Hugo Boss (IMOCA, 2019)

Hugo Boss au Havre avant le départ de la Transat Jacques-Vabre 2019.

Mis à l'eau le 4 août 2019, le bateau est le septième monocoque à porter les couleurs de l'entreprise Hugo Boss[1] - [2].

Issu d'un travail collaboratif entre les équipes d'Alex Thomson Racing et de VPLP, le voilier a spécialement été conçu pour le Vendée Globe 2020-2021[2].

Deuxième monocoque à foils de deuxième génération (après Charal), il se distingue notamment par son cockpit entièrement fermé, conçu pour s'adapter au mieux aux conditions du Vendée Globe et aux vitesse atteintes par le navire[3].

Le 27 octobre 2019, Alex Thomson et Neal McDonald (en) prennent le départ de la Transat Jacques-Vabre, première course du monocoque. Le 3 novembre au matin, le voilier heurte un objet flottant non identifié, contraignant l'équipage à abandonner la course, puis à se défaire de la quille, qui risque d'endommager le bateau[4] - [5].

Réparé, Hugo Boss est remis à l'eau en mars 2020[6]. Le 12 juin, Thomson annonce qu'il ne prendra pas le départ de la course Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne. Il invoque des raisons de calendrier, de contraintes sanitaires dues à la pandémie de covid-19 et de risque de mener son bateau jusqu'au cercle arctique, à quatre mois du Vendée Globe. Ce qui est primordial à ses yeux, dans sa préparation, est « la qualité du temps sur l'eau[7]. »

Alors qu'il est en deuxième position sur la course du Vendée Globe 2020-2021, dans l'Atlantique Sud, Alex Thomson détecte des dommages structurels sur une poutre longitudinale à l’avant d'Hugo Boss, obligeant à ralentir plus de trois jours, le temps d'effectuer des travaux de consolidation[8]. Après quelques jours de reprise de la course, le 27 novembre 2020, un choc avec un objet flottant non identifié endommage le safran tribord. Thomson ne peut le réparer. Le lendemain, il déclare abandonner le Vendée Globe[9].

Hublot à Lorient en avril 2022.

En octobre 2021, le bateau est acheté par le skipper suisse Alan Roura[10]. Le 4 décembre, il s'amarre à Lorient, son nouveau port d'attache[11]. En mars 2022, il devient Hublot, du nom du sponsor, l'horloger suisse Hublot[12]. Le 6 avril, il est mis à l'eau dans ses nouvelles couleurs[13].

Les résultats de l'année 2022 ne sont pas à la hauteur des attentes de Roura. Hublot termine 15^e sur 24 dans la Bermudes 1000 Race[14], 7^e sur 25 dans la Vendée-Arctique[15], 13^e sur 24 dans les 48 Heures Solo du Défi Azimut[16].

En novembre, dans la Route du Rhum, il termine 21^e sur 38 Imoca[17]. À l'arrivée, Roura ne cache pas sa frustration :

« Ce résultat est une grosse déception, c’est dur, je sens qu’il y a un truc qui n’est pas fini. J’ai passé des heures et des heures à essayer de comprendre, à changer de voiles, à essayer des réglages... Je bute, je n’ai pas le mode d’emploi dans certaines conditions[17] […] C'est un bateau, il faut vraiment l'apprendre[18] […] Au près, j’ai presque sauvé les meubles, mais au portant ça n’a pas bien marché[17] […] Les alizés n’étaient pas très bien établis, la mer était formée : le bateau n’a pas volé une seule fois au portant, il était sous l’eau tout le temps. Je n’ai pas vraiment vu son potentiel[19] […] Ces bateaux sont brusques, difficiles et pour aller vite il faut vraiment trouver la petite chose[17]. »

• 2019. Abandon dans la Transat Jacques Vabre
• 2020. Abandon dans le Vendée Globe 2020-2021
• 2021. 10^e de la Rolex Fastnet Race, barré par Alex Thomson et Ollie Heer.

• 2022
  • 15^e sur 24 dans la Guyader Bermudes 1000 Race[14]
  • 7^e sur 25 dans la Vendée-Arctique[15]
  • 13^e sur 24 dans les 48 Heures Solo du Défi Azimut[16]
  • 21^e sur 38 Imoca dans la Route du Rhum[17]

• Hugo Boss (IMOCA, 2015), appartenant à la génération précédente d'Imoca. En 2019, il devient 11th Hour Racing, pour être skippé par l'Américain Charlie Enright.
• 60 pieds IMOCA
• Transat Jacques-Vabre
• Vendée Globe
• Route du Rhum
• Alex Thomson
• Alan Roura