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Sciences économiques et sociales

Les sciences économiques et sociales (SES) est une discipline scolaire enseignée dans les lycées français depuis 1966.

Cette discipline scolaire est une matière composite de par ses champs scientifiques de référence, relevant des sciences sociales : économie, sociologie, science politique, histoire économique et sociale, anthropologie, ethnologie, démographie, droit... Le croisement de ces disciplines vise une compréhension des enjeux économiques et sociaux du monde contemporain, à travers la transmission de savoirs et la formation d'un esprit critique.

En seconde générale et technologique, les Sciences économiques et sociales font partie du tronc commun depuis la mise en place de la réforme du lycée à la rentrée 2019. Précédemment, elles avaient le statut d'un enseignement d'exploration (qui était néanmoins choisi par près de 85 % des élèves), avec un horaire de 1h30 par semaine.

Depuis la réforme du lycée et l'abandon des séries du baccalauréat général, les SES sont une des spécialités des classes de première générale et de terminale générale, avec un volume horaire de 4 heures en Première et 6 heures en Terminale.

Les Sciences économiques et sociales dans le lycée actuel[1]

En Seconde

En seconde, les Sciences économiques et sociales sont une matière obligatoire, avec un horaire de 1h30 par semaine.

Le programme[2] débute par un chapitre introductif et est ensuite divisé en trois grandes parties, qui correspondent à une volonté de cloisonnement disciplinaire : science économique ; sociologie et sciences politiques et regards croisés.

En Première

En Première, les Sciences économiques et sociales font partie des enseignements de spécialité qui peuvent être choisis par les élèves. Chacun des trois enseignements de spécialité choisis par l'élève représente un volume horaire de 4 heures.

A l'issue du deuxième trimestre de sa classe de première, l'élève choisit de conserver deux de ses trois spécialités pour la classe de Terminale.

La spécialité qui n'est pas conservée en classe de Terminale compte tout de même dans le baccalauréat au coefficient 8 par le biais d'une évaluation en contrôle continu[3].

Le programme de Première est construit sur le principe du cloisonnement disciplinaire, avec trois parties distinctes (science économique ; sociologie et science politiques ; regards croisés)

En Terminale

En terminale, les Sciences économiques et sociales font partie des enseignements de spécialité. Chacun des deux enseignements de spécialité choisis par l'élève représente un volume horaire de 6 heures.

L'épreuve de SES est une épreuve terminale et nationale, passée par l'élève au début du troisième trimestre de Terminale et qui représente un coefficient 16 pour le baccalauréat.

Le programme de Terminale est construit lui aussi sur le principe du cloisonnement disciplinaire, avec ses trois parties distinctes (science économique ; sociologie et science politiques ; regards croisés)

Les Sciences économiques et sociales dans la série ES

Réforme de 1993

En 1994 est mise en place la série ES du baccalauréat général, qui succède au bac série B.[4] Les Sciences économiques et sociales sont la discipline pivot de cette série.

Les programmes de Sciences économiques et sociales ne distinguent pas explicitement les approches économiques et sociologiques : ils étaient bâtis autour d'un "objet problème" ou d'un thème qui amenait à croiser les regards du sociologue et de l'économiste. Ainsi, en seconde, l'étude du thème de la famille mobilise autant le savoir sociologique que le savoir économique (la famille comme lieu de production et de consommation). Les cours sont organisés en classe entière et, en partie, en demi-groupe sous forme de travaux dirigés (TD).

En classe de Seconde

Le volume horaire est de 1h30 hebdomadaire par élève, réparties en 2h de cours + 1h en demi-groupe de TD tous les quinze jours (soit 2+1 = 3h par semaine pour le professeur)

En classe de Première

En première ES, le volume horaire est de 5 h hebdomadaire par élève, réparties en 4h de cours + 1h en demi-groupe de TD par semaine (soit 4+1+1 = 6h pour le professeur).

En classe de Terminale

En terminale ES, le volume horaire est de 6 h hebdomadaire par élève, réparties en 5 h de cours + 1 h en demi-groupe de TD par semaine (soit 5 + 1 + 1 = 7 h pour le professeur).

Les enseignements de spécialité

En Première ES, l'option SES représentait 2 heures de cours par semaine, en plus des 5 heures de SES obligatoires. Il s'agissait surtout d'une initiation à la science politique. Les élèves ne choisissant pas cette option devaient alors choisir l'option mathématiques ou "langue de complément".

En Terminale ES, les SES spécialité représentait 2 heures de cours par semaine, en plus des 6 heures de SES obligatoires. Il consistait en l'approfondissement de huit grands auteurs de l'économie et de la sociologie. Les élèves ne choisissant pas cette spécialité devaient alors choisir une spécialité mathématiques ou une spécialité "langue de complément".

Après la réforme du lycée de 2010-2011

Les Sciences économiques et sociales deviennent un enseignement d’exploration de la classe de seconde générale et technologique, mais restent la matière principale des élèves choisissant la série générale ES (économique et sociale). En Première, les élèves suivent l'enseignement obligatoire de SES sans choisir d'enseignement de spécialité.

En Terminale, les élèves doivent par ailleurs choisir une spécialité parmi les mathématiques appliquées, les sciences sociales et politiques et l'économie approfondie : quelle que soit la spécialité choisie, il s'agit d'1h30 supplémentaire par semaine, épreuve de coefficient 2 au baccalauréat. Si la spécialité sciences sociales et politiques ou économie approfondie est prise, le coefficient passe de 7 à 9.

En Première ES et en Terminale ES, le tronc commun obligatoire SES représente 5 heures de cours par semaine. Les programmes de ces deux niveaux ont été rédigés par un groupe d'« experts », présidé par Jacques Le Cacheux, composé d'inspecteurs, d'universitaires (dont Didier Marteau, Bernard Valade et Yves Deloye), et de professeurs de lycée (dont Alain Beitone). Jean Gadrey a critiqué la composition de ce groupe d'experts[5]. Les programmes comprennent trois parties : "science économique", "sociologie générale et politique" et "regards croisés".

Les cours sont désormais organisés en classe entière. La création de demi-groupes est à la discrétion des chefs d'établissement ou, plus souvent, du conseil d'administration, en fonction de la dotation horaire globale dont l'établissement dispose.

En classe de Seconde

Depuis la rentrée 2010, les élèves doivent choisir entre les deux "enseignements d'exploration" proposés en économie :

  • Sciences économiques et sociales.
  • Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion.

Il est possible de prendre les deux. La durée de l'enseignement est d'1h30 par semaine pour chaque enseignement.

En classe de Première

En première ES, le volume horaire est de 5 heures hebdomadaire par élève. Aucune option spécifique n'est proposée aux élèves.

En classe de Terminale


En terminale ES, le volume horaire est de 5 heures hebdomadaires par élève. À cela s'ajoute un enseignement de spécialité d'1h30 par semaine à choisir parmi "sciences sociales et politiques", "économie approfondie" et "mathématiques".

Les enseignants de SES

Alors que la discipline ne comptait que quelques centaines d’enseignants à sa création, les effectifs ont depuis régulièrement progressé, même s'ils ne représentent qu'environ 1% de l'ensemble du second degré. Il y avait, en 2017, 5600 enseignants de SES, dont 4300 dans le secteur public et 1300 dans le secteur privé[6]. C'est un des rares corps de professeurs à présenter une certaine parité, avec 49% de femmes.

Les formations initiales des enseignants de SES, à l'image de leur discipline, sont diversifiées (sciences économiques, sociologie, sciences humaines, histoire, géographie, AES, droit, sciences politiques, IEP, écoles de commerce, etc.). Davantage que dans les autres disciplines, leurs trajectoires sont également plus hétérogènes : les expériences professionnelles antérieures autres que l’enseignement sont plus fréquentes.

Les enseignants de SES ont la particularité d'être fortement engagés dans leur discipline : près d'un sur deux est membre de l'Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES), qui bénéficie donc d'une représentativité atypique dans la profession[7].

Références

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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