Hellimer
Hellimer [elimɛʁ] est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Hellimer | |
La maison Bonert en pans de bois (1716). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Saint-Avold Synergie |
Maire Mandat |
Romuald Yahiaoui 2020-2026 |
Code postal | 57660 |
Code commune | 57311 |
Démographie | |
Gentilé | Hellimérois, Helliméroises |
Population municipale |
518 hab. (2020 ) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 54″ nord, 6° 49′ 50″ est |
Altitude | Min. 218 m Max. 334 m |
Superficie | 10,42 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarralbe |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Situé au croisement de la D 674 (ancienne N 74) reliant Sarreguemines à Nancy, et la D 29 reliant Rosbrück à Insming, Hellimer est un petit village lorrain, principalement concentré autour de son église.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Zellen, le ruisseau le Schnappbach, le ruisseau de Sussmatte, le ruisseau le Matzengraben et le ruisseau Ste-Marguerite[Carte 1].
Urbanisme
Typologie
Hellimer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,7 %), prairies (30,9 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), zones urbanisées (6,1 %), forêts (4,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- Son nom d'origine germanique viendrait d'une chapelle dédiée à saint Martin (en allemand : Heiliger Martin), autrefois située à l'emplacement de l'église actuelle.
- Successivement : Heylimer (1121), Helgemer et Heilgemer (1315), Heilmer et Heilgmer (1316), Helimberg (1354), Herligenner (1429), Heiligmer (1441), Helgenmöre (1509), Heylingenner et Heligenner (1594), Hœligmer (1606), Heligmer (1664), Helymer (1700), Heillimer (1755), Heilimer (1779), puis Hellimer (depuis 1789)[8].
- En allemand : Helmer[9]. En francique lorrain : Hellmer.
Histoire
Au Xe s., Hellimer est inscrit comme possession de l'abbaye Saint-Martin-des-Glandières[10], de Longeville-les-Saint Avold.
Au XIVe s., il est la propriété du comté de Morhange.
Le , le comte Antoine de Morhange qui était alors seigneur de Hellimer fut fait prisonnier au château par les troupes messines. Il ne dut sa vie qu'après avoir donné gage de se mettre au service de ses vassaux et de la population du village afin ...d'indemniser tous ceux qui avaient souffert du siège de cette forteresse sous peine de se rendre prisonnier à Metz.
En 1571, Un traité partagea la seigneurie qui comprenait Hellimer, Diffembach et Ackerbach pour un quart (Diffembach et Ackerbach) à l'évêque de Metz, qui restait suzerain des voués, et trois quarts (Hellimer) au duc de Lorraine qui devint celui des seigneurs.
En 1630, Georges II Du Gaillard, capitaine Châtelain d'Albestroff, qui avait été fait "baron libre du Saint Empire" par un diplôme daté du par l'empereur Ferdinand II De Habsbourg (1578-1637)[11], entre en possession de la seigneurie de Hellimer qu'il acheta au baron Guillaume Marzloff de Braubach le .
Pendant la Guerre de Trente Ans (1618-1648), toute la région lorraine est devenue une très complexe mosaïque de territoires appartenant à des fiefs qui dépendent du Saint Empire, du duché de Lorraine et des Trois Evêchés. La famine, la peste et les raids militaires meurtriers conduisant à d'incessants changements d'autorité, aboutissent à un dépeuplement rapide. Ce fut particulièrement vrai pour Diffembach et Hellimer lors de l'attaque de la châtellenie d'Albestroff et de ses dépendances en . Les régiments de suédois du duc de Weimar et les troupes de la garnison de Saverne furent particulièrement meurtriers. Selon le témoignage du châtelain d'Albestroff, rescapé de l'attaque, datant de , il ne restait plus que 11 habitants sur 300 à Albestroff, 7 sur 80 à Hellimer, et 4 sur 45 à Diffembach[12].Quelques années plus tard, en 1642, ce sont les troupes de Louis XIII qui prennent le château de Hellimer et causent encore des pertes. Ce n'est que dans le dernier quart du XVIIe s. que le village, comme beaucoup d'autres dans la région, fut repeuplé par une vague d'immigrants venus des Ardennes, de Belgique, de Sarre, du Tyrol et de Bavière.
Le , Stanislas Leszczynski (1677-1766), duc de Lorraine depuis 1737, érige le domaine en comté en faveur de Claude Du Gaillard.
Conformément aux dispositions du traité de Vienne (1738), Hellimer est rattaché au royaume de France en 1766.
Une petite communauté de confession juive commence à s'installer à Hellimer vers 1753[13]. Le cimetière est créé en 1786 par les frères Salomon qui achètent le terrain au comte d'Hellimer Gabriel Pleickart Du Gaillard (1726-1795). En 1811, la communauté juive de Hellimer est la plus importante en Moselle-Est, si bien qu'une Synagogue est érigée en 1822. En 1841 on compte 319 habitant de confession juive sur 1097 habitants. Durant la guerre de 1939-1945, la totalité de la population de confession juive a été déportée les 10 et dans les convois 68 et 71 au départ de Drancy.
En 1790, Hellimer devient chef lieu de canton[14] du district de Sarreguemines. Le redécoupage administratif de 1801 lui fera perdre ce titre qui passera alors à Grostenquin.
En 1870, après la défaite de Sedan, l'Alsace-Moselle est annexée par l'Allemagne et Hellimer est intégré dans le Landkreis de Mörchingen (Morhange)
En 1940, le poste de commandement du secteur fortifié de la Sarre était installé à Hellimer. Ce secteur courait le long de la frontière formant une ligne de Lixing, passant par Puttelange, jusqu'à Sarralbe.
Le village a été libéré dans la nuit du 22 au par le 212e bataillon de la 6e Armée américaine.
Les Hospitaliers
Ackerbach est une ancienne commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, érigé en cense fief en 1745 (ferme, chapelle, étang, 16 ha).
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 518 habitants[Note 2], en diminution de 9,76 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Château d'Hellimer.
Sa construction date de 1332[19].
Il est assiégé par les troupes de Metz dès 1391.
Il fut à nouveau le théâtre d'un siège particulièrement dur en . Le château fut pris et partiellement détruit lors d'une attaque menée par Philippe II Andrault, comte de Langeron (1603-1675), sous les ordres de François de l'Hospital, comte de Rosnay, seigneur du Hallier (1583-1660), maréchal des armées de Louis XIII. Le sieur De La Vallée, gouverneur de la place et représentant du Saint Empire y fut capturé alors qu'il tentait de s'enfuir et fut pendu.
Successivement brûlé (XVIIe s.), remanié (XVIIIe s.), il servit d'hôpital sous la Révolution puis fut démoli en 1842.
- Moulins.
Un dictionnaire du département de la Moselle publié en 1817, fait état de la présence de 4 moulins sur le territoire de Hellimer :
-Le moulin du Schenkelbach, qui se trouvait ..près de la chapelle Ste Marguerite, non loin de la ferme.,
-Le moulin du Rodhof, situé près de la ferme du même nom,
-Le moulin d'Ackerbach, situé non loin de la chapelle,
-Le moulin du château (Kleinmihl).
Il semble ne rester aucun vestiges de ces différents édifices.
- Maison lorraine à pans de bois.
La maison Bonert est située au 15 quartier de l'Eglise. Cette maison traditionnelle en pan de bois entièrement réhabilitée est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [20].
- Ackerbach. (ferme, chapelle, étang, 16 ha).
Petit hameau (ferme,chapelle et moulin) Ackerbach est une dépendance seigneuriale jusqu'à son rattachement au comté de Hellimer lors de sa création en 1765.
Édifices religieux
- Église Saint-Martin (1740)
Beau mobilier du XVIIIe s. Boiseries, stalles, confessionnaux, orgue (buffet classé aux Monuments Historiques), lutrin.
- Synagogue
La première synagogue datait du XVIIIe siècle, et a fonctionné jusqu'à l'érection de la seconde qui quant à elle, date de 1822 et fut construite dans le style de celle de Nancy. Située rue de l'École, elle fut brûlée par les nazis mi- et ne fut pas reconstruite, pas plus que l'école juive. L'école actuelle se trouve sur le lieu où était érigé cet édifice. Pour ne pas oublier une plaque commémorative y a été inaugurée par la municipalité le [21].
- Ancien cimetière israélite
Grand cimetière ouvert en 1786.
- Chapelle Sainte-Marguerite (XIVe siècle)
Son existence est attestée dans un document des archives de l'évêché datant de 1368. Elle est mentionnée comme étant en ruine dans le Dictionnaire de l'ancien département de la Moselle, Edition de 1862. C'est aujourd'hui une très modeste bâtisse à l'abandon située en plein champ de pâture.
- Chapelle Saint-Antoine d'Ackerbach (XVIIIe siècle)
Art populaire, pèlerinage.
- Église Saint-Martin
- Chapelle Saint-Antoine d'Ackerbach
- Chapelle Sainte-Marguerite
Personnalités liées à la commune
- Alexis Balthazar Henri Schauenburg (1748-1831). Général de France, baron. Né à Hellimer.
Héraldique
Blason | De gueules aux trois besants d'or mal ordonnés, mantelé fascé d'argent et d'azur de six pièces. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Hellimer sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique d'Hellimer » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albestroff, siège d'une châtellenie de l'Evêché de Metz p.65-66 - Mémoires de la société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Edition 1862, p.124
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, Ernest Bouteiller 1874
- Albestroff, siège d'une châtellenie de l'Evêché de Metz p.48
- Archives départementales de Meurthe et Moselle, Archives de l'évêché
- Hellimer en Moselle, éléments de la vie quotidienne des Juifs d’une communauté rurale
- Ce Canton comprenait : Altrippe, Biding, Diffembach, Fremestroff, Freybouse, Gréning, Hellimer, Hilsprich, Laning, Leyviller, Lixing, Lelling, Morsbronn, Castviller, Maxstadt, Nelling, Petit-Tenquin et Vahl Ebersing
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Dictionnaire du département de la Moselle par M. de Viville Edition 1817
- « Maison Ferme », notice no PA00107067, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Hellimer en Moselle