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Homme de Florisbad

Homo helmei

Homme de Florisbad
Image illustrative de l’article Homme de Florisbad
Crâne reconstitué de l'Homme de Florisbad
CoordonnĂ©es 28° 46′ sud, 26° 04′ est
Pays Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Province Orange
Localité voisine Florisbad
DatĂ© de 259 000 ans AP
Période géologique Pléistocène moyen
Époque géologique Paléolithique moyen
DĂ©couvert le 1932
DĂ©couvreur(s) Thomas F. Dreyer et G. Venter
Particularités Plus ancien Homo sapiens connu en Afrique australe
Identifié à Homo sapiens
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Homme de Florisbad
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Homme de Florisbad
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Homme de Florisbad

L'Homme de Florisbad est le nom donnĂ© Ă  un crâne fossile humain partiel, dĂ©couvert en 1932 par Thomas F. Dreyer Ă  Florisbad (État libre d'Orange), en Afrique du Sud. Le fossile est datĂ© d'environ 260 000 ans avant le prĂ©sent (AP). Il Ă©tait associĂ© Ă  une industrie lithique du PalĂ©olithique moyen d'Afrique, autrement appelĂ© Middle Stone Age.

Ă€ l'origine attribuĂ© par son dĂ©couvreur Ă  l'espèce Homo helmei, ce spĂ©cimen est considĂ©rĂ© depuis 2017 comme une forme archaĂŻque de l'espèce Homo sapiens, Ă  l'image des fossiles un peu plus anciens trouvĂ©s Ă  Djebel Irhoud (Maroc), et datĂ©s en 2017 d'environ 300 000 ans.

Historique

Thomas F. Dreyer et G. Venter découvrirent les fragments fossiles d'un crâne humain en 1932 à Florisbad, à 45 km au nord-nord-ouest de Bloemfontein, en Afrique du Sud. Thomas Dreyer créa pour eux en 1935 l'espèce Homo helmei. L'épithète spécifique helmei lui avait été donnée en l'honneur du capitaine C. Egerton Helme qui avait apporté son soutien financier aux opérations de fouilles[1].

Description

Le crâne de Florisbad original comprend la partie droite de la face, l'essentiel de l'os frontal, une partie du maxillaire, et des fragments de l'occipital et des os pariétaux. Une reconstruction du crâne a été opérée, avec comblement des parties manquantes. Une dent isolée, la troisième molaire supérieure droite, a aussi été trouvée.
Ce fossile a une capacité endocrânienne de 1 400 cm3, comparable aux humains modernes[2].

Datation

L'âge du fossile est longtemps resté sous-estimé en raison de l'absence de techniques de datation fiable avant les dernières décennies du XXe siècle.

En 1996, des prĂ©lèvements d'Ă©mail de la dent isolĂ©e ont Ă©tĂ© soumis Ă  la technique de datation directe par rĂ©sonance de spin Ă©lectronique, ce qui a conduit Ă  dater le fossile entre 294 et 224 000 ans (259 +/- 35 ka), soit environ 259 000 ans avant le prĂ©sent[3].

Culture

Le fossile a Ă©tĂ© dĂ©couvert parmi un assemblage d'outils du PalĂ©olithique moyen[4] - [5], pĂ©riode qui dĂ©marre en Afrique autour de 400 000 ans avant le prĂ©sent.

Faune associée

Le site de Florisbad a aussi produit durant plusieurs décennies de fouilles de nombreux fossiles d'une faune diverse. Les restes de petits vertébrés comme des gerboises, lapins, et autres rongeurs ou reptiles, ont apporté aux chercheurs des informations sur l'environnement de l'Afrique du Sud intérieure au cours du Pléistocène moyen. Les nombreux mammifères trouvés suggèrent l'existence à cette époque d'une forme de prairie avec des ressources en eau dans le voisinage immédiat[6].

Analyse

En 2019, une Ă©tude des palĂ©oanthropologues français AurĂ©lien Mounier et espagnole Marta MirazĂłn Larh, publiĂ©e dans la revue Nature, a recherchĂ©, parmi les plus anciens fossiles africains connus attribuĂ©s Ă  Homo sapiens, lesquels prĂ©figuraient le mieux la morphologie finalement acquise par l'Homme moderne. Ayant Ă©tudiĂ© de nombreux crânes fossiles d'hommes modernes, cette Ă©tude propose une morphologie virtuelle du dernier ancĂŞtre commun de l'humanitĂ© actuelle, et la compare Ă  5 crânes africains relativement complets datĂ©s d'au moins 200 000 ans : Irhoud 1 (Maroc), Florisbad, Eliye Springs (Kenya), Omo Kibish 2 (Éthiopie), et LH 18 (Tanzanie). Le crâne de Florisbad est jugĂ© le plus proche de notre ancĂŞtre virtuel, devant celui d'Eliye Springs[7] - [8]. Cette Ă©tude apporte la confirmation finale de l'appartenance de l'Homme de Florisbad Ă  l'espèce Homo sapiens.

Références

  1. (en) M.R. Drennan, « The Florisbad Skull and Brain Cast », Transactions of the Royal Society of South Africa, vol. 25, no 1,‎ , p. 103-114 (DOI 10.1080/00359193709519748, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Jeffrey H. Schwartz et Ian Tattersall, The Human Fossil Record, Craniodental Morphology of Genus Homo (Africa and Asia), John Wiley & Sons, , 616 p. (ISBN 978-0-471-32644-1, lire en ligne)
  3. (en) Rainer Grün, James S. Brink, Nigel A. Spooner, Lois Taylor, Chris B. Stringer, Robert G. Franciscus et Andrew S. Murray, « Direct dating of Florisbad hominid », Nature, vol. 382, no 6591,‎ , p. 500–501 (DOI 10.1038/382500a0, lire en ligne)
  4. (en) « Homo helmei », sur Bradshaw Foundation (consulté le )
  5. (en) G. Philip Rightmire, « Middle and later Pleistocene hominins in Africa and Southwest Asia », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 106, no 38,‎ , p. 16046–16050 (ISSN 0027-8424, PMID 19581595, PMCID 2752549, DOI 10.1073/pnas.0903930106, lire en ligne)
  6. (en) Patrick J. Lewis, James S. Brink, Alicia M. Kennedy et Timothy L. Campbell, « Examination of the Florisbad microvertebrates », South African Journal of Science, vol. 107, nos 7/8,‎ (DOI 10.4102/sajs.v107i7/8.613, lire en ligne)
  7. (en) Aurélien Mounier et Marta Mirazón Lahr, « Deciphering African late middle Pleistocene hominin diversity and the origin of our species », Nature,‎ (lire en ligne)
  8. Laure Cailloce, « À quoi ressemblait l’ancêtre d’Homo sapiens ? », Le Journal du CNRS,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

  • (en) Thomas F. Dreyer, « A Human Skull from Florisbad, Orange Free State, with a Not one the Endocranial Cast, by C. U. AriĂ«ns Kappers », Koninklijke Akademie van Wetenshappen te Amsterdam, vol. 38, no 1,‎

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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