Hadjout
Hadjout (en arabe : ŰŰŹÙÙŰ· ; en berbĂšre : â”⎰â”â”â”â”), anciennement Marengo pendant la colonisation française, est une commune de la wilaya de Tipaza, en AlgĂ©rie.
Hadjout Marengo | ||||
vue générale | ||||
Noms | ||||
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Nom arabe algĂ©rien | ŰŰŹÙŰ· | |||
Nom amazigh | â”⎰â”â”â”â” | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Wilaya | Tipaza | |||
DaĂŻra | Hadjout | |||
PrĂ©sident de l'APC | Mâhamed Gassaf | |||
Code postal | 42001 | |||
Code ONS | 4212 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Hadjouti, Hadjoutya | |||
Population | 65 300 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 1 249 hab./km2 | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 36° 30âČ 45âł nord, 2° 24âČ 50âł est | |||
Altitude | Min. 98 m Max. 98 m |
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Superficie | 52,3 km2 | |||
Divers | ||||
Saint patron | Sidi M'Hamed Belhadj | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Tipaza | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
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GĂ©ographie
Situation
La commune de Hadjout est située au centre-nord de l'Algérie, à proximité du littoral méditerranéen, à 85 km au sud-ouest d'Alger, à 12 km au sud de Tipaza, à 28 km au sud-est de Cherchell, à 38 km à l'ouest de Blida et à 54 km au nord-ouest de Médéa.
Elle est limitrophe des communes de Tipaza, Nador, Sidi Amar, Merad, Bourkika et Sidi Rached.
Les coordonnées géographiques de la commune au point central de son territoire valent respectivement 36° 30' 45" Nord et 2° 24' 49" Est[2]. Sa superficie est de 29,3 km2.
Relief, géologie, hydrographie
La commune de Hadjout est située dans la plaine de la Mitidja, une des plus importantes plaines d'Algérie, à vocation essentiellement agricole. La Mitidja ouest comprend les communes de la Chiffa, Mouzaia, Bou Roumi, El Affroun, Ameur el Ain et Hadjout, toutes placées au pied de l'Atlas.
Climat
Le climat est de type méditerranéen, caractérisé par un été chaud et sec et un hiver doux et humide. La température moyenne est de 10 °C en janvier et de 30 °C en été.
Transports
Hadjout possÚde une grande gare routiÚre assurant des liaisons inter-wilayas, plus une gare urbaine garantissant notamment des liaisons entre Hadjout et les autres localités.
Le réseau de transport routier de la commune comprend essentiellement trois routes nationales : la route nationale 42, permettant de relier Nador au nord et El Affroun et plus loin Chiffa au sud-est, la route nationale 42A, permettant de rejoindre Boumedfaa au sud, et la route nationale 67 permettant de relier essentiellement au nord-est Koléa et plus loin Tessala El Merdja.
Lieux-dits, quartiers et hameaux
Outre son chef-lieu Hadjout-ville, la commune de Hadjout est composée des localités suivantes[3] : Sidi Boufadhel, Bordj el Arbùa, Sidi Zid Nord, Sidi Slimane, Errahaba, Bouyersane Nord, Le Moulin, Bouchakour et Sidi M'Hamed El Hadj.
Urbanisme
C'est une ville dite coloniale par son tracé et son architecture de type français, doublée de la ville nouvelle.
En 1927 lâabreuvoir et le bassin semi-circulaire qui occupaient la croisĂ©e des deux voies principales ont disparu et ont fait place au monument aux morts qui est le centre-ville de Hadjout.
Toponymie
Le nom actuel de la ville provient du nom de la tribu des Hadjoutes qui habitaient la rĂ©gion, lui mĂȘme provient du berbĂšre ⎰â”⎰â”â”â”â”, soit ahajjout qui veut dire limace[4].
Histoire
Le , le village est nommé Marengo. Le plan du village est signé par le capitaine du génie Victor de Malglaive le . Par décret en date du que Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française, signa, on confirma à ce village de colons le nom de Marengo, pour honorer le dévouement du colonel Gaspard-Joseph-Marie Caponne dit « colonel Marengo » (1787-1862) qui participa aux épopées napoléoniennes et à la campagne d'Algérie, et surnommé ainsi de ce fait.
En 1958, la commune fait partie du département d'Alger.
AprÚs l'indépendance, elle prend le nom de Hadjout[5].
DĂ©mographie
Marengo comptait en 1926, 5 217 habitants[6], dont 1 200 Français dâorigine. La population augmente ensuite rapidement du fait des naissances dâAlgĂ©riens de souche, de lâattraction du centre, puis lors de la guerre dâAlgĂ©rie, de lâafflux tant europĂ©en qu'algĂ©rien vers un lieu plus sĂ»r.
Au recensement de 1954, la commune compte 13 400 habitants dont 2 456 Français, 122 Ă©trangers et 10 822 AlgĂ©riens[6]. En 1960, dâaprĂšs les chiffres communiquĂ©s par M. Frachon, environ 19 500 habitants, 3 500 EuropĂ©ens et 16 000 musulmans. Les EuropĂ©ens comptent au total 812 familles (moyenne 3,10 par famille) ; les musulmans 2 444 familles (moyenne 4,52 par famille). La densitĂ© de la population est alors de 125,76 habitants au kilomĂštre carrĂ©[6].
AprĂšs lâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie en 1962, la commune est rebaptisĂ©e Hadjout (du nom d'une tribu locale) et compte 10 000 habitants.
Au recensement de 1998, la commune de Hadjout compte 44 065 habitants.
En 2008, la population de la commune est de 48 561 habitants[6].
Maires de Hadjout
- 1905-1947 Jean-François Muller.
- 1947-1958 Ămile VĂ©gler.
- 1958-1959 Maurice Maillan.
- 1959-1962 Mustapha Bencharif.
- 1962-1964 Mohamed Chagra.
- 1964-1965 Abdellah Bouayad.
- 1965-1966 Ahmed Kadri.
- 1967-1969 Mohamed Bendaoud.
- 1969-1977 Mohamed Aoues.
- 1977-1978 Mohamed Mokhtari.
- 1978-1978 Mohamed Salah.
- 1978-1985 Abdelkader Merouane.
- 1985-1990 Mohamed Chikar.
- 1990-19?? Kaddour Ameuri.
- 19??-19?? Mâhamed Bellalia.
- 19??-19?? Abdellah Si.
- 1997-2000 Djelloul Takilat.
- 2000-2002 Amar Daoud.
- 2002-2007 rachid kourad.
- 2007-2009 Amar Daoud mort le , Décédé en cours de mandat.
- 2017 Mâhamed Gassaf[6].
Administration et politique
Ăconomie
Hadjout est connue essentiellement pour son cÎté agricole, elle est l'une des villes des plus importantes de la Metidja.
Un marché quotidien d'une superficie de 11 500 m2, attire par son importance la clientÚle des wilayas environnantes, il se tient à la sortie ouest de la ville[7].
Un marché couvert communal a été construit durant la période coloniale, en 1935.
Hormis le cÎté agricole, elle dispose aussi d'une importante zone industrielle pour la région à la sortie nord de la ville, et plusieurs concessionnaires de véhicules des grandes marques françaises, japonaises, coréennes et chinoises se sont installés dans la ville.
Vie quotidienne
Lieux de culte
Hadjout possÚde huit mosquées, dont quatre se situent à Errahaba, Bouyekhsene, Bordj-Larabaa et Si-Semyani. La plus ancienne est la mosquée Khalid Ibn al-Walid édifiée à l'époque coloniale.
- Mosquée El Houda
Santé
Hadjout est dotée d'un hÎpital de 212 lits, d'un centre de santé, de six salles de soins et d'une polyclinique.
Le centre dâhĂ©modialyse bĂąti en 2004 a une capacitĂ© dâaccueil de 16 lits.
La pouponniÚre Djenane el Kheir prend en charge les soins des nourrissons et des enfants en collectivité.
Il existe un service dâaide mĂ©dicale urgente (SAMU), une agence de dĂ©veloppement social (ADS).
Culture
La commune compte une maison de jeunes, un centre culturel et une bibliothÚque, sont ouverts aux jeux, aux discussions, à la musique et autres activités. La bibliothÚque de la ville est installée dans l'ancienne église datant de la période française.
Il existe des associations cultures et sociales et un groupe de scout.
Albert Camus a citĂ© la commune dans son roman L'Ătranger, au premier chapitre, deuxiĂšme paragraphe: « L'asile de vieillards est Ă Marengo, Ă quatre-vingts kilomĂštres d'Alger ». En 1967, Luchino Visconti rĂ©alise une adaptation cinĂ©matographique. Quelques scĂšnes ont Ă©tĂ© tournĂ©es Ă l'hĂŽpital, l'Ă©glise et au cimetiĂšre chrĂ©tien de Hadjout.
Dans Meursault, contre-enquĂȘte, Kamel Daoud reprend ce nom, Hadjout, qu'il met dans la bouche du narrateur relatant sa propre version du rĂ©cit de Camus.
Sport
L'infrastructure sportive de la ville se compose essentiellement d'un stade de football Ă©difiĂ© Ă l'Ă©poque coloniale. Il a Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ© par une extension de cinq gradins et le terrain revĂȘtu dâune pelouse plus cinq aires de jeux. La salle omnisports accueille de nombreuses compĂ©titions sportives et elle est utilisĂ©e Ă©galement comme salle de spectacle et reçoit diverses manifestations ; elle comprend une salle de musculation[6].
Les principaux clubs sportifs de Hadjout sont :
- l'USMM Hadjout Union sportive machaal madinet Hadjout, club fondé en 1947 ;
- une section de tennis de table, le club a été créé en 1981 et est titré en termes de palmarÚs sur le plan national[6] ;
- un club de pétanque, créé à l'époque coloniale, organisa et participa à plusieurs tournois et titré à l'échelle nationale. Ferrah Ahmed ancien champion de monde de pétanque en 1964, en pétanque ou en jeu long né à Hadjout en 1934, a débuté vers 1950. Vainqueur Critérium des AS 1957, il participa à 430 triplettes, 2 fois champion d'Algérie[6] ;
- un club de basketball USMM Hadjout.
- un club de handball USMM Hadjout.
- un club d'échecs évoluant en ligue 1 algérienne
Ăducation
Hadjout compte 24 Ă©coles d'enseignement primaire, 7 collĂšges d'enseignement moyen et 4 lycĂ©es d'enseignement gĂ©nĂ©ral (dont un en construction) . Parmi ces Ă©tablissements, le plus grand et ancien collĂšge de la ville est l'actuel CEM Mouloud Feraoun (anciennement collĂšge du Square), Ă©difiĂ© en 1905 dans le style mauresque dit style Jonnart (du nom du gouverneur gĂ©nĂ©ral de lâĂ©poque).
Le secteur de la formation professionnelle dispose dâun Ă©tablissement de l'Institut national spĂ©cialisĂ© en formation professionnelle (INSFP) et d'un centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA).
Une école de jeunes sourds d'une capacité de 67 places accueille des jeunes sourds ùgés de 6 à 18 ans en demi-pension.
- L'entrée Est de la ville de Hadjout
Patrimoine
Le monument aux morts de la PremiÚre guerre mondiale est inauguré en 1931[8]. AprÚs l'Indépendance, la statue en fonte La liberté est envoyée à Paris puis offerte par André Malraux à la commune des Avirons à La Réunion, qui inaugure son propre monument aux morts seulement en 1966[9].
Personnalités liées à la commune
- Nordine Tidafi (1929-1990), poÚte et journaliste algerien y est né.
- Annie Steiner (1928-2021), militante algérienne y est né.
- Billel Benhammouda (1997-2022), footballeur algérien y est né.
C'est à Marengo que se déroule une bonne partie du roman d'Albert Camus intitulé l'Etranger. Dans l'asile de cette localité est morte la mÚre de Meursault, le personnage principal du roman.
Sources, notes et références
- [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya de Tipaza, sur le site de l'ONS.
- Coordonnées géographiques sur le site geonames.org Consulté le 22 avril 2011.
- « DĂ©cret no 84-365 du fixant la composition, la consistance et les limites territoriales des communes », Journal officiel de la RĂ©publique algĂ©rienne dĂ©mocratique et populaire, no 67,â , p. 1570 (lire en ligne).
- « Les Hadjoutes, rĂ©sistants de la Mitidja », sur Djazairess (consultĂ© le )
- Atlas de l'AlgĂ©rie 1830-1960, Paris, Ăditions Archives & Culture, , 80 p. (ISBN 978-2-35077-157-1, prĂ©sentation en ligne)
- « Maires de Hadjout », sur elmanchardehadjout.wordpress.com, (consulté le )
- Amirouche Lebbal, « Hadjout (Tipasa) : Une ville commerciale prospĂšre », Horizons, no 4274,â , p. 6 (lire en ligne).
- « marengo,le monument aux morts,son inauguration;http://alger-roi.fr », sur alger-roi.fr (consulté le )
- « Ebstein â WikiGenWeb », sur www.francegenweb.org (consultĂ© le )