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Henry McNeal Turner

Henry McNeal Turner, né le à Newberry dans l'État de la Caroline du Sud et mort le à Windsor dans la province de l'Ontario (Canada) est un pasteur américain élu évêque de l'Église épiscopale méthodiste africaine (AME). Pendant la guerre de Sécession, il participe à la création du 1st United States Colored Infantry (en) et devient le premier aumônier de couleur de l'armée américaine. À partir de 1867, durant la période dite de la Reconstruction, il devient un des leaders politique des Afro-Américains du Sud des États-Unis. Mais à partir de 1877, se mettent en place les lois Jim Crow, promulguées par les législatures des États du Sud, lois établies pour entraver l'effectivité des droits constitutionnels des Afro-Américains, acquis au lendemain de la guerre de Sécession, à savoir : le Treizième amendement de la Constitution des États-Unis du abolissant l'esclavage, le Quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis de 1868, accordant la citoyenneté à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et interdisant toute restriction à ce droit, et le Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis. Amer face à ces lois ségrégatives, Henry McNeal Turner devient un chantre du nationalisme noir et soutiendra les idées pan-africanistes prônant l’émigration vers l'Afrique.

Henry McNeal Turner
Biographie
Naissance

Newberry (Caroline du Sud)
Décès
(Ă  81 ans)
Windsor dans la province de l'Ontario (Canada)
SĂ©pulture
South-View Cemetery d'Atlanta
Nationalité
américain
Formation
Théologie
Activité
Pasteur, évêque de l'Église épiscopale méthodiste africaine (AME), aumônier militaire de l'armée américaine, missionnaire, personnalité politique du Parti républicain, patron de presse, chroniqueur,
Père
Hardy Turner
Mère
Sarah (Green) Turner
Autres informations
Organisation
Église épiscopale méthodiste africaine (AME)
A travaillé pour
  • Église mĂ©thodiste
  • Église Ă©piscopale mĂ©thodiste africaine (AME)
  • Forces armĂ©es des États-Unis
  • Bureau des rĂ©fugiĂ©s, des affranchis et des terres abandonnĂ©es
  • Bureau des douanes de Savannah
  • Morris Brown College
  • Christian Recorder
Religion
MĂ©thodiste
Parti politique
Parti républicain
Conflit
Guerre de SĂ©cession
Titres honorifiques
docteur honoris causa par l'université de Pennsylvanie (1872), l'université de Wilberforce (1873) et l'université du Liberia de Monrovia (1894)

Biographie

Jeunesse et formation

Henry McNeal Turner est le fils de Hardy et Sarah (Green) Turner, tous les deux sont des Afro-AmĂ©ricains libres. La famille Ă©tant pauvre, dès son enfance, Henry McNeal Turner doit travailler dans les champs de coton aux cĂ´tĂ©s de ses frères esclaves. Adolescent, Ă  l'âge de 15 ans, il travaille comme coursier et huissier pour un cabinet d'avocats d'Abbeville, dans l'État de la Caroline du Sud. Ses employeurs blancs lui apprennent Ă  lire et Ă  Ă©crire secrètement, allant contre les lois de la Caroline du sud qui interdisait l'accès Ă  l'enseignement pour les Afro-AmĂ©ricains et ils se rendent compte qu'Henry McNeal Turner est douĂ© d'une capacitĂ© Ă©tonnante Ă  emmagasiner les informations et connaissances, et ils le chargent de transmettre oralement des informations Ă  leurs clients. Un an après, après avoir Ă©coutĂ© une prĂ©dication d'un missionnaire itinĂ©rant mĂ©thodiste, il se convertit au mĂ©thodisme fondĂ© par George Whitefield et John Wesley[1]. Le mĂ©thodisme est une dissidence de l'Église anglicane, largement inspirĂ©e par le mouvement dit du Grand rĂ©veil et par les idĂ©es de John Wesley, le thĂ©ologien de l'Église mĂ©thodiste, celui-ci a en aversion toutes les formes d'esclavage qu'il juge inconciliable avec tout « degrĂ© de justice ou de misĂ©ricorde », il est pour une interdiction de « L'achat ou la vente des corps et des âmes d'hommes, de femmes et d'enfants avec l'intention de les rĂ©duire en esclavage », il condamne l'esclavage comme confiscation de droits fondamentaux « L'esclavage est un Ă©tat dans lequel ni les biens, ni la libertĂ©, ni la vie d'un homme ne sont Ă  sa disposition »[2] - [3] - [4] - [5] - [6].

Vers l'Église épiscopale méthodiste africaine (AME)

Dans les années 1850, il accompagne un pasteur itinérant de l'Église méthodiste et sillonne le Sud profond et tient des prédications auprès d'Afro-Américains libres ou esclaves. Partout où il passe, il doit subir des vexations racistes, notamment lors d'un meeting religieux à La Nouvelle Orléans ce qui met en question sa présence en tant qu'Afro-Américain au sein de l'Église méthodiste. Le révérend Willis B. Revels lui parle de l'Église épiscopale méthodiste africaine (AME), fondée en 1816 par Richard Allen, convaincu, Henry McNeal Turner quitte l'Église méthodiste pour rejoindre une paroisse de l'AME à Baltimore dans le Maryland. Grâce à l'appui de l'évêque de l'AME, Daniel Payne, il étudie le latin, le grec, l'hébreu et la théologie par des cours dispensés par des professeurs du Trinity College de Baltimore. En 1860 il est ordonné diacre au sein de l'AME et deux années plus tard, il est nommé presbytre à la paroisse de l'AME de Washington (district de Columbia)[7] - [8].

La guerre de SĂ©cession, entre espoir et amertume

Dès le dĂ©but la guerre de SĂ©cession, Henry McNeal Turner se lie d'amitiĂ© avec des membres du Congrès des États-Unis comme le sĂ©nateur Charles Sumner ou le reprĂ©sentant, Thaddeus Stevens et d'autres Ă©lus du Parti RĂ©publicain pour convaincre Abraham Lincoln et l'Ă©tat-major d'ouvrir les rangs de l'armĂ©e de l'Union aux Afro-AmĂ©ricains. Ce qui se fera après la Proclamation d'Ă©mancipation de 1863. Avec des figures afro-amĂ©ricaines comme Frederick Douglass, il anime des meetings pour encourager l'enrĂ´lement des Afro-AmĂ©ricains[5] - [9] Ă€ la fin de la guerre de SĂ©cession on compte qu'il y a eu Ă  peu près 180 000 Afro-AmĂ©ricains qui ont servi dans les troupes de l'Union (infanterie, artillerie, train, hĂ´pitaux de campagne), soit 10% des effectifs, et 19 000 dans la marine. Les pertes se montent Ă  40 000 hommes. Les rĂ©giments afro-amĂ©ricains vont s'illustrer lors de diverses batailles : bataille de Milliken's Bend[10], au siège de Port Hudson[11], au siège de Petersburg[12], Ă  la bataille de Nashville[13], Ă  la seconde bataille de Fort Wagner[14] - [15]. Seize soldats afro-amĂ©ricains seront rĂ©cipiendaires de la Medal of Honor qui est la plus haute dĂ©coration militaire dĂ©cernĂ©e par les États-Unis[16] - [17]. Henry McNeal Turner s'implique directement dans la formation du 1st United States Coloured Infantry Regiment/ 1er rĂ©giment d'infanterie de couleur des États-Unis et devient, sur la nomination d'Abraham Lincoln, le premier aumĂ´nier noir de l'armĂ©e amĂ©ricaine, nomination qui est reconduite par le prĂ©sident Andrew Johnson, après l'assassinat d'Abraham Lincoln du [5] - [18] - [8] - [19].

Après la guerre de SĂ©cession, Henry McNeal Turner est nommĂ© au Bureau des rĂ©fugiĂ©s, des affranchis et des terres abandonnĂ©es de GĂ©orgie et il est promu, par l'Ă©vĂŞque de l'AME Daniel Payne, prĂ©sident de l'assemblĂ©e des presbytres, oĂą il montre ses talents pour dĂ©velopper l'AME en GĂ©orgie, y construire des Ă©glises et des Ă©coles paroissiales. Il est Ă©galement impliquĂ© dans l'organisation et l'implantation du Parti rĂ©publicain en GĂ©orgie[5] - [18] - [20]. En 1867, Henry McNeal Turner fait partie des dĂ©lĂ©guĂ©s du Parti RĂ©publicain pour rĂ©diger la nouvelle constitution de la GĂ©orgie, puis en 1868, il est Ă©lu Ă  l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de GĂ©orgie, mais lui et 23 Ă©lus afro-amĂ©ricains sont rĂ©voquĂ©s du fait de leur race, parce des Ă©lus blancs refusaient de ratifier le Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote Ă  tous les citoyens des États-Unis[8]. Henry McNeal Turner prononce un vibrant rĂ©quisitoire contre cette expulsion[21], avec l'aide de Charles Sumner il rĂ©clame une intervention du Congrès pour que les Ă©lus afro-amĂ©ricains puissent rĂ©cupĂ©rer leur sièges, mais cette requĂŞte ne peut aboutir car sous la pression des actes terroristes du Ku Klux Klan, les RĂ©publicains sont balayĂ©s lors des Ă©lections de 1870[22] - [23].

L'Ă©vĂŞque de l'AME

Henry McNeal Turner se replie sur Savannah, où il développe l'AME et travaille parallèlement comme enquêteur pour l'United States Customhouse (Savannah, Georgia) (en) (Bureau des douanes de Savannah)[23].

En 1876, Ă©tant Ă©lu directeur des Ă©ditions de l'AME, il doit emmĂ©nager au siège de l'AME Ă  Philadelphie dans l'État de la Pennsylvanie[23]. Henry McNeal Turner publie rĂ©gulièrement des articles dans le Christian Recorder, organe officiel de l'AME[24] et parallèlement, pendant 12 ans il occupe le poste de prĂ©sident du Morris Brown College (en) d'Atlanta, Ă©tablissement universitaire fondĂ© par l'AME[25].

En 1880, il est élu évêque de l'AME, et joint son siège à Atlanta où il mène politique de réformes religieuses. En 1885, il ordonne la première femme, Sarah Ann Hugues, au grade de diacre[23].

Vers le panafricanisme

Découragé par la mise en place des lois Jim Crow dans les États du Sud qui invalident les droits constitutionnels des Afro-Américains acquis par les Treizième amendement, Quatorzième amendement et le Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, il commence par s'intéresser à l'idée d'une migration des Afro-Américains vers l'Afrique pour christianiser et "civiliser" le continent, Henry McNeal Turner a la conviction que Dieu avait permis l'esclavage des Africains afin qu'ils puissent connaître le christianisme puis le diffuser en Afrique en y retournant et que gouvernement fédéral financerait le retour en Afrique[26] - [27]. Henry McNeal Turner fonde deux journaux The Voice of Missions (1893-1900)[28] et Voice of the People (1901-1904) qui font la promotion de l'émigration vers l'Afrique. Il fait plusieurs voyages en Afrique, il se rend au Liberia et en Sierra Leone par trois fois (1891, 1893, 1895), il organise deux voyages pour conduire des Afro-Américains, mais la plupart d'entre eux reviendront désillusionnés confirmant ainsi les propos de Richard Allen, et de James Forten datant de 1830, qui lors de la première Convention nationale des Noirs dans la Mother Bethel A.M.E Church de Philadelphie avaient pourfendu le retour en Afrique, convention qui s'est achevée par une résolution finale adoptée à l'unanimité affirmant avec insistance que les Afro-Américains sont des Américains, qu'ils ont adopté le mode de vie américain, qu'ils tiennent à leur foi chrétienne et cette adresse finale fait appel aux principes de la Déclaration d'indépendance de 1776 disant que tous les humains naissent libres et égaux, qu'ils sont dotés de droits inaliénables et de profiter de la vie dans la poursuite du bonheur. Si l'exode vers le Liberia est dénoncé, en revanche la solidarité avec les peuples d'Afrique est affirmée[29] - [30] - [31] - [23].

En 1895, sur l'invitation de Mangena Mokone, il se rend en Afrique du Sud pour sceller un rapprochement entre l'AME et l'Église éthiopienne fondée sur les mêmes principes de l'AME : une Église méthodiste autonome dédiée aux fidèles de couleur[32] - [31] - [23].

Henry McNeal Turner ne cessera de critiquer la ségrégation raciale, après les émeutes d'Atlanta de 1906, il écrit « Pour les Noirs, vivre en Enfer est préférable à vivre aux États-Unis »[26].

Dans les dernières annĂ©es de sa vie, du fait d'une santĂ© qui se dĂ©tĂ©riore, il ne se dĂ©place rarement pour rester dans sa demeure d'Atlanta. Lors d'un dernier voyage au Canada pour conforter la branche canadienne de l'AME, Henry McNeal Turner dĂ©cède des suites d'un infarctus le Ă  Windsor dans la province de l'Ontario. Son corps est rapatriĂ© Ă  Atlanta, plus de 15 000 personnes assistent Ă  ses funĂ©railles qui sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans la Big Bethel AME Church (en)[5] - [33] - [26].

Vie personnelle

Henry McNeal Turner sera par trois fois veuf :

En 1856, il Ă©pouse Eliza Peacher qui dĂ©cède en 1889, le couple donne naissance Ă  14 enfants, seuls 4 d'entre eux parviendront Ă  l'âge adulte[5].

En 1893, il épouse Martha Elizabeth DeWitt qui décède en 1899[34].

En 1900, il Ă©pouse Harriet A. Wayman, qui elle aussi le laisse veuf en 1907[34].

En 1907, il Ă©pouse Laura Pearl Lemon[35].

Henry McNeal Turner est inhumé au South-View Cemetery (en) d'Atlanta dans l'État de la Géorgie[36]

Ĺ’uvres

  • (en-US) The Civil and Political Status of the State of Georgia and Her Relations to the General Governement, , 25 p. (lire en ligne),
  • (en-US) A speech on the present duties and future destiny of the Negro race, , 30 p. (lire en ligne),
  • (en-US) The Negro in All Ages, , 38 p.
  • (en-US) Memorial services. Tribute to the Hon. Charles Sumner, D. G. Patton, printer, , 40 p. (lire en ligne),
  • (en-US) The Hymn book of the African Methodist Episcopal Church :, Publication Dept. of the A.M.E. Church, , 1006 p. (lire en ligne),
  • (en-US) Respect Black; The Writings And Speeches Of Henry Mc Neal Turner, Arno Press, , 199 p. (ISBN 9780405019845),
  • (en-US) African Letters, Createspace Independent Publishing Platform, , 82 p. (ISBN 9781453874394),

Hommages

Henry McNeal Turner a été élevé au grade de docteur honoris causa par l'université de Pennsylvanie (1872), l'université de Wilberforce (1873) et l'université du Liberia de Monrovia (1894)[33].

Marcus Garvey lui rend hommage comme Ă©tant son inspirateur[33].

Son portrait figure dans le Capitole de la GĂ©orgie[5].

Selon l'historienne Chrisanne Beckner, Henry McNeal Turner fait partie des 100 afro-amĂ©ricains qui ont marquĂ© et façonnĂ© l'histoire des États-Unis, affirmation reprise par l'historien Molefi Kete Asante dans son livre 100 Greatest African Americans[37].

Bibliographie

Notices dans des encyclopédies et manuels de références

  • (en-US) Leon F. Litwack (dir.), Black Leaders of the Nineteenth Century, Urbana, Illinois, University of Illinois Press, , 368 p. (ISBN 9780252015069, lire en ligne), p. 252-272,
  • (en-US) Larry G. Murphy, J. Gordon Melton & Gary L. Ward, Encyclopedia of African American religions, Routledge, 1993, rĂ©Ă©d. 21 mai 2014, 933 p. (ISBN 9781306150521, lire en ligne), p. 769-770. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) Barbara C. Bigelow, Contemporary Black Biography, Volume 5, Gale Research Inc, , 627 p. (ISBN 9780810385573, lire en ligne), p. 256-259. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) Dictionary of American biography, volume 10, Scribner Book Company, , 1352 p. (lire en ligne), p. 65-66,
  • (en-US) Encyclopedia of world biography, volume 15, Gale Research, , 512 p. (ISBN 9780787625429, lire en ligne), p. 351-352. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) Chrisanne Beckner, 100 African-Americans Who Shaped American History, Turtleback Books, , 116 p. (ISBN 9780785793786, lire en ligne), p. 23. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) Peter Eisenstadt, Black Conservatism: Essays in Intellectual and Political History, Routledge, 1998, rĂ©Ă©d. 21 mai 2015, 300 p. (ISBN 9781138867864, lire en ligne), p. 25-50,
  • (en-US) Tunde Adeleke, UnAfrican Americans : Nineteenth-Century Black Nationalists and the Civilizing, Lexington, Kentucky, University Press of Kentucky, , 195 p. (ISBN 9780813170008, lire en ligne), p. 92-110,
  • (en-US) Peter Eisenstadt (dir.), Black Conservatism : Essays in Intellectual and Political History, New York, Garland Publisher, , 299 p. (ISBN 9780815324645, lire en ligne), p. 24-50,
  • (en-US) American national biography, volume 22, Oxford University Press USA, , 935 p. (ISBN 0195206355, lire en ligne), p. 22-23. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) Rachel Kranz & Philip J. Koslow, The Biographical Dictionary of African Americans, Facts on File, 1 mai 1999, rĂ©Ă©d. 15 juin 2006, 313 p. (ISBN 9780816039036, lire en ligne), p. 336-337. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,
  • (en-US) R. Kent Rasmussen, The African American encyclopedia, volume 9, Cavendish Square Publishing, , 2704 p. (ISBN 9780761472087, lire en ligne), p. 2537-2539. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article,

Essais et biographies

  • (en-US) Stephen W. Angell, Bishop Henry McNeal Turner and African-American Religion in the South, University of Tennessee Press, , 360 p. (ISBN 9780870497346, lire en ligne),
  • (en-US) Andre E. Johnson, The Forgotten Prophet: Bishop Henry McNeal Turner and the African American Prophetic Tradition, Lexington Books, , 127 p. (ISBN 9780739167144),
  • (en-US) Andre E Johnson, No Future in This Country: The Prophetic Pessimism of Bishop Henry McNeal Turner, University Press of Mississippi, , 214 p. (ISBN 9781496830692),

Articles

  • (en-US) Clarence A. Bacote, « Henry McNeal Turner », Negro History Bulletin, Vol. 5, No. 6,‎ , p. 130 (1 page) (lire en ligne),
  • (en-US) E. Merton Coulter, « Henry M. Turner: Georgia Negro Preacher-Politician During the Reconstruction Era », The Georgia Historical Quarterly, Vol. 48, No. 4,‎ , p. 371-410 (41 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Edwin S. Redkey, « Bishop Turner's African Dream », The Journal of American History, Vol. 54, No. 2,‎ , p. 271-290 (20 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Jane Herndon, « Henry McNeal Turner's African Dream: A Re-Evaluation », The Mississippi Quarterly, Vol. 22, No. 4,‎ , p. 327-336 (10 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Melbourne S. Cummings, « The Rhetoric of Bishop Henry McNeal Turner », Journal of Black Studies, Vol. 12, No. 4,‎ , p. 457-467 (11 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) John M. Matthews, « Black Newspapermen and the Black Community in Georgia, 1890-1930 », The Georgia Historical Quarterly, Vol. 68, No. 3,‎ , p. 356-381 (26 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Gregory Mixon, « Henry Mcneal Turner Versus the Tuskegee Machine: Black Leadership in the Nineteenth Century », The Journal of Negro History, Vol. 79, No. 4,‎ , p. 363-380 (19 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Daniel Levine, « A Single Standard of Civilization: Black Private Social Welfare Institutions in the South, 1880s-1920s », The Georgia Historical Quarterly, Vol. 81, No. 1,‎ , p. 52-77 (26 pages) (lire en ligne),
  • (en-US) Stephen W. Angell, « A Black Minister Befriends the "Unquestioned Father of Civil Rights": Henry McNeal Turner, Charles Sumner, and the African-American Quest for Freedom », The Georgia Historical Quarterly, Vol. 85, No. 1,‎ , p. 27-58 (32 pages) (lire en ligne),

Notes et références

  1. (en) « John Wesley | English clergyman », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en) Daniel J. Pratt Morris-Chapman, « John Wesley and Methodist Responses to Slavery in America », Holiness, vol. 5, no 1,‎ , p. 37–58 (DOI 10.2478/holiness-2019-0003, lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) Walter Brownlow Posey, « Influence of Slavery upon the Methodist Church in the Early South and Southwest », The Mississippi Valley Historical Review, Vol. 17, No. 4,‎ , p. 530-542 (13 pages) (lire en ligne)
  4. (en-US) « Turner, Henry McNeal | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  5. (en-US) « Henry McNeal Turner (1834-1915) », sur New Georgia Encyclopedia (consulté le )
  6. (en-US) Barbara C. Bigelow, Contemporary Black Biography, Volume 5, Gale Research Inc, , 327 p. (ISBN 9780810385573, lire en ligne), p. 256
  7. Barbara C. Bigelow, op. cit., p. 256-257
  8. (en-US) R. Kent Rasmussen, The African American Encyclopedia, volume 9, Cavendish Square Publishing, (ISBN 9780761472087, lire en ligne), p. 2537
  9. (en-US) « This Far by Faith. Henry McNeal Turner | PBS », sur www.pbs.org (consulté le )
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  37. (en-US) Chrisanne Beckner, 100 African-Americans Who Shaped American History, Turtleback Books, , 116 p. (ISBN 9780785793786, lire en ligne), p. 23

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