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Henri Théry

Henri Théry, né le dans le village de Rognac prÚs de Marseille et mort le dans le 19e arrondissement de Paris[1], est un journaliste militant, résistant et chrétien de gauche français.

Henri Théry
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Henri EugÚne Félix Théry
Nationalité
française
Activité
résistant militant

Biographie

Henri ThĂ©ry fait des Ă©tudes supĂ©rieures de Droit et de Sciences sociales Ă  Aix-en-Provence, oĂč il devient secrĂ©taire fĂ©dĂ©ral de la Jeunesse Ă©tudiante chrĂ©tienne (JEC). Ce rĂŽle le poussera dĂšs 1941 Ă  participer Ă  la diffusion clandestine des Cahiers du TĂ©moignage chrĂ©tien[2] et le mĂšnera Ă  fuir la Gestapo Ă  sa recherche[3] en se rĂ©fugiant dans le foyer parental de celle qui deviendra sa femme en 1945, Marie-Olga Coquard, future directrice de publication de la revue fĂ©ministe Actes : cahiers d'action juridique, avec qui il aura 8 enfants.

Il exerce Ă  la libĂ©ration plusieurs fonctions Ă  temps partiel : secrĂ©taire de l’Union rĂ©gionale des SecrĂ©tariats sociaux, nommĂ© dĂ©lĂ©guĂ© de TĂ©moignage chrĂ©tien pour le Midi par son rĂ©dacteur en chef AndrĂ© Mandouze[4], afin de dĂ©velopper l'Ă©quipe et le lectorat du journal, il est aussi chef de rĂ©daction puis directeur de l’hebdomadaire catholique rĂ©gional la Semaine Provence, avec lequel il aura des dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice : « J’avais, sur la base d’informations sĂ»res, parlĂ© de mĂ©thodes dignes de la Gestapo Ă  la suite de l’assassinat par la police marseillaise d’un SĂ©nĂ©galais. Le prĂ©fet m’a poursuivi pour diffamation avant que je n’obtienne un non-lieu. »[4]. C’est durant ces annĂ©es qu’il contribuera Ă  la fondation de la fĂ©dĂ©ration d'Ă©ducation populaire aux sciences Ă©conomiques et sociales Culture et promotion, dont il sera le DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de 1959 Ă  1973. Il est ensuite appelĂ© en 1955 Ă  monter Ă  la capitale afin d’assumer plusieurs responsabilitĂ©s nationales, au secrĂ©tariat des Semaines sociales ainsi qu’à l’Union des SecrĂ©tariats sociaux et du Centre de recherches Ă©conomiques et sociales.

TrĂšs impliquĂ© dans les problĂšmes de logement ayant cours aprĂšs guerre, comme le dĂ©montre sa proximitĂ© avec la branche marseillaise du mouvement des squatters[4] et les amitiĂ©s qu'il noue avec des prĂȘtres ouvriers, il devient influent dans le monde catholique social. AppelĂ© en 1961 Ă  devenir administrateur de la FĂ©dĂ©ration nationale des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF), il en exercera la vice-prĂ©sidence en 1967 avant d’en ĂȘtre nommĂ© prĂ©sident deux ans plus tard, succĂ©dant ainsi Ă  Mme Margot-Noblemaire. Il est Ă  l’époque Ă©galement prĂ©sident de l’Union nationale des SecrĂ©tariats sociaux, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de Culture et promotion, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral de la Fondation pour la recherche sociale (FORS) et trĂ©sorier du Centre d’Études des Équipements RĂ©sidentiels (CEDER). Sa participation active aux trois congrĂšs fĂ©dĂ©raux successifs de la FCSF de Dourdan, Lyon, puis Marseille de 1967 Ă  1972 le pousseront Ă  travailler sur la « circulaire Dienesch Â» de 1970 instituant les centres sociaux dans l'action sociale. Le texte prĂ©cise : « Le centre social est un Ă©quipement oĂč doit s'effectuer en prioritĂ© un travail social et familial, se coordonner des activitĂ©s mĂ©dico-lĂ©gales et sociaux-Ă©ducatives en vue de mettre Ă  la disposition des familles les moyens de remplir leurs rĂŽles. Â» et le mĂšne Ă  crĂ©er, en 1971, un agrĂ©ment et une prestation de service « Animation globale et coordination » pour les centres sociaux par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

C'est durant ces années qu'il travaillera à faire reconnaßtre le rÎle des associations aux cÎtés de François Bloch-Lainé avec le groupe « Développement des associations de progrÚs » (Dap), à l'origine notamment du projet de déduction fiscale des dons accordés aux associations, qui naßtra finalement sous la forme de la Loi Coluche[4].

Il est alors une figure emblĂ©matique[5] du 14 de la rue Saint-BenoĂźt, oĂč siĂšgent des organismes ayant trait au catholicisme social, comme la Fondation pour la recherche sociale (FORS) ou Culture et promotion. Il pose dĂšs la question de la trop forte division du secteur social et mĂ©dico-social : « Comment peut se faire le partage des tĂąches entre les travailleurs sociaux chargĂ©s du travail individuel et familial et les travailleurs sociaux engagĂ©s dans un travail social de communautĂ© ? Ce partage ne contribue-t-il pas Ă  maintenir une coupure regrettable, alors qu'on essaie, par ailleurs, d'envisager l'action sociale d'une maniĂšre plus globale ? Â»[6].

DĂšs 1976, alors qu’il est toujours prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des centres sociaux, il est invitĂ© par l’ancien ministre Robert Prigent Ă  assumer la direction gĂ©nĂ©rale de l’UNIOPSS Ă  plein temps, organisme qu'il rĂ©sumait ainsi : « L'UNIOPSS est un ampliïŹcateur pour mieux faire entendre la voix des plus pauvres et des exclus. Ainsi les associations humanitaires, devant la commission des Affaires sociales de l'AssemblĂ©e nationale puis devant la commission des Affaires sociales du SĂ©nat, ont pu parler d'une seule voix pour exprimer leurs analyses et leurs propositions [...]. La valeur ajoutĂ©e par ce travail en commun ne veut et ne doit, en aucune maniĂšre, avoir pour contrepartie un moins dans l'action individuelle de chaque association. Chacune conserve son entiĂšre libertĂ© d'action et d‘expression. La rencontre ne fait que favoriser en complĂ©ment une action et une expression collective Â»[7]. C'est ainsi qu'il put donc agir Ă  la construction d’une coopĂ©ration entre le systĂšme de solidaritĂ© nationale et celui des solidaritĂ©s d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral mises en Ɠuvre par la sociĂ©tĂ© civile.

Il prend alors sa retraite de la FdCS en 1980 puis celle de l’UNIOPSS en 1983. Il restera par la suite membre du Conseil Ă©conomique et social et rendra en 1986 un rapport sur « La place et le rĂŽle du secteur associatif dans le dĂ©veloppement de la politique d’action sanitaire et sociale ».

Publications

  • Henri ThĂ©ry et Madeleine Garrigou-Lagrange, Équiper et animer la vie sociale..., Paris, Éditions du Centurion, (BNF 33191338)
  • Henri ThĂ©ry, Les groupes sociaux, forces vives ?, Paris, Éditions du Centurion, (BNF 33191339).
  • Évolutions et prises de conscience des associations, Henri ThĂ©ry, Paris, Revue Quart Monde, No 125 - S'associer avec les plus pauvres, 1987, Revue Quart Monde document.php?id=4334
  • La place et le rĂŽle du secteur associatif dans le dĂ©veloppement de la politique d'action sanitaire et sociale, rapport prĂ©sentĂ© par Henri ThĂ©ry, Paris, Direction des journaux officiels, Journal officiel de la RĂ©publique française, 1986 brochure, ISSN 0767-4538 ; 4061
  • Les activitĂ©s d'utilitĂ© sociale des retraitĂ©s et des personnes ĂągĂ©es, rapport prĂ©sentĂ© par Henri ThĂ©ry, Paris, Direction des journaux officiels, Journal officiel de la RĂ©publique française, 1993, ISSN 0767-4538 ; 4213

Distinctions

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Bernard Boudet, « Henri ThĂ©ry Champion de l'autonomie associative », UNION SOCIALE,‎ (lire en ligne)
  3. Henri Thery.
  4. NoĂ«l Bouttier, « Henri ThĂ©ry ou la passion associative », UNION SOCIALE,‎ (lire en ligne)
  5. Itinéraire : Jacqueline Mengin, sur Revue Projet. Consulté le 09 février 2018.
  6. « n°132 », Centres Sociaux,‎ (lire en ligne)
  7. RenĂ© Ledermann, « Porte-parole des pauvres 50 associations tĂ©moignent », Convergence : mensuel de la solidaritĂ©,‎ (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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