Haucourt (Seine-Maritime)
Haucourt est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie et dans l'arrondissement de Dieppe.
Haucourt | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Normandie | ||||
Département | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Dieppe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des 4 rivières | ||||
Maire Mandat |
Jean-Manuel Buquet 2020-2026 |
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Code postal | 76440 | ||||
Code commune | 76343 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Haucourtois, Haucourtoises | ||||
Population municipale |
187 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 38′ 29″ nord, 1° 39′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 188 m Max. 246 m |
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Superficie | 10,18 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Gournay-en-Bray | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Normandie
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Géographie
Haucourt est entourée à l'ouest, par la commune de Gaillefontaine, au nord, par celle de Criquiers, au sud par celle de Grumesnil et à l'est par celle de Formerie. Elle est donc située en limite du département de l'Oise et de la région des Hauts-de-France.
Haucourt appartenait au canton de Forges les Eaux, rattaché depuis 2014 à celui de Gournay en Bray et appartenait à la communauté de communes du canton de Forges les Eaux, rattachée le 1er janvier 2017 à la communauté de communes des Quatre Rivières.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Forges », sur la commune de Forges-les-Eaux, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 827,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, dans le département de l'Oise, mise en service en 1944 et à 38 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Haucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59 %), prairies (37,6 %), zones urbanisées (2,5 %), forêts (0,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hoencurt en 1142, Hugonis curie en 1188[21].
« La ferme sur une hauteur ».
Histoire
La commune d'Haucourt a absorbé en 1824 celle de Villedieu-la-Montagne.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2020, la commune comptait 187 habitants[Note 7], en diminution de 22,08 % par rapport à 2014 (Seine-Maritime : −0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église d'Haucourt, construite en grande partie, au XIIe siècle [27].
- Le château de Haucourt (disparu) autrefois situé face au portail de l'église, en centre bourg. La seigneurie d'Haucourt appartenait au Moyen Âge à la famille d'Haucourt. En 1472, le château d'Haucourt est détruit par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, comme la localité voisine de Gaillefontaine. Il est ensuite reconstruit. En 1503, Françoise de Bailleul, fille de Jacques de Bailleul, seigneur de Saint Léger, et de Jeanne d'Haucourt, épouse Adrien de Mailly. En 1519, Françoise de Bailleul hérite de son grand-père, Lancelot d'Haucourt, gouverneur d'Abbeville [28]. Ce mariage fait entrer Haucourt dans une branche de la Maison de Mailly [29], qui conserve Haucourt jusqu'à la Révolution. Vers 1790, le maréchal de Mailly vend Haucourt aux dames Puissant, qui revendent le domaine en 1830 à Anne Louise Marie de Trie Pillavoine, veuve en premières noces de René François de Gaudechart et en secondes de Claude Marie, comte de Ruffo [30]. Il échut après elle, à son fils, René Ferdinand, marquis de Gaudechart (1787-1856), mort sans postérité, qui laisse Haucourt à son neveu, le comte de Valon [30]. Utilisé alors comme habitation par le fermier, le château d'Haucourt est laissé à l'abandon à partir de la fin du XIXe siècle, avant d'être démoli vers 1930. Son aspect est connu par des cartes postales anciennes. Il se composait d'un massif corps de logis édifié en brique et pierre aux XVe, XVIe et XVIIe siècles, surmonté d'une haute toiture. La façade vers l'église comportait une tour carrée engagée, surmontée d'un clocheton. Subsistent les piliers de l'entrée de la cour de la ferme (propriété privée).
- Commanderie de Villedieu-la-Montagne, au hameau de Villedieu la Montagne, ancienne commune rattachée à celle de Haucourt en 1824, restes d'une commanderie de l'Ordre de Malte, fondée au XIIe siècle par Hugues de Haucourt et confirmée par son fils, Guillaume de Haucourt [31]. Cette commanderie resta en fonction jusqu'à la Révolution. Elle comportait les terres et la seigneurie de Frettencourt et de Fourcigny, une maison à Aumale et la seigneurie de Fontaine-le-Dun [32]. Église de style roman, du XIIe siècle, ancienne chapelle de la commanderie. Restauration et animation par l'Association Villedieu-Haucourt. Ferme de la commanderie, attenante, comportant une tour hexagonale, à laquelle était autrefois accolé un corps de logis, ancienne habitation du commandeur. L'église de Villedieu, ses fonts baptismaux et la tour de la commanderie sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis un arrêté du . La ferme de la Commanderie est propriété privée.
Personnalités liées à la commune
- Antoine d'Haucourt est qualifié, dans une charte de 1491 par Guy XV de Laval, dans le Maine, de cousin et gouverneur pour le comte de Laval de l'ensemble de ses terres situées en Normandie et en Picardie. Il est le dernier descendant, en ligne mâle, d'une antique et brillante Maison de chevalerie. La Maison d'Haucourt était considérée parmi les plus anciennes du royaume de France.
- Après Antoine d'Haucourt, la branche aînée de cette Maison tombera dans celle de Mailly qui héritera du nom et de la terre d'Haucourt.
- Augustin Joseph de Mailly, marquis d'Haucourt, maréchal de France, baptisé à Haucourt le .
Voir aussi
Bibliographie
- Jürgen Klötgen, Une charte retrouvée de Guy XV de Laval (1491), in : Revue historique et archéologique du Maine, Le Mans, 1997, t. CXLVIII
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Forges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Haucourt et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Forges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Haucourt et Tillé », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Beauvais-Tillé - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 91.
- « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Abbé J.-E. Decorde, Essai historique et archéologique sur la canton de Forges les Eaux, Paris & Rouen, Derache & Lebrument, , 327 p. (lire en ligne), p. 193-197.
- [Père Simplicien], Extrait de la généalogie de la Maison de Mailly, suivi de l'histoire de la branche des comtes de Mailly, marquis d'Haucourt, et de celle des marquis du Quesnoy, Paris, Ballard, (lire en ligne), p. 75-76.
- Abbé J. E. Decorde, Essai historique et archéologique sur la canton de Forges les Eaux, Paris & Rouen, Derache & Lebrument, , 328 p. (lire en ligne), p. 198-200.
- Dieudonné Dergny, Les Cloches du Pays de Bray, tome 2, Paris & Rouen, Derache & Le Brument, (lire en ligne), p. 175-177.
- Eugène Mannier, Ordre de Malte - Les Commanderies du grand-prieuré de France, Paris, A. Aubry, , 808 p., p. 409-417.
- Eugène Mannier, Ordre de Malte - Les Commanderies du grand-prieuré de France, Paris, A. Aubry, , 808 p., p. 411-416.