Mourza
Le mot mirza[1], mourza, murza ou morza (pluriel : morzalar), du persan mīrzā (ميرزا)[2], abréviation d’amīrzadeh « issu(e) d'un émir » (arabe : امير), désigne les princes perses et, par métonymie, les aristocrates des peuples cavaliers de la steppe eurasienne, passés du tengrisme à l'islam : khazars, pétchénègues, coumans, circassiens ou tatars, ainsi que ceux des khanats musulmans et turcophones de Crimée, de Kazan, d'Astrakhan, de Kokand, de Khiva ou de Boukhara[3].
« Mourza » rend la sonorité [mɨrˈza], turque (mırza), tatare et russe (cyrillique мырза) ; « Mirza » vient de l'orthographe perse mīrzā (ميرزا).
Avec l'affaiblissement ou la disparition de ces États à partir du XVIe siècle, beaucoup de morzalar entrent au service des empires perse, turc ou russe ; d'autres deviennent caravaniers ou même pillards. À ceux qui passent au christianisme, l'impératrice Catherine II de Russie donne des droits équivalents à ceux de la noblesse russe. Beaucoup de morzalar devenus russes émigrent après la révolution d'Octobre[2].
Sources
- Éditions Larousse, « Définitions : mirza - Dictionnaire de français Larousse », sur www.larousse.fr (consulté le )
- (en) « Definition of Mirza - Prince surname », sur Digg - Dictionary.
- Morzalar, Spreadia.com