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HMS Lion (1910)

Le HMS Lion est un croiseur de bataille de la Royal Navy et le navire de tête de sa classe. Amélioration de la classe Indefatigable en termes de rapidité, d'armement et de blindage, les navires de cette classe sont une réponse à la classe Moltke allemande. Le HMS Lion est lancé en 1910 et fait partie de la 1re escadre de croiseurs de bataille de la Grand Fleet, qui participe aux batailles de Heligoland, de Dogger Bank et du Jutland.

HMS Lion
illustration de HMS Lion (1910)
Le HMS Lion pendant la guerre.

Type Croiseur de bataille
Classe Lion
Histoire
A servi dans Royal Navy
Chantier naval Devonport Dockyard
Quille posée [1]
Lancement
Commission mai 1912
Statut janvier 1924 : vendu pour démolition
Équipage
Équipage 997 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 213,4 m
Maître-bau 27 m
Tirant d'eau 8,4 m
Déplacement 26 690 t
Port en lourd 30 155 t
Propulsion 4 arbres
4 turbines Parsons
42 chaudières Yarrow
Puissance 70 000 ch
Vitesse 27 nœuds (50 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 100 - 230 mm
Tourelles : 230 mm
Pont : 25 - 65 mm
Barbette : 57 - 230 mm
Château : 250 mm
Bulbes : 100 mm
Armement 4 × 2 canons de 13,5 pouces
16 canons de 4 pouces
2 canons de 3 livres
4 tubes lance-torpilles de 533 mm
Rayon d'action 5 610 milles marins (10 390 km) à 10 nÅ“uds (19 km/h)

Conception

Le Lion est basé sur la classe de cuirassés Orion, disposant de tourelles de calibre 13,5 pouces (343 mm) alignées dans l'axe du navire. Cependant, plusieurs changements notables sont réalisés afin de lui donner la rapidité d'un croiseur de bataille ; une tourelle est retirée, une cheminée est rajoutée pour évacuer les fumées des machines, plus de deux fois plus puissantes (70 000 chevaux), et le blindage est aminci. Le Lion file ainsi à une vitesse maximale de 27 nÅ“uds (50 km/h), (28 nÅ“uds (52 km/h) en poussant les machines), bien en deçà des 31 nÅ“uds (57 km/h) qu'annoncent les « fuites organisées » par l'Amirauté[1].

Le Lion emporte ainsi 8 canons de 13,5 pouces BL Mk V, répartis en 4 tourelles doubles[2]. L'armement secondaire est constitué de 16 canons de 4 pouces BL Mk VII[3], de 2 canons de 3 livres et de 2 tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm). L'armement secondaire change souvent au fil du temps, au gré des réparations et des refontes. Ainsi, en 1915, le Lion se voit retirer ses canons de 3 livres, remplacés par deux canons de 3 pouces QF 20 cwt[1]. Côté blindage, la ceinture principale est épaisse de 4 à 9 pouces (229 mm), celui du pont principal varie de 4 à 6 pouces (152 mm), les parties les plus épaisses se situant au niveau du château et des machines[4]. Enfin, les tourelles de la batterie principale ont une protection frontale et latérale de 9 pouces (229 mm) ; l'arrière est protégé par 8 pouces (203 mm) pouces de blindage. Celui du toit varie entre 2,5 pouces (64 mm) et 3,25 pouces (83 mm), et sera plus tard augmenté d'1,5 pouce (38 mm)[5].

Histoire

La construction du Lion commence le au Devonport Dockyard. Le croiseur de bataille est lancé le et armé en mai 1912. En juin il rejoint la 1re escadre de croiseurs (en), avant d'être nommé en janvier 1913 navire amiral du contre-amiral Beatty, commandant la 1re escadre de croiseurs de bataille. Il rejoint la Grand Fleet en août 1914 et participe à la bataille de Heligoland. L'année suivante, à la bataille de Dogger Bank, le Lion tire 243 obus, dont un touche le SMS Blücher[6], un autre le Derfflinger et deux le Seydlitz[7]. Le croiseur de bataille, en tête de la ligne britannique, est quant à lui durement touché, encaissant 16 obus allemands en tout. Deux obus simultanés du Seydlitz et du Derfflinger perforent notamment la coque au niveau de la ligne de flottaison, entraînant une gîte importante du navire, une avarie dans les machines et la coupure de plusieurs circuits électriques[8]. Le Lion est mis hors de combat et doit être remorqué à bon port par l'Indomitable[9].

Après réparations à Rosyth, il rejoint la 1re escadre, renommée entretemps « Flotte des croiseurs de bataille ». Lors de la bataille du Jutland, le Lion est encore plus gravement endommagé. Malgré ses coups au but sur le SMS Lützow, un obus de celui-ci perfore l'une des tourelles et explose à l'intérieur de celle-ci, tuant près d'une centaine de personnes ; le navire doit au courage de Francis Harvey le fait de ne pas exploser entièrement : celui-ci, dans un dernier effort, demande l'inondation du magasin à munitions[10]. Après de nouvelles réparations à Rosyth, le Lion retourne dans la flotte de croiseurs de bataille, en devenant le navire amiral après la fin de la guerre jusqu'à son retrait du service actif en 1923 et sa démolition en 1924 à la suite du traité naval de Washington.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
  • (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re éd. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
  • (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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