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Henry Freydenberg

Henry Freydenberg (Paris, - Paris, ) est un officier de l'armée française.

Henry Freydenberg
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri Freydenberg
Nationalité
Allégeance
Activité

Biographie

Bombardier Breguet 14 devant le quartier-général du colonel Freydenberg au Maroc, 1925.

À partir de 1896, il intègre Saint-Cyr, promotion Première des Grandes Manœuvres. Il a notamment comme condisciples les futurs généraux Besson et Corap. Il se dirige ensuite vers l'infanterie de marine[1].

En août 1914, il est capitaine à l'état-major du corps d'armée colonial[2]. Lieutenant-colonel breveté, il prend le commandement du 40e régiment d'infanterie en octobre 1916. Envoyé à l'armée d'Orient avec son régiment sur le SS Amiral Magon (en), Freydenberg survit après deux heures et demi accroché sur une épave après le torpillage de son navire le [2] - [3].

En 1919, il est chef de cabinet du général d'Anselme pendant l'occupation française d'Odessa.

Lors de la colonisation du Maroc, en tant que colonel, il commande le groupe mobile mixte qui a un impact dĂ©terminant dans la guerre des Zayans et la dĂ©faite en 1921 de cette tribu amazighe de KhĂ©nifra. La tribu des Zayanes, connue pour ses qualitĂ©s combatives contre la colonisation française, avaient vaincu le les troupes du colonel RenĂ© Philippe Laverdure dans la bataille d'Elhri. La prise dĂ©finitive en 1920 de KhĂ©nifra met fin au danger des Zayans, ou « bloc des Zayanes Â» selon l’expression du gĂ©nĂ©ral Lyautey, « qui sont de rudes montagnards, guerriers fameux, cruels, braves jusqu'Ă  la tĂ©mĂ©ritĂ© et que ni les Carthaginois, ni les Romains, ni les Arabes, ni les grands sultans du Maroc n'ont jamais rĂ©duits(...) Â». Le dernier chef de cette intraitable tribu de Berbères est tuĂ© et avec lui s'Ă©vanouit le grand rĂŞve berbère et la libertĂ© des Zayans. Cet Ă©pisode crucial se solde par la dĂ©faite des derniers combattants et par la soumission de Hassan ben Mohammed Amahzoune, fils de Mouha Ou Hammou. Henry Freydenberg participe Ă  la lutte contre le dernier bastion de rĂ©sistance de Mouha Ou Hammou Zayani. Ce lĂ©gendaire chef Zayan trouve la mort le dans des circonstances obscures, dans la bataille d'Azelag N'Tazemourte, près de Taoujgalte, Ă  une quarantaine de kilomètres Ă  l’est de KhĂ©nifra, face au gĂ©nĂ©ral Joseph-François Poeymirau.

RetirĂ© du service actif en 1938, il est rappelĂ© l'annĂ©e suivante avec la dĂ©claration de guerre comme commandant du corps colonial. Ă€ partir du , il assure le commandement de la 2e ArmĂ©e en remplacement d'Huntziger passĂ© Ă  la 4e. Il se fait alors remarquer par la cĂ©lĂ©ritĂ© de son repli qui se fait selon ses propres consignes « le plus rapidement possible, sans prĂ©occupation d'alignement et sans esprit de liaison Â». Le , il a dĂ©jĂ  dĂ©placĂ© son PC Ă  160 km de ses troupes et on le retrouve en Ardèche le , jour de l'armistice, alors que ses hommes se trouvent encore en Lorraine[4]. Il quitte l'ArmĂ©e le [5].

Freydenberg et son Ă©tat-major sont les seuls Ă  avoir respectĂ© l'instruction personnelle et secrète « NI 1444/3 FT Â» du matin, le document le plus important de 1939-1940, celui qui imposait Ă  l'armĂ©e française de rompre le combat et de se replier sur le centre du pays, ordre de repli gĂ©nĂ©ral sur la ligne « Caen, Mayenne, Tours, Loire, Clamecy, Dijon ». Aucune exception n'Ă©tait prĂ©vue : les ouvrages de la ligne Maginot devaient ĂŞtre sabordĂ©s et les rĂ©giments de forteresse devaient battre en retraite. C'est peut-ĂŞtre parce que tous les autres gĂ©nĂ©raux ont contrevenu Ă  cette directive du gĂ©nĂ©ral en chef que le gĂ©nĂ©ral Freydenberg, remplaçant Huntziger le Ă  la tĂŞte de la 2e armĂ©e n'a pas Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ© après son retour Ă  la vie civile le . Les consignes de Freydenberg « le plus rapidement possible, sans prĂ©occupation d'alignement et sans esprit de liaison » correspondaient exactement Ă  l'instruction de Weygand.

RĂ©compenses

Articles connexes

Références

  1. « Historique de la 81e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1896-98), promotion Première des Grandes Manœuvres », sur http://www.saint-cyr.org/, (consulté le )
  2. Pierre Canavaggio, « Le général Freydenberg quitte aujourd'hui l'AOF », Paris-Dakar,‎ , p. 1 & 5 (lire en ligne)
  3. Historique du 40e régiment d'infanterie, 15-16 p. (lire en ligne)
  4. Giuliano Gérard, Les soldats du béton: La ligne Maginot dans les Ardennes et en Meuse, Charleville-Mézières, Editions Terres Ardennaises, , 353 p.
  5. (en) « Freydenberg, Henry », sur http://www.generals.dk (consulté le )

Bibliographie

  • Henry de Boisboissel, Le gĂ©nĂ©ral Yves de Boisboissel des troupes coloniales: 1886-1960, L'Harmattan, (ISBN 978-2-7475-2778-1, lire en ligne)
  • Philippe Bonnichon et Pierre GĂ©ny, PrĂ©sences françaises outre-mer, XVIe – XXIe siècles: Science, religion et culture, KARTHALA Editions, (ISBN 978-2-8111-0738-3, lire en ligne).

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