Husayn Ali Nuri
Le MÄ«rzÄ áž€usayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« (persan : Ù Û۱ŰČۧ ŰŰłÛÙŰčÙÛ ÙÙ۱Û), nĂ© le Ă TĂ©hĂ©ran, Iran et mort le Ă Acre (alors dans le vilayet de Beyrouth), surnommĂ© BahÄÊŸ-AllÄh (arabe : ŰšÙۧۥ ۧÙÙ٠« gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu » â BahĂĄâuâllĂĄh en translittĂ©ration baha'ie), est le fondateur de la religion bahaâie, sâaffirmant comme la derniĂšre en date dâune longue lignĂ©e de rĂ©vĂ©lations Ă travers des « enseignants » marquants (Krishna, Abraham, MoĂŻse, Bouddha, Zoroastre, JĂ©sus, Mahomet, le BÄb, et BahĂĄâuâllĂĄh en tant que « Manifestations de Dieu »). Il proclama lâunification prochaine de lâhumanitĂ© et lâĂ©mergence dâune civilisation mondiale. BahÄÊŸ-AllÄh affirme ĂȘtre le « Promis » des religions du passĂ© « venu, au temps de la fin, amener les peuples du monde vers la justice et la prospĂ©ritĂ©, vers lâĂge dâOr de lâhistoire de lâhumanitĂ© ».
Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 74 ans) Acre (Vilayet de Beyrouth, Empire ottoman) |
SĂ©pulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Ù
Û۱ŰČۧ ŰŰłÛÙŰčÙÛ ÙÙŰ±Û |
Nom de naissance |
ŰŰłÛÙâŰčÙÛ ÙÙŰ±Û |
Surnoms |
BahĂĄ'u'llĂĄh, ŰšÙۧۥ ۧÙÙÙ |
Nationalité |
Empire kadjar (- |
Domicile | |
Activités |
ProphĂšte, Manifestation of God |
PĂšre |
MÄ«rzÄ Buzurg (en) |
Fratrie |
Subh-i Azal (frĂšre consanguin) MĂrzĂĄ MĂșsĂĄ (en) |
Conjoints | |
Enfants |
Il fut le disciple du BÄb (1819-1850), qui affirma ĂȘtre al-QÄÊŸim[1] (arabe : ۧÙÙŰ§ŰŠÙ Â« Celui qui sâĂ©lĂšve », encore appelĂ© « lâImam CachĂ© » ou Al-MahdÄ«, « celui qui est bien guidĂ© », arabe : ۧÙÙ ÙÙÙŰŻÙ) annoncĂ© par la tradition islamique et attendu par les musulmans avant le « Jour du Jugement ».
Sa famille
Le mÄ«rzÄ áž€usayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« naquit Ă TĂ©hĂ©ran (Iran), le (2e jour du mois de mouharram 1233 ap. H.), dans une famille fortunĂ©e de lâaristocratie iranienne, possĂ©dant de vastes domaines et revendiquant descendre des dynasties rĂ©gnantes de lâancienne Perse impĂ©riale prĂ©-islamique[2].
Son pĂšre
Son pĂšre, le mÄ«rzÄ áž€usayn-ÊżAlÄ« NĆ«rÄ« ÊżAbbÄs-i NĆ«rÄ« (Ù Ù۱ŰČۧ Űčۚۧ۳ ÙÙ۱Ù), mieux connu comme le mÄ«rzÄ Buzurg, Ă©tait le fils du mÄ«rzÄ RiážÄ-QulÄ« Big, fils du mÄ«rzÄ ÊżAbbÄs ážȘÄn KarbilÄÊŸÄ«, fils de កÄjÄ« Muáž„ammad-RiážÄ Big, fils de ÄqÄ Muáž„ammad-ÊżAlÄ«, fils de ÄqÄ Faáž«r (n.1618), fils de Ć ahrÄ«yÄr-កasan[3].
Il Ă©tait renommĂ© pour la qualitĂ© de sa calligraphie et servit comme vizir de lâImĂĄm-Virdi MĂrzĂĄ, le douziĂšme fils de Fatáž„-âAlĂ ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1771-1834), qui Ă©tait le chef du clan QĂĄjĂĄr. Le mĂrzĂĄ Buzurg fut plus tard nommĂ© gouverneur de BurĂșjird et du LuristĂĄn. Ses affaires prospĂ©rĂšrent jusquâĂ la mort de Fatáž„-âAlĂ ShĂĄh et lâaccession au trĂŽne en 1834 de Muáž„ammad ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1810-1848). Il subit alors lâanimositĂ© du vizir hĂĄjĂ mÄ«rzÄ[4] ĂqĂĄsĂ, dont il avait critiquĂ© les agissements, perdit son poste ainsi que la plus grande partie de ses immenses biens, et dĂ©cida alors de se retirer en Irak[5]. Il y mourut en 1839 et fut enterrĂ© au VĂĄdĂ-al-IslĂĄm de Najaf, oĂč se trouve le tombeau de lâImĂĄm âAlĂ.
Le mĂrzĂĄ Buzurg eut sept Ă©pouses, parmi lesquelles trois concubines, et au moins 15 enfants. Sa seconde Ă©pouse se nommait KhadĂjih KhĂĄnum et fut la mĂšre du mĂrzĂĄ កusayn-âAlĂ NĂșrĂ, plus connu sous le titre de BahĂĄâuâllĂĄh[6]. Lâune de ses concubines nommĂ©e KĂșchik KhĂĄnum fut la mĂšre du mĂrzĂĄ Yaáž„yĂĄ NĂșrĂ, que le BĂĄb dĂ©signa comme son successeur sous le titre de áčąubáž„-i Azal (1831-1912, « Aurore de lâĂternitĂ© »). Ces deux demi-frĂšres devinrent dâimportantes figures du bĂĄbisme et leur opposition crĂ©a un schisme au sein de ce mouvement entre leurs partisans, appelĂ©s respectivement « bahĂĄâis » et « azalis ».
Ses enfants
Le mĂrzĂĄ កusayn-âAlĂ NĂșrĂ eut 14 enfants de ses trois Ă©pouses et aucune concubine. Il se maria en accord avec les lois et coutumes de la sociĂ©tĂ© de son Ă©poque, avant que la bigamie (devenue monogamie dans la pratique ultĂ©rieure des bahĂĄâis) ne soit enjointe dans le KitĂĄb-i-Aqdas.
Sa premiĂšre Ă©pouse ĂsĂyih KhĂĄnum (۹۳ÛÙ ŰźŰ§ÙÙ , v1820-1886) Ă©tait la fille du mĂrzĂĄ IsmĂĄâĂl-i-VazĂr, et Ă©pousa BahĂĄâuâllĂĄh Ă TĂ©hĂ©ran selon la loi islamique en septembre-octobre 1835. BahĂĄâuâllĂĄh lâappelait NavvĂĄb et dĂ©clara quâelle Ă©tait « son Ă©pouse pour lâĂ©ternitĂ© dans tous les mondes de Dieu ». De leur union naquirent 7 enfants, dont seulement 3 atteignirent lâĂąge adulte : âAbbĂĄs Effendi (1844-1921, qui prendra la tĂȘte de la communautĂ© aprĂšs la mort de son pĂšre sous le titre de âAbduâl-BahĂĄ : « Serviteur de BahĂĄ »), BahĂyyih KhĂĄnum (1846-1932) et le mĂrzĂĄ MihdĂ (1848-1870).
Sa seconde Ă©pouse FĂĄáčimih KhĂĄnum (1828-1904), plus connue sous le titre de Mahd-i-âUlyĂĄ, Ă©tait sa cousine et lâĂ©pousa Ă TĂ©hĂ©ran en 1849, alors quâils Ă©taient bĂĄbis. De leur union naquirent 6 enfants, dont seulement 4 atteignirent lâĂąge adulte : SamadĂyyih (fille morte en 1904-05), le mĂrzĂĄ Muáž„ammad-âAlĂ (1852-1937), ážĂyĂĄâuâllĂĄh (fille 1864-1898) et BadĂâuâllĂĄh (1868-1950).
Il Ă©pousa sa troisiĂšme femme Gawhar KhĂĄnum Ă Bagdad quelque temps avant quâil nâeut dĂ©clarĂ© sa « mission divine », et elle nâeut quâune seule fille : FĂșrĂșghĂyyih.
Environnement historique
Le XIXe siĂšcle en Perse est une pĂ©riode de profonde mutation matĂ©rielle, politique et sociale. La dynastie Kadjar, fondĂ©e en 1794, rĂ©ussit Ă restaurer lâunitĂ© nationale et entama des rĂ©formes pour moderniser le pays sous la pression de la Russie au nord et de l'Empire britannique Ă lâest, qui sâopposaient dans le « Grand Jeu » gĂ©ostratĂ©gique pour la domination de la rĂ©gion.
Avec lâarrivĂ©e au pouvoir des Kadjars, les nobles (mĂrzĂĄĂs), les commerçants du Bazar (bazarĂs) et les dignitaires religieux (oulĂ©mas) chiites duodĂ©cimains[7] acquirent influence et pouvoir au sein dâune sociĂ©tĂ© restĂ©e fĂ©odale et imprĂ©gnĂ©e de clientĂ©lisme, de nĂ©potisme et de corruption.
LâannĂ©e 1844 (1260 ap. H.) vit lâapparition dâun mouvement religieux millĂ©nariste et rĂ©formateur : le bĂĄbisme (en perse : ŰšŰ§ŰšÛ Ùۧ = BĂĄbĂ hĂĄ), fondĂ© par un jeune commerçant de Chiraz nommĂ© Siyyid MĂrzĂĄ âAlĂ Muáž„ammad ShĂrĂĄzĂ (1819-1850) et surnommĂ© le BĂĄb (arabe : ۚۧۚ « la Porte »)[8]. Celui-ci dĂ©clara ĂȘtre Al-QĂĄâim annoncĂ© dans les traditions islamiques et attendu par les musulmans avant le « Jour de la rĂ©surrection et du Jugement » pour rĂ©gĂ©nĂ©rer et faire triompher lâislam. Perçu dans un premier temps comme une simple tentative de rĂ©forme de la sociĂ©tĂ©, son message se rĂ©vĂ©la par la suite ĂȘtre en fait la naissance dâune nouvelle religion indĂ©pendante de lâislam et se rĂ©pandit comme un feu de prairie Ă travers la Perse, touchant toutes les couches de la population, du plus humble paysan au plus Ă©minent lettrĂ©.
Les dignitaires religieux chiites ne tolĂ©rĂšrent pas cette remise en cause de leur autoritĂ© et de leur pouvoir, et firent pression sur le grand vizir hĂĄjĂ mÄ«rzÄ ĂqĂĄsĂ pour rĂ©primer ce mouvement et exiler le BĂĄb en AzerbaĂŻdjan dans les forteresses de MĂĄh-kĂș[9] (1847-1848) puis de ChihrĂq[10] (1848-1850). Les bĂĄbis levĂšrent alors « lâĂ©tendard noir » de la « guerre sainte » au KhurĂĄsĂĄn[11] mais furent vaincus aprĂšs un an de siĂšge au mausolĂ©e fortifiĂ© de Shaykh áčŹabarsĂ (1848-1849) dans le MĂĄzindarĂĄn[12]. De nouvelles rĂ©bellions dans les provinces du FĂĄrs[13] et de ZanjĂĄn[14] dĂ©cidĂšrent le grand vizir MĂrzĂĄ TaqĂ KhĂĄn (1807-1852) Ă noyer la rĂ©volte dans le sang et Ă faire fusiller le BĂĄb dans la cour de la caserne de Tabriz le [15].
La tentative dâassassinat du roi de Perse NĂĄáčŁiriâd-DĂn-ShĂĄh QĂĄjĂĄr (1831-1896) par trois bĂĄbis, le , fut le signal dâune rĂ©pression sauvage et gĂ©nĂ©ralisĂ©e, sous le regard consternĂ© des militaires et des diplomates occidentaux tĂ©moins des Ă©vĂšnements. La communautĂ© bĂĄbie fut pratiquement anĂ©antie[16] et les bĂĄbis qui Ă©chappĂšrent Ă la mort ou Ă la prison furent contraints de sâexiler ou dâentrer dans la clandestinitĂ©.
Exil
MĂrzĂĄ កusayn-âAlĂ NĂșrĂ se convertit rapidement au bĂĄbisme Ă lâĂąge de 28 ans et devint lâun des chefs de ce mouvement, organisant en particulier la confĂ©rence de Badasht[17] (juin-juillet 1848) qui marqua la sĂ©paration dĂ©finitive du bĂĄbisme dâavec lâislam, et au cours de laquelle il prit officiellement le titre de BahĂĄâuâllĂĄh.
Emprisonnement à Téhéran
Dans les jours qui suivirent la tentative dâassassinat contre NĂĄáčŁiriâd-DĂn-ShĂĄh QĂĄjĂĄr, BahĂĄâuâllĂĄh fut arrĂȘtĂ© et escortĂ© dâune maniĂšre humiliante, Ă pied sans chaussures ni chapeau, jusquâĂ la capitale TĂ©hĂ©ran pour y ĂȘtre enfermĂ© dans le cachot souterrain du SĂyĂĄh-ChĂĄl (le « trou noir »). Câest enchaĂźnĂ© dans lâobscuritĂ©, le froid et la puanteur de ce cachot, quâil vĂ©cut une expĂ©rience mystique Ă la suite de laquelle il dĂ©clara ĂȘtre « Celui que Dieu rendra manifeste » (Man yuáșhiruhuâllĂĄh, arabe : Ù Ù ÛŰžÙ۱ ۧÙÙÙ et persan : Ù ŰžÙ۱ Ú©ÙÙÛÙ Ű§ÙÙÛ) annoncĂ© par le BĂĄb[18]. Comme il bĂ©nĂ©ficiait de puissantes protections, ses ennemis hĂ©sitĂšrent Ă le tuer comme les autres bĂĄbis et dĂ©cidĂšrent de confisquer tous ses biens puis de lâexiler avec sa famille le plus loin possible en espĂ©rant sa mort.
Bagdad
BahĂĄâuâllĂĄh quitta TĂ©hĂ©ran le (1er jour de rabia ath-thani 1269 ap. H.) et voyagea vers Bagdad au cours dâun trĂšs rude hiver pour arriver Ă destination le (28e jour de joumada ath-thania 1269 ap. H.). Il dĂ©couvrit la communautĂ© des rĂ©fugiĂ©s bĂĄbis en pleine confusion et sâefforça de la restaurer.
Mais devant les conflits et les querelles intestines, il se retira comme ermite au Kurdistan sous le pseudonyme de DarvĂsh Muáž„ammad-i-IrĂĄnĂ pour y vivre et y mĂ©diter dans les montagnes de Sar-GalĂș prĂšs de la ville de SulaymĂĄnĂyyih (Takyiy-i-MawlĂĄnĂĄ). Il quitta Bagdad le (12e jour de rajab 1270 ap. H.) et nây revint que le (12e jour de rajab 1272 ap. H.) Ă la demande des bĂĄbis pour reprendre la direction de la communautĂ©[19].
Son influence grandissante commença Ă inquiĂ©ter ses opposants, qui demandĂšrent aux autoritĂ©s ottomanes de lâexiler encore plus loin. Sur le point de quitter Bagdad pour se rendre en exil Ă Constantinople, BahĂĄâuâllĂĄh dĂ©clara publiquement Ă son entourage quâil Ă©tait « Celui que Dieu rendra manifeste » promis par le BĂĄb, alors quâil sĂ©journait dans les jardins de NajĂbĂyyih (surnommĂ©s « Jardins de RiážvĂĄn », jardins du « paradis ») du (3e jour de dhou al qi`da 1279 ap. H.) au (14e jour de dhou al qi'da 1279 ap. H.)[20]. Cet Ă©vĂšnement est fĂȘtĂ© chaque annĂ©e par les bahĂĄâĂs comme le « festival de RiážvĂĄn ».
Constantinople
BahĂĄâuâllĂĄh partit pour Constantinople le et y arriva le (1er jour de rabia al awal 1280 ap. H.). Mais nây resta que peu de temps, car ses adversaires prirent rapidement conscience du danger que reprĂ©sentait sa prĂ©sence au cĆur mĂȘme de lâempire ottoman. Il fut donc de nouveau exilĂ© Ă la marge de cet empire, dans la partie europĂ©enne de la Turquie.
Andrinople
BahĂĄâuâllĂĄh sĂ©journa Ă Andrinople du (1er jour de rajab 1280 ap. H.) au (22e jour de rabia ath-thani 1285 ap. H.) ;
Câest depuis cette ville quâil annonça sa mission au monde et Ă ses dirigeants politiques ou religieux.
Câest aussi dans cette ville que lâopposition de son demi-frĂšre áčąubáž„-i-Azal devint officielle : celui-ci avait Ă©tĂ© nommĂ© par le BĂĄb Ă la tĂȘte de la communautĂ© bĂĄbie jusquâĂ la venue de « Celui que Dieu rendra manifeste »[21] et il rejeta la prĂ©tention de BahĂĄâuâllĂĄh dâĂȘtre ce personnage. Il sâensuivit un schisme au sein de la communautĂ© bĂĄbie entre les « bahĂĄâis » partisans de BahĂĄâuâllĂĄh et les « azalis » partisans de áčąubáž„-i Azal[22]. Ce conflit prit une tournure si violente que les autoritĂ©s ottomanes dĂ©cidĂšrent de les sĂ©parer en envoyant BahĂĄâuâllĂĄh dans le vilayet de Syrie Ă Saint-Jean-d'Acre (aujourdâhui en IsraĂ«l) et áčąubáž„-i-Azal dans lâĂźle de Chypre Ă Famagouste, oĂč il mourut en 1912.
Saint-Jean-d'Acre
BahĂĄâuâllĂĄh arriva finalement par bateau Ă Saint-Jean-d'Acre (âAkkĂĄ) le (12e jour de joumada al oula 1285 ap. H.). Il resta emprisonnĂ© dans la citadelle dâAcre durant 2 ans, 2 mois et 5 jours⊠et fut ensuite assignĂ© Ă rĂ©sidence dans cette colonie pĂ©nitentiaire durant 9 ans.
Il passa les 24 derniĂšres annĂ©es de sa vie, toujours prisonnier de lâEmpire ottoman, dans la ville de Saint-Jean-dâAcre et ses environs, sans jamais cesser dâexhorter les puissants de ce monde Ă rĂ©concilier leurs diffĂ©rends, Ă rĂ©duire leurs armements, et Ă consacrer leurs Ă©nergies Ă instaurer la paix universelle. Il planta sa tente sur le Mont Carmel en 1891.
BahĂĄâuâllĂĄh sâĂ©teignit vers 3 heures du matin le (2e jour de dhou al qi`da 1309 ap. H.) au nord de Saint-Jean-dâAcre dans le manoir de BahjĂ, oĂč il est enterrĂ©. Son tombeau est le point de convergence (qiblih) de la communautĂ© mondiale bahĂĄâĂe engendrĂ©e par son message.
Dans son livre-testament intitulĂ© KitĂĄb-i-âAhdĂ (le Livre de lâAlliance), qui fut lu publiquement 9 jours aprĂšs son dĂ©cĂšs, il dĂ©signa son fils aĂźnĂ© âAbbĂĄs Effendi comme lâunique interprĂšte autorisĂ© de ses Ă©crits et son successeur Ă la tĂȘte de la communautĂ© bahĂĄâĂe. Celui-ci prit alors le titre de âAbduâl-BahĂĄ (« Serviteur de BahĂĄ ») et dĂ» faire face Ă la rĂ©bellion de son demi-frĂšre MĂrzĂĄ Muáž„ammad-âAlĂ, qui arrivait en seconde position dans la lignĂ©e successorale. Les Ă©crits bahĂĄâĂs dĂ©finissent deux autoritĂ©s pour la communautĂ© : lâune est lâinstitution hĂ©rĂ©ditaire du Gardiennat chargĂ©e de lâinterprĂ©tation des textes sacrĂ©s ; lâautre est lâinstitution Ă©lue de la Maison universelle de justice chargĂ©e de lâapplication des lois et de la gestion de la communautĂ©. Pour les bahĂĄâĂs, les dĂ©cisions de ces deux institutions sont considĂ©rĂ©es comme « divinement inspirĂ©es » et « infaillibles » dans leurs domaines respectifs, et ils doivent sây conformer. Les bahĂĄâĂs considĂšrent que la claire dĂ©signation de lâautoritĂ© Ă la tĂȘte de la communautĂ© met celle-ci Ă lâabri de tout schisme durable : câest ce quâils appellent la « petite alliance de BahĂĄâuâllĂĄh »[23].
Son message
BahĂĄâuâllĂĄh garda secrĂšte durant dix ans lâexpĂ©rience mystique quâil vĂ©cut en 1852 Ă TĂ©hĂ©ran dans la prison du SĂyĂĄh-ChĂĄl, et ne lâannonça Ă son entourage quâen 1863, lorsquâil Ă©tait sur le point de quitter Bagdad pour Constantinople. Mais ce nâest quâaprĂšs 1867, lors de ses exils Ă Andrinople puis Ă Saint-Jean-dâAcre, quâil adressa des messages Ă©crits aux dirigeants les plus Ă©minents de son temps.
Il interpella les ecclĂ©siastiques musulmans et chrĂ©tiens, comme le pape Pie IX (Lawáž„-i-PĂĄp), aussi bien que les tĂȘtes couronnĂ©es (SĂșriy-i-MulĂșk), parmi lesquelles le roi de Perse NaáčŁiriâd-DĂn ShĂĄh (Lawáž„-i-SuláčĂĄn) et son grand vizir (SĂșriy-i-RaâĂs), le tsar de Russie Alexandre II (Lawáž„-i-MalĂk-i-RĂșs), la reine britannique Victoria (Lawáž„-i-MalĂkih), le kaiser Guillaume Ier (KitĂĄb-i-Aqdas, verset 86), lâempereur des Français NapolĂ©on III (Lawáž„-i-NapulyĂșn), lâempereur dâAutriche François-Joseph Ier (KitĂĄb-i-Aqdas, verset 85), ou encore les dirigeants dâAmĂ©rique et les prĂ©sidents des diffĂ©rents Ătats, ainsi que les membres des parlements Ă travers le monde[24].
Dans ses missives, il nâhĂ©site pas Ă se prĂ©senter comme un messager de Dieu, voire comme le « retour de JĂ©sus » attendu par les chrĂ©tiens et les musulmans[25], et il exhorte les puissants de ce monde Ă Ă©tablir le « Royaume de Dieu sur terre » en Ă©coutant la nouvelle rĂ©vĂ©lation de Dieu quâil apporte pour notre Ă©poque.
Le message annoncĂ© par BahĂĄâuâllĂĄh dans le Moyen-Orient du XIXe siĂšcle apparut pour certains comme le rĂȘve dâun illuminĂ© et pour dâautres comme les divagations dâun apostat, mais force est de constater que lâexplosion dĂ©mographique et technologique de la rĂ©volution industrielle a transformĂ© le monde dans le sens quâil annonçait.
Ses Ă©crits
La production des Ă©crits de BahĂĄâuâllĂĄh est estimĂ©e Ă plus de cent volumes[26], ce qui reprĂ©sente 70 fois le Coran et 15 fois la Bible[27]. Il Ă©crivait parfois de sa main mais le plus souvent dictait Ă ses secrĂ©taires et contrĂŽlait ensuite les manuscrits quâil certifiait de son sceau. Il prit de son vivant des dispositions pour lâĂ©dition lithographique de certains ouvrages Ă Bombay, comme le KitĂĄb-i-ĂqĂĄn (le Livre de la Certitude)[28] ou le KitĂĄb-i-Aqdas (le Livre le Plus Saint)[29].
Beaucoup de textes originaux en arabe et en persan nâont pas encore Ă©tĂ© traduits mais sont conservĂ©s dans les archives du Centre mondial bahĂĄâĂ situĂ© sur le Mont Carmel Ă HaĂŻfa au nord dâIsraĂ«l. Quelques textes, dont on connaĂźt lâexistence, nâont cependant pas encore Ă©tĂ© retrouvĂ©s. La Liste de Leiden recense les titres connus, mais est probablement incomplĂšte.
LâĆuvre de BahĂĄâuâllĂĄh couvre une vaste gamme de thĂšmes, depuis la poĂ©sie mystique comme les Paroles CachĂ©es (KalimĂĄt-i-MaknĂșnih, 1857) ou les Sept vallĂ©es (Haft-VĂĄdĂ, v1858), jusquâaux textes lĂ©gislatifs comme le Livre le Plus Saint (KitĂĄb-i-Aqdas, 1873) et les tablettes rĂ©vĂ©lĂ©es aprĂšs lui dans les 15 derniĂšres annĂ©es, en passant par lâexĂ©gĂšse thĂ©ologique dans le Livre de la Certitude (KitĂĄb-i-ĂqĂĄn, 1861) ou le Merveilleux Livre Nouveau (KitĂĄb-i-BadĂâ, 1867) et les conseils aux rois et dirigeants du monde comme dans son Appel du Seigneur des ArmĂ©es ou sa Proclamation (entre 1867 et 1870).
Les bahĂĄâĂs considĂšrent tous les Ă©crits du BĂĄb et de BahĂĄâuâllĂĄh comme divinement rĂ©vĂ©lĂ©s sous lâinfluence de lâEsprit Saint, mais ne reconnaissent en thĂ©orie aucun rĂ©cit de tĂ©moins Ă©quivalent aux Ă©vangiles ou Ă la sunna. En pratique, la situation est plus nuancĂ©e et des tĂ©moignages comme celui du Pr Edward G. Browne citĂ© dans la prĂ©sente annexe sont abondamment repris.
Révélation progressive
Pour les bahĂĄâĂs, il en va de la « vĂ©ritĂ© » religieuse comme de la connaissance scientifique : elle apparaĂźt par Ă©tapes et ce qui est considĂ©rĂ© comme certain Ă une Ă©poque peut ĂȘtre remis en cause Ă une autre par une nouvelle dĂ©couverte ou par une meilleure comprĂ©hension. Selon BahĂĄâuâllĂĄh, il existe un plan divin pour le dĂ©veloppement du lâhumanitĂ©, qui est rĂ©vĂ©lĂ© dâĂąges en Ăąges par Dieu au travers de « grands Ă©ducateurs ».
Pour dĂ©signer ces personnages, les Ă©crits bahĂĄâĂs utilisent le terme de « Manifestation de Dieu » (áșuhĂșrâuâllĂĄh pour la forme active : « manifestation de Dieu » ou maáșhar-i-ilahĂ pour la forme passive : « lieu de la manifestation du divin »). Cette notion de « manifestation » se retrouve dans les Ă©crits du BĂĄb, ainsi que dans ceux des mystiques persans comme Sohrawardi et MullĂĄ áčąadrĂĄ ShĂrĂĄzĂ, ou encore dans lâĂ©cole du Shaykhisme. Il sâagit dâune « Ă©piphanie » (du grec Ă©piphanĂ©ia : « apparition, manifestation », venant de Ă©piphainĂ©in : « paraĂźtre ou briller sur ») et non dâune « incarnation » de Dieu, que lâon peut essayer de comprendre par la mĂ©taphore du reflet solaire dans un miroir : le soleil (Dieu) ne quitte pas le ciel pour descendre dans le miroir (lâhomme), mais ses qualitĂ©s sây reflĂštent par lâintermĂ©diaire de ses rayons (lâesprit saint). Les « grands Ă©ducateurs » de lâhumanitĂ© sont considĂ©rĂ©s comme des hommes « parfaits » (al-InsĂĄn al-KĂĄmil ۧÙŰ„ÙŰłŰ§Ù Ű§ÙÙŰ§Ù Ù), des « miroirs » parfaitement purs et polis dans lesquels le « soleil divin » peut manifester ses qualitĂ©s dans toute sa splendeur. Si lâon considĂšre les « miroirs », ils sont tous diffĂ©rents, mais si lâon considĂšre le reflet du soleil, ils ne sont quâUn[30].
Selon BahĂĄâuâllĂĄh, la religion est composĂ©e de deux parties : une partie concerne les lois spirituelles permettant Ă lâhomme de dĂ©couvrir sa vraie nature, alors que lâautre concerne les lois sociales chargĂ©es dâassurer la paix et le dĂ©veloppement de la sociĂ©tĂ©[31]. Il considĂšre que puisque la nature humaine reste la mĂȘme, ces lois spirituelles demeurent immuables dâĂąges en Ăąges, mais que lâhumanitĂ© Ă©tant en perpĂ©tuelle Ă©volution, ces lois sociales doivent ĂȘtre modifiĂ©es selon le temps et le lieu. BahĂĄâuâllĂĄh compare ces derniĂšres Ă des vĂȘtements que lâHomme doit changer Ă chaque stade de son dĂ©veloppement pour ĂȘtre toujours habillĂ© de la maniĂšre la plus convenable et la plus parfaite[32].
BahĂĄâuâllĂĄh prĂ©tend ĂȘtre lâune de ces « Manifestations de Dieu », qui se succĂšdent indĂ©finiment depuis lâaube des temps pour Ă©duquer lâhumanitĂ©, non pas « lâultime » mais celle annoncĂ©e dans les Ă©crits saints antĂ©rieurs[33] pour notre Ă©poque, oĂč lâhumanitĂ© est confrontĂ©e Ă une profonde transformation technologique, sociale et spirituelle. Pour faciliter ce processus, BahĂĄâuâllĂĄh donne dans ses Ă©crits un ensemble de lois et de directives considĂ©rĂ©es par les bahĂĄâĂs comme le plan directeur dâun nouvel ordre mondial[34] devant tĂŽt ou tard dĂ©boucher sur un nouvel « Ăąge dâor »⊠en attendant la venue aprĂšs au moins un millĂ©naire[35] de la prochaine « Manifestation de Dieu » chargĂ©e de guider lâhumanitĂ© dans les Ă©tapes ultĂ©rieures de son Ă©volution. Cette promesse de la venue dâune future manifestation est appelĂ©e par les bahĂĄâĂs la « grande alliance de BahĂĄâuâllĂĄh ».
Science et conscience
BahĂĄâuâllĂĄh met en avant lâimportance de la science et de la religion pour le bon fonctionnement de la sociĂ©tĂ©[36]. Pour son fils âAbduâl-BahĂĄ :
« La vraie religion et la science ne sont pas en contradiction. Lorsquâune religion est en opposition avec la science, elle devient une pure superstition. Ce qui est contraire Ă la connaissance est ignorance. Comment un homme peut-il croire Ă la rĂ©alitĂ© dâun fait dĂ©montrĂ© impossible par la science ? Si, contre toute raison, il y croit encore, câest plutĂŽt par une superstition aveugle que par la foi. Les vrais principes de toutes les religions sont conformes aux enseignements de la science. [âŠ] la religion et la science sont les deux ailes qui permettent Ă lâintelligence de lâhomme de sâĂ©lever vers les hauteurs, et Ă lâĂąme humaine de progresser. Il nâest pas possible de voler avec une aile seulement. Si quelquâun essayait de voler avec lâaile de la religion seulement, il tomberait bientĂŽt dans le marĂ©cage de la superstition, tandis que, dâautre part, avec lâaile de la science seulement, il ne ferait aucun progrĂšs mais sombrerait dans la fondriĂšre dĂ©sespĂ©rante du matĂ©rialisme[37]. »
BahĂĄâuâllĂĄh Ă©crit que la connaissance est un des dons merveilleux de Dieu et un trĂ©sor quâil incombe Ă chacun dâacquĂ©rir[38]. Elle devrait ĂȘtre utilisĂ©e dans le but de contribuer au progrĂšs et Ă lâĂ©volution des peuples[39] - [40], et guidĂ©e par la modĂ©ration sinon elle sâavĂšrera source de mal[41] - [42]. De mĂȘme pour la religion, qui est selon lui « le plus grand de tous les moyens pour Ă©tablir lâordre dans le monde et pour le contentement paisible de tous ceux qui lâhabitent », mais dont il dĂ©nonce la superstition et le fanatisme destructeur, ce « un feu dĂ©vorant le monde, dont personne ne peut Ă©touffer la violence » et dont « seule la main de la puissance divine peut dĂ©livrer lâhumanitĂ© de cette dĂ©solante affliction »[43]. âAbduâl-BahĂĄ explique que la religion est un mĂ©dicament prescrit par le « mĂ©decin divin » pour soulager les maux de lâhumanitĂ© et Ă©tablir lâunitĂ© et la concorde parmi les peuples de la Terre, mais que si elle devenait source de haine et de conflits, le vĂ©ritable acte religieux serait de sâen dĂ©barrasser comme dâune drogue qui aggraverait les maux quâelle est censĂ©e guĂ©rir[44] !
BahĂĄâuâllĂĄh Ă©dicte des rĂšgles afin de mettre fin Ă lâextrĂȘme richesse et Ă lâextrĂȘme pauvretĂ©, qui pervertissent la nature humaine. Il fait du travail une obligation pour les bahĂĄâĂs et lâĂ©lĂšve au mĂȘme niveau que la priĂšre dans lâadoration de Dieu[45]. Il leur interdit la mendicitĂ© et dĂ©clare que ceux qui sont incapables de travailler dâune maniĂšre ou dâune autre doivent ĂȘtre pris en charge par la communautĂ©[46]. Afin dâassurer le financement rĂ©gulier de cette aide sociale, BahĂĄâuâllĂĄh demande Ă ses adeptes de « purifier » leurs biens en sâacquittant dâune taxe (zakĂĄt)[47] et en offrant le កuqĂșquâllĂĄh[48] (le « Droit de Dieu », arabe : ŰÙÙÙ Ű§ÙÙÙ). Pour rĂ©aliser ce programme, BahĂĄâuâllĂĄh demande que dans chaque localitĂ© soit Ă©difiĂ© un Mashriquâl-AdhkĂĄr[49] (« lâaube de la louange Ă Dieu », arabe : Ù ŰŽŰ±Ù Ű§ï»»Ű°Ùۧ۱), institution destinĂ©e Ă devenir le cĆur social et religieux de chaque communautĂ© bahĂĄâĂe et qui symbolise lâalliance de la science et de la religion en associant dans un mĂȘme complexe un lieu de culte (appelĂ© habituellement en français « Maison dâAdoration »), une Ă©cole, une bibliothĂšque, un hĂŽpital et un centre dâhĂ©bergement. Le premier Mashriquâl-AdhkĂĄr fut fondĂ© vers 1908 au TurkmĂ©nistan par la communautĂ© bahĂĄâĂe de âIshqĂĄbĂĄd.
Selon BahĂĄâuâllĂĄh, les solutions aux problĂšmes Ă©conomiques sont avant tout spirituelles et la premiĂšre qualitĂ© dont a besoin lâhumanitĂ© est la Justice. Elle permet Ă chacun de juger par soi-mĂȘme et de ne pas dĂ©pendre de lâopinion dâautrui[50] ; elle protĂšge lâhomme de la dĂ©mesure et de lâĂ©garement[51] ; elle assure la stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© en permettant de rĂ©tribuer chacun selon son dĂ»[52]. Cette qualitĂ© est pour BahĂĄâuâllĂĄh un don divin que lâhomme doit sâefforcer de conserver comme la prunelle de ses yeux.
Unité dans la diversité
Pour les bahĂĄâis contemporains, « lâunitĂ© dans la diversitĂ© » est le leitmotiv des Ă©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, qui prend une rĂ©sonance toute particuliĂšre Ă notre Ă©poque de mondialisation inexorable. Les Ă©crits bahĂĄâis affirment que lâhumanitĂ©, aprĂšs ĂȘtre passĂ©e successivement par les stades de la famille, de la tribu, de la citĂ©-Ă©tat et de la nation, est au seuil de son unification au niveau mondial, qui marquera le plus haut degrĂ© de dĂ©veloppement quâelle puisse atteindre sur cette planĂšte[53].
BahĂĄâuâllĂĄh affirme lâunicitĂ© transcendante de Dieu, ainsi que lâunitĂ© des prophĂštes reflĂ©tant la mĂȘme lumiĂšre divine[54] et des religions exprimant la mĂȘme volontĂ© divine[55]. Il affirme lâunitĂ© biologique et spirituelle de lâhumanitĂ© et exhorte tous les hommes Ă se considĂ©rer comme des frĂšres, comme « les fruits dâun mĂȘme arbre et les feuilles dâune mĂȘme branche »[56], en se concentrant sur ce qui les unit et non pas sur ce qui les divise. Chaque homme est appelĂ© Ă apporter la richesse de sa diversitĂ© pour bĂątir une sociĂ©tĂ© planĂ©taire, pacifique et scientifique, respectueuse de lâhomme et de la planĂšte. Et selon BahĂĄâuâllĂĄh, « est en fait un homme celui qui, aujourdâhui, se consacre au service de la race humaine tout entiĂšre », car « il nâappartient pas Ă celui qui aime sa patrie de sâenorgueillir, mais plutĂŽt Ă celui qui aime le monde entier ; la terre nâest quâun seul pays et tous les hommes en sont les citoyens »[57].
Dans cette optique, BahĂĄâuâllĂĄh demande en plusieurs occasions Ă ses adeptes de « frĂ©quenter les disciples de toutes les religions dans un esprit dâamitiĂ© et de fraternitĂ© »[58] en dĂ©crĂ©tant que « la rĂ©vĂ©lation de ces mots a annulĂ© et aboli tout ce qui a pu mener les enfants des hommes Ă se fuir mutuellement et tout ce qui a causĂ© des dissensions et des divisions parmi eux »[59]. BahĂĄâuâllĂĄh dĂ©clare ainsi que, pour ses disciples, les mariages mixtes sont permis[60], que les restrictions alimentaires et vestimentaires du passĂ© sont levĂ©es[61] et que la notion « dâimpuretĂ© rituelle » est abolie[62], tout en recommandant de rechercher le « juste milieu »[63], la plus grande propretĂ© et le plus parfait raffinement[64]. Ă lâhumanitĂ© dont il souhaite lâunification, BahĂĄâuâllĂĄh annonce :
« Ă vous qui demeurez sur la terre! Le trait distinctif qui marque le caractĂšre prĂ©Ă©minent de cette suprĂȘme rĂ©vĂ©lation consiste en ce que Nous avons, dâune part, effacĂ© des pages du Livre sacrĂ© de Dieu tout ce qui a pu ĂȘtre cause de conflits, de malignitĂ© et de dommages parmi les enfants des hommes et, dâautre part, imposĂ© les conditions prĂ©alables indispensables Ă la concorde, Ă la comprĂ©hension et Ă une unitĂ© parfaite et durable. Heureux ceux qui observent mes ordonnances. [âŠ] Si puissante est la lumiĂšre de lâunitĂ© quâelle peut illuminer toute la terre[65]. »
Paix mondiale
LâĂ©tablissement dâune paix mondiale est lâune des prĂ©occupations majeures des Ă©crits de BahĂĄâuâllĂĄh. Dans ses missives, il exhorte dans un premier temps les puissants de ce monde Ă Ă©tablir la « Paix SuprĂȘme » du « Royaume de Dieu sur terre », mais devant lâabsence de rĂ©action, il leur conseille alors dâessayer dâĂ©tablir la « Moindre Paix »[66] - [67] pour le bien de leur peuples respectifs, en rĂ©duisant leurs armements et en rĂ©glant pacifiquement leurs diffĂ©rends.
Il leur recommande pour cela de crĂ©er une assemblĂ©e, Ă laquelle prendraient part les reprĂ©sentants de tous les gouvernements du monde, afin de se consulter sur les problĂšmes internationaux et de trancher avec autoritĂ© les litiges de la maniĂšre la plus pacifique possible, en nâhĂ©sitant pas Ă unir toutes leurs forces contre les rĂ©calcitrants pour les contraindre Ă revenir Ă la raison[68]. La SociĂ©tĂ© des Nations fondĂ©e aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale et lâOrganisation des Nations unies fondĂ©e aprĂšs la Seconde Guerre mondiale sont deux exemples que cette idĂ©e nâĂ©tait pas utopique.
Pour faciliter lâĂ©tablissement de la paix en amĂ©liorant la comprĂ©hension entre les peuples, ils leur conseille de se rĂ©unir pour choisir une langue et une Ă©criture commune, dĂ©jĂ existantes ou Ă inventer, et de les enseigner dans les Ă©coles de leurs pays respectifs, afin quâun homme nâait plus que deux langues Ă apprendre : sa langue maternelle et la langue commune universelle. Il assure que la rĂ©alisation de ce programme amĂšnera quiconque Ă se sentir chez lui oĂč quâil aille, et sera lâun des signes de lâentrĂ©e de lâhumanitĂ© dans sa maturitĂ©[69]. âAbduâl-BahĂĄ et le Gardien Shoghi Effendi (1897-1957) sâexprimĂšrent favorablement en faveur de lâespĂ©ranto inventĂ© en 1887[70].
Mais ces conseils restĂšrent lettre morte, et BahĂĄâuâllĂĄh leur annonça quâils allaient devoir supporter les consĂ©quences de leurs actes, en particulier NapolĂ©on III dont il annonça la chute quelques mois avant quelle ne survienne[71].
BahĂĄâuâllĂĄh affirma cependant au professeur E.G. Browne, qui lui rendit visite en 1890[72], que les hommes ne pourront sâopposer indĂ©finiment Ă la rĂ©alisation du plan divin : « Cela sera, malgrĂ© tout ; ces luttes stĂ©riles, ces guerres ruineuses passeront et la « paix suprĂȘme » viendra⊠Ces querelles, ces carnages et cette discorde doivent cesser et tous les hommes seront comme une seule tribu, comme une seule famille[73]. »
Nouveau cycle de lâhumanitĂ©
Le BayĂĄn[74] du BĂĄb et le KitĂĄb-i-ĂqĂĄn de BahĂĄâuâllĂĄh, que les bahĂĄâĂs considĂšrent comme lâachĂšvement du premier, abondent en explications sur la Bible et le Coran. Ils expliquent que leurs prophĂ©ties relatives au « Jour de la RĂ©surrection et du Jugement » ne doivent pas ĂȘtre prises au sens littĂ©ral mais doivent ĂȘtre comprises mĂ©taphoriquement. Elles nâannonceraient pas la destruction de notre monde physique mais le passage entre deux cycles de lâhumanitĂ©, et le BĂĄb serait la porte ouverte entre lâancien « cycle prophĂ©tique » et le nouveau « cycle de la splendeur » (bahĂĄâ) de lâaccomplissement des promesses prophĂ©tiques.
Selon le BĂĄb, le « cycle prophĂ©tique » dĂ©buta avec Adam[75] 12 210 annĂ©es avant sa venue[76] et sâacheva avec la rĂ©vĂ©lation de Mahomet dĂ©signĂ© par le Coran[77] comme le « Sceau des prophĂštes » (KhĂĄtam an-NabiyyĂn)[78]. Le BĂĄb annonce dans ses Ă©crits la venue aprĂšs lui de « Celui que Dieu rendra manifeste », qui doit inaugurer ce cycle de la splendeur destinĂ© Ă sâĂ©tendre sur une pĂ©riode dâau moins 500 000 ans[79] avec la venue dans le futur dâautres « Manifestations » de Dieu successives[80]. Dans son ĂpĂźtre aux Lettres du Vivant (Lawáž„-i-កurĂșfĂĄt)[81], le BĂĄb sâadressa ainsi Ă ses disciples avant de les envoyer Ă travers la Perse annoncer la « Bonne Nouvelle » de lâaube dâune nouvelle Ăšre :
« Je vous prĂ©pare pour la venue dâun grand Jour. DĂ©ployez tous vos efforts afin que dans le monde Ă venir, moi qui vous instruis aujourdâhui, je puisse, devant le trĂŽne de misĂ©ricorde divine, me rĂ©jouir de vos actes et me glorifier de vos exploits. Nul ne connaĂźt encore le secret du Jour qui doit venir. Il ne peut ĂȘtre divulguĂ© et nul ne peut sâen faire une idĂ©e. Lâenfant nouveau-nĂ© de ce Jour sera plus avancĂ© que les hommes les plus sages et les plus vĂ©nĂ©rables de notre temps. Le plus humble, le plus ignorant de cette Ă©poque-lĂ surpassera en connaissances les thĂ©ologiens les plus Ă©rudits et les plus accomplis de nos jours. Dispersez-vous en tous sens Ă travers ce pays et, dâun pied ferme, dâun cĆur sanctifiĂ©, prĂ©parez la voie pour Sa venue. Ne contemplez pas votre faiblesse et votre fragilitĂ© ! Fixez votre regard sur le pouvoir invincible du Seigneur, votre Dieu tout puissant. »
Les Ă©crits bahĂĄâĂs comparent le dĂ©veloppement de lâhumanitĂ© Ă celui dâun ĂȘtre vivant passant successivement par lâenfance, lâadolescence et lâĂąge adulte : lâenfance est le « cycle prophĂ©tique » et lâĂąge adulte est le « cycle de lâaccomplissement », qui est atteint aprĂšs la crise de lâadolescence. Dâun point de vue bahĂĄâĂ, on pourrait identifier ce « cycle prophĂ©tique » et lâenfance de lâhumanitĂ© avec la civilisation agro-pastorale, qui vit lâunification progressive des communautĂ©s humaines Ă lâĂ©chelle de la famille, de la tribu, de la citĂ©-Ă©tat et de la nation, sans grands changements dans le mode de vie au cours des millĂ©naires[53]. Lâadolescence de lâhumanitĂ© correspondrait alors Ă la crise engendrĂ©e par lâexplosion dĂ©mographique et la rĂ©volution industrielle apparues au XIXe siĂšcle, entraĂźnant un dĂ©sĂ©quilibre entre ses capacitĂ©s matĂ©rielles nouvelles et ses capacitĂ©s spirituelles anciennes, et aboutissant Ă un esprit immature dans un corps adulte. Toujours dans la mĂȘme logique, lâhumanitĂ© nâatteindrait lâĂąge de sa maturitĂ© quâaprĂšs avoir rĂ©tabli lâharmonie entre les deux, ayant besoin pour cela dâintĂ©grer de nouvelles normes et de nouvelles rĂšgles de conduite.
BahĂĄâuâllĂĄh se prĂ©sente comme le « Messager de Dieu » annoncĂ© pour la « fin des temps » dans les Ă©crits saints du passĂ© et attendu par les zoroastriens, les juifs, les chrĂ©tiens, les musulmans et les bĂĄbis : « Tous les livres divins et toutes les Ăcritures ont prĂ©dit et annoncĂ© aux hommes lâavĂšnement de la rĂ©vĂ©lation suprĂȘme. Personne ne peut dĂ©nombrer exactement les versets consignĂ©s dans les livres des Ăąges passĂ©s lui annoncent cette bontĂ© suprĂȘme, ce bienfait des plus puissants »[82]. Il annonce que se lĂšve « le jour qui ne sera plus suivi par la nuit », le jour oĂč lâon voit poindre lâinstauration du « Royaume de Dieu » sur terre sous lâinfluence rĂ©gĂ©nĂ©ratrice de la Parole divine quâil est chargĂ© de transmettre. Et pour guider lâhumanitĂ© dans sa transformation, BahĂĄâuâllĂĄh Ă©dicte un corpus de lois et des directives, que les bahĂĄâĂs considĂšrent comme le plan directeur de la future civilisation mondiale.
Dans ses Ă©crits, BahĂĄâuâllĂĄh abroge des coutumes ancestrales, quâil estime ne plus convenir Ă notre Ă©poque, comme la pratique de la « guerre sainte »[83] - [84], de lâesclavage[85], et des punitions inhumaines (flagellation et lapidation des fornicateurs, amputation des voleursâŠ) bien que la peine maximale pour un incendiaire est dâĂȘtre brĂ»lĂ© et pour un meurtrier au premier degrĂ©, dâĂȘtre exĂ©cutĂ©[86]. Il met lâaccent sur des notions trĂšs « modernes », comme le respect de lâenvironnement, la juste rĂ©partition des richesses avec la prise en charge des infirmes et des indigents par la sociĂ©tĂ©, lâĂ©ducation obligatoire et prise en charge au besoin par la communautĂ©[87], une langue auxiliaire commune et universelle[88], la laĂŻcitĂ©[89], lâabandon de la royautĂ© absolue[90] et son remplacement par une forme de gouvernement dĂ©mocratique basĂ©e sur la consultation et le vote[91] - [92], ainsi que lâinstauration dâune assemblĂ©e et dâun tribunal supranationaux pour rĂ©gler le plus pacifiquement possible les diffĂ©rends entre les peuples[93].
BahĂĄâuâllĂĄh avertit cependant lâhumanitĂ© : le processus est enclenchĂ©, son issue est inĂ©luctable et les hommes ne pourront sâopposer indĂ©finiment Ă la rĂ©alisation du plan divin :
« Par le mouvement de notre plume de gloire, Nous avons, sur lâordre du tout-puissant Ordonnateur des choses, insufflĂ© dans chaque ĂȘtre humain un renouveau de vie et instillĂ© dans chaque mot une puissance nouvelle. Toutes choses crĂ©Ă©es proclament les signes de cette rĂ©gĂ©nĂ©ration mondiale. Telle est la grande, la joyeuse nouvelle quâapporte Ă lâhumanitĂ© la plume de cette innocente victime. [âŠ] La plume du TrĂšs-Haut ne cesse dâappeler les hommes, et cependant combien peu prĂȘtent lâoreille Ă sa voix ! Les habitants du royaume des noms se sont accrochĂ©s Ă lâaspect brillant du monde, oubliant que tout homme qui a des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ne peut que sâapercevoir combien ses couleurs sont Ă©phĂ©mĂšres. Une force de vie toute nouvelle anime en ce moment tous les peuples de la terre, mais personne nâen a dĂ©couvert la cause ou perçu la raison. [âŠ] Le jour approche oĂč Nous aurons enroulĂ© le monde et tout ce quâil contient et oĂč Nous Ă©tablirons Ă sa place un ordre nouveau. Il a, en vĂ©ritĂ©, pouvoir sur toutes choses. [âŠ] Le monde est en travail, son agitation croĂźt de jour en jour. Il est tournĂ© vers lâincroyance et la perversitĂ©. Mais tel sera son sort, que Nous ne jugeons ni Ă propos, ni convenable de le dĂ©voiler maintenant. Il sâobstinera longtemps encore dans sa perversitĂ©, et quand lâheure fixĂ©e sera venue, soudainement, apparaĂźtra ce qui fera trembler les membres de lâhumanitĂ©. Alors, et alors seulement, sera dĂ©ployĂ© le divin Ă©tendard ; alors, et alors seulement, le Rossignol des cieux fera entendre sa pure mĂ©lodie[94]. »
Annexes
TĂ©moignage du Pr Edward G. Browne
Le professeur Edward Granville Browne (1862-1926), un Ă©minent orientaliste britannique de lâuniversitĂ© de Cambridge, rencontra BahĂĄâuâllĂĄh au manoir de BahjĂ en 1890, et il nota ses impressions comme suit :
« Mon guide sâarrĂȘta un moment pendant que jâenlevais mes chaussures. Puis, dâun mouvement rapide de la main, il tira la tenture et la referma aussitĂŽt derriĂšre moi. Je me trouvai alors dans une vaste salle au fond de laquelle il y avait un divan bas, tandis quâen face de la porte Ă©taient placĂ©es deux ou trois chaises. Bien que sachant vaguement oĂč jâallais et qui jâallais voir - aucune prĂ©cision ne mâavait Ă©tĂ© fournie - il me fallut une ou deux secondes avant que, le cĆur battant de surprise et de crainte respectueuse, je rĂ©alise que la chambre nâĂ©tait pas vide. Dans le coin oĂč le divan touchait le mur se tenait un merveilleux et vĂ©nĂ©rable personnage, couronnĂ© dâune coiffure de feutre que les derviches appellent taj (dâune hauteur et dâune forme particuliĂšres), Ă la base de laquelle sâenroulait un mince turban blanc. Le visage de celui que je contemplai, je ne saurais lâoublier et pourtant je ne puis le dĂ©crire. Ses yeux perçants semblaient pĂ©nĂ©trer jusquâau trĂ©fonds de lâĂąme ; de larges sourcils soulignaient la puissance et lâautoritĂ©, tandis que les rides profondes du front et du visage semblaient indiquer un Ăąge que la chevelure noire comme le jais et la barbe, dâune luxuriance Ă©tonnante atteignant presque la taille, semblaient dĂ©mentir. Il eut Ă©tĂ© superflu de demander en la prĂ©sence de qui je me trouvais ; je me prosternais devant celui qui fait lâobjet dâune vĂ©nĂ©ration et dâun amour que les rois lui envieraient et auxquels les empereurs aspireraient en vain ! »
« Une voix douce, pleine de courtoisie et de dignitĂ©, me pria de mâasseoir et continua : « LouĂ© soit Dieu de ce que tu sois parvenu au but. Tu es venu voir un prisonnier et un exilé⊠Nous ne dĂ©sirons que le bien du monde et le bonheur des nations ; cependant, on nous suspecte dâĂȘtre un Ă©lĂ©ment de dĂ©sordre et de sĂ©dition, digne de la captivitĂ© et du bannissement⊠Que toutes les nations deviennent une dans la foi et que tous les hommes soient des frĂšres ; que les liens dâaffection et dâunitĂ© entre les enfants des hommes soient fortifiĂ©s ; que la diversitĂ© des religions cesse et que les diffĂ©rences de races soient annulĂ©es, quel mal y a-t-il en cela ? Cela sera, malgrĂ© tout ; ces luttes stĂ©riles, ces guerres ruineuses passeront et la « paix suprĂȘme » viendra⊠Nâavez-vous pas besoin de cela en Europe aussi? Nâest-ce pas cela que le Christ a prĂ©dit ?⊠Cependant, nous voyons les souverains et les chefs dâĂtat gaspiller plus volontiers leurs trĂ©sors en moyens de destruction de la race humaine quâen ce qui conduirait lâhumanitĂ© au bonheur⊠Ces luttes, ces massacres, ces discordes doivent cesser et tous les hommes doivent former une seule famille⊠Que lâhomme ne se glorifie pas dâaimer son pays, mais plutĂŽt dâaimer le genre humain. »
« Telles sont, pour autant que je mâen souvienne, quelques-unes des paroles que jâentendis prononcer par BahĂĄâuâllĂĄh. Que ceux qui les lisent se demandent sincĂšrement si un ĂȘtre qui professe de telles doctrines mĂ©rite la mort et les chaĂźnes, si le monde doit gagner ou perdre Ă leur diffusion[95]. »
PhotothĂšque
Les bahĂĄâĂs traitent les reprĂ©sentations de BahĂĄâuâllĂĄh avec le plus grand respect et estiment que les manifestations divines (dont MĂrzĂĄ កusayn-âAlĂ NĂșrĂ) ne peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©es que dans des conditions garantissant le respect dĂ» Ă leur rang. Ainsi, les photos de BahĂĄâuâllĂĄh ne sont accessibles en principe que dans des circonstances spĂ©ciales Ă lâoccasion du pĂšlerinage Ă HaĂŻfa en IsraĂ«l, et les bahĂĄâĂs se refusent Ă la publication au grand public, en ce quâelle ne leur apporte pas les garanties nĂ©cessaires. On peut considĂ©rer cette attitude comme un effort pour Ă©viter la vulgaritĂ© sans sombrer dans lâidolĂątrie.
- Certificat de mariage de BahĂĄâuâllĂĄh et ĂsĂyih KhĂĄnum.
- Passeport de BahĂĄâuâllĂĄh.
- Parents et compagnons de BahĂĄâuâllĂĄh (Andrinople 1868).
- Plan des lieux saints bahĂĄâĂs de Acre-HaĂŻfa.
- Citadelle dâAcre oĂč fut emprisonnĂ© BahĂĄâuâllĂĄh.
- Maison dâAbbĂșd Ă dâAcre, oĂč vĂ©cut BahĂĄâuâllĂĄh.
- Manoir de Mazraâih, oĂč vĂ©cut BahĂĄâuâllĂĄh.
- Manoir de BahjĂ, oĂč BahĂĄâuâllĂĄh vĂ©cut ses derniĂšres annĂ©es.
- Vue aĂ©rienne des jardins entourant le manoir de BahjĂ.
Notes et références
- Voir la dĂ©claration faite par le BÄb lors de son procĂšs Ă Tabriz en 1848, rapportĂ©e par NabÄ«l-i Aâáșam dans sa Chronique de Nabil, chapitre 18, p. 298-300
- Balyuzi H.M. : Dans la gloire du PĂšre, chapitre 1, p. 25-27
- Liste des enfants de Ć ahrÄ«yÄr-កasan
- hĂĄjĂ et mÄ«rzÄ ne sont pas des patronymes mais des titres : le premier indique le pĂšlerinage Ă La Mecque effectuĂ©, le second est un titre de noblesse.
- Balyuzi H.M. op. cit., chapitre 2, p. 31-32
- Balyuzi H.M. op. cit., chapitre 2, p. 28-34
- Le Chiisme duodĂ©cimain (ۧ۫Ùۧ Űčێ۱ÙŰ©, IthnĂĄâashariyya) reconnaĂźt lâautoritĂ© hĂ©rĂ©ditaire temporelle et spirituelle des douze imams de la descendance du couple formĂ© par âAlĂ ibn AbĂș TĂĄlib et Fatima, respectivement cousin et fille de Mahomet (v570-632). Le chiisme duodĂ©cimain est la religion dâĂ©tat en Iran depuis la dynastie des Safavides au XVIe siĂšcle.
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ (NabĂl-i-Aâáșam) : La Chronique de NabĂl, chapitre 3, p. 45-58
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 13, p. 230-240
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 17, p. 287-290
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 19, p. 308-309
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitres 19 et 20 racontant en dĂ©tail les Ă©vĂ©nements
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 22, p. 437-463
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 24, p. 495-537
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 23, p. 470-485
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 26, p. 558-596
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ, op. cit., chapitre 16, p. 273-81
- Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous, chapitre 6, p. 111-129
- Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 7, p. 131-158
- Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 9, p. 189-195
- The Primal Pointâs Will and Testament traduit du persan en anglais et commentĂ© par Sepehr Manuchehri (2004) dans Research Notes in Shaykhi, Babi and Bahaâi Studies (vol. 7, no 2)
- Shoghi Effendi, op. cit., chapitre 10, p. 203-23
- Nosrat Tirandaz, le Covenant
- Voir les ouvrages intitulĂ©s Appel du Seigneur des ArmĂ©es et Proclamation de BahĂĄâuâllĂĄh
- BahĂĄâuâllĂĄh : Lawáž„-i-Aqdas (ĂpĂźtre aux chrĂ©tiens)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, introduction, p. 1
- Numbers and Classifications of Sacred Writings texts par la Maison Universelle de Justice
- Voir lâarticle de Christopher Buck intitulĂ© The Kitab-i-Iqan: An Introduction to Bahaâuâllahâs Book of Certitude with Two Digital Reprints of Early Lithographs, publiĂ© dans Occasional Papers in Shaykhi, Babi and Bahaâi Studies (vol. 2, no 5, June 1998)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, introduction, p. 10
- SĂ©lections des Ă©crits du BĂĄb, p. 115, Extrait du DalĂĄlâil-i-Sabâih (les Sept preuves)
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, verset 34.5, p. 54.
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, verset 34.8, p. 55
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 80 et notes 111-115
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 181 et note 189
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 37 et note 62
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, paragraphe 99, p. 141
- Causeries de âAbduâl-BahĂĄ Ă Paris, paragraphes 55.2-4 (p. 124) et 55.15-16 (p. 126)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 39 (áčŹarĂĄzĂĄt, sixiĂšme ornement)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 25 (BishĂĄrĂĄt, onziĂšme bonne nouvelle)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh p. 53-54 (TajallĂyĂĄt, troisiĂšme effulgence)
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh (paragraphe 164.2, p. 243)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh (KalimĂĄt-i-FirdawsĂyyih, neuviĂšme feuille du Paradis), p. 71
- BahĂĄâuâllĂĄh : Lawáž„-i-Ibn-i-Dhib (ĂpĂźtre au fils du Loup), p. 15
- Causeries dâAbduâl-BahĂĄ Ă Paris, paragraphe 43.1-4, p. 113-114
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 33 et note 56
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 147 et note 162
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 146, question 107 et note 161
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 97 et note 125. Le កuqĂșquâllĂĄh est une « obligation » spirituelle, quâaucun bahĂĄâĂs ne peut ĂȘtre contraint de payer, et consistant à « offrir » une fois pour toutes lâĂ©quivalent de 19 % des richesses superflues
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, versets 31 et 115, note 53
- BahĂĄâuâllĂĄh : KalimĂĄt-i-MaknĂșnih (Les Paroles cachĂ©es), verset 2 en arabe
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, paragraphe 164.2, p. 243
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 26 (BishĂĄrĂĄt, treiziĂšme bonne nouvelle)
- Shoghi Effendi : Voici le jour promis, chapitre 31
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, versets 34.3-5, p. 53-54
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, versets 111.1, p. 153-154
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, versets 112.1, p. 154
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 176, extrait de Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd (lâĂ©pĂźtre Ă MaqáčŁĂșd)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (versets 75 et 144) ainsi que dans les Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle) et p. 35 (áčŹarĂĄzĂĄt, second ornement)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 91, extrait de Lawáž„-i-DunyĂĄ (lâĂ©pĂźtre du monde)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 139 et note 158
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 159 et note 175) et dans les Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 23 (BishĂĄrĂĄt, septiĂšme bonne nouvelle)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 75, notes 106-107
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, versets 43 et 159
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, versets, 46, 74 et 76, note 74. Le mot arabe LaáčĂĄfah utilisĂ© dans le texte original prĂ©sente une large gamme de significations aux implications tant spirituelles que physiques, telles quâĂ©lĂ©gance, grĂące, propretĂ©, courtoise, politesse, douceur, dĂ©licatesse et bienveillance, tout comme le fait dâĂȘtre discret, raffinĂ©, sanctifiĂ© et pur.
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, (paragraphe 43.9, p. 66) et (paragraphe 132.3, p. 204)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 23 (BishĂĄrĂĄt, sixiĂšme bonne nouvelle) et p. 130-131 (IshrĂĄqĂĄt, seconde splendeur)
- BahĂĄâuâllĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, p. 72, paragraphes 180-182 de Lawáž„-i-MalĂkih
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 173-174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 189 et notes 193-194), ainsi que dans les Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle), p. 94 (Lawáž„-i-DunyĂĄ), p. 132 (IshrĂĄqĂĄt, sixiĂšme splendeur), p. 174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
- Voir les articles de la version francophone de Bahaikipedia sur les relations entre la Foi bahĂĄâie et lâespĂ©ranto, sur la langue auxiliaire universelle et sur la Ligue bahaâie espĂ©rantiste.
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 86 et note 118) et dans lâAppel du Seigneur des ArmĂ©es (versets 137-138, p. 55-56)
- Voir le témoignage du Pr Browne cité en annexe
- BahĂĄâuâllĂĄh et lâĂšre nouvelle, chapitre 3, paragraphe 12, p. 54-55
- Le BayĂĄn persan fut rĂ©digĂ© par le BĂĄb au cours de son emprisonnement dans la forteresse de MĂĄh-kĂș en 1848. Le nom fait rĂ©fĂ©rence au versets coraniques 75/16-19, oĂč il est Ă©crit quâaprĂšs la rĂ©citation (QurâĂĄn), Dieu se chargera dâen envoyer lâexplication (BayĂĄn). Le BĂĄb laissa lâouvrage volontairement inachevĂ© pour que « Celui que Dieu rendra manifeste » puisse le complĂ©ter lors de sa venue.
- Selon les Ă©crits bahĂĄâis, Adam nâest pas le premier homme et dâinnombrables gĂ©nĂ©rations humaines vĂ©curent avant lui
- BayĂĄn persan 3/13
- QurâĂĄn 33/40
- SĂ©lection des Ă©crits de Bab, 129/61-62, p. 148
- Shoghi Effendi : la Dispensation de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 15-16, citant les propos de âAbduâl-BahĂĄ
- BayĂĄn persan 7/13
- ĂpĂźtre du Bab aux Lettres du Vivant : les « Lettres de Vivant » (Ű۱ÙÙ Ű§ÙŰ٠កurĂșfuâl-កayy) est le titre donnĂ© par le BĂĄb Ă ses 18 premiers disciples, lui-mĂȘme Ă©tant la « Premier Point » (nuqáčiy-i-ĂșlĂĄ) Ă partir duquel naissent les « lettres » composant le Livre
- Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous, chapitre 6, p. 115-125
- Tablette de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 21 (BishĂĄrĂĄt, premiĂšre bonne nouvelle). MacEoin, Denis. âThe Babi Concept of Holy War.â Religion 12 (April 1982), p. 93-129
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, paragraphes 139.5 (p. 214-215) et 154.1 (p. 233)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 72. Abuâl-Qasim Afnan, Black Pearls: Servants in the Households of the Bab and BahĂĄâuâllĂĄh (Los Angeles : Kalimat Press, 1988)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 62
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, verset 48 et note 76
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (verset 189 et notes 193-194), ainsi que dans les Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 22 (BishĂĄrĂĄt, seconde bonne nouvelle), p. 94 (Lawáž„-i-DunyĂĄ), p. 132 (IshrĂĄqĂĄt, sixiĂšme splendeur), p. 174 (Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd)
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, versets 83 et 95
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas, note 194
- BahĂĄâuâllĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, p. 69-70, paragraphes 173-174 de Lawáž„-i-MalĂkih
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh, p. 28 (BishĂĄrĂĄt, quinziĂšme bonne nouvelle)
- Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh : Lawáž„-i-MaqáčŁĂșd, p. 173-174
- FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, (paragraphe 43.2, p. 63), (paragraphe 96.2, p. 138), (paragraphe 143.3, p. 221) et (paragraphe 61, p. 82)
- âEpisode of the BĂĄbâ, dans Introduction to A Travellerâs Narrative (p. XXXIX-XL), citĂ© dans BahĂĄâuâllĂĄh et lâĂšre nouvelle, chapitre 3, paragraphe 12, p. 54-55
Voir aussi
Bibliographie
Sources officielles bahĂĄ'Ăes
- BahĂĄâuâllĂĄh : Appel du Seigneur des ArmĂ©es, Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 2004), (ISBN 978-2-13-040173-5) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : FlorilĂšge dâĂ©crits de BahĂĄâuâllĂĄh, Maison dâĂ©ditions bahĂĄâies (Bruxelles, Belgique, 2006), (ISBN 978-2-87203-073-6) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : KalimĂĄt-i-MaknĂșnih (Les Paroles CachĂ©es), Ă©crit par en arabe et en persan, traduit en anglais par Shoghi Effendi puis en français par M.E.B. et Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 1990), (ISBN 978-2-87203-018-7) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-Aqdas (Le Livre le Plus Saint), Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 1996), (ISBN 978-2-87203-038-5) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : KitĂĄb-i-ĂqĂĄn (Le Livre de la Certitude), traduit du persan en français par Hippolyte Dreyfus et Ă©ditĂ© par les Presses Universitaires de France (P.U.F., Paris, France, 1re Ă©dition en 1904), (ISBN 978-2-13-040173-5) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : Lawáž„-i-Aqdas (la Plus Sainte Tablette, surnommĂ©e la Lettre aux ChrĂ©tiens), traduite et commentĂ©e par Jeremy Fox, Ă©ditĂ©e par la Librairie BahĂĄâĂe (Paris, France, 1995), (ISBN 978-2-9506563-4-6) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : Lawáž„-i-Ibn-i-Dhib (EpĂźtre au fils du Loup), Ă©ditĂ©e par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâies (Bruxelles, Belgique, 2001), (ISBN 978-2-87203-055-2) [lire en ligne].
- BahĂĄâuâllĂĄh : Proclamation aux rois et dirigeants du monde, Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 1983) D/1547/1983/5 [lire en ligne]
- BahĂĄâuâllĂĄh : Tablettes de BahĂĄâuâllĂĄh rĂ©vĂ©lĂ©es aprĂšs le KitĂĄb-i-Aqdas, Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 1994), (ISBN 978-2-87203-032-3) [lire en ligne].
- Balyusi, H.M. : Dans la Gloire du PĂšre (BahĂĄâuâllĂĄh, the King of Glory⊠une biographie de BahĂĄâuâllĂĄh), Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâies (Bruxelles, Belgique, 2005), (ISBN 978-2-87203-068-2) [lire en ligne].
- Esslemont J.E. : BahĂĄâuâllĂĄh et lâĂšre nouvelle (BahĂĄâuâllĂĄh and the new era), Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâies (Bruxelles, Belgique, 6e Ă©dition rĂ©visĂ©e, 1990), (ISBN 978-2-87203-022-4) [lire en ligne].
- Muáž„ammad-i-ZarandĂ NabĂl-i-Aâáșam : La Chronique de NabĂl (Dawn-Breakers), Ă©crit en persan Ă la fin du XIXe siĂšcle, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de lâanglais en français par M.E.B. et Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâĂes (Bruxelles, Belgique, 1986), D/1547/1986/6 [lire en ligne]
- Shoghi Effendi : Dieu passe prĂšs de nous (God passes by, 1944), publiĂ© par lâASN des bahĂĄâis de France (Paris, France, 1970) [lire en ligne].
- Shoghi Effendi : La Dispensation de BahĂĄâuâllĂĄh (1934), traduit de lâanglais en français par LĂ©on Karakehia et Ă©ditĂ© par la Maison dâĂ©dition bahĂĄâie (Bruxelles, Belgique, 2e ed 1970) D/1970/1547/5 [lire en ligne]
- Shoghi Effendi : Voici le jour promis, Ă©ditĂ© par lâASN des bahĂĄâĂs de France (1960) [lire en ligne]
- Taherzadeh, Adib : La RĂ©vĂ©lation de BahĂĄâuâllĂĄh, Ă©ditĂ© en 4 volumes par la Maison dâĂ©ditions bahĂĄâies (Bruxelles, Belgique) :
- Tome 1 : Bagdad 1853-1863, [lire en ligne].
- Tome 2 : Andrinople 1863-1868, [lire en ligne].
- Tome 3 : Acre 1868-1877 [lire en ligne].
- Tome 4 : Bahji 1877-1892
- Tirandaz, Nosrat : le Covenant, recueil de textes sur lâAlliance de BahĂĄâuâllĂĄh, Ă©ditĂ© par la Librairie bahĂĄâĂe (Paris, France, 1995) (ISBN 978-2-9506563-5-3) [lire en ligne].
Autres
- (en) Juan Cole, « BahÄÊŸ-AllÄh », dans EncyclopĂŠdia Iranica, (lire en ligne)
- (en) Juan Cole, Modernity & the Millenium : The Genesis of the Bahaâi Faith in the Nineteenth-Century Middle East, New York, Columbia University Press, , 264 p. (ISBN 978-0-231-11081-5)
- (en) Denis MacEoin, The Sources for Early BÄbÄ« Doctrine and History : A Survey, Leiden, E.J. Brill, , 274 p. (ISBN 978-90-04-09462-8, lire en ligne)
- (en) Moojan Momen, « KalemÄt-e Maknuna », dans EncyclopĂŠdia Iranica, (lire en ligne)
- (en) Sholeh Quinn, Stephen Lambden, « KetÄb-e IqÄn », dans EncyclopĂŠdia Iranica, (lire en ligne)
- Fau, Jean-François : « Juifs et Bahaâis en Iran. 1844-1920 », dans Revue des Ătudes Juives, no 163, 2004.
Articles connexes
- BÄb et le babisme
- BahaĂŻsme
- Chevaliers de BahĂĄ'u'llĂĄh
- Dynastie iranienne des Qajar
- Le Grand Jeu gĂ©ostratĂ©gique entre la Russie et lâAngleterre au XIXe siĂšcle
- articles de Wikipedia en anglais sur le rĂŽle de Al-Mahdi et des ocultations (en) (mineure et majeure) de « lâImam cachĂ© » dans lâeschatologie islamique chiite au « Jour de la RĂ©surrection et du Jugement » (en)
- Shaykhisme
Liens externes
- (en) The Life of BahĂĄâuâllĂĄh - A Photographic Narrative.
- Sites officiels des bahĂĄâĂs de Belgique, du Canada, de France, du Luxembourg et de Suisse.
- MĂ©diathĂšque BahĂĄâĂe Francophone (6500 photos sur les communautĂ©s et lieux saints, chants sacrĂ©s, films sur lâhistoire, 400 ouvrages).
- Bahaikipedia (encyclopĂ©die multilingue bahĂĄâĂe).
- Site officiel multilingue de la CommunautĂ© BahĂĄâĂe Mondiale.
- (en) Liste de Leiden et les Tablettes de Leiden recensant les Ă©crits de BahĂĄâuâllĂĄh.
- (en) Ă©tude des Ă©crits de BahĂĄâuâllĂĄh par Stephen Lambden
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :