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HMS Indomitable (1907)

Le HMS Indomitable est le premier croiseur de bataille au monde à être armé. De classe Invincible, il entre en service dans la Royal Navy le . Il participe ainsi à la Première Guerre mondiale, durant laquelle il prend part aux batailles des Falklands, de Dogger Bank et du Jutland. Obsolète à la fin du conflit, il est revendu pour démolition en 1921.

HMS Indomitable
illustration de HMS Indomitable (1907)
Le HMS Indomitable durant la Première Guerre mondiale

Type Croiseur de bataille
Classe Invincible
Histoire
A servi dans Royal Navy
Chantier naval Fairfield Shipbuilding
Quille posée [1]
Lancement
Armé
Statut Revendu pour démolition
en décembre 1921
Équipage
Équipage 784 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 172,8 m
Maître-bau 22,1 m
Tirant d'eau m
Déplacement 17 687 t
Port en lourd 21 055 t
Propulsion 4 turbines Parsons
31 chaudières Babcock & Wilcox
Puissance 41 000 ch
Vitesse 25,5 nœuds (47,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Pont : 25 à 64 mm
Ceinture : de 51 à 152 mm
Barbettes : de 102 à 178 mm
Château : 254 mm
Armement 8 canons de 305 mm
16 canons de 102 mm (en)
1 canon AA de 76,2 mm
5 TLT de 457 mm
Rayon d'action 6 200 milles marins (11 500 km) à 10 nÅ“uds (19 km/h)

Conception

Au début du XXe siècle, dans la Royal Navy, chaque classe de cuirassé possède sa classe de croiseurs cuirassés équivalente ; c'est le cas par exemple de la classe Minotaur, inspirée de la classe Lord Nelson. Ainsi en 1902, la classe Invincible est prévue pour être construite en parallèle d'une classe de cuirassés ; elle disposerait d'un blindage de 6 pouces (152 mm), de 2 tourelles doubles de canons de 9,2 pouces (234 mm), de 6 tourelles doubles de canons de 7,5 pouces (191 mm) et de machines développant 35 000 chevaux qui feraient filer 25 nÅ“uds (46 km/h) aux navires. À la place, c'est la classe Minotaur qui est construite, mais le First Sea Lord Fisher les trouve trop lents à son goût. La guerre russo-japonaise donne un nouvel élan à la construction de croiseurs cuirassés, et Fisher met en avant l'idée qu'une grande vitesse leur serait suffisante pour éviter les obus de gros calibre. Un nouveau type de croiseurs cuirassés est étudié, basé sur le cuirassé HMS Dreadnought : il doit disposer de canons de 12 pouces, d'un blindage de 6 pouces et d'une vitesse de 25 nÅ“uds (46 km/h). Ainsi naît le concept de croiseur de bataille, dont la grande vitesse compense le blindage moindre[1].

L'Indomitable est armé de 8 canons de 12 pouces BL Mk X répartis en 4 tourelles doubles[2], de 16 canons de marine de 4 pouces QF Mk III (en), d'un canon antiaérien de 3 pouces QF 20 cwt et de 5 tubes lance-torpilles de 18 pouces (457 mm). 31 chaudières Babcock & Wilcox alimentent les 4 turbines Parsons qui développent 41 000 chevaux ; le croiseur de bataille peut ainsi filer 25,5 nÅ“uds (47 km/h). Pouvant emporter jusqu'à 3 085 tonnes de charbon et 725 tonnes de mazout, le navire peut parcourir 6 200 milles marins (11 500 km) à une vitesse de 10 nÅ“uds (19 km/h)[1].

Histoire

La construction de l'Indomitable commence le ; il est lancé le et armé le . Le croiseur de bataille commence sa carrière en amenant le prince de Galles, futur roi George V à Montréal dès le mois suivant. Il rejoint ensuite la Home Fleet en octobre 1908. Dès mars 1909 il rejoint la 1re escadre de croiseurs de bataille dont il devient le navire amiral le . En 1913, après plusieurs rénovations, il rejoint la Mediterranean Fleet en compagnie de l'Invincible afin de constituer la 2e escadre de croiseurs de bataille (en). Il participe alors à la poursuite du Goeben et du Breslau en août 1914[3]. À la suite de ce fiasco, le 3 novembre, l'Indomitable et l'Inflexible, accompagnés de deux vieux cuirassés français, les Suffren et Vérité, bombardent les forts à l'entrée du détroit des Dardanelles[4]. En décembre, le croiseur de bataille retourne à Rosyth et subit plusieurs modifications. Le , il participe à la bataille de Dogger Bank ; touché une unique fois par le SMS Blücher, il tire 134 obus de 12 pouces sur le croiseur cuirassé qui finit par couler après avoir subi le feu roulant de la flotte britannique. L'Indomitable rentre à Rosyth en remorquant le navire amiral Lion, gîtant et dont les machines sont hors d'usage[5] - [6].

Après réparations, le croiseur de bataille rejoint ses sister-ships dans la 3e escadre de croiseurs de bataille (en). Les trois navires participent ainsi à la bataille du Jutland en mai 1916. L'Indomitable tire 175 obus de 12 pouces, touchant le SMS Derfflinger trois fois, le SMS Seydlitz et le SMS Pommern une fois chacun[6]. En juin, il rejoint la 2e escadre avant d'être mis en réserve en février 1919. Il est finalement rayé des listes en mars 1920 avant d'être vendu pour démolition en décembre 1921[7].

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re éd. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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