet, le Bāb, et Bahá’u’llĂĄh en tant que « Manifestations de Dieu »). Il proclama l’unification prochaine de l’humanitĂ© et l’émergence d’une civilisation mondiale. Bahāʟ-Allāh affirme ĂȘtre le « Promis » des religions du passĂ© « venu, au temps de la fin, amener les peuples du monde vers la justice et la prospĂ©ritĂ©, vers l’Âge d’Or de l’histoire de l’humanitĂ© ».

Mirza Husayn Ali Nuri
L'une des deux images connues de Bahāʟ-Allāh
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
Ù…ÛŒŰ±ŰČۧ Ű­ŰłÛŒÙ†Űčلی Ù†ÙˆŰ±ÛŒ
Nom de naissance
Ű­ŰłÛŒÙ†â€ŒŰčلی Ù†ÙˆŰ±ÛŒ
Surnoms
BahĂĄ'u'llĂĄh, ŰšÙ‡Ű§ŰĄ Ű§Ù„Ù„Ù‡
Nationalité
Empire kadjar (-)
Domicile
Activités
ProphĂšte, Manifestation of God
PĂšre
Mīrzā Buzurg (en)
Fratrie
Subh-i Azal (frĂšre consanguin)
MĂ­rzĂĄ MĂșsĂĄ (en)
Conjoints
Ásíyih Khånum (en)
Fatimih KhĂĄnum (d)
Gawhar Khanum (d)
Enfants
'AbbĂąs Effendi
BahĂ­yyih KhĂĄnum (en)
MĂ­rzĂĄ MihdĂ­ (en)
MĂ­rzĂĄ Muhammad `AlĂ­ (en)
DĂ­yĂĄ'u'llĂĄh (en)
Mirza Badi'u'llah EffendĂ­ (en)
Furughiyyih (d)
Vue de la sépulture.

Il fut le disciple du Bāb (1819-1850), qui affirma ĂȘtre al-Qāʟim[1] (arabe : Ű§Ù„Ù‚Ű§ŰŠÙ… « Celui qui s’élĂšve », encore appelĂ© « l’Imam CachĂ© » ou Al-MahdÄ«, « celui qui est bien guidĂ© », arabe : Ű§Ù„Ù…ÙŽÙ‡Ù’ŰŻÙŠ) annoncĂ© par la tradition islamique et attendu par les musulmans avant le « Jour du Jugement ».

Sa famille

Le mÄ«rzā កusayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« naquit Ă  TĂ©hĂ©ran (Iran), le (2e jour du mois de mouharram 1233 ap. H.), dans une famille fortunĂ©e de l’aristocratie iranienne, possĂ©dant de vastes domaines et revendiquant descendre des dynasties rĂ©gnantes de l’ancienne Perse impĂ©riale prĂ©-islamique[2].

Son pĂšre

MĂ­rzĂĄ ‘AbbĂĄs-i-NĂșrĂ­.

Son pĂšre, le mÄ«rzā កusayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« ÊżAbbās-i NĆ«rÄ« (Ù…ÙŠŰ±ŰČۧ Űčۚۧ۳ Ù†ÙˆŰ±ÙŠ), mieux connu comme le mÄ«rzā Buzurg, Ă©tait le fils du mÄ«rzā Riឍā-QulÄ« Big, fils du mÄ«rzā ÊżAbbās ážȘān Karbilāʟī, fils de កājÄ« Muáž„ammad-Riឍā Big, fils de Āqā Muáž„ammad-ÊżAlÄ«, fils de Āqā Faáž«r (n.1618), fils de Ć ahrÄ«yār-កasan[3].

Il Ă©tait renommĂ© pour la qualitĂ© de sa calligraphie et servit comme vizir de l’ImĂĄm-Virdi MĂ­rzĂĄ, le douziĂšme fils de Fatáž„-‘AlĂ­ ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1771-1834), qui Ă©tait le chef du clan QĂĄjĂĄr. Le mĂ­rzĂĄ Buzurg fut plus tard nommĂ© gouverneur de BurĂșjird et du LuristĂĄn. Ses affaires prospĂ©rĂšrent jusqu’à la mort de Fatáž„-‘AlĂ­ ShĂĄh et l’accession au trĂŽne en 1834 de Muáž„ammad ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1810-1848). Il subit alors l’animositĂ© du vizir hĂĄjĂ­ mÄ«rzā[4] ÁqĂĄsĂ­, dont il avait critiquĂ© les agissements, perdit son poste ainsi que la plus grande partie de ses immenses biens, et dĂ©cida alors de se retirer en Irak[5]. Il y mourut en 1839 et fut enterrĂ© au VĂĄdĂ­-al-IslĂĄm de Najaf, oĂč se trouve le tombeau de l’ImĂĄm ‘AlĂ­.

Le mĂ­rzĂĄ Buzurg eut sept Ă©pouses, parmi lesquelles trois concubines, et au moins 15 enfants. Sa seconde Ă©pouse se nommait KhadĂ­jih KhĂĄnum et fut la mĂšre du mĂ­rzĂĄ កusayn-‘AlĂ­ NĂșrĂ­, plus connu sous le titre de Bahá’u’llĂĄh[6]. L’une de ses concubines nommĂ©e KĂșchik KhĂĄnum fut la mĂšre du mĂ­rzĂĄ Yaáž„yĂĄ NĂșrĂ­, que le BĂĄb dĂ©signa comme son successeur sous le titre de áčąubáž„-i Azal (1831-1912, « Aurore de l’ÉternitĂ© »). Ces deux demi-frĂšres devinrent d’importantes figures du bĂĄbisme et leur opposition crĂ©a un schisme au sein de ce mouvement entre leurs partisans, appelĂ©s respectivement « bahá’is » et « azalis ».

Ses enfants

Le mĂ­rzĂĄ កusayn-‘AlĂ­ NĂșrĂ­ eut 14 enfants de ses trois Ă©pouses et aucune concubine. Il se maria en accord avec les lois et coutumes de la sociĂ©tĂ© de son Ă©poque, avant que la bigamie (devenue monogamie dans la pratique ultĂ©rieure des bahá’is) ne soit enjointe dans le KitĂĄb-i-Aqdas.

Photographie de trois fils de Bahá’u’llĂĄh (‘AbbĂĄs Effendi, le mĂ­rzĂĄ MihdĂ­ et le mĂ­rzĂĄ Muáž„ammad-‘AlĂ­) avec leurs compagnons vers 1868 Ă  Andrinople.

Sa premiĂšre Ă©pouse ÁsĂ­yih KhĂĄnum (ŰąŰłÛŒÙ‡ ŰźŰ§Ù†Ù…, v1820-1886) Ă©tait la fille du mĂ­rzĂĄ Ismá’íl-i-VazĂ­r, et Ă©pousa Bahá’u’llĂĄh Ă  TĂ©hĂ©ran selon la loi islamique en septembre-octobre 1835. Bahá’u’llĂĄh l’appelait NavvĂĄb et dĂ©clara qu’elle Ă©tait « son Ă©pouse pour l’éternitĂ© dans tous les mondes de Dieu ». De leur union naquirent 7 enfants, dont seulement 3 atteignirent l’ñge adulte : ‘AbbĂĄs Effendi (1844-1921, qui prendra la tĂȘte de la communautĂ© aprĂšs la mort de son pĂšre sous le titre de ‘Abdu’l-BahĂĄ : « Serviteur de BahĂĄ »), BahĂ­yyih KhĂĄnum (1846-1932) et le mĂ­rzĂĄ MihdĂ­ (1848-1870).

Sa seconde Ă©pouse FĂĄáč­imih KhĂĄnum (1828-1904), plus connue sous le titre de Mahd-i-’UlyĂĄ, Ă©tait sa cousine et l’épousa Ă  TĂ©hĂ©ran en 1849, alors qu’ils Ă©taient bĂĄbis. De leur union naquirent 6 enfants, dont seulement 4 atteignirent l’ñge adulte : SamadĂ­yyih (fille morte en 1904-05), le mĂ­rzĂĄ Muáž„ammad-‘AlĂ­ (1852-1937), ᾌíyá’u’llĂĄh (fille 1864-1898) et Badí’u’llĂĄh (1868-1950).

Il Ă©pousa sa troisiĂšme femme Gawhar KhĂĄnum Ă  Bagdad quelque temps avant qu’il n’eut dĂ©clarĂ© sa « mission divine », et elle n’eut qu’une seule fille : FĂșrĂșghĂ­yyih.

Environnement historique

Le XIXe siĂšcle en Perse est une pĂ©riode de profonde mutation matĂ©rielle, politique et sociale. La dynastie Kadjar, fondĂ©e en 1794, rĂ©ussit Ă  restaurer l’unitĂ© nationale et entama des rĂ©formes pour moderniser le pays sous la pression de la Russie au nord et de l'Empire britannique Ă  l’est, qui s’opposaient dans le « Grand Jeu » gĂ©ostratĂ©gique pour la domination de la rĂ©gion.

Avec l’arrivĂ©e au pouvoir des Kadjars, les nobles (mĂ­rzĂĄĂ­s), les commerçants du Bazar (bazarĂ­s) et les dignitaires religieux (oulĂ©mas) chiites duodĂ©cimains[7] acquirent influence et pouvoir au sein d’une sociĂ©tĂ© restĂ©e fĂ©odale et imprĂ©gnĂ©e de clientĂ©lisme, de nĂ©potisme et de corruption.

L’annĂ©e 1844 (1260 ap. H.) vit l’apparition d’un mouvement religieux millĂ©nariste et rĂ©formateur : le bĂĄbisme (en perse : ŰšŰ§ŰšÛŒ Ù‡Ű§ = BĂĄbĂ­ hĂĄ), fondĂ© par un jeune commerçant de Chiraz nommĂ© Siyyid MĂ­rzĂĄ ‘AlĂ­ Muáž„ammad ShĂ­rĂĄzĂ­ (1819-1850) et surnommĂ© le BĂĄb (arabe : ۚۧۚ « la Porte »)[8]. Celui-ci dĂ©clara ĂȘtre Al-Qá’im annoncĂ© dans les traditions islamiques et attendu par les musulmans avant le « Jour de la rĂ©surrection et du Jugement » pour rĂ©gĂ©nĂ©rer et faire triompher l’islam. Perçu dans un premier temps comme une simple tentative de rĂ©forme de la sociĂ©tĂ©, son message se rĂ©vĂ©la par la suite ĂȘtre en fait la naissance d’une nouvelle religion indĂ©pendante de l’islam et se rĂ©pandit comme un feu de prairie Ă  travers la Perse, touchant toutes les couches de la population, du plus humble paysan au plus Ă©minent lettrĂ©.

Les dignitaires religieux chiites ne tolĂ©rĂšrent pas cette remise en cause de leur autoritĂ© et de leur pouvoir, et firent pression sur le grand vizir hĂĄjĂ­ mÄ«rzā ÁqĂĄsĂ­ pour rĂ©primer ce mouvement et exiler le BĂĄb en AzerbaĂŻdjan dans les forteresses de MĂĄh-kĂș[9] (1847-1848) puis de ChihrĂ­q[10] (1848-1850). Les bĂĄbis levĂšrent alors « l’étendard noir » de la « guerre sainte » au KhurĂĄsĂĄn[11] mais furent vaincus aprĂšs un an de siĂšge au mausolĂ©e fortifiĂ© de Shaykh áčŹabarsĂ­ (1848-1849) dans le MĂĄzindarĂĄn[12]. De nouvelles rĂ©bellions dans les provinces du FĂĄrs[13] et de ZanjĂĄn[14] dĂ©cidĂšrent le grand vizir MĂ­rzĂĄ TaqĂ­ KhĂĄn (1807-1852) Ă  noyer la rĂ©volte dans le sang et Ă  faire fusiller le BĂĄb dans la cour de la caserne de Tabriz le [15].

La tentative d’assassinat du roi de Perse NĂĄáčŁiri’d-DĂ­n-ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1831-1896) par trois bĂĄbis, le , fut le signal d’une rĂ©pression sauvage et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, sous le regard consternĂ© des militaires et des diplomates occidentaux tĂ©moins des Ă©vĂšnements. La communautĂ© bĂĄbie fut pratiquement anĂ©antie[16] et les bĂĄbis qui Ă©chappĂšrent Ă  la mort ou Ă  la prison furent contraints de s’exiler ou d’entrer dans la clandestinitĂ©.

Exil

NĂĄáčŁiri’d-DĂ­n-ShĂĄh QĂĄjĂĄr.

MĂ­rzĂĄ កusayn-‘AlĂ­ NĂșrĂ­ se convertit rapidement au bĂĄbisme Ă  l’ñge de 28 ans et devint l’un des chefs de ce mouvement, organisant en particulier la confĂ©rence de Badasht[17] (juin-juillet 1848) qui marqua la sĂ©paration dĂ©finitive du bĂĄbisme d’avec l’islam, et au cours de laquelle il prit officiellement le titre de Bahá’u’llĂĄh.

Emprisonnement à Téhéran

Dans les jours qui suivirent la tentative d’assassinat contre NĂĄáčŁiri’d-DĂ­n-ShĂĄh QĂĄjĂĄr, Bahá’u’llĂĄh fut arrĂȘtĂ© et escortĂ© d’une maniĂšre humiliante, Ă  pied sans chaussures ni chapeau, jusqu’à la capitale TĂ©hĂ©ran pour y ĂȘtre enfermĂ© dans le cachot souterrain du SĂ­yĂĄh-ChĂĄl (le « trou noir »). C’est enchaĂźnĂ© dans l’obscuritĂ©, le froid et la puanteur de ce cachot, qu’il vĂ©cut une expĂ©rience mystique Ă  la suite de laquelle il dĂ©clara ĂȘtre « Celui que Dieu rendra manifeste » (Man yuáș“hiruhu’llĂĄh, arabe : من ÛŒŰžÙ‡Ű± Ű§Ù„Ù„Ù‡ et persan : Ù…ŰžÙ‡Ű± کلّیه Ű§Ù„Ù‡ÛŒ) annoncĂ© par le BĂĄb[18]. Comme il bĂ©nĂ©ficiait de puissantes protections, ses ennemis hĂ©sitĂšrent Ă  le tuer comme les autres bĂĄbis et dĂ©cidĂšrent de confisquer tous ses biens puis de l’exiler avec sa famille le plus loin possible en espĂ©rant sa mort.

Bagdad

Bahá’u’llĂĄh quitta TĂ©hĂ©ran le (1er jour de rabia ath-thani 1269 ap. H.) et voyagea vers Bagdad au cours d’un trĂšs rude hiver pour arriver Ă  destination le (28e jour de joumada ath-thania 1269 ap. H.). Il dĂ©couvrit la communautĂ© des rĂ©fugiĂ©s bĂĄbis en pleine confusion et s’efforça de la restaurer.

Exil de Bahá’u’lláh.

Mais devant les conflits et les querelles intestines, il se retira comme ermite au Kurdistan sous le pseudonyme de DarvĂ­sh Muáž„ammad-i-IrĂĄnĂ­ pour y vivre et y mĂ©diter dans les montagnes de Sar-GalĂș prĂšs de la ville de SulaymĂĄnĂ­yyih (Takyiy-i-MawlĂĄnĂĄ). Il quitta Bagdad le (12e jour de rajab 1270 ap. H.) et n’y revint que le (12e jour de rajab 1272 ap. H.) Ă  la demande des bĂĄbis pour reprendre la direction de la communautĂ©[19].

Son influence grandissante commença Ă  inquiĂ©ter ses opposants, qui demandĂšrent aux autoritĂ©s ottomanes de l’exiler encore plus loin. Sur le point de quitter Bagdad pour se rendre en exil Ă  Constantinople, Bahá’u’llĂĄh dĂ©clara publiquement Ă  son entourage qu’il Ă©tait « Celui que Dieu rendra manifeste » promis par le BĂĄb, alors qu’il sĂ©journait dans les jardins de NajĂ­bĂ­yyih (surnommĂ©s « Jardins de RiឍvĂĄn », jardins du « paradis ») du (3e jour de dhou al qi`da 1279 ap. H.) au (14e jour de dhou al qi'da 1279 ap. H.)[20]. Cet Ă©vĂšnement est fĂȘtĂ© chaque annĂ©e par les bahá’ís comme le « festival de RiឍvĂĄn ».

Constantinople

áčąubáž„-i-Azal vers 1889-90.

Bahá’u’llĂĄh partit pour Constantinople le et y arriva le (1er jour de rabia al awal 1280 ap. H.). Mais n’y resta que peu de temps, car ses adversaires prirent rapidement conscience du danger que reprĂ©sentait sa prĂ©sence au cƓur mĂȘme de l’empire ottoman. Il fut donc de nouveau exilĂ© Ă  la marge de cet empire, dans la partie europĂ©enne de la Turquie.

Andrinople

Bahá’u’llĂĄh sĂ©journa Ă  Andrinople du (1er jour de rajab 1280 ap. H.) au (22e jour de rabia ath-thani 1285 ap. H.) ;

C’est depuis cette ville qu’il annonça sa mission au monde et à ses dirigeants politiques ou religieux.

C’est aussi dans cette ville que l’opposition de son demi-frĂšre áčąubáž„-i-Azal devint officielle : celui-ci avait Ă©tĂ© nommĂ© par le BĂĄb Ă  la tĂȘte de la communautĂ© bĂĄbie jusqu’à la venue de « Celui que Dieu rendra manifeste »[21] et il rejeta la prĂ©tention de Bahá’u’llĂĄh d’ĂȘtre ce personnage. Il s’ensuivit un schisme au sein de la communautĂ© bĂĄbie entre les « bahá’is » partisans de Bahá’u’llĂĄh et les « azalis » partisans de áčąubáž„-i Azal[22]. Ce conflit prit une tournure si violente que les autoritĂ©s ottomanes dĂ©cidĂšrent de les sĂ©parer en envoyant Bahá’u’llĂĄh dans le vilayet de Syrie Ă  Saint-Jean-d'Acre (aujourd’hui en IsraĂ«l) et áčąubáž„-i-Azal dans l’üle de Chypre Ă  Famagouste, oĂč il mourut en 1912.

Saint-Jean-d'Acre

Tombeau de Bahá’u’lláh à Bahjí.

Bahá’u’llĂĄh arriva finalement par bateau Ă  Saint-Jean-d'Acre (‘AkkĂĄ) le (12e jour de joumada al oula 1285 ap. H.). Il resta emprisonnĂ© dans la citadelle d’Acre durant 2 ans, 2 mois et 5 jours
 et fut ensuite assignĂ© Ă  rĂ©sidence dans cette colonie pĂ©nitentiaire durant 9 ans.

Il passa les 24 derniĂšres annĂ©es de sa vie, toujours prisonnier de l’Empire ottoman, dans la ville de Saint-Jean-d’Acre et ses environs, sans jamais cesser d’exhorter les puissants de ce monde Ă  rĂ©concilier leurs diffĂ©rends, Ă  rĂ©duire leurs armements, et Ă  consacrer leurs Ă©nergies Ă  instaurer la paix universelle. Il planta sa tente sur le Mont Carmel en 1891.

Bahá’u’llĂĄh s’éteignit vers 3 heures du matin le (2e jour de dhou al qi`da 1309 ap. H.) au nord de Saint-Jean-d’Acre dans le manoir de BahjĂ­, oĂč il est enterrĂ©. Son tombeau est le point de convergence (qiblih) de la communautĂ© mondiale bahá’íe engendrĂ©e par son message.

Dans son livre-testament intitulĂ© KitĂĄb-i-‘AhdĂ­ (le Livre de l’Alliance), qui fut lu publiquement 9 jours aprĂšs son dĂ©cĂšs, il dĂ©signa son fils aĂźnĂ© ‘AbbĂĄs Effendi comme l’unique interprĂšte autorisĂ© de ses Ă©crits et son successeur Ă  la tĂȘte de la communautĂ© bahá’íe. Celui-ci prit alors le titre de ‘Abdu’l-BahĂĄ (« Serviteur de BahĂĄ ») et dĂ» faire face Ă  la rĂ©bellion de son demi-frĂšre MĂ­rzĂĄ Muáž„ammad-‘AlĂ­, qui arrivait en seconde position dans la lignĂ©e successorale. Les Ă©crits bahá’ís dĂ©finissent deux autoritĂ©s pour la communautĂ© : l’une est l’institution hĂ©rĂ©ditaire du Gardiennat chargĂ©e de l’interprĂ©tation des textes sacrĂ©s ; l’autre est l’institution Ă©lue de la Maison universelle de justice chargĂ©e de l’application des lois et de la gestion de la communautĂ©. Pour les bahá’ís, les dĂ©cisions de ces deux institutions sont considĂ©rĂ©es comme « divinement inspirĂ©es » et « infaillibles » dans leurs domaines respectifs, et ils doivent s’y conformer. Les bahá’ís considĂšrent que la claire dĂ©signation de l’autoritĂ© Ă  la tĂȘte de la communautĂ© met celle-ci Ă  l’abri de tout schisme durable : c’est ce qu’ils appellent la « petite alliance de Bahá’u’llĂĄh »[23].

Son message

Bahá’u’llĂĄh garda secrĂšte durant dix ans l’expĂ©rience mystique qu’il vĂ©cut en 1852 Ă  TĂ©hĂ©ran dans la prison du SĂ­yĂĄh-ChĂĄl, et ne l’annonça Ă  son entourage qu’en 1863, lorsqu’il Ă©tait sur le point de quitter Bagdad pour Constantinople. Mais ce n’est qu’aprĂšs 1867, lors de ses exils Ă  Andrinople puis Ă  Saint-Jean-d’Acre, qu’il adressa des messages Ă©crits aux dirigeants les plus Ă©minents de son temps.

Il interpella les ecclĂ©siastiques musulmans et chrĂ©tiens, comme le pape Pie IX (Lawáž„-i-PĂĄp), aussi bien que les tĂȘtes couronnĂ©es (SĂșriy-i-MulĂșk), parmi lesquelles le roi de Perse NaáčŁiri’d-DĂ­n ShĂĄh (Lawáž„-i-Suláč­ĂĄn) et son grand vizir (SĂșriy-i-Ra’ís), le tsar de Russie Alexandre II (Lawáž„-i-MalĂ­k-i-RĂșs), la reine britannique Victoria (Lawáž„-i-MalĂ­kih), le kaiser Guillaume Ier (KitĂĄb-i-Aqdas, verset 86), l’empereur des Français NapolĂ©on III (Lawáž„-i-NapulyĂșn), l’empereur d’Autriche François-Joseph Ier (KitĂĄb-i-Aqdas, verset 85), ou encore les dirigeants d’AmĂ©rique et les prĂ©sidents des diffĂ©rents États, ainsi que les membres des parlements Ă  travers le monde[24].

Dans ses missives, il n’hĂ©site pas Ă  se prĂ©senter comme un messager de Dieu, voire comme le « retour de JĂ©sus » attendu par les chrĂ©tiens et les musulmans[25], et il exhorte les puissants de ce monde Ă  Ă©tablir le « Royaume de Dieu sur terre » en Ă©coutant la nouvelle rĂ©vĂ©lation de Dieu qu’il apporte pour notre Ă©poque.

Le message annoncĂ© par Bahá’u’llĂĄh dans le Moyen-Orient du XIXe siĂšcle apparut pour certains comme le rĂȘve d’un illuminĂ© et pour d’autres comme les divagations d’un apostat, mais force est de constater que l’explosion dĂ©mographique et technologique de la rĂ©volution industrielle a transformĂ© le monde dans le sens qu’il annonçait.

Ses Ă©crits

La production des Ă©crits de Bahá’u’llĂĄh est estimĂ©e Ă  plus de cent volumes[26], ce qui reprĂ©sente 70 fois le Coran et 15 fois la Bible[27]. Il Ă©crivait parfois de sa main mais le plus souvent dictait Ă  ses secrĂ©taires et contrĂŽlait ensuite les manuscrits qu’il certifiait de son sceau. Il prit de son vivant des dispositions pour l’édition lithographique de certains ouvrages Ă  Bombay, comme le KitĂĄb-i-ÍqĂĄn (le Livre de la Certitude)[28] ou le KitĂĄb-i-Aqdas (le Livre le Plus Saint)[29].

Beaucoup de textes originaux en arabe et en persan n’ont pas encore Ă©tĂ© traduits mais sont conservĂ©s dans les archives du Centre mondial bahá’í situĂ© sur le Mont Carmel Ă  HaĂŻfa au nord d’IsraĂ«l. Quelques textes, dont on connaĂźt l’existence, n’ont cependant pas encore Ă©tĂ© retrouvĂ©s. La Liste de Leiden recense les titres connus, mais est probablement incomplĂšte.

L’Ɠuvre de Bahá’u’llĂĄh couvre une vaste gamme de thĂšmes, depuis la poĂ©sie mystique comme les Paroles CachĂ©es (KalimĂĄt-i-MaknĂșnih, 1857) ou les Sept vallĂ©es (Haft-VĂĄdĂ­, v1858), jusqu’aux textes lĂ©gislatifs comme le Livre le Plus Saint (KitĂĄb-i-Aqdas, 1873) et les tablettes rĂ©vĂ©lĂ©es aprĂšs lui dans les 15 derniĂšres annĂ©es, en passant par l’exĂ©gĂšse thĂ©ologique dans le Livre de la Certitude (KitĂĄb-i-ÍqĂĄn, 1861) ou le Merveilleux Livre Nouveau (KitĂĄb-i-Badí’, 1867) et les conseils aux rois et dirigeants du monde comme dans son Appel du Seigneur des ArmĂ©es ou sa Proclamation (entre 1867 et 1870).

Les bahá’ís considĂšrent tous les Ă©crits du BĂĄb et de Bahá’u’llĂĄh comme divinement rĂ©vĂ©lĂ©s sous l’influence de l’Esprit Saint, mais ne reconnaissent en thĂ©orie aucun rĂ©cit de tĂ©moins Ă©quivalent aux Ă©vangiles ou Ă  la sunna. En pratique, la situation est plus nuancĂ©e et des tĂ©moignages comme celui du Pr Edward G. Browne citĂ© dans la prĂ©sente annexe sont abondamment repris.

Révélation progressive

Pour les bahá’ís, il en va de la « vĂ©ritĂ© » religieuse comme de la connaissance scientifique : elle apparaĂźt par Ă©tapes et ce qui est considĂ©rĂ© comme certain Ă  une Ă©poque peut ĂȘtre remis en cause Ă  une autre par une nouvelle dĂ©couverte ou par une meilleure comprĂ©hension. Selon Bahá’u’llĂĄh, il existe un plan divin pour le dĂ©veloppement du l’humanitĂ©, qui est rĂ©vĂ©lĂ© d’ñges en Ăąges par Dieu au travers de « grands Ă©ducateurs ».

Pour dĂ©signer ces personnages, les Ă©crits bahá’ís utilisent le terme de « Manifestation de Dieu » (áș“uhĂșr’u’llĂĄh pour la forme active : « manifestation de Dieu » ou maáș“har-i-ilahĂ­ pour la forme passive : « lieu de la manifestation du divin »). Cette notion de « manifestation » se retrouve dans les Ă©crits du BĂĄb, ainsi que dans ceux des mystiques persans comme Sohrawardi et MullĂĄ áčąadrĂĄ ShĂ­rĂĄzĂ­, ou encore dans l’école du Shaykhisme. Il s’agit d’une « Ă©piphanie » (du grec Ă©piphanĂ©ia : « apparition, manifestation », venant de Ă©piphainĂ©in : « paraĂźtre ou briller sur ») et non d’une « incarnation » de Dieu, que l’on peut essayer de comprendre par la mĂ©taphore du reflet solaire dans un miroir : le soleil (Dieu) ne quitte pas le ciel pour descendre dans le miroir (l’homme), mais ses qualitĂ©s s’y reflĂštent par l’intermĂ©diaire de ses rayons (l’esprit saint). Les « grands Ă©ducateurs » de l’humanitĂ© sont considĂ©rĂ©s comme des hommes « parfaits » (al-InsĂĄn al-KĂĄmil Ű§Ù„Ű„Ù†ŰłŰ§Ù† Ű§Ù„ÙƒŰ§Ù…Ù„), des « miroirs » parfaitement purs et polis dans lesquels le « soleil divin » peut manifester ses qualitĂ©s dans toute sa splendeur. Si l’on considĂšre les « miroirs », ils sont tous diffĂ©rents, mais si l’on considĂšre le reflet du soleil, ils ne sont qu’Un[30].

Selon Bahá’u’llĂĄh, la religion est composĂ©e de deux parties : une partie concerne les lois spirituelles permettant Ă  l’homme de dĂ©couvrir sa vraie nature, alors que l’autre concerne les lois sociales chargĂ©es d’assurer la paix et le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©[31]. Il considĂšre que puisque la nature humaine reste la mĂȘme, ces lois spirituelles demeurent immuables d’ñges en Ăąges, mais que l’humanitĂ© Ă©tant en perpĂ©tuelle Ă©volution, ces lois sociales doivent ĂȘtre modifiĂ©es selon le temps et le lieu. Bahá’u’llĂĄh compare ces derniĂšres Ă  des vĂȘtements que l’Homme doit changer Ă  chaque stade de son dĂ©veloppement pour ĂȘtre toujours habillĂ© de la maniĂšre la plus convenable et la plus parfaite[32].

Bahá’u’llĂĄh prĂ©tend ĂȘtre l’une de ces « Manifestations de Dieu », qui se succĂšdent indĂ©finiment depuis l’aube des temps pour Ă©duquer l’humanitĂ©, non pas « l’ultime » mais celle annoncĂ©e dans les Ă©crits saints antĂ©rieurs[33] pour notre Ă©poque, oĂč l’humanitĂ© est confrontĂ©e Ă  une profonde transformation technologique, sociale et spirituelle. Pour faciliter ce processus, Bahá’u’llĂĄh donne dans ses Ă©crits un ensemble de lois et de directives considĂ©rĂ©es par les bahá’ís comme le plan directeur d’un nouvel ordre mondial[34] devant tĂŽt ou tard dĂ©boucher sur un nouvel « Ăąge d’or »  en attendant la venue aprĂšs au moins un millĂ©naire[35] de la prochaine « Manifestation de Dieu » chargĂ©e de guider l’humanitĂ© dans les Ă©tapes ultĂ©rieures de son Ă©volution. Cette promesse de la venue d’une future manifestation est appelĂ©e par les bahá’ís la « grande alliance de Bahá’u’llĂĄh ».

Science et conscience

Bahá’u’llĂĄh met en avant l’importance de la science et de la religion pour le bon fonctionnement de la sociĂ©tĂ©[36]. Pour son fils ’Abdu’l-BahĂĄ :

« La vraie religion et la science ne sont pas en contradiction. Lorsqu’une religion est en opposition avec la science, elle devient une pure superstition. Ce qui est contraire Ă  la connaissance est ignorance. Comment un homme peut-il croire Ă  la rĂ©alitĂ© d’un fait dĂ©montrĂ© impossible par la science ? Si, contre toute raison, il y croit encore, c’est plutĂŽt par une superstition aveugle que par la foi. Les vrais principes de toutes les religions sont conformes aux enseignements de la science. [
] la religion et la science sont les deux ailes qui permettent Ă  l’intelligence de l’homme de s’élever vers les hauteurs, et Ă  l’ñme humaine de progresser. Il n’est pas possible de voler avec une aile seulement. Si quelqu’un essayait de voler avec l’aile de la religion seulement, il tomberait bientĂŽt dans le marĂ©cage de la superstition, tandis que, d’autre part, avec l’aile de la science seulement, il ne ferait aucun progrĂšs mais sombrerait dans la fondriĂšre dĂ©sespĂ©rante du matĂ©rialisme[37]. »

Bahá’u’llĂĄh Ă©crit que la connaissance est un des dons merveilleux de Dieu et un trĂ©sor qu’il incombe Ă  chacun d’acquĂ©rir[38]. Elle devrait ĂȘtre utilisĂ©e dans le but de contribuer au progrĂšs et Ă  l’évolution des peuples[39] - [40], et guidĂ©e par la modĂ©ration sinon elle s’avĂšrera source de mal[41] - [42]. De mĂȘme pour la religion, qui est selon lui « le plus grand de tous les moyens pour Ă©tablir l’ordre dans le monde et pour le contentement paisible de tous ceux qui l’habitent », mais dont il dĂ©nonce la superstition et le fanatisme destructeur, ce « un feu dĂ©vorant le monde, dont personne ne peut Ă©touffer la violence » et dont « seule la main de la puissance divine peut dĂ©livrer l’humanitĂ© de cette dĂ©solante affliction »[43]. ‘Abdu’l-BahĂĄ explique que la religion est un mĂ©dicament prescrit par le « mĂ©decin divin » pour soulager les maux de l’humanitĂ© et Ă©tablir l’unitĂ© et la concorde parmi les peuples de la Terre, mais que si elle devenait source de haine et de conflits, le vĂ©ritable acte religieux serait de s’en dĂ©barrasser comme d’une drogue qui aggraverait les maux qu’elle est censĂ©e guĂ©rir[44] !

Bahá’u’llĂĄh Ă©dicte des rĂšgles afin de mettre fin Ă  l’extrĂȘme richesse et Ă  l’extrĂȘme pauvretĂ©, qui pervertissent la nature humaine. Il fait du travail une obligation pour les bahá’ís et l’élĂšve au mĂȘme niveau que la priĂšre dans l’adoration de Dieu[45]. Il leur interdit la mendicitĂ© et dĂ©clare que ceux qui sont incapables de travailler d’une maniĂšre ou d’une autre doivent ĂȘtre pris en charge par la communautĂ©[46]. Afin d’assurer le financement rĂ©gulier de cette aide sociale, Bahá’u’llĂĄh demande Ă  ses adeptes de « purifier » leurs biens en s’acquittant d’une taxe (zakĂĄt)[47] et en offrant le កuqĂșqu’llĂĄh[48] (le « Droit de Dieu », arabe : Ű­Ù‚ÙˆÙ‚ Ű§Ù„Ù„Ù‡). Pour rĂ©aliser ce programme, Bahá’u’llĂĄh demande que dans chaque localitĂ© soit Ă©difiĂ© un Mashriqu’l-AdhkĂĄr[49] (« l’aube de la louange Ă  Dieu », arabe : Ù…ŰŽŰ±Ù‚ Ű§ï»»Ű°ÙƒŰ§Ű±), institution destinĂ©e Ă  devenir le cƓur social et religieux de chaque communautĂ© bahá’íe et qui symbolise l’alliance de la science et de la religion en associant dans un mĂȘme complexe un lieu de culte (appelĂ© habituellement en français « Maison d’Adoration »), une Ă©cole, une bibliothĂšque, un hĂŽpital et un centre d’hĂ©bergement. Le premier Mashriqu’l-AdhkĂĄr fut fondĂ© vers 1908 au TurkmĂ©nistan par la communautĂ© bahá’íe de ‘IshqĂĄbĂĄd.

Selon Bahá’u’llĂĄh, les solutions aux problĂšmes Ă©conomiques sont avant tout spirituelles et la premiĂšre qualitĂ© dont a besoin l’humanitĂ© est la Justice. Elle permet Ă  chacun de juger par soi-mĂȘme et de ne pas dĂ©pendre de l’opinion d’autrui[50] ; elle protĂšge l’homme de la dĂ©mesure et de l’égarement[51] ; elle assure la stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© en permettant de rĂ©tribuer chacun selon son dĂ»[52]. Cette qualitĂ© est pour Bahá’u’llĂĄh un don divin que l’homme doit s’efforcer de conserver comme la prunelle de ses yeux.

Unité dans la diversité

Pour les bahá’is contemporains, « l’unitĂ© dans la diversitĂ© » est le leitmotiv des Ă©crits de Bahá’u’llĂĄh, qui prend une rĂ©sonance toute particuliĂšre Ă  notre Ă©poque de mondialisation inexorable. Les Ă©crits bahá’is affirment que l’humanitĂ©, aprĂšs ĂȘtre passĂ©e successivement par les stades de la famille, de la tribu, de la citĂ©-Ă©tat et de la nation, est au seuil de son unification au niveau mondial, qui marquera le plus haut degrĂ© de dĂ©veloppement qu’elle puisse atteindre sur cette planĂšte[53].

Bahá’u’llĂĄh affirme l’unicitĂ© transcendante de Dieu, ainsi que l’unitĂ© des prophĂštes reflĂ©tant la mĂȘme lumiĂšre divine[54] et des religions exprimant la mĂȘme volontĂ© divine[55]. Il affirme l’unitĂ© biologique et spirituelle de l’humanitĂ© et exhorte tous les hommes Ă  se considĂ©rer comme des frĂšres, comme « les fruits d’un mĂȘme arbre et les feuilles d’une mĂȘme branche »[56], en se concentrant sur ce qui les unit et non pas sur ce qui les divise. Chaque homme est appelĂ© Ă  apporter la richesse de sa diversitĂ© pour bĂątir une sociĂ©tĂ© planĂ©taire, pacifique et scientifique, respectueuse de l’homme et de la planĂšte. Et selon Bahá’u’llĂĄh, « est en fait un homme celui qui, aujourd’hui, se consacre au service de la race humaine tout entiĂšre », car « il n’appartient pas Ă  celui qui aime sa patrie de s’enorgueillir, mais plutĂŽt Ă  celui qui aime le monde entier ; la terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens »[57].

Dans cette optique, Bahá’u’llĂĄh demande en plusieurs occasions Ă  ses adeptes de « frĂ©quenter les disciples de toutes les religions dans un esprit d’amitiĂ© et de fraternitĂ© »[58] en dĂ©crĂ©tant que « la rĂ©vĂ©lation de ces mots a annulĂ© et aboli tout ce qui a pu mener les enfants des hommes Ă  se fuir mutuellement et tout ce qui a causĂ© des dissensions et des divisions parmi eux »[59]. Bahá’u’llĂĄh dĂ©clare ainsi que, pour ses disciples, les mariages mixtes sont permis[60], que les restrictions alimentaires et vestimentaires du passĂ© sont levĂ©es[61] et que la notion « d’impuretĂ© rituelle » est abolie[62], tout en recommandant de rechercher le « juste milieu »[63], la plus grande propretĂ© et le plus parfait raffinement[64]. À l’humanitĂ© dont il souhaite l’unification, Bahá’u’llĂĄh annonce :

« Ô vous qui demeurez sur la terre! Le trait distinctif qui marque le caractĂšre prĂ©Ă©minent de cette suprĂȘme rĂ©vĂ©lation consiste en ce que Nous avons, d’une part, effacĂ© des pages du Livre sacrĂ© de Dieu tout ce qui a pu ĂȘtre cause de conflits, de malignitĂ© et de dommages parmi les enfants des hommes et, d’autre part, imposĂ© les conditions prĂ©alables indispensables Ă  la concorde, Ă  la comprĂ©hension et Ă  une unitĂ© parfaite et durable. Heureux ceux qui observent mes ordonnances. [
] Si puissante est la lumiĂšre de l’unitĂ© qu’elle peut illuminer toute la terre[65]. »

Paix mondiale

L’établissement d’une paix mondiale est l’une des prĂ©occupations majeures des Ă©crits de Bahá’u’llĂĄh. Dans ses missives, il exhorte dans un premier temps les puissants de ce monde Ă  Ă©tablir la « Paix SuprĂȘme » du « Royaume de Dieu sur terre », mais devant l’absence de rĂ©action, il leur conseille alors d’essayer d’établir la « Moindre Paix »[66] - [67] pour le bien de leur peuples respectifs, en rĂ©duisant leurs armements et en rĂ©glant pacifiquement leurs diffĂ©rends.

Il leur recommande pour cela de crĂ©er une assemblĂ©e, Ă  laquelle prendraient part les reprĂ©sentants de tous les gouvernements du monde, afin de se consulter sur les problĂšmes internationaux et de trancher avec autoritĂ© les litiges de la maniĂšre la plus pacifique possible, en n’hĂ©sitant pas Ă  unir toutes leurs forces contre les rĂ©calcitrants pour les contraindre Ă  revenir Ă  la raison[68]. La SociĂ©tĂ© des Nations fondĂ©e aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale et l’Organisation des Nations unies fondĂ©e aprĂšs la Seconde Guerre mondiale sont deux exemples que cette idĂ©e n’était pas utopique.

Pour faciliter l’établissement de la paix en amĂ©liorant la comprĂ©hension entre les peuples, ils leur conseille de se rĂ©unir pour choisir une langue et une Ă©criture commune, dĂ©jĂ  existantes ou Ă  inventer, et de les enseigner dans les Ă©coles de leurs pays respectifs, afin qu’un homme n’ait plus que deux langues Ă  apprendre : sa langue maternelle et la langue commune universelle. Il assure que la rĂ©alisation de ce programme amĂšnera quiconque Ă  se sentir chez lui oĂč qu’il aille, et sera l’un des signes de l’entrĂ©e de l’humanitĂ© dans sa maturitĂ©[69]. ‘Abdu’l-BahĂĄ et le Gardien Shoghi Effendi (1897-1957) s’exprimĂšrent favorablement en faveur de l’espĂ©ranto inventĂ© en 1887[70].

Mais ces conseils restĂšrent lettre morte, et Bahá’u’llĂĄh leur annonça qu’ils allaient devoir supporter les consĂ©quences de leurs actes, en particulier NapolĂ©on III dont il annonça la chute quelques mois avant quelle ne survienne[71].

Bahá’u’llĂĄh affirma cependant au professeur E.G. Browne, qui lui rendit visite en 1890[72], que les hommes ne pourront s’opposer indĂ©finiment Ă  la rĂ©alisation du plan divin : « Cela sera, malgrĂ© tout ; ces luttes stĂ©riles, ces guerres ruineuses passeront et la « paix suprĂȘme » viendra
 Ces querelles, ces carnages et cette discorde doivent cesser et tous les hommes seront comme une seule tribu, comme une seule famille[73]. »

Nouveau cycle de l’humanitĂ©

Le BayĂĄn[74] du BĂĄb et le KitĂĄb-i-ÍqĂĄn de Bahá’u’llĂĄh, que les bahá’ís considĂšrent comme l’achĂšvement du premier, abondent en explications sur la Bible et le Coran. Ils expliquent que leurs prophĂ©ties relatives au « Jour de la RĂ©surrection et du Jugement » ne doivent pas ĂȘtre prises au sens littĂ©ral mais doivent ĂȘtre comprises mĂ©taphoriquement. Elles n’annonceraient pas la destruction de notre monde physique mais le passage entre deux cycles de l’humanitĂ©, et le BĂĄb serait la porte ouverte entre l’ancien « cycle prophĂ©tique » et le nouveau « cycle de la splendeur » (bahá’) de l’accomplissement des promesses prophĂ©tiques.

Selon le BĂĄb, le « cycle prophĂ©tique » dĂ©buta avec Adam[75] 12 210 annĂ©es avant sa venue[76] et s’acheva avec la rĂ©vĂ©lation de Mahomet dĂ©signĂ© par le Coran[77] comme le « Sceau des prophĂštes » (KhĂĄtam an-NabiyyĂ­n)[78]. Le BĂĄb annonce dans ses Ă©crits la venue aprĂšs lui de « Celui que Dieu rendra manifeste », qui doit inaugurer ce cycle de la splendeur destinĂ© Ă  s’étendre sur une pĂ©riode d’au moins 500 000 ans[79] avec la venue dans le futur d’autres « Manifestations » de Dieu successives[80]. Dans son ÉpĂźtre aux Lettres du Vivant (Lawáž„-i-កurĂșfĂĄt)[81], le BĂĄb s’adressa ainsi Ă  ses disciples avant de les envoyer Ă  travers la Perse annoncer la « Bonne Nouvelle » de l’aube d’une nouvelle Ăšre :

« Je vous prĂ©pare pour la venue d’un grand Jour. DĂ©ployez tous vos efforts afin que dans le monde Ă  venir, moi qui vous instruis aujourd’hui, je puisse, devant le trĂŽne de misĂ©ricorde divine, me rĂ©jouir de vos actes et me glorifier de vos exploits. Nul ne connaĂźt encore le secret du Jour qui doit venir. Il ne peut ĂȘtre divulguĂ© et nul ne peut s’en faire une idĂ©e. L’enfant nouveau-nĂ© de ce Jour sera plus avancĂ© que les hommes les plus sages et les plus vĂ©nĂ©rables de notre temps. Le plus humble, le plus ignorant de cette Ă©poque-lĂ  surpassera en connaissances les thĂ©ologiens les plus Ă©rudits et les plus accomplis de nos jours. Dispersez-vous en tous sens Ă  travers ce pays et, d’un pied ferme, d’un cƓur sanctifiĂ©, prĂ©parez la voie pour Sa venue. Ne contemplez pas votre faiblesse et votre fragilitĂ© ! Fixez votre regard sur le pouvoir invincible du Seigneur, votre Dieu tout puissant. »

Les Ă©crits bahá’ís comparent le dĂ©veloppement de l’humanitĂ© Ă  celui d’un ĂȘtre vivant passant successivement par l’enfance, l’adolescence et l’ñge adulte : l’enfance est le « cycle prophĂ©tique » et l’ñge adulte est le « cycle de l’accomplissement », qui est atteint aprĂšs la crise de l’adolescence. D’un point de vue bahá’í, on pourrait identifier ce « cycle prophĂ©tique » et l’enfance de l’humanitĂ© avec la civilisation agro-pastorale, qui vit l’unification progressive des communautĂ©s humaines Ă  l’échelle de la famille, de la tribu, de la citĂ©-Ă©tat et de la nation, sans grands changements dans le mode de vie au cours des millĂ©naires[53]. L’adolescence de l’humanitĂ© correspondrait alors Ă  la crise engendrĂ©e par l’explosion dĂ©mographique et la rĂ©volution industrielle apparues au XIXe siĂšcle, entraĂźnant un dĂ©sĂ©quilibre entre ses capacitĂ©s matĂ©rielles nouvelles et ses capacitĂ©s spirituelles anciennes, et aboutissant Ă  un esprit immature dans un corps adulte. Toujours dans la mĂȘme logique, l’humanitĂ© n’atteindrait l’ñge de sa maturitĂ© qu’aprĂšs avoir rĂ©tabli l’harmonie entre les deux, ayant besoin pour cela d’intĂ©grer de nouvelles normes et de nouvelles rĂšgles de conduite.

Bahá’u’llĂĄh se prĂ©sente comme le « Messager de Dieu » annoncĂ© pour la « fin des temps » dans les Ă©crits saints du passĂ© et attendu par les zoroastriens, les juifs, les chrĂ©tiens, les musulmans et les bĂĄbis : « Tous les livres divins et toutes les Écritures ont prĂ©dit et annoncĂ© aux hommes l’avĂšnement de la rĂ©vĂ©lation suprĂȘme. Personne ne peut dĂ©nombrer exactement les versets consignĂ©s dans les livres des Ăąges passĂ©s lui annoncent cette bontĂ© suprĂȘme, ce bienfait des plus puissants »[82]. Il annonce que se lĂšve « le jour qui ne sera plus suivi par la nuit », le jour oĂč l’on voit poindre l’instauration du « Royaume de Dieu » sur terre sous l’influence rĂ©gĂ©nĂ©ratrice de la Parole divine qu’il est chargĂ© de transmettre. Et pour guider l’humanitĂ© dans sa transformation, Bahá’u’llĂĄh Ă©dicte un corpus de lois et des directives, que les bahá’ís considĂšrent comme le plan directeur de la future civilisation mondiale.

Dans ses Ă©crits, Bahá’u’llĂĄh abroge des coutumes ancestrales, qu’il estime ne plus convenir Ă  notre Ă©poque, comme la pratique de la « guerre sainte »[83] - [84], de l’esclavage[85], et des punitions inhumaines (flagellation et lapidation des fornicateurs, amputation des voleurs
) bien que la peine maximale pour un incendiaire est d’ĂȘtre brĂ»lĂ© et pour un meurtrier au premier degrĂ©, d’ĂȘtre exĂ©cutĂ©[86]. Il met l’accent sur des notions trĂšs « modernes », comme le respect de l’environnement, la juste rĂ©partition des richesses avec la prise en charge des infirmes et des indigents par la sociĂ©tĂ©, l’éducation obligatoire et prise en charge au besoin par la communautĂ©[87], une langue auxiliaire commune et universelle[88], la laĂŻcitĂ©[89], l’abandon de la royautĂ© absolue[90] et son remplacement par une forme de gouvernement dĂ©mocratique basĂ©e sur la consultation et le vote[91] - [92], ainsi que l’instauration d’une assemblĂ©e et d’un tribunal supranationaux pour rĂ©gler le plus pacifiquement possible les diffĂ©rends entre les peuples[93].

Bahá’u’llĂĄh avertit cependant l’humanitĂ© : le processus est enclenchĂ©, son issue est inĂ©luctable et les hommes ne pourront s’opposer indĂ©finiment Ă  la rĂ©alisation du plan divin :

« Par le mouvement de notre plume de gloire, Nous avons, sur l’ordre du tout-puissant Ordonnateur des choses, insufflĂ© dans chaque ĂȘtre humain un renouveau de vie et instillĂ© dans chaque mot une puissance nouvelle. Toutes choses crĂ©Ă©es proclament les signes de cette rĂ©gĂ©nĂ©ration mondiale. Telle est la grande, la joyeuse nouvelle qu’apporte Ă  l’humanitĂ© la plume de cette innocente victime. [
] La plume du TrĂšs-Haut ne cesse d’appeler les hommes, et cependant combien peu prĂȘtent l’oreille Ă  sa voix ! Les habitants du royaume des noms se sont accrochĂ©s Ă  l’aspect brillant du monde, oubliant que tout homme qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ne peut que s’apercevoir combien ses couleurs sont Ă©phĂ©mĂšres. Une force de vie toute nouvelle anime en ce moment tous les peuples de la terre, mais personne n’en a dĂ©couvert la cause ou perçu la raison. [
] Le jour approche oĂč Nous aurons enroulĂ© le monde et tout ce qu’il contient et oĂč Nous Ă©tablirons Ă  sa place un ordre nouveau. Il a, en vĂ©ritĂ©, pouvoir sur toutes choses. [
] Le monde est en travail, son agitation croĂźt de jour en jour. Il est tournĂ© vers l’incroyance et la perversitĂ©. Mais tel sera son sort, que Nous ne jugeons ni Ă  propos, ni convenable de le dĂ©voiler maintenant. Il s’obstinera longtemps encore dans sa perversitĂ©, et quand l’heure fixĂ©e sera venue, soudainement, apparaĂźtra ce qui fera trembler les membres de l’humanitĂ©. Alors, et alors seulement, sera dĂ©ployĂ© le divin Ă©tendard ; alors, et alors seulement, le Rossignol des cieux fera entendre sa pure mĂ©lodie[94]. »

Annexes

TĂ©moignage du Pr Edward G. Browne

Le professeur Edward Granville Browne (1862-1926), un Ă©minent orientaliste britannique de l’universitĂ© de Cambridge, rencontra Bahá’u’llĂĄh au manoir de BahjĂ­ en 1890, et il nota ses impressions comme suit :

« Mon guide s’arrĂȘta un moment pendant que j’enlevais mes chaussures. Puis, d’un mouvement rapide de la main, il tira la tenture et la referma aussitĂŽt derriĂšre moi. Je me trouvai alors dans une vaste salle au fond de laquelle il y avait un divan bas, tandis qu’en face de la porte Ă©taient placĂ©es deux ou trois chaises. Bien que sachant vaguement oĂč j’allais et qui j’allais voir - aucune prĂ©cision ne m’avait Ă©tĂ© fournie - il me fallut une ou deux secondes avant que, le cƓur battant de surprise et de crainte respectueuse, je rĂ©alise que la chambre n’était pas vide. Dans le coin oĂč le divan touchait le mur se tenait un merveilleux et vĂ©nĂ©rable personnage, couronnĂ© d’une coiffure de feutre que les derviches appellent taj (d’une hauteur et d’une forme particuliĂšres), Ă  la base de laquelle s’enroulait un mince turban blanc. Le visage de celui que je contemplai, je ne saurais l’oublier et pourtant je ne puis le dĂ©crire. Ses yeux perçants semblaient pĂ©nĂ©trer jusqu’au trĂ©fonds de l’ñme ; de larges sourcils soulignaient la puissance et l’autoritĂ©, tandis que les rides profondes du front et du visage semblaient indiquer un Ăąge que la chevelure noire comme le jais et la barbe, d’une luxuriance Ă©tonnante atteignant presque la taille, semblaient dĂ©mentir. Il eut Ă©tĂ© superflu de demander en la prĂ©sence de qui je me trouvais ; je me prosternais devant celui qui fait l’objet d’une vĂ©nĂ©ration et d’un amour que les rois lui envieraient et auxquels les empereurs aspireraient en vain ! »

« Une voix douce, pleine de courtoisie et de dignitĂ©, me pria de m’asseoir et continua : « LouĂ© soit Dieu de ce que tu sois parvenu au but. Tu es venu voir un prisonnier et un exilé  Nous ne dĂ©sirons que le bien du monde et le bonheur des nations ; cependant, on nous suspecte d’ĂȘtre un Ă©lĂ©ment de dĂ©sordre et de sĂ©dition, digne de la captivitĂ© et du bannissement
 Que toutes les nations deviennent une dans la foi et que tous les hommes soient des frĂšres ; que les liens d’affection et d’unitĂ© entre les enfants des hommes soient fortifiĂ©s ; que la diversitĂ© des religions cesse et que les diffĂ©rences de races soient annulĂ©es, quel mal y a-t-il en cela ? Cela sera, malgrĂ© tout ; ces luttes stĂ©riles, ces guerres ruineuses passeront et la « paix suprĂȘme » viendra
 N’avez-vous pas besoin de cela en Europe aussi? N’est-ce pas cela que le Christ a prĂ©dit ?
 Cependant, nous voyons les souverains et les chefs d’État gaspiller plus volontiers leurs trĂ©sors en moyens de destruction de la race humaine qu’en ce qui conduirait l’humanitĂ© au bonheur
 Ces luttes, ces massacres, ces discordes doivent cesser et tous les hommes doivent former une seule famille
 Que l’homme ne se glorifie pas d’aimer son pays, mais plutĂŽt d’aimer le genre humain. »

« Telles sont, pour autant que je m’en souvienne, quelques-unes des paroles que j’entendis prononcer par Bahá’u’llĂĄh. Que ceux qui les lisent se demandent sincĂšrement si un ĂȘtre qui professe de telles doctrines mĂ©rite la mort et les chaĂźnes, si le monde doit gagner ou perdre Ă  leur diffusion[95]. »

PhotothĂšque

Les bahá’ís traitent les reprĂ©sentations de Bahá’u’llĂĄh avec le plus grand respect et estiment que les manifestations divines (dont MĂ­rzĂĄ កusayn-‘AlĂ­ NĂșrĂ­) ne peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es que dans des conditions garantissant le respect dĂ» Ă  leur rang. Ainsi, les photos de Bahá’u’llĂĄh ne sont accessibles en principe que dans des circonstances spĂ©ciales Ă  l’occasion du pĂšlerinage Ă  HaĂŻfa en IsraĂ«l, et les bahá’ís se refusent Ă  la publication au grand public, en ce qu’elle ne leur apporte pas les garanties nĂ©cessaires. On peut considĂ©rer cette attitude comme un effort pour Ă©viter la vulgaritĂ© sans sombrer dans l’idolĂątrie.

  • Certificat de mariage de Bahá’u’llĂĄh et ÁsĂ­yih KhĂĄnum.
    Certificat de mariage de Bahá’u’lláh et Ásíyih Khánum.
  • Passeport de Bahá’u’llĂĄh.
    Passeport de Bahá’u’lláh.
  • Parents et compagnons de Bahá’u’llĂĄh (Andrinople 1868).
    Parents et compagnons de Bahá’u’lláh (Andrinople 1868).
  • Plan des lieux saints bahá’ís de Acre-HaĂŻfa.
    Plan des lieux saints bahá’ís de Acre-Haïfa.
  • Citadelle d’Acre oĂč fut emprisonnĂ© Bahá’u’llĂĄh.
    Citadelle d’Acre oĂč fut emprisonnĂ© Bahá’u’llĂĄh.
  • Maison d’AbbĂșd Ă  d’Acre, oĂč vĂ©cut Bahá’u’llĂĄh.
    Maison d’AbbĂșd Ă  d’Acre, oĂč vĂ©cut Bahá’u’llĂĄh.
  • Manoir de Mazra’ih, oĂč vĂ©cut Bahá’u’llĂĄh.
    Manoir de Mazra’ih, oĂč vĂ©cut Bahá’u’llĂĄh.
  • Manoir de BahjĂ­, oĂč Bahá’u’llĂĄh vĂ©cut ses derniĂšres annĂ©es.
    Manoir de BahjĂ­, oĂč Bahá’u’llĂĄh vĂ©cut ses derniĂšres annĂ©es.
  • Vue aĂ©rienne des jardins entourant le manoir de BahjĂ­.
    Vue aérienne des jardins entourant le manoir de Bahjí.

Notes et références

  1. Voir la dĂ©claration faite par le Bāb lors de son procĂšs Ă  Tabriz en 1848, rapportĂ©e par NabÄ«l-i A’áș“am dans sa Chronique de Nabil, chapitre 18, p. 298-300
  2. Balyuzi H.M. : Dans la gloire du PĂšre, chapitre 1, p. 25-27
  3. Liste des enfants de Ơahrīyār-កasan
  4. håjí et mīrzā ne sont pas des patronymes mais des titres : le premier indique le pÚlerinage à La Mecque effectué, le second est un titre de noblesse.
  5. Balyuzi H.M. op. cit., chapitre 2, p. 31-32
  6. Balyuzi H.M. op. cit., chapitre 2, p. 28-34
  7. Le Chiisme duodĂ©cimain (Ű§Ű«Ù†Ű§ ŰčŰŽŰ±ÙŠŰ©, Ithná’ashariyya) reconnaĂźt l’autoritĂ© hĂ©rĂ©ditaire temporelle et spirituelle des douze imams de la descendance du couple formĂ© par ‘AlĂ­ ibn AbĂș TĂĄlib et Fatima, respectivement cousin et fille de Mahomet (v570-632). Le chiisme duodĂ©cimain est la religion d’état en Iran depuis la dynastie des Safavides au XVIe siĂšcle.
  8. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­ (NabĂ­l-i-A’áș“am) : La Chronique de NabĂ­l, chapitre 3, p. 45-58
  9. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 13, p. 230-240
  10. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 17, p. 287-290
  11. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 19, p. 308-309
  12. Muងammad-i-Zarandí, op. cit., chapitres 19 et 20 racontant en détail les événements
  13. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 22, p. 437-463
  14. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 24, p. 495-537
  15. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 23, p. 470-485
  16. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 26, p. 558-596
  17. Muáž„ammad-i-ZarandĂ­, op. cit., chapitre 16, p. 273-81
  18. Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous, chapitre 6, p. 111-129
  19. Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 7, p. 131-158
  20. Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 9, p. 189-195
  21. The Primal Point’s Will and Testament traduit du persan en anglais et commentĂ© par Sepehr Manuchehri (2004) dans Research Notes in Shaykhi, Babi and Baha’i Studies (vol. 7, no 2)
  22. Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 10, p. 203-23
  23. Nosrat Tirandaz, le Covenant
  24. Voir les ouvrages intitulĂ©s Appel du Seigneur des ArmĂ©es et Proclamation de Bahá’u’llĂĄh
  25. Bahá’u’llĂĄh : Lawáž„-i-Aqdas (ÉpĂźtre aux chrĂ©tiens)
  26. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, introduction, p. 1
  27. Numbers and Classifications of Sacred Writings texts par la Maison Universelle de Justice
  28. Voir l’article de Christopher Buck intitulĂ© The Kitab-i-Iqan: An Introduction to Baha’u’llah’s Book of Certitude with Two Digital Reprints of Early Lithographs, publiĂ© dans Occasional Papers in Shaykhi, Babi and Baha’i Studies (vol. 2, no 5, June 1998)
  29. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, introduction, p. 10
  30. SĂ©lections des Ă©crits du BĂĄb, p. 115, Extrait du DalĂĄl’il-i-Sab’ih (les Sept preuves)
  31. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, verset 34.5, p. 54.
  32. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, verset 34.8, p. 55
  33. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 80 et notes 111-115
  34. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 181 et note 189
  35. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 37 et note 62
  36. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, paragraphe 99, p. 141
  37. Causeries de ‘Abdu’l-Bahá à Paris, paragraphes 55.2-4 (p. 124) et 55.15-16 (p. 126)
  38. Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 39 (áčŹarĂĄzĂĄt, sixiĂšme ornement)
  39. Tablettes de Bahá’u’lláh, p. 25 (Bishárát, onziùme bonne nouvelle)
  40. Tablettes de Bahá’u’lláh p. 53-54 (Tajallíyát, troisiùme effulgence)
  41. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh (paragraphe 164.2, p. 243)
  42. Tablettes de Bahá’u’lláh (Kalimát-i-Firdawsíyyih, neuviùme feuille du Paradis), p. 71
  43. Bahá’u’llĂĄh : Lawáž„-i-Ibn-i-Dhib (ÉpĂźtre au fils du Loup), p. 15
  44. Causeries d’Abdu’l-Bahá à Paris, paragraphe 43.1-4, p. 113-114
  45. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 33 et note 56
  46. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 147 et note 162
  47. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 146, question 107 et note 161
  48. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 97 et note 125. Le កuqĂșqu’llĂĄh est une « obligation » spirituelle, qu’aucun bahá’ís ne peut ĂȘtre contraint de payer, et consistant Ă  « offrir » une fois pour toutes l’équivalent de 19 % des richesses superflues
  49. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, versets 31 et 115, note 53
  50. Bahá’u’llĂĄh : KalimĂĄt-i-MaknĂșnih (Les Paroles cachĂ©es), verset 2 en arabe
  51. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, paragraphe 164.2, p. 243
  52. Tablettes de Bahá’u’lláh, p. 26 (Bishárát, treiziùme bonne nouvelle)
  53. Shoghi Effendi : Voici le jour promis, chapitre 31
  54. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, versets 34.3-5, p. 53-54
  55. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, versets 111.1, p. 153-154
  56. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, versets 112.1, p. 154
  57. Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 176, extrait de Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd (l’épĂźtre Ă  MaqáčŁĂșd)
  58. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (versets 75 et 144) ainsi que dans les Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle) et p. 35 (áčŹarĂĄzĂĄt, second ornement)
  59. Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 91, extrait de Lawáž„-i-DunyĂĄ (l’épĂźtre du monde)
  60. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 139 et note 158
  61. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas (verset 159 et note 175) et dans les Tablettes de Bahá’u’lláh, p. 23 (Bishárát, septiùme bonne nouvelle)
  62. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 75, notes 106-107
  63. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, versets 43 et 159
  64. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, versets, 46, 74 et 76, note 74. Le mot arabe Laáč­ĂĄfah utilisĂ© dans le texte original prĂ©sente une large gamme de significations aux implications tant spirituelles que physiques, telles qu’élĂ©gance, grĂące, propretĂ©, courtoise, politesse, douceur, dĂ©licatesse et bienveillance, tout comme le fait d’ĂȘtre discret, raffinĂ©, sanctifiĂ© et pur.
  65. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, (paragraphe 43.9, p. 66) et (paragraphe 132.3, p. 204)
  66. Tablettes de Bahá’u’lláh, p. 23 (Bishárát, sixiùme bonne nouvelle) et p. 130-131 (Ishráqát, seconde splendeur)
  67. Bahá’u’llĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, p. 72, paragraphes 180-182 de Lawáž„-i-MalĂ­kih
  68. Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 173-174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
  69. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 189 et notes 193-194), ainsi que dans les Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle), p. 94 (Lawáž„-i-DunyĂĄ), p. 132 (IshrĂĄqĂĄt, sixiĂšme splendeur), p. 174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
  70. Voir les articles de la version francophone de Bahaikipedia sur les relations entre la Foi bahá’ie et l’espĂ©ranto, sur la langue auxiliaire universelle et sur la Ligue baha’ie espĂ©rantiste.
  71. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 86 et note 118) et dans l’Appel du Seigneur des ArmĂ©es (versets 137-138, p. 55-56)
  72. Voir le témoignage du Pr Browne cité en annexe
  73. Bahá’u’lláh et l’ùre nouvelle, chapitre 3, paragraphe 12, p. 54-55
  74. Le BayĂĄn persan fut rĂ©digĂ© par le BĂĄb au cours de son emprisonnement dans la forteresse de MĂĄh-kĂș en 1848. Le nom fait rĂ©fĂ©rence au versets coraniques 75/16-19, oĂč il est Ă©crit qu’aprĂšs la rĂ©citation (Qur’án), Dieu se chargera d’en envoyer l’explication (BayĂĄn). Le BĂĄb laissa l’ouvrage volontairement inachevĂ© pour que « Celui que Dieu rendra manifeste » puisse le complĂ©ter lors de sa venue.
  75. Selon les Ă©crits bahá’is, Adam n’est pas le premier homme et d’innombrables gĂ©nĂ©rations humaines vĂ©curent avant lui
  76. BayĂĄn persan 3/13
  77. Qur‘án 33/40
  78. SĂ©lection des Ă©crits de Bab, 129/61-62, p. 148
  79. Shoghi Effendi : la Dispensation de Bahá’u’lláh, p. 15-16, citant les propos de ‘Abdu’l-Bahá
  80. BayĂĄn persan 7/13
  81. ÉpĂźtre du Bab aux Lettres du Vivant : les « Lettres de Vivant » (Ű­Ű±ÙˆÙ Ű§Ù„Ű­ÙŠ កurĂșfu’l-កayy) est le titre donnĂ© par le BĂĄb Ă  ses 18 premiers disciples, lui-mĂȘme Ă©tant la « Premier Point » (nuqáč­iy-i-ĂșlĂĄ) Ă  partir duquel naissent les « lettres » composant le Livre
  82. Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous, chapitre 6, p. 115-125
  83. Tablette de Bahá’u’lláh, p. 21 (Bishárát, premiùre bonne nouvelle). MacEoin, Denis. “The Babi Concept of Holy War.” Religion 12 (April 1982), p. 93-129
  84. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, paragraphes 139.5 (p. 214-215) et 154.1 (p. 233)
  85. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 72. Abu’l-Qasim Afnan, Black Pearls: Servants in the Households of the Bab and Bahá’u’lláh (Los Angeles : Kalimat Press, 1988)
  86. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 62
  87. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, verset 48 et note 76
  88. Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 189 et notes 193-194), ainsi que dans les Tablettes de Bahá’u’llĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle), p. 94 (Lawáž„-i-DunyĂĄ), p. 132 (IshrĂĄqĂĄt, sixiĂšme splendeur), p. 174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
  89. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, versets 83 et 95
  90. Bahá’u’lláh : Kitáb-i-Aqdas, note 194
  91. Bahá’u’llĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, p. 69-70, paragraphes 173-174 de Lawáž„-i-MalĂ­kih
  92. Tablettes de Bahá’u’lláh, p. 28 (Bishárát, quinziùme bonne nouvelle)
  93. Tablettes de Bahá’u’llĂĄh : Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd, p. 173-174
  94. FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, (paragraphe 43.2, p. 63), (paragraphe 96.2, p. 138), (paragraphe 143.3, p. 221) et (paragraphe 61, p. 82)
  95. “Episode of the BĂĄb”, dans Introduction to A Traveller’s Narrative (p. XXXIX-XL), citĂ© dans Bahá’u’llĂĄh et l’ùre nouvelle, chapitre 3, paragraphe 12, p. 54-55

Voir aussi

Bibliographie

Sources officielles bahĂĄ'Ă­es

  • Bahá’u’llĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 2004), (ISBN 978-2-13-040173-5) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : FlorilĂšge d’écrits de Bahá’u’llĂĄh, Maison d’éditions bahá’ies (Bruxelles, Belgique, 2006), (ISBN 978-2-87203-073-6) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : KalimĂĄt-i-MaknĂșnih (Les Paroles CachĂ©es), Ă©crit par en arabe et en persan, traduit en anglais par Shoghi Effendi puis en français par M.E.B. et Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 1990), (ISBN 978-2-87203-018-7) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (Le Livre le Plus Saint), Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 1996), (ISBN 978-2-87203-038-5) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : KitĂĄb-i-ÍqĂĄn (Le Livre de la Certitude), traduit du persan en français par Hippolyte Dreyfus et Ă©ditĂ© par les Presses Universitaires de France (P.U.F., Paris, France, 1re Ă©dition en 1904), (ISBN 978-2-13-040173-5) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : Lawáž„-i-Aqdas (la Plus Sainte Tablette, surnommĂ©e la Lettre aux ChrĂ©tiens), traduite et commentĂ©e par Jeremy Fox, Ă©ditĂ©e par la Librairie Bahá’íe (Paris, France, 1995), (ISBN 978-2-9506563-4-6) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : Lawáž„-i-Ibn-i-Dhib (EpĂźtre au fils du Loup), Ă©ditĂ©e par la Maison d’éditions bahá’ies (Bruxelles, Belgique, 2001), (ISBN 978-2-87203-055-2) [lire en ligne].
  • Bahá’u’llĂĄh : Proclamation aux rois et dirigeants du monde, Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 1983) D/1547/1983/5 [lire en ligne]
  • Bahá’u’llĂĄh : Tablettes de Bahá’u’llĂĄh rĂ©vĂ©lĂ©es aprĂšs le KitĂĄb-i-Aqdas, Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 1994), (ISBN 978-2-87203-032-3) [lire en ligne].
  • Balyusi, H.M. : Dans la Gloire du PĂšre (Bahá’u’llĂĄh, the King of Glory
 une biographie de Bahá’u’llĂĄh), Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’ies (Bruxelles, Belgique, 2005), (ISBN 978-2-87203-068-2) [lire en ligne].
  • Esslemont J.E. : Bahá’u’llĂĄh et l’ùre nouvelle (Bahá’u’llĂĄh and the new era), Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’ies (Bruxelles, Belgique, 6e Ă©dition rĂ©visĂ©e, 1990), (ISBN 978-2-87203-022-4) [lire en ligne].
  • Muáž„ammad-i-ZarandĂ­ NabĂ­l-i-A’áș“am : La Chronique de NabĂ­l (Dawn-Breakers), Ă©crit en persan Ă  la fin du XIXe siĂšcle, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de l’anglais en français par M.E.B. et Ă©ditĂ© par la Maison d’éditions bahá’íes (Bruxelles, Belgique, 1986), D/1547/1986/6 [lire en ligne]
  • Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous (God passes by, 1944), publiĂ© par l’ASN des bahá’is de France (Paris, France, 1970) [lire en ligne].
  • Shoghi Effendi : La Dispensation de Bahá’u’llĂĄh (1934), traduit de l’anglais en français par LĂ©on Karakehia et Ă©ditĂ© par la Maison d’édition bahá’ie (Bruxelles, Belgique, 2e ed 1970) D/1970/1547/5 [lire en ligne]
  • Shoghi Effendi : Voici le jour promis, Ă©ditĂ© par l’ASN des bahá’ís de France (1960) [lire en ligne]
  • Taherzadeh, Adib : La RĂ©vĂ©lation de Bahá’u’llĂĄh, Ă©ditĂ© en 4 volumes par la Maison d’éditions bahá’ies (Bruxelles, Belgique) :
  • Tirandaz, Nosrat : le Covenant, recueil de textes sur l’Alliance de Bahá’u’llĂĄh, Ă©ditĂ© par la Librairie bahá’íe (Paris, France, 1995) (ISBN 978-2-9506563-5-3) [lire en ligne].

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