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Guevenatten

Guevenatten [ɡevənatən] est une commune française de l'aire urbaine de Mulhouse, située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Guevenatten
Guevenatten
La chapelle.
Blason de Guevenatten
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Intercommunalité Communauté de communes Sud Alsace Largue
Maire
Mandat
Bernard Schittly
2020-2026
Code postal 68210
Code commune 68114
DĂ©mographie
Population
municipale
144 hab. (2020 en augmentation de 3,6 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 67 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 40′ 58″ nord, 7° 04′ 48″ est
Altitude Min. 305 m
Max. 371 m
Superficie 2,15 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Masevaux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Guevenatten
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Guevenatten
GĂ©olocalisation sur la carte : Haut-Rhin
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Guevenatten
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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Guevenatten

    Le nom de cette commune en dialecte alsacien est GavanĂ ta (Ă  : s'exprime comme « en Â» mais en fond de bouche) et en langage populaire GavenĂ t (v : s'exprime comme « F Â»).

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    GĂ©ographie

    Situé à km au nord-ouest de Dannemarie, ce village-rue occupe un site assez rare dans le Sundgau, puisqu'il est perché sur la ligne des crêtes séparant les vallées du Traubach et du Soultzbach, tous deux affluents de la rive gauche de la Largue.
    Guevenatten s'allonge le long de la RD 14 bis reliant la RN 83 (route nationale 83) Ă  Dannemarie par Traubach-le-Haut.

    Au nord du village côté Sternenberg, vient se greffer la RD32V (route départementale 32 V), c'est également le point haut de la commune qui culmine à 370 m, qui rejoint également la RN 83 par Sternenberg et Diefmatten.

    C'est un village qui a conservé son caractère rural.

    La surface du ban est de 217 ha, l'espace agricole utilisé représente 87,2 %. La surface boisée, comprise dans l'espace agricole, est de 58 ha dont 35 ha de forêt communale. Guevenatten fait partie du pays du Sundgau, de l'arrondissement d'Altkirch et du canton de Masevaux.

    L'altitude de la commune est très variable :

    • dans le vallon du Traubach, elle est de 319 m cĂ´tĂ© Bellemagny / Saint-Cosme et de 313 m Ă  la limite Traubach-le-Haut / BrĂ©chaumont ;
    • sur la route dĂ©partementale RD 14bis en venant de Traubach-le-Haut, elle est de 358 m et Ă  la sortie vers Soppe-le-Bas elle culmine Ă  370 m ;
    • du cĂ´tĂ© vallon du Soultzbach, on trouve le point le plus bas de la commune Ă  308 m.

    Pourquoi, les hommes se sont ils installés sur les hauteurs ? Le mystère reste encore entier.

    Urbanisme

    Typologie

    Guevenatten est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,2 %), zones agricoles hétérogènes (32 %), terres arables (31,8 %), prairies (4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Village de la seigneurie de Thann, rattaché à la prévôté de Traubach et au comte de Ferrette jusqu'au traité de Westphalie en 1648. Guevenatten est cité pour la première fois à la fin du XIVe siècle, mais d'origine probablement plus ancienne.

    Le monastère de Feldbach y avait une cour colongère qui lui devait, entre autres, des poules et de l'avoine. Guevenatten ne surgit que tardivement sur les papiers du couvent de Felbach, datant de 1399 et publiés par Dublod (1958), ce monastère avait là un censitaire. En 1420, Guevenatten se trouve sur les rôles du couvent Saint-Morand.

    Le village fut longtemps inféodé à la famille de Reinach jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, il en est question dans les archives de l'Oelenberg, sous la forme très proche de la primitive « Gebenat ».

    Plus tard, Guevenatten est souvent cité dans les archives de la seigneurie de Thann. Le village faisait partie de la mairie et de la paroisse de Traubach, qui dépendait de Thann. Entre Guevenatten et Hecken se trouvait le village disparu de Linden. Son nom apparaît en 1581 dans un urbaire de Thann avec les villages de Falkwiller, Hecken et Sternenberg. Linden a été déserté pour des raisons inconnues, Schoepflin dit que les habitants qui sont allés s'installer à Hecken démolirent eux-mêmes leurs maisons. En 2016, le village dépend encore de la paroisse de Traubach.

    En 1837 fut établi le plan cadastral de la commune sur une seule section. On y voit une cinquantaine de maisons. En 1865, le dictionnaire topographique de Baquol y signale l'existence d’un moulin à blé.

    Le , un terrible incendie ravagea le village. Le feu prit dans la maison de Jacques Maillard située au milieu du village. En quelques heures, une vingtaine de maisons avec granges et étables devinrent la proie des flammes. Cent onze personnes perdirent non seulement leurs habitations, mais en raison de la rapidité et de la fureur de l'incendie, elles furent privées de leurs provisions et de leurs vêtements[8].

    HĂ©raldique

    Blason de Guevenatten

    Les armes de Guevenatten se blasonnent ainsi :
    « D'azur à trois cabanes d'or, ouvertes et ajourées du champ, posées deux et une. »[9]

    Politique et administration

    La mairie.Ă©cole.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1993 2008 Patrick Fischer
    2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Bernard Schittly [10]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Directeur d'Ă©cole
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].

    En 2020, la commune comptait 144 habitants[Note 3], en augmentation de 3,6 % par rapport Ă  2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    270258291304372349349325318
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    279293297296262236211206187
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    193179176154144142141123123
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1121029888110144135132137
    2018 2020 - - - - - - -
    141144-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Quelques maisons à colombages datent du XVIIIe siècle.

    Trois croix de pierre de 1735, 1785 et 1933 se trouvent sur le territoire de la commune.

    • La plus belle et la plus ancienne croix de Guevenatten se trouve Ă  la sortie du village, Ă  l'embranchement de la route conduisant vers Sternenberg, au lieu-dit « Beim Kreuz » et aurait, selon les dires des habitants, Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e Ă  l'occasion d'une mission.

    La croix a une forme particulière, ses extrĂ©mitĂ©s entourent un panneau central oĂą, dans un quatre feuilles est sculptĂ©e la scène de la crucifixion : le Christ en croix flanquĂ© de la Vierge et de saint Jean. Sur le fĂ»t en dessous de la ferrure apparente (la ferrure a Ă©tĂ© dĂ©montĂ©e lors de la restauration de la croix), se trouve un Ă©cusson entourĂ© de palmes qui porte le texte suivant : « Got zue EHREN, H.D.D.F. 1735 », ce qui signifie « Ă€ la gloire de Dieu Â», suivi des initiales des donateurs de la croix ainsi que la date d'Ă©rection. Plus bas sur le fĂ»t, avant la moulure en cavet, on voit l'image d'un saint en costume d'Ă©vĂŞque, avec mitre et crosse, tenant un livre Ă  la main, qu'on prĂ©sume ĂŞtre Saint Apollinaire, premier Ă©vĂŞque de Ravenne oĂą il fut envoyĂ© par saint Pierre. Quatre tilleuls ont encadrĂ© ce coin vouĂ© Ă  la dĂ©votion populaire. Le dernier de ces tilleuls n'a pas rĂ©sistĂ© Ă  la tempĂŞte de 1999. Ce mĂŞme jour, la croix est tombĂ©e au sol, dĂ©sĂ©quilibrĂ©e par la chute de l'arbre qui Ă©crasa l'abri-bus. La municipalitĂ© a fait restaurer et remettre en place cette croix par Mann Alsagranit de Kingersheim. Quatre tilleuls y ont Ă©tĂ© replantĂ©s.

    • Ă€ la sortie du village, en direction de Traubach-le-Haut, se dresse la dernière croix de Guevenatten, une croix simple, sans prĂ©tention, datĂ©e de 1785, quelques annĂ©es avant que la RĂ©volution ne fasse table rase de ces tĂ©moins de la piĂ©tĂ© populaire.

    Il paraît que cette croix fut ensevelie durant cette période trouble et remise en place une fois le calme revenu. Dans le médaillon, se trouve un Christ sans croix. Plusieurs couches de peintures ont couvert toute la surface. Cette croix a été restaurée par Mann Alsagranit de Kingersheim en même temps que celle située à l'embranchement vers Sternenberg.

    • La croix de la mission : on ne peut manquer d'apercevoir, un peu au-delĂ  de la mairie-Ă©cole, une croix Ă©levĂ©e lors de la mission tenue en 1933.

    Ce monument porte sur le socle pyramidal une plaque en marbre blanc avec les mots « Mission 1933 / Also hat Gott dich geliebt, mein Jesus Barmherzigkeit » (Mission 1933 / Ainsi Dieu t'a aimĂ©, mon JĂ©sus misĂ©ricordieux). La croix porte un assez grand Christ en fonte de fer, repeint en 1986 en blanc, brun et rouge. Le tout est entourĂ© d'une grille en fer peinte en blanc et bien fleuri par une bĂ©nĂ©vole.

    Le puits couvert

    Datant de la fin du XVIIIe / début XIXe siècle et profond de 18 mètres, ce puits privé (non accessible au public) est couvert par un édifice à colombages coiffé d'un toit à quatre pans à tuiles plates (Biberschwantz ou queue de castor), probablement pour éviter que quelqu'un ne tombe dedans et que l'eau potable ne soit souillée.

    Il dispose d'un mécanisme à roue qui permettait autrefois de remonter l'eau potable à l'aide d'un seau. Un axe en bois de quarante centimètres de diamètre permettait à la corde de s'enrouler et une grande roue de charrette servait de volant de manœuvre.

    La chapelle Sainte-Appoline

    C'est au bord de la rue unique, la départementale 14 bis, presque au milieu du village, que se dresse la chapelle Sainte-Apolline.
    En 1892, la chapelle très vétuste fut reconstruite grâce aux dons des fidèles ; les deux voisins les plus proches cédèrent chacun un bout de terrain et la nouvelle chapelle fut reconstruite plus grande et légèrement à la droite de la précédente.

    Le , le curé de Dannemarie, en présence du révérend père Ellerbach curé de Geispitzen, des curés Schilling de Traubach, Georges d'Eteimbes, Merckly de Saint-Cosme, Dufour de Bréchaumont, Rohmer de Bretten et du vicaire Kelbert de Traubach, célèbre la bénédiction du nouveau sanctuaire Sainte-Apolline, après l'abandon de saint Apollinaire.

    Le chœur de la petite chapelle abritait un autel qui se trouve maintenant à Traubach-le-Haut et deux anges en bois provenant de Weckolsheim près de Neuf-Brisach. Une profusion de statues de la Vierge et une de sainte Apolline disposées sur les deux autels latéraux ainsi qu'une grotte de Lourdes réalisée par une religieuse du couvent de Bellemagny complétaient sa décoration.

    Au mur était suspendu un chemin de croix, peint sur toile en 1790 par Madeleine Neysser originaire de Lautenbach-Zell. Une cloche fut également installée dans le clocheton au-dessus de la porte d'entrée. La chapelle a perdu la plus grande partie de son mobilier. De sainte Apolline, il ne reste que le vitrail. Les autels latéraux ont disparu. Deux statues en plâtre de l'Immaculée Conception et de saint Joseph à l'Enfant Jésus comblent le vide. Le chemin de croix a été brûlé, estimé sans valeur par le curé de la paroisse. Seuls les deux anges décorent encore le chœur.

    Personnalité marquante

    • Jean-Baptiste Ellerbach (curĂ© et guĂ©risseur), nĂ© Ă  Guevenatten en 1850 et dĂ©cĂ©dĂ© en 1924. Il est connu des historiens pour son ouvrage sur la guerre de Trente Ans en Alsace. CurĂ© de Carspach, il y a construit une institution de santĂ© appliquant la mĂ©thode Kneipp, cet Ă©difice est actuellement nommĂ© « Institut Sonnenberg ». La sociĂ©tĂ© d'histoire de Sierentz lui a consacrĂ© une biographie en 1987.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « 85 État de la rĂ©partition et distribution de trois cents francs faites par moi Antoine Georges Zimberlin (Zimberlin Antoine-Georges, de Ferrette, abbĂ© : 84, 85, 86, 153, 154, 193, 224, 734, 959), curĂ© de Traubach-le-Haut, aux incendiĂ©s de Guewenatten, le 25 janvier 1833. - 2 p. ms. Papier. Français ».
    9. Archives DĂ©partementales du Haut-Rhin
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Voir aussi

    Liens externes

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