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Henry de Nompère de Champagny

Henry Clément Ernest Yves Marie de Nompère, comte de Champagny, fut officier de l'Armée française durant les Première et Seconde Guerres Mondiales. Né le au château de Kerduel à Pleumeur-Bodou (Côtes-du-Nord en Bretagne), mort pour la France, le en déportation au camp de Flossenbürg en Allemagne.

Fonctions

Famille

Fils de Henry Clément Nicolas de Nompère de Champagny (1859-1933), conseiller général du canton de Perros-Guirec () et maire de Pleumeur-Bodou (), et de Pauline de Curel (1867-1949), il épousa, le , Yvonne des Nouhes de Loucherie ( - ✝ au 19 rue Jacob à Paris - Paris), dont il eut sept enfants :

Les Nompère de Champagny comptent parmi les familles subsistantes de la noblesse française.

Carrière militaire

Première Guerre mondiale

Après Saint-Cyr (1910-1914, promotion de la Moskova), il est mobilisé au 14e Hussard où il se couvre de gloire dans les dernières charges de la cavalerie de l'armée française. Combattant dans les tranchées de Verdun, en 1916, il apprend à piloter pour poursuivre le combat et remporte ses premières victoires aériennes en 1917. Il commande ensuite l'escadrille franco-américaine Spa 163, au sein de laquelle sera gagné le dernier combat aérien du conflit. Le capitaine de Champagny termine la guerre avec la Légion d'honneur, la Croix de Guerre et 7 citations. Il avait commencé les combats à cheval, la lance en avant, lutté au fond des tranchées et remporté 5 combats aériens.

En , il épouse Yvonne des Nouhes de Loucherie, fille du comte des Nouhes maire de Somloire (Maine-et-Loire) (et dernière du nom de cette antique famille du Poitou remontant aux croisades) auquel il succède en 1920, après la mort prématurée. Conseiller général du canton de Vihiers en 1928, il contribue à la défense des agriculteurs, créant à leur service syndicats et coopératives.

Seconde Guerre mondiale

Ramené au front en 1939, il commande à nouveau aux avant-postes, un groupe de reconnaissance qui affronta en Belgique, l'épreuve du "Carrousel de la Mort".

Dans l'amertume de la défaite, Henry de Champagny retrouve Somloire, où 3 ans durant, il mène une résistance opiniâtre aux occupants allemands dont il fut un interlocuteur intransigeant, défendant chaque parcelle de la dignité et des intérêts français, sauvant un maximum de réfugiés ou de réfractaires aux STO. Arrêté par la Gestapo le sur dénonciation, il est incarcéré à la prison du Pré-pigeon à Angers puis au camp de Royallieu à Compiègne, et ensuite en janvier 1944 déporté dans des wagons à bestiaux jusqu'à Buchenwald, puis Flossenbürg en février. Exténué, malade, au bout de ses souffrances, il meurt le , ses cendres sont dispersées par ses bourreaux. Sa foi, lumineuse, profonde, dictait chacun des actes de sa vie.

Distinctions

Références

  • Henry de Champagny 1890-1944 par Philippe & Danièle Mascaro, Ă©ditions Pic de Mirandole.
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