Chenouis
Les Chenouis (en berbère : ⵉⵛⵏⵡⵉⵢⵏ, Ichenwiyen) constituent une population berbère d'Algérie d'environ 750 000 personnes. Leur territoire, le Dahra, englobe ainsi la wilaya de Tipaza, le littoral de la wilaya de Chlef, la wilaya de Aïn Defla.
ⵉⵛⵏⵡⵉⵢⵏ
Ichenwiyen
Algérie | 750 000 |
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Régions d’origine | Dahra |
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Langues | Chenoui, langues répandues : arabe algérien |
Religions | Islam |
Ethnies liées | Berbères |
Population
Le dialecte chenoui est une variante locale de la langue berbère, qui trouve naissance autour des pieds du mont chenoua. Ce qu'on appelle aujourd'hui « Amazigh » est la composante de plusieurs tribus berbérophones du Dahra tels que les Beni Menacer, celles du Chenoua et du Gouraya, les Beni Frah d'Ain Defla ou encore plus à l'ouest Beni Haoua et le mont Bissa. Ils ont tous en commun l'habitat du Sahel algérois.
Le chenoui est appelé ainsi en référence au Mont Chenoua qui surplombe la ville de Tipaza à 70 km d'Alger. Le Mont Chénoua, point culminant du Sahel algérois, est la limite orientale d'une région berbérophone qui s'étend de Fouka (42 km à l'ouest d'Alger) à Ténès (200 km à l'ouest d'Alger).
Langue berbère
Ils parlent le Chenoui, une variante du berbère très proche du Chaoui et encore plus proche voir presque identique du Rifain dont les trois dialectes étant d'origines Zénète. La population Chenoui encore berbérophone est estimée aujourd'hui à un peu plus de 150 000 habitants. En termes de coutumes, artisanat et vêtements les Chenouis sont proches des Kabyles.
Autrefois, le berbère était parlé dans toute la Dahra, notamment plus à l'ouest jusque dans les territoires de Zerrifa et Achaacha de la wilaya de Mostaganem et s'étendait ainsi de même de l'autre côté de la rivière du Chéliff, dans l'Ouarsenis, son recul notoire est principalement dû à la conquête française et les changements sociaux qui l'accompagnèrent.
Histoire
La région du mont Chenoua est habitée depuis 10.000 ans. La région se nommait Numidie avant l'arrivée des Romains. Durant le VIIe siècle, les populations se convertissent à l'Islam[1].
La population Chenoui a connu un fort déclin durant l'occupation française. On estime que leur population a été réduite au quart, la région ayant été en insurrection permanente du début des années 1830 avec notamment les campagnes des tribus Hadjouts qui avaient atteint l'est d'Alger au début des années 1830.
De même par la suite avec la grande révolte de 1871 qui embrasa toute la région avec notamment la défaite de l'armée française lors de la bataille de la plaine de Boukerdane à 4 km à l'est de Cherchell s'étant trouvé encerclé par les combattants locaux. Les tribus de la région ayant poursuivi la résistance après la reddition de l’émir Abdelkader. L'appauvrissement économique de la région et la repression culturelle au début du XXe siècle pousse de nombreux Chenoui à rejoindre les grandes villes algériennes[1].
Depuis le début des années 1990, un mouvement identitaire vise à relancer la culture Chenoui[1].
MĂ©dias
La station de radio Chaîne 2 diffuse des programmes en plusieurs langues berbères, dont en Chenoui. La chaîne de télévision par satellite Tamazight TV 4 diffuse elle aussi des prorgammes en langue Chenoui depuis 2008[2].
Références
- (en) James B. Minahan, Encyclopedia of Stateless Nations: Ethnic and National Groups around the World, 2nd Edition: Ethnic and National Groups around the World, ABC-CLIO, (ISBN 978-1-61069-954-9, lire en ligne)
- « Algérie: les droits des berbérophones », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Centre de Recherche Berbère - Chenoua », sur www.centrederechercheberbere.fr
- Ph Leveau, L. Lefebvre et S. Chaker, « Chenoua », Encyclopédie berbère, no 12,‎ , p. 1895–1904 (ISSN 1015-7344, lire en ligne)