HMS Sceptre (S104)
Le HMS[Note 1] Sceptre (pennant number : S104), cinquiÚme navire de ce nom dans la Royal Navy, était un sous-marin nucléaire d'attaque britannique de classe Swiftsure, construit par Vickers à Barrow-in-Furness. Il a été lancé en 1976, avec une bouteille de cidre brisée contre sa coque[1]. Il a été commissionné le , par Lady Audrey White. Il est le dixiÚme sous-marin nucléaire à entrer en service dans la Royal Navy. Il a été mis hors service le , date à laquelle il était le plus ancien navire en service de la Royal Navy encore disponible[2]. Au total, environ 1 500 hommes ont servi à bord pendant sa carriÚre[3]. En théorie, il est remplacé par le premier sous-marin de classe Astute entrant en service, le HMS Astute (S119)[1] - [4] - [5].
HMS Sceptre | |
Type | Sous-marin nucléaire d'attaque |
---|---|
Classe | Swiftsure |
Fonction | militaire |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Commanditaire | Royal Navy |
Constructeur | Vickers Shipbuilding Ltd |
Chantier naval | Barrow-in-Furness Royaume-Uni |
Fabrication | acier |
Commandé | |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Désarmé le à HMNB Devonport[1] |
Ăquipage | |
Ăquipage | 116 officiers et marins |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 82,9 m |
MaĂźtre-bau | 9,8 m |
Tirant d'eau | 8,5 m |
Déplacement | 4 900 tonnes en plongée |
Propulsion | Réacteur à eau pressurisée Rolls-Royce PWR1 |
Vitesse | Plus de 20 nĆuds (37 km/h) en plongĂ©e |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 5 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) Torpilles Spearfish Missiles Sub Harpoon Missiles de croisiĂšre BGM-109 Tomahawk |
CarriĂšre | |
Port d'attache | Faslane |
Indicatif | S104 |
Engagements
Le Sceptre a subi plusieurs accidents graves au cours de sa carriĂšre.
Collision avec un sous-marin soviétique
Le , il est entrĂ© en collision avec un sous-marin soviĂ©tique, le Petropavlovsk-Kamchatskiy (K-211). Les systĂšmes de protection de son rĂ©acteur auraient effectuĂ© un arrĂȘt dâurgence automatique, mais son capitaine a ordonnĂ© que les mĂ©canismes de sĂ©curitĂ© soient outrepassĂ©s (puissance de combat activĂ©e). On a ordonnĂ© Ă lâĂ©quipage de raconter quâils avaient heurtĂ© un iceberg.
Une grande partie de la coque extĂ©rieure du Sceptre a Ă©tĂ© arrachĂ©e Ă lâavant. Il y a eu des dommages Ă lâaileron avec le pont qui nâĂ©tait plus lĂ , et lâhĂ©lice du bateau russe avait entaillĂ© la coque sous pression. Cet incident a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© lorsque David Forghan, lâancien officier des systĂšmes dâarmes du Sceptre, a donnĂ© une interview tĂ©lĂ©visĂ©e qui a Ă©tĂ© diffusĂ©e le . Le sous-marin soviĂ©tique avec lequel le Sceptre est entrĂ© en collision est le K-211 de la classe Delta III. Celui-ci a rapportĂ© que le il Ă©tait entrĂ© en collision avec un sous-marin inconnu, identifiĂ© Ă lâĂ©poque comme un sous-marin amĂ©ricain de classe Sturgeon[6] - [7].
Carénage de 1987
En 1987, le Sceptre a Ă©tĂ© Ă©quipĂ© dâun cĆur de rĂ©acteur amĂ©liorĂ© (cĆur Z). En mars 1990, il y a eu une fuite de liquide de refroidissement alors que le Sceptre Ă©tait Ă HMNB Devonport. Le 20 octobre 1991, il y a eu un incendie Ă bord alors que le bateau Ă©tait amarrĂ© Ă Faslane. En aoĂ»t 1995, le Sceptre a Ă©tĂ© forcĂ© dâinterrompre sa patrouille et de retourner Ă Faslane aprĂšs avoir souffert, selon les termes du ministĂšre de la DĂ©fense, « dâune faille non spĂ©cifiĂ©e dans le systĂšme de propulsion ». Un dĂ©faut dans le rĂ©acteur du Sceptre a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1998, bien que sa gravitĂ© nâait Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©e quâaprĂšs lâenquĂȘte sur un autre accident grave.
Incident du Scotia (1989)
En novembre 2010, il a Ă©tĂ© rapportĂ© dans le Hansard que le Sceptre avait accrochĂ© les filets du navire de pĂȘche Scotia en novembre 1989[8].
Accident dâessai de propulsion (2000)
Le , le Sceptre a subi un grave accident alors quâil se trouvait dans une cale sĂšche des chantiers de Rosyth et quâil subissait des essais vers la fin dâun carĂ©nage majeur. Lâessai consistait Ă inonder la cale sĂšche et Ă faire fonctionner lentement les moteurs principaux avec de la vapeur fournie depuis le rivage. Cependant, trop de vapeur a Ă©tĂ© utilisĂ©e et les moteurs se sont emballĂ©s Ă pleine vitesse. Le Sceptre a cassĂ© ses amarres et a tirĂ© vers lâavant le berceau sur lequel il reposait. La conduite de vapeur sâest rompue, lâĂ©chafaudage sâest dĂ©formĂ©, une grue a Ă©tĂ© poussĂ©e vers lâavant dâenviron 15 pieds et le sous-marin sâest avancĂ© dâenviron 20 yards (18 m) Ă lâintĂ©rieur de la cale sĂšche[9].
Retour au service actif (2003)
LâenquĂȘte sur lâemballement des moteurs a Ă©galement examinĂ© les problĂšmes du rĂ©acteur du Sceptre et a recommandĂ© que le bateau soit dĂ©moli. En janvier 2002, alors que le Sceptre Ă©tait toujours en travaux, le Ministre dâĂtat aux Forces armĂ©es Adam Ingram a dĂ©clarĂ© que le problĂšme Ă©tait dĂ» à « de petites imperfections de fabrication dâorigine » dans la cuve sous pression du rĂ©acteur[10]. Il ne pouvait pas dire combien de temps il faudrait pour inspecter et rĂ©parer le problĂšme[10]. En mars 2003, le Sceptre a quittĂ© Rosyth Dockyard, aprĂšs avoir Ă©tĂ© en carĂ©nage pendant six ans, pour entreprendre des essais en mer ; câĂ©tait le dernier sous-marin en carĂ©nage Ă Rosyth[11]. Ă la fin du mois dâoctobre 2003, le Sceptre a terminĂ© ses essais en mer aprĂšs carĂ©nage et est retournĂ© au service actif[12].
Controverse de Gibraltar (2005)
Le , le Sceptre sâest prĂ©sentĂ© Ă Gibraltar pour des rĂ©parations, sâattendant Ă repartir dans les six jours. Les responsables britanniques ont assurĂ© aux responsables espagnols que les dommages se trouvaient dans le systĂšme de refroidissement du gĂ©nĂ©rateur diesel du bateau, et non dans le systĂšme de propulsion nuclĂ©aire. Auparavant, le Tireless avait passĂ© une grande partie de lâannĂ©e 2000 Ă Gibraltar pour rĂ©parer une fuite dans son systĂšme de refroidissement du rĂ©acteur. NĂ©anmoins, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres espagnol, Miguel Ăngel Moratinos, a exprimĂ© auprĂšs de Jack Straw la « ferme protestation » de lâEspagne et a insistĂ© pour que le Sceptre soit le dernier sous-marin britannique rĂ©parĂ© Ă Gibraltar[13]. En outre, Peter Caruana, le ministre en chef de Gibraltar, a affirmĂ© quâil avait Ă©tĂ© mal informĂ© sur les rĂ©parations par le ministĂšre de la DĂ©fense britannique et quâil avait appris lâampleur rĂ©elle des problĂšmes par des sources espagnoles. Les responsables londoniens lui avaient dit que les rĂ©parations Ă©taient externes, nĂ©gligeant de mentionner le systĂšme de refroidissement du gĂ©nĂ©rateur diesel[13]. Le 7 fĂ©vrier 2005, la porte-parole des forces armĂ©es britanniques Katherine Purdhoe a annoncĂ© que les rĂ©parations Ă©taient terminĂ©es. Le bateau a quittĂ© Gibraltar le 9 fĂ©vrier[14].
Destin
Le HMS Sceptre a Ă©tĂ© envoyĂ© aux Ăźles Falkland pour soutenir la garnison britannique en mars 2010, lors du forage pĂ©trolier exploratoire de Desire Petroleum[15]. Le Sceptre est retournĂ© Ă Devonport pour la derniĂšre fois en mai 2010 et il a Ă©tĂ© mis hors service le aprĂšs 32 ans de service[2]. Sa cĂ©rĂ©monie de dĂ©sarmement a Ă©tĂ© suivie par 450 personnes et a Ă©tĂ© dirigĂ©e par lâaumĂŽnier de la Marine royale, le rĂ©vĂ©rend Bernard Clarke. Parmi lâassistance Ă©tait Ă©galement prĂ©sent le maire de Wigan, Michael Winstanley, en tant que reprĂ©sentant de la ville qui parrainait le Sceptre depuis longtemps[3]. Ă partir de 2020, il est amarrĂ© Ă HMNB Devonport Ă Plymouth en attente de dĂ©mantĂšlement[3].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « HMS Sceptre (S104) » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin
Références
- (en) « Royal Naval submarine decommissioned at Plymouth », Royal Navy website (consulté le )
- (en) Eve Watson, « Devonport Dockyard's 12 nuclear submarines and the history behind them », The Herald,â (lire en ligne)
- (en) « House of Commons Hansard Written Answers for 3 Sep 2007 (Column 1631W) »
- (en) « House of Commons Hansard Written Answers for 3 Sep 2007 (Column 1442W) »
- (ru) « Đ ĐŸŃŃĐžĐčŃĐșĐžĐč ĐĐŸĐŽĐČĐŸĐŽĐœŃĐž Đ€Đ»ĐŸŃ (Russian Submarine Fleet) », sur submarine.id.ru, collision #22,â
- (en) Iain Ballantyne, Hunter Killers, London, Orion, (ISBN 9781409144182), p. 331â334
- (en) « House of Commons Hansard Written Answers for 02 Nov 2010 (Pt 0001) »
- (en) « Nuclear submarine breaks loose in refitting bay tests », The Herald,â (lire en ligne)
- (en) « Written Answers to Questions - Defence, Naval Vessels », parliament.uk,
- (en) « Sceptre marks end of an era », Navy News,â (lire en ligne)
- (en) « HMS Sceptre News » [archive du ], sur Royal Navy,
- (en) « Spain and Gibraltar unite against stricken submarine », The Times,â (lire en ligne)
- (es) « Gran Bretaña: submarino nuclear listo para dejar Gibraltar », Laredo Morning Times,â (lire en ligne)
- (en) « HMS Sceptre Heads To Falklands », sur MoD news (consulté le )