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Groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons (1914-1922)

Les Groupes d’autos-mitrailleuses et autos-canons (GAMAC), connus également sous divers autres noms et abréviations, sont créés en septembre 1914 par le général Gallieni à partir de quelques éléments de la Marine pour apporter une puissance de feu mobile aux armées combattant dans le Nord et en Belgique. À la fin de 1914, les grandes unités de cavalerie disposent de 16 groupes d'autos-canons de la Marine, rejoints par le 17e groupe le . Ces petites unités s’avèrent, dans leurs débuts, d’un emploi délicat au combat du fait des caractéristiques des véhicules, poids trop élevé, blindage trop mince. Leurs contributions efficaces dans divers types d'opérations à la fin 1917 et dans les campagnes de 1918 consacrent l'utilité de l'arme blindée motorisée au sein des unités de cavalerie.

Deux autos-mitrailleuses encadrant deux autos-canons progressent vers le front (octobre 1915)
Autos-mitrailleuses au bord du canal de l'Oise (mars 1918)

Identification

Ces unités, d’une grande nouveauté en 1914, pour l’Armée en général et la cavalerie en particulier, sont l'objet d'une relative imprécision dans leur identification. Leur dénomination fluctue selon les unités de rattachement, les rédacteurs des comptes-rendus officiels, les auteurs d’historiques d’unités et les périodes de la guerre. Les marques de reconnaissance, insignes d'arme, tampons d'unités, n'apparaissent que tardivement.

DĂ©nominations

Parmi les noms et abréviations désignant ces unités on relève :

  • « Groupe d'autos-canons de 37 de la Marine »[1].
  • « Groupe d’A.C.M. »[2].
  • « Groupe A.M.A.C. » (Auto-mitrailleuse-auto-canon)[3]
  • « Groupe d’A.M.C. » (Autos-mitrailleuses de la Cavalerie)[4].
  • « Groupes d’auto-mitrailleuses et d’auto-canons de la cavalerie »[5]
  • « Groupe mixte auto-mitrailleuses et auto-canons », intitulĂ© officiel des Journaux de marche et opĂ©rations ouverts en 1916[6]. Cette dĂ©nomination est frĂ©quemment simplifiĂ©e en « Groupe mixte ».

Marques de reconnaissance

  • Insigne de type d’unitĂ©

Il faut attendre une instruction de pour que les GAMAC soient pourvus d'un insigne spécifique symbolisant deux canons en X, surmontés d'une grenade et enserrant les lettres A M[5]. Cet insigne, déclinaison de l'insigne de l'artillerie spéciale, est cousu sur la manche gauche et sur les pattes de col de la veste d'uniforme. Il apparait parfois peint sur les véhicules comme sur cette auto-mitrailleuse du 12e GAMAC présentée pour une revue en , devant le château de Nampcel (Oise), en ruines.

  • Insigne de manche gauche «Auto-mitrailleuse» (1917)
    Insigne de manche gauche «Auto-mitrailleuse» (1917)
  • Insigne AM blanc sur auto-mitrailleuse (1918)
    Insigne AM blanc sur auto-mitrailleuse (1918)
  • Timbre 12e GAMAC (1917)
    Timbre 12e GAMAC (1917)
  • Timbre d’unitĂ©

Même s'il ne dispose pas de l'autonomie administrative (voir ci-dessous) chaque GAMAC est bien une unité constituée avec son Journal des marches et opérations et son timbre d'unité à l'instar de celui du 12e GAMAC apposé au dos d'une photo de groupe de permissionnaires en attente d'embarquement dans un train.

Unités d'autos-mitrailleuses et/ou d'autos-canons autres que les GAMAC

Créées avant, pendant et immédiatement après la Première guerre, plusieurs unités d'artillerie légère dont les dénominations intègrent les expressions « autos-mitrailleuses » et/ou « autos-canons » ne doivent pas être confondues avec les GAMAC. Bien que certaines mettent en action des moyens techniques similaires à ceux des GAMAC, elles n'en partagent ni la composition, ni les affectations.

  • Les sections d'autos-mitrailleuses des grandes unitĂ©s de cavalerie en 1914[7]
Mitrailleuse sur voiture de tourisme (près d'Arras, 1915).
    • Le Corps de cavalerie Sordet sous l'impulsion du capitaine Boucherie, spĂ©cialiste des autos-mitrailleuses, se dote de deux sections de 3 autos-mitrailleuses chacune qui accompagnent l'Ă©tat-major du corps dès son dĂ©part vers la Belgique le . L'auto-mitrailleuse n'est qu'une voiture de tourisme, dĂ©barrassĂ©e de sa carrosserie, sur le plancher de laquelle a Ă©tĂ© fixĂ© le trĂ©pied d'une mitrailleuse fournie par le dĂ©pĂ´t du 147e rĂ©giment d'infanterie. La dissolution du corps Sordet le met fin Ă  l'expĂ©rience.
    • L'Ă©tat-major du 2e corps de cavalerie compte fin 1914 un petit dĂ©tachement de 3 « autos-mitrailleuses, simples voitures de liaison munies d'un armement de fortune », commandĂ© par le capitaine de Bourbon-Chalus qui commande ensuite les autos-mitrailleuses de l'armĂ©e d'Orient puis le 5e GAMAC.
    • L'Ă©tat-major de la 2e division de cavalerie s'adjoint Ă  l'automne 1914 une section d'autos-mitrailleuses similaire Ă  la prĂ©cĂ©dente.
    • La 10e division de cavalerie reçoit pour son Ă©tat-major, fin 1914, deux autos-mitrailleuses Peugeot, remplacĂ©es en fĂ©vrier 1915 par une section d'auto-mitrailleuses dĂ©tachĂ©e du 19e rĂ©giment de dragons.
  • Le Corps expĂ©ditionnaire d'Orient incorpore courant 1915 un groupe d'autos-mitrailleuses Ă  3 sections dont la composition, les effectifs et les armements sont proches de ceux des GAMAC. Ce groupe sous le commandement du capitaine de Bourbon Châlus opère en Serbie et en Bulgarie[8] - [N 1].
  • Batterie d'auto-canons mitrailleuses

« Batterie d'auto-canons mitrailleuses »[9].

  • Le groupe d'autos-canons de 47.

Un groupe de 4 autos-canons armés du canon à tir rapide modèle 47 mm TR est créé en novembre 1914 et placé sous le commandement du Lt de vaisseau de Villeneuve-Bargemon[10] - [11].

  • Les sections d'autos-canons de 75

ArmĂ©es de canons de 75 mm modèle 1910, les « sections autos-canons » ou « sections de 75 automobiles » relèvent de l'Artillerie Anti-AĂ©rienne (AAA). Cette destination opĂ©rationnelle leur impose mobilitĂ© et autonomie sur l'ensemble du théâtre des opĂ©rations. Elles peuvent ne pas avoir d'affectation prĂ©cise autre que de relever d'un Groupe AAA Ă  la disposition d'une grande unitĂ©[N 2]. Ă€ partir de 1916 la plupart des sections de 75 antiaĂ©riennes sont affectĂ©es Ă  un rĂ©giment d'artillerie de dĂ©fense contre avions comme la 68e section affectĂ©e au 66e rĂ©giment d'artillerie de dĂ©fense contre avion et remarquĂ©e en 1918[12].

La dĂ©fense antiaĂ©rienne compte 77 sections d'autos-canons de 75, composĂ©es chacune d'une soixantaine d'hommes et de deux pièces de 75 mm sur plateau ou remorque.

Historique

Au préalable, lever les réticences

Les groupes d'autos-mitrailleuses et autos-canons sont la résultante de plusieurs courants dont la convergence ne pouvait être acquise à la déclaration de guerre en août 1914. De nombreuses réserves bloquent l'innovation comme par exemple ces conclusions de la Commission d'enquête des 30 juin et 1er juillet 1903 présidée par le Colonel Rouquerol, commandant l’Artillerie de la 12e division d’infanterie statuant sur l'opportunité d'emploi d'une Charron Girardot Voigt 1902, armée d'une mitrailleuse Hotchkiss modèle 1901 :

« ... étant donné le poids de la voiture (3.000 kg), son prix de revient élevé (45.000 F.), les risques auxquels elle serait exposée et qui semblent hors de proportion avec la puissance de l’engin, la rareté des circonstances où elle pourra agir utilement, il n’y a pas lieu de faire de l’Auto Mitrailleuse un engin de combat.[13] »

Pour arriver à lever ce type de réticence, il faut faire confluer :

  • Les courants d'Ă©volutions techniques :
Possibilité de fixer une mitrailleuse sur un véhicule, de la faire pivoter sur son arbre
Possibilité de fixer sur un véhicule un canon de petit diamètre à tir rapide
Possibilité de monter une protection (blindage) sur ces véhicules
Disponibilité de véhicules suffisamment robustes et vastes pour recevoir équipage, armes, munitions et blindage
  • Les courants d'Ă©volutions de la doctrine militaire :
Acceptation de la diminution de l'efficacité de la cavalerie montée
Acceptation par la hiérarchie de la possibilité de tirer à la mitrailleuse depuis un véhicule, une « auto mitrailleuse »
Acceptation par la hiérarchie de tirer au canon depuis un véhicule, une « auto canon »
Aptitude des chefs de corps à intégrer des véhicules armés dans la tactique

Gallieni : le catalyseur de septembre 1914

Les premières semaines de combats aboutissant à la bataille de la Marne font prendre conscience de la nécessité d'évoluer très rapidement dans de nombreux domaines. La mobilité de l'artillerie légère devient une priorité. Le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, fort du succès et de l'impact psychologique de l'opération des taxis de la Marne s'empare du projet d'unités d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons sur lequel travaille le lieutenant Lesieure Desbrières. Le Général Gallieni est définitivement convaincu de l'intérêt de ce nouveau moyen lors de la création de la batterie d'autos-mitrailleuses du capitaine Drouet à l'instigation du gouverneur militaire du Havre. Le 6 septembre 1914 il ordonne à l'établissement d'artillerie de Vincennes de monter des canons de 37 sur des véhicules Renault et charge le Lieutenant de vaisseau Hergault, assisté du lieutenant Lesieure Desbrières, de conduire cette opération dans les meilleurs délais. Les groupes autos-mitrailleurs et autos-canons commandés par des officiers de marine, préfiguration des GAMAC sont lancés[14] - [15].

Près d'un an plus tard, la Chambre des députés approuve l'initiative du futur maréchal : « La Commission de l'Armée, réunie sous la présidence de M. le général Pédoya, a entendu lecture et approuvé à l'unanimité les conclusions d'un rapport très documenté de M. Maurice Bernard, sur les auto-mitrailleuses et les auto-canons[16]. »

Dates charnières

Le général Eugène Féraud, à la tête du 1er Corps de cavalerie de à fin , constate avec quatre années de recul la profonde transformation de la Cavalerie française devenue « une puissance de feux » grâce aux modifications de l'armement, c'est-à-dire grâce à l'introduction fin 1914, et au développement au cours du conflit, de l'artillerie légère et mobile dans les grandes unités de cavalerie :

« En 1914, point de moyens propres [d'artillerie] au corps de cavalerie, mais l'on met de suite des mitrailleuses sur des autos de tourisme, ce qui est l'origine de l'auto-mitrailleuse-canon blindé qui est lui-même le frère ainé du char d'assaut […].
En 1915, chaque division de cavalerie reçoit un groupe d'autos-mitrailleuses-autos-canons blindés comprenant trois autos-canons et six autos-mitrailleuses.
En 1916, les divisions de cavalerie, [reçoivent] deux groupes d'autos-mitrailleuses-autos-canons au lieu d'un. Le corps de cavalerie reçoit un groupe d'autos-mitrailleuses-autos-canons.
En 1917, les voitures des autos-mitrailleuses-autos-canons sont progressivement transformées pour pouvoir marcher indifféremment en avant et en arrière.
En 1918, le corps de cavalerie reçoit un deuxième groupe d’autos-mitrailleuses-autos-canons.
Les autos-mitrailleuses-autos-canons deviennent progressivement autos-mitrailleuses-canons, la même voiture étant armée d’une mitrailleuse et d'un canon de 37[17] »

Bilan positif en fin de guerre

Ces nouvelles unités et leurs moyens mécaniques sont évalués au cours de la campagne contre l'Allemagne et quelques années après par les stratèges.

  • Fin mars 1918, Ă  l'issue d'un fort engagement dans la zone Montdidier-Roye (Oise), l'Ă©tat-major de la 1e Division de cavalerie rĂ©sume :

« Les A. C. M. ont rendu les plus grands services comme moyens de reconnaissance, de liaison et de combat. En raison de leur visibilité et de leur vulnérabilité aux coups de l'artillerie, il convient de les dissimuler, de les employer par petits groupes (deux ou trois au maximum), de ne pas les immobiliser. On ne doit pas non plus les employer de nuit [18]. »

  • En mai 1918 un observateur souligne :

« Qu'est-ce qu’une mitrailleuse, sinon un fusil à tir accéléré. Bien avant la guerre, l'idée était venue d’augmenter sa maniabilité et, par suite, sa valeur tactique en la plaçant sur une automobile ; des sections d’auto-mitrailleuses et d'auto-canons (A. M. A. C.) furent affectées à l’arme mobile par excellence, la cavalerie.
À la Marne, les A. M. A. C. rendirent de grands services, et voici qu’au cours de la dernière offensive, elles se sont imposées définitivement [...] À la contre-attaque de Grivesnes, à la prise de Monchel, les A. M. A. C. ont pris une part décisive, s’approchant à 50 mètres du Boche et tirant jusqu'à 5.000 cartouches.
Dans une offensive rapide, l'artillerie ne pouvant suivre, elles sont l'appui indispensable de l'infanterie[19]. »

  • En 1923, l'historien du 2e Corps de cavalerie souligne Ă  son tour l'entrĂ©e dĂ©finitive des GAMAC dans la Cavalerie :

« Il y a enfin les deux corps de cavalerie modernisĂ©s. Ces formations comportent chacune trois divisions de cavalerie renforcĂ©es par des moyens modernes (escadrilles d’observation, gĂ©nie, etc.). Ces corps se dĂ©placent le long du front deux fois plus vite que les autres corps d’armĂ©e, ce qui va s’avĂ©rer très prĂ©cieux pour colmater les brèches rĂ©alisĂ©es par les attaques allemandes. Surtout, ils disposent chacun d’une centaine d’automitrailleuses-autocanons Ă©quipĂ©es d’un canon de 37 millimètres et d’une mitrailleuse. Dans les phases offensives, ces groupes vont remplir toutes les missions traditionnelles de la cavalerie Michel_Goya,_«_L'armĂ©e_française_et_la_rĂ©volution_militaire_de_la_Première_Guerre_mondiale_»,_Politique_Ă©trangère,_no 1,‎_,_p. 87-99_([[International_Standard_Serial_Number|ISSN]] [https://portal.issn.org/resource/issn/0032-342X_0032-342X],_[[International_Standard_Serial_Number#ISSN_Ă©lectronique|e-ISSN]] [https://portal.issn.org/resource/issn/1958-8992_1958-8992],_[https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2014-1-page-87.htm_lire_en_ligne],_consultĂ©_le_19_janvier_2021)._22-0">[20]. »

Disparition des GAMAC

En 1919, les groupes d'autos-mitrailleuse et d'autos-canons voient d'une part leur nombre réduit de seize à onze, et d'autre part leur dénomination changer en "groupes d'autos-mitrailleuses de cavalerie".
Deux décisions de 1922 marquent la disparition définitive des GAMAC et de leur organisation :

  • Le , en termes d'organisation, deux groupes d'A.M.C. forment dorĂ©navant un "groupement d'autos-mitrailleuses de cavalerie" sous le commandement d'un chef d'escadrons[21].
  • Le , le « groupe d'autos-mitrailleuses de cavalerie » devient un « escadron d'auto-mitrailleuses de cavalerie » (E.A.M.C.), toujours commandĂ© par un capitaine. Deux E.A.M.C. forment un « groupe d'escadrons d'auto-mitrailleuses de cavalerie » (G.E.A.M.), au commandement d’un chef d’escadrons, affectĂ© Ă  une division de cavalerie, sauf de la 3ème DC de Paris dont le GEAM dispose de trois EAMC[22].

De 1922 à 1931-32, l’automitrailleuse White, seule automitrailleuse en service en France équipe les GEAM avant qu'elle ne soit remplacée par des véhicules plus modernes comme les automitrailleuses semi-chenillées Schneider P16.

En 1939, par des regroupements d'escadrons d'auto-mitrailleuses de cavalerie, sont constitués cinq régiments d'automitrailleuses qui sont dissous un an plus tard.

Unités et affectations principales

Les GAMAC n'ont pas d'autonomie administrative. Ceci est vraisemblablement dû à leur petite taille, environ 70 hommes, et à leur rattachement opérationnel direct à l'état-major d'une division de cavalerie qui, selon les nécessités des opérations, peut les détacher, temporairement et sans préavis, soit à une autre division de cavalerie, soit à une division d'infanterie.

Affectations administratives

Initialement, à l'automne 1914, les groupes d’autos-canons de la Marine, composés chacun de deux sections, sont rattachés administrativement au Dépôt des équipages de la Flotte de Paris implanté au Grand Palais des Champs-Élysées à Paris[10].

Entrée du quartier de Croy (Versailles).

Puis, en application de la dépêche constitutive du 9 mai 1915, la gestion administrative des personnels et matériels des Groupes d'autos-mitrailleuses et autos-canons est assurée par le service autos du 13e régiment d'artillerie. Moins d'un an plus tard, le 12 février 1916, le général en chef décide de remplacer les marins de Groupes d'autos-mitrailleuses par du personnel de l'armée métropolitaine. Pour une raison non explicitée, les GAMAC sont alors rattachés à la 71e batterie du 81e régiment d'artillerie lourde à tracteurs, spécialement créée à cet effet dès le . Ce rattachement va à nouveau évoluer, en conséquence directe du rattachement des GAMAC à la cavalerie décidé le , confirmé par une dépêche ministérielle du . Ainsi le tous les GAMAC sont rattachés administrativement au 27e régiment de dragons et plus précisément à son 13e escadron de dépôt, créé à cet effet au Quartier de Croy, caserne du régiment, rue Royale à Versailles, où a été également transféré le Centre d'Instruction des autos-mitrailleuses (CIAM)[23] - [24], placé sous le commandement du capitaine Arnaud de Castelbajac[25] - [26] - [27]. Cette organisation perdure jusqu'à la fin de la guerre[28] et se poursuit jusqu’à la fin septembre 1919.
Au 1er octobre 1919, « les groupes d’A.M.A.C. sont désormais affectés à un régiment de la D. C. à laquelle ils appartiennent, pour les groupes de la métropole, ou à la formation de cavalerie la plus proche pour les groupes de l’A. O. du Maroc et de l’Afrique du Nord […] À la même date, le CIAM de Versailles est versé au groupe de cavaliers de l’École de cavalerie de Saumur »[29].

Affectations organiques et opérationnelles

IdentificationCréation DissolutionCommandantAffectationRattachement organiqueJMO Cote SHD/GR (Période)
1er Groupe d'autos-canons de la Marine - [30] [31]Lt de vaisseau Guette ( - )[N 3]
Brigade de fusiliers marins, amiral Ronarc'hArmée belge (10/14)
Groupement Bidon (1-12/11/14) 32e C.A. (13/11/14)[32]
26 N 480/2 (1re DC)
25/9/1914-17/4/1917)
1er GAMAC

Devient 1er escadron A.M.C. le [22]
Cne Pommier (3/1916 - 4/2/1917)[33]
Cne Rouzaud (15/2/1917 - 8/1919)[34] - [35]
1re DC1er CC (9/1914)26 N 1246/1 (5/4/1916 - 18/4/1917)
26 N 1246/2 (18/4/1917 - 22/9/1919)


2e Groupe d'autos-canons de la Marine[36] - Lt vaisseau Barbière (25/9/914 - 7/3/1916)[36]1re DCCC Conneau[36]
2e GAMAC[37]
Après septembre 1919
Cne Labrosse-Luuyt (4/1916-9/1918)[38] - [39]
Cne Papin (9/1918-3/1920)[38] - [40]
3e DC[N 4]1er CC (9/1914-1919)[40]26 N 1246/3 (15/4/1916 - 20/9/1919)
3e Groupe d'autos-canons de la Marine[36][36]
Lt vaisseau Guyot (1-7/10/1914)
Lt vaisseau Bermon (13/11/1914-20/11/1915)
Lt vaisseau Cigli (20/11/1915-28/3/1916) [36] - [41]
8e DC3e CC (8/1915) [42]
3e GAMACCréé avril 1916Cne Claret de Fleurieu (4/1916)
Cne de Crussol d'Uzès (10/1918) [43]
Initialement 8e DC
dissoute le 11 août 1916 puis
2e DC à partir du 25 août 1916 [36]
2e DC isolée puis
2e CC (11/1916) [44]
4e Groupe d'autos-canons de la Marine[36]
Lt vaisseau Thirion (1/10/1914 - 24/4/1916)[36] - [45]2e CC
4e GAMAC[46]
Créé fin mai 1916
Dissous après avril 1919
Cne de Castellane (5/1916-2/1919)[46] - [47]4e DC2e CC (9/1914)[48]26 N 1246/4 (22/5/1916 - 15/4/1919)
5e Groupe d'autos-canons de la Marine[36]
Ens. vais. 1ère Cl. de Chevigné (9/1914 - 28/2/1916)[36]33e Corps d'armée[36]
5e GAMACCréée au printemps 1916
Dissous le [49]
Cne de Bourbon Châlus (4/1916 - 30/10/1917)[50]8e DC dissoute le 11/8/1916 puis 6e DC (11/8/16)3e CC [42]
6e Groupe Mixte d'autos-canons[36]
Lt vaisseau Guiran (8/1914 - 1/1915)[51]
Lt vaisseau Guyot (1/1915 - 6/5/1916)
7e DCIsolée[52]
6e GAMAC
Créé fin mai 1916Cne Mougel (5/1916-16/7/1917)[53]
Cne Farcis (16/7-29/12/1917)[49]
Cne de Galard (1918)[34]
7e DC dissoute, puis Ă  partir du 30/10/1917 6e DC2e CC [52] [49]26 N 1246/5 (25/5/1916 - 1/1/1917)
26 N 1246/6 (1/1/1917 - 29/12/1917)
7e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Dissous le Lt vaisseau Bunge[51] (15/10/1914 - 3/6/1916)1re DC1er CC
7e GAMAC
Créé fin mai 1916 Dissous le [54]Cne O'Gorman (21/6/1916[55]-22/10/1917[56]
Cne de Valence de Minardière (24/10/1917-31/1/1919)[56] - [34]
Cne de Brémond d'Ars (à partir du 22/2/1919)[54]
1re DC1er CC (9/1914)[57]26 N 1246/7 (26/6/1916 - 4/9/1916)
26 N 1246/8 (4/9/1916 - 17/6/1918)
26 N 1246/9 (18/6/1918 - 10/8/1919)
8e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Créé automne 1914 Dissous le Lt vaisseau Leroch (11/1914 - 29/12/1915)
Ens. vais. 1re Cl. Lecocq (17/1/1916 - 1/6/1916)
9e DC1er CC (10/1914)
Isolée (7/1915)
3e CC (8/1915)
Dissoute 20/5/1916[58]
8e GAMAC
Créé au printemps 1916Cne Leroy (5/7/1916-25/9/1917)[59]
Cne de Monsegou (1/11/1917-Mort 28/3/1918)[34]
Lt Domenech (9/4/18-Tué 24/7/1918)[60]
Cne de La Mure (2/2/1918)[61]
6e DC6e DC isolée (11/1914)
puis 3e CC puis 2e CC (7/1917)
9e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Date de création non connue Dissous le Lt vaisseau Renault[51] (11/1914 - 4/6/1916)2e DCIsolée (8/1914)[44]
9e GAMAC
Créé fin mai 1916Cne de Miribel (26/5/1916[62]-1918[34])2e DC2e DC isolée (8/1914) puis
2e CC (11/1916)[44]
26 N 1246/10 (29/5/1916 - 25/12/1916)


10e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Date de création non connue Dissous le Lt vaisseau Clémentel[51] (10/1914 - 1/3/1916)10e DC (dissoute en 1er CC (9/1914)
Isolée (11/1914)[63]
10e GAMACCréé fin mai 1916
Envoyé en Roumanie (4/8/1916)[44]
Rapatrié en mai 1918 [N 5]
Lt Saar (26/3/1916 - 5/9/1916)
Cne Richemond (7/1918)
2e DC (5/1918)- 2e CC (5-8/1916)[44]
- Gal Berthelot, Mission militaire française en Roumanie (10/1916- 5/1918)
- 2e CC (à partir de l'été 1918)


11e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Date de création non connue Dissous le Lt vaisseau Audouin[51] (11/1914 - 11/12/1915)
Lt Vaisseau de Viguerie (11/12/1915 - 9/4/1916)
Lt Tassin (9/4/1916 - 9/5/1916)
33e Corps d'Armée
11e GAMAC
Créé fin [64]Cne Tassin (10/5/1916 - 12/1918)[65]5e DC2e CC (5/1916)
3e CC (8/1916)
Isolée (12/1916)
1er CC (5/1917)[66]
26 N 485/8 Ă  17
(5/1916-7/1919)
12e Groupe Mixte d'autos-canons[36]Date de création non connue [37] Dissous le Lt vaisseau Colson[51] (10/1914 - 24/3/1916)17e Corps d'Armée
12e GAMACDate de création non connueLt Despierre(29/3/1916-9/1916)[67]
Cne Chalmeton (10/1916-2/1918)[39]
Cne Walbaum (2/1918-15/12/1918)[50]
Cne Colonna de Giavellina (15/12/1918)[40]
3e DC1er CC (9/1914)
13e Groupe Mixte d'autos-canons[51]Eté 1914[37] Dissous le Lt vaisseau Masquart (5/1915)[51] - [68]5e DC (9/1914-5/1916)[69]2e CC (9/1914-7/1916) 17e Corps d'Armée26 N 485/1 à 8
(9/1914-5/1916)
13e GAMAC
Créé le 22 mai 1916[70]Cne Desbruges (5/1916-?)[51]
Cne Dubois (?-30/4/1918)[34] - [71]
Cne Gelin (5/18-1919)[34] - [72]
5e DC (5/1916-6/1919)3e CC (8/1916)
Isolée (12/1916)
1er CC (5/1917-1919)[66]
26 N 485/8 Ă  17
(5/1916-7/1919)


14e Groupe Mixte d'autos-canons[51]Eté 1914[37] Dissous le Lt de vaisseau de Vogüé (1915)[51] - [73]6e DC (12/6/1915) [74]2e CC (9/1914)
3e CC (9/1915)
14e GAMACPrintemps 1916Cne de Fleurieu (1916-1918)
Cne d'Andurain (11/1918)[51]
À l'Intérieur (8/1916)[75]
7e DC
3e CC[75]


15e Groupe Mixte d'autos-canons[51]Eté 1914[37] Dissous le Lt de vaisseau Hergault[10]2e CC (9/1914)17e Corps d'Armée
15e GAMACCréé au printemps 1916
Dissous après nov. 1919
Cn Le Poupon[51]
Cne Chrétien Lalanne (4/3/1917-15/9/1917)[76]
Cne de Lastie Saint-Jal (3/10/1917-17/2/1919)
Cne Lechevalier (Ă  partir du 24/2/1919)[77]
4e DC2e CC (9/1914)[48]26 N 1246/11 (24/3/1918 - 17/11/1919)


Il n'y a pas de 16e Groupe mixte d'autos-canons de la Marine[51]
16e GAMAC[N 6]
Identité du 18e GAMAC (ex-« Batterie Drouet ») à partir du
Dissous le Ă  Lyon
[78]
Cne Drouet (1916-1918)[34]
Lt puis Cne de Chargères[79]
7e DCIsolée (8/1914)
Dissoute (23/7/1917)[52]
26 N 1246/12 (17/10/1914 - 31/12/1916)


17e Groupe Mixte d'autos-canons[51]créé le [51]
Dissous le
Lt de vaisseau de Laurencie[10]2e CC (9/1914)17e Corps d'Armée
17e GAMACDate de création non connueCne Cournot6e DCIsolée (12/1916)
2e CC (10/1917)[75]


 Batterie d'auto-canons mitrailleuses du capitaine Drouet[51] CrĂ©Ă©e en octobre 1914Cne Drouet (1916-1918)[34]Corps de cavalerie coloniale[N 7]26 N 1246/12 (17/10/1914 - 31/12/1916)|
18e GAMAC
Identité du groupe entre le et le où il devient le 16e GAMAC[80]7e DCIsolée (8/1914)
Dissoute (23/7/1917)[52]

Les corps de cavalerie sont dotés de groupes d'autos-canons-mitrailleuses au niveau de leur état-major à partir de 1918.

  • Le 1er CC en [81].
  • le 2e CC avec un groupe en [82] et un deuxième en [82].

Distinctions

  • Croix de guerre

La Croix de guerre est attribuée aux unités ayant été citées une fois à l'ordre du corps d'armée :

4e Groupe, citation du [46].
  • Croix de guerre et fourragère
Fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

La moitié des groupes d'automitrailleuses et autocanons ayant été cités deux fois à l'ordre de l'armée reçoivent la Croix de Guerre 1914-1918 et leurs personnels peuvent en conséquence en porter la fourragère[34].

1er Groupe, citations du et du , décision du .
6e Groupe, citations du et du , décision du .
7e Groupe, citations du et du , décision du .
8e Groupe, citations du et du , décision du .
9e Groupe, citations du et du , décision du .
11e Groupe, citations du et du , décision du .
13e Groupe, citations du et du , décision du .
16e Groupe, anciennement Groupe batterie d’auto-canons du capitaine d’artillerie coloniale Drouet, puis 18e Groupe d'auto-canons, citations du et du , décision du .
  • Participation aux dĂ©filĂ©s de la FĂŞte nationale[N 8]
Défilé du aux Champs-Élysées

La cavalerie ferme la marche du Défilé de la Victoire et aligne quatre autos-mitrailleuses et quatre autos-canons [N 9] - [83] qui elles-mêmes précèdent les chars Renault. C'est la première apparition publique à Paris de ces nouveaux véhicules blindés[84].

  • Un GAMAC au dĂ©filĂ© de la Victoire.
  • Place de l’Étoile.
    Place de l’Étoile.
  • Place de la Concorde.
    Place de la Concorde.
  • Boulevard des Italiens.
    Boulevard des Italiens.
Défilé du à Vincennes

Les deux Groupes d'autos-mitrailleuses-autos-canons de la 1re DC participent au défilé du à l'Hippodrome de Vincennes avec d'autres unités de cavalerie honorées lors de cette manifestation patriotique. Ils paradent à la « Une » du Petit Parisien du [85].

Personnels

Première époque : principalement fournis par la Marine

Le premier groupe d'autos-mitrailleuses-autos-canons formé et commandé par le lieutenant de vaisseau P. Guette sur instruction du général Gallieni se compose, début septembre 1914, de l'enseigne de vaisseau Réveillaud et de quelques marins inemployés sur leurs bâtiments. Ils sont rapidement rejoints par des second-maîtres, quartier-maîtres, des matelots, quelques sous-officiers et hommes de troupe précédemment affectés à des régiments de dragons, d'infanterie, d'artillerie qui, réunis en quelques jours, permettent de constituer les équipages de deux sections, composée chacune de trois véhicules armés et d'un véhicule de ravitaillement[86]. Si l'on ignore comment et pourquoi ces soldats et matelots se sont trouvés enrôlés dans cette aventure, on peut penser qu'ils sont tous capables d'utiliser au mieux le canon de 37 mm à tir rapide de la Marine dans un contexte opérationnel complétement inédit.

Au total, au tout dĂ©but de la « Course Ă  la mer », le groupe du Lt de vaisseau Guette aligne ainsi une quarantaine d'hommes dont 2 officiers de marine, 3 officiers-mariniers et 35 matelots. En juin 1915, au fil des rencontres avec d'autres unitĂ©s et dans des conditions administratives non dĂ©terminĂ©es, son « groupe a doublĂ© d'importance ayant glanĂ© deux fantassins, deux soldats d'infanterie coloniale, un de la LĂ©gion, un zouave, deux dragons, trois chasseurs Ă  cheval, huit sapeurs du gĂ©nie, [...] et de petites fractions isolĂ©es avec leur propre personnel[87] ».

La constitution en septembre-octobre 1914 des douze autres groupes AMAC commandés par des officiers de marine semble plus organisée, tout en se calant sur le même schéma organisationnel :
1 lieutenant de vaisseau, 1 enseigne de vaisseau, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant, 3 adjudants, 3 maréchaux-des-logis, 3 second-maîtres, 2 maîtres de mousquetterie, 1 mécanicien, 8 quartier-maîtres, 4 brigadiers, 40 matelots, 13 soldats[88].

Deuxième époque : issus de trois armes de l'Armée de Terre

  • Recrutement et formation

L'instruction du 12 février 1916 du Général en Chef renvoie les personnels de la Marine à leurs unités et prescrit que les officiers encadrant les GAMAC proviennent désormais de régiments de cavalerie, d'artillerie et plus rarement de régiments d'infanterie dont ils sont seulement détachés, leur corps d'origine continuant à assurer la gestion de leur carrière.

Conformément à la Décision du sous-secrétaire d’État de l’Artillerie n°32 106 3/3 (novembre 1915), la plupart des sous-officiers et, semble t-il la quasi-totalité des hommes de troupe ont été versés dans les groupes automobiles à la suite de déclaration d'inaptitude au combat par les commissions de réforme à la suite de blessures, plus ou moins invalidantes et/ou d'intoxication par les gaz [23].

Ces personnels n'ayant jamais manipulés d'armes automatiques sont entraînés à leur emploi au Centre d'instruction des autos-mitrailleuses (CIAM) initialement implanté à Boulogne-sur-Seine à côté des usines Renault fabricants des nouveaux véhicules blindés, transféré à Versailles à la caserne du 27e régiment de dragons en juillet 1916, lors du rattachement administratif des GAMAC à ce régiment[25].

  • Effectifs

Dans sa composition en ordre de bataille le commandement d'un groupe d'autos-mitrailleuses et d'autos-canons, fort d'environ 65 hommes en effectif complet, est assuré par un chef de groupe et trois chefs de sections/pelotons. Les appellations varient selon les groupes et les circonstances tant du fait de la petite taille de la formation que des armes d'origine des personnels qui la composent.

Officiers

Le groupe compte, en principe, 4 officiers, le capitaine, commandant le groupe, et trois lieutenants ou sous-lieutenants, chacun commandant une section. Les JMO montrent qu'en fait une des sections est fréquemment commandée par un adjudant-chef, plus rarement par un adjudant[89].

Sous-officiers

En principe un groupe compte 8 maréchaux des logis : 3 chefs de véhicule auto-canon, 3 chefs de ravitaillement, un par section, 1 chef d'atelier, 1 comptable.

Hommes de troupe

Les hommes de troupe, appelés cavaliers ou canonniers selon les groupes et sans doute selon l'arme d'origine du commandant de groupe, se répartissent ainsi :
6 brigadiers, chefs de véhicules auto-mitrailleuse, 9 maître-pointeurs, un par véhicule blindé, 9 servants, un par véhicule blindé, 20 conducteurs, un par véhicule plus trois en réserve, 4 agents de liaison, certains disposant d'une moto.

Autres personnels

1 infirmier, 3 ouvriers (spécialistes respectivement de l'armement, du fer et du bois).

  • Composition des unitĂ©s du groupe
La section

En ordre de marche, une section se compose de 2 véhicules autos-mitrailleuses, 1 véhicule auto-canon, et une motocyclette de liaison. Selon les missions, reconnaissance, combat, surveillance, les sections sont fréquemment reconfigurées pour être constituées de façon homogène en section ou sous-section de mitrailleuses ou de canons.
Lors de nombreuses et longues phases de combat à pied au service des tranchées, décrites dans les Journaux des Marches et Opérations des GAMAC, les hommes normalement affectés à un véhicule demeurent sous les ordres de leur encadrement habituel.

Matériels

De septembre 1914 à juin 1916, période d'activité des premières unités d'autos-mitrailleuses et autos-canons sous commandement de lieutenants de vaisseau détachés de la Marine, les caractéristiques des matériels, véhicules et armements varient dans le temps et d'un groupe AMAC à un autre. Cette diversité résulte de la jeunesse de ce type de moyens et des atermoiements à leur égard de la haute hiérarchie militaire dont seule vient à bout la détermination farouche de quelques personnalités marquantes comme le général Gallieni, aidé d'une poignée de jeunes officiers convaincus qu'il faut penser la guerre autrement qu'avec les moyens de 1870.

Du caractère innovant de ces armes découle un enchaînement d'essais-erreurs tant sur la conception/construction des véhicules blindés que sur l'installation des armes à leur bord. En conséquence, aucune étude n'a pu déterminer avec précision la date d'implantation d'un modèle particulier de véhicule auto-mitrailleuse ou auto-canon dans chacun des GAMAC, les nombreuses photos de presse ou d'albums n'étant d'aucune aide, faute de légende ou du fait de légendes manifestement erronées.

VĂ©hicules

En ordre de bataille un groupe d'autos-mitrailleuses et autos-canons doit aligner 17 véhicules [89]:

6 véhicules blindés, chacun armé de 2 mitrailleuses, une fixée à la voiture l'autre, mobile, utilisable pour le combat à pied, en réalité à poste fixe, souvent lors du service à la tranchée.
3 vĂ©hicules blindĂ©s, chacun armĂ© d'un canon de 37 mm.
4 véhicules de tourisme pour les liaisons, un pour le chef de groupe et un par section.
3 camions de ravitaillement, un par section.
1 camion-atelier.
  • L'auto-mitrailleuse
* La première auto-mitrailleuse Renault modèle 1914
  • Une auto-mitrailleuse Renault modèle 1914, matricule 17 843.
  • En 1914
    En 1914
  • SchĂ©mas profil face
    Schémas profil face
  • En 1915
    En 1915

Les groupes d'autos-canons et d'autos-mitrailleuses, créés par le général Gallieni en septembre 1914, placés sous le commandement d'un lieutenant de vaisseau, sont dotés de véhicules blindés innovants construits par l’établissement d'artillerie de Vincennes sur un châssis Renault 20 CV[90] selon les directives des spécialistes de l'état-major du gouverneur de Paris, sous la supervision des capitaines Genty et Renaud[91].

* L'auto-mitrailleuse Renault modèle 1915
  • Auto-mitrailleuse Renault, modèle 1915.
  • En 1916 Ă  Maurepas (80)
    En 1916 Ă  Maurepas (80)
  • SchĂ©mas profil face
    Schémas profil face
  • P. Lamaison et B... (sept. 1916).
    P. Lamaison et B... (sept. 1916).

Le modèle 1915 bénéficie de plusieurs améliorations :
- blindage plus Ă©pais
- masque de protection des servants plus enveloppant
- ventilation du moteur améliorée par l'aménagement de larges lamelles horizontales donnant au véhicule une apparence caractéristique
- plateau légèrement plus long donnant plus d'espace aux servants de la pièce
- rétroviseurs circulaires rabattables et plus solides...

« Auto-canon baquet » (1914).
  • L'auto-canon
    • Initialement, l'auto-canon « c'Ă©tait, sur un châssis de tourisme, un baquet de bois aux parois basses, Ă  peine doublĂ© dans ses parties les plus vulnĂ©rables par une mince plaque d’acier, avec, au milieu du fond, le canon, dont le pivot s'emmanchait dans un fort billot. Pour protĂ©ger les deux servants, un petit masque Ă©troit ; quant aux conducteurs ils devaient se contenter d'un coupevent mĂ©tallique, tout juste bon Ă  arrĂŞter... le vent en effet et aussi la pluie [92] »
    • L'auto-canon Peugeot

Conçu à la fin de 1914, l'auto-canon monté sur un châssis Peugeot équipe les 6e et 7e groupes dès la fin janvier 1915. Les autres groupes bénéficient de ce nouveau véhicule à mesure des livraisons.

  • Auto-canon Peugeot, modèle 1915.
  • Auto-canon Peugeot 1915
    Auto-canon Peugeot 1915
  • SchĂ©ma auto-canon 1915
    Schéma auto-canon 1915
  • Auto-canon avec camouflage
    Auto-canon avec camouflage
  • L'auto-canon-mitrailleuse Ă  marche rĂ©versible sur châssis amĂ©ricain White

Un blindage renforcé, la maniabilité, grâce à deux postes de conduite, avant et arrière, une tourelle à rotation complète dotée d'un canon et d'une mitrailleuse en opposition, donnent au modèle White TBC un avantage définitif aux unités qui en sont équipées à partir de fin 1918[N 10]-printemps 1919, même si les commentaires de certains utilisateurs ne sont guère flatteurs pour ce nouvel équipement lors de sa sortie des usines Berliet de Vénissieux[N 11].

Armement

Deux types d'armes Ă©quipent les GAMAC, les mitrailleuses et les canons de 37 mm.

  • Les mitrailleuses. Chaque auto-mitrailleuse dispose de deux mitrailleuses, une mitrailleuse Ă  poste fixe, nĂ©anmoins dĂ©montable, et une mitrailleuse mobile avec son tripode. Lors du service aux tranchĂ©es, ces armes sont confiĂ©es aux mitrailleurs et maĂ®tres pointeurs. Les mitrailleuses peuvent Ă©galement ĂŞtre utilisĂ©es dans le tir contre avions. Dans ce cas la mitrailleuse est montĂ©e sur le plateau du vĂ©hicule avec un affĂ»t spĂ©cial. Deux modèles de mitrailleuses se sont succĂ©dĂ© dans les groupes :
    • La mitrailleuse Saint-Étienne modèle 1907. Cette arme prĂ©sente de nombreux inconvĂ©nients techniques, un Ă©chauffement excessif lors d'une sĂ©quence de tir prolongĂ©e[93] et globalement un fonctionnement complexe qui en font une arme peu apprĂ©ciĂ©e des personnels[N 12].
    • La Mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914 remplace en principe la mitrailleuse de Saint-Étienne Ă  partir de juillet 1916[N 13]. De calibre mm elle est une version amĂ©liorĂ©e du premier modèle 1900[93].
  • Les canons de 37 mm

Dans la première commande du général Gallieni à l'atelier de Vincennes, les autos-canons sont équipés de canons de 37mm à tir rapide de type Marine modèles 1885 et 1902[94].

Les véhicules blindés sont ensuite équipés d'un Canon de 37 mm modèle 1916 TR, lui-même démontable et utilisable sur affût dans les secteurs de tranchées.

Il sera remplacé par le canon de 37 mm SA 18 en 1918 sur les nouvelles autos-mitrailleuses White TBC.

Le journal de tranchées des GAMAC, Taca Tac Teuf Teuf

En janvier 1917 parait le premier numéro de Taca Tac Teuf Teuf, Journal des groupes d'autos-mitrailleuses, édité par le 12e groupe d'autos-mitrailleuses sous la direction d'Édouard Sené[N 14], journaliste, mitrailleur affecté à ce groupe depuis mars 1916, maréchal des logis en 1917[95].

Composé et imprimé à Paris par l'Imprimerie des Arts et des Sports [N 15], Taca Tac Teuf Teuf se présente comme une publication de qualité professionnelle dont les articles, largement illustrés, sont disposés en deux colonnes, sur 12 pages pour les 7 premiers numéros, puis sur 8 pages.

Le lecteur y trouve les grands classiques de cette presse : caricatures, informations pratiques, résultats des compétitions inter-unités, promotions, citations et décorations honorant tous les personnels, officiers, sous-officiers et hommes de troupe et aussi articles culturels et littéraires, poèmes et chansons conçus par les soldats les plus inspirés de ces groupes, dont certains sont des professionnels de la plume ou du crayon.

La plupart des illustrations sont signées Del Marle, né en 1889, peintre futuriste[95] et Pierre Lamaison, né en 1896, jeune engagé volontaire, futur éditeur-illustrateur, qui signe aussi Pierre Lebasque. Outre Édouard Sené, les articles sont signés Jean E. Bayard, Jean de Létraz, né en 1897, jeune engagé volontaire, mitrailleur au 3e GAMAC, futur auteur dramatique à succès.

  • UNE du n°3 (F. Del Marle).
    UNE du n°3 (F. Del Marle).
  • « Annonces », n°4 (Del Marle, Lamaison).
    « Annonces », n°4 (Del Marle, Lamaison).

Le Gaulois, dans une chronique de 1919 récapitulant les mérites des principaux journaux du front, présente :

« Le célèbre « TacaTacTeufTeuf », périodique illustré des autos-mitrailleuses, directeur Édouard Sené, l'excellent poète. « TacaTacTeufTeuf » a publié de poignants dessins de Del Marle[96]. »

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • 12e Groupe Auto-mitrailleuses et Édouard SenĂ©, directeur de la publication, Taca Tac Teuf Teuf : PĂ©riodique illustrĂ© publiĂ© par les Groupes d'Autos-mitrailleuses, Au front, Imprimerie des Arts et Sports, Paris, 1917-1918, 9 numĂ©ros (SUDOC 169228886, lire en ligne).Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Anonyme, Historique du 1er Groupe d’Autos-Mitrailleuses et d’Autos-Canons (1914-1918), Paris, Charles Lavauzelle, , 24 p. (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Colonel Boucherie (prĂ©f. gĂ©nĂ©ral Marie Antoine Henry de Mitry), Historique du 1er corps de cavalerie (mars 1917- dĂ©cembre 1918), Limoges, Paris, Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 319 p. (lire en ligne).Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • François RenĂ© Boullaire, Historique du 2e corps de cavalerie du 4 octobre 1914 au , d'après les archives historiques du ministère de la guerre, Nancy, Charles-Lavauzelle et Cie, , 503 p.
  • Alain Gougaud, L’aube de la gloire. Les autos mitrailleuses et les chars français pendant la Grande Guerre : histoire technique et militaire, arme blindĂ©e, cavalerie, chars, MusĂ©e des blindĂ©s, OCEBUR, , 248 p. (ISBN 978-2904255021, EAN 9782402439503).Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre de KadorĂ© (pseudonyme de Pierre Guette), Mon groupe d'autos-canons : Souvenirs de campagne d’un officier de marine (-), Paris, Librairie Hachette et Cie, coll. « MĂ©moires et rĂ©cits de guerre », , 231 p.Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    Dans son texte, l'auteur, lui-même caché derrière un pseudonyme, a cru devoir préserver la confidentialité des personnes et des lieux en ne mentionnant que l'initiale de leur nom. Cette précaution complique la lecture de ce témoignage et s'avère d'autant moins opérante que sont fournis en exergue les noms, grades et distinctions de tous les hommes composant l'unité.
  • Paul Lafleur, Les autos-mitrailleuses de cavalerie - Histoire et insignes, C.F.A., , 77 p.
  • L.V. Joseph-Louis Moal, Organisation des formations des marins Ă  terre (1914-1919), Paris, École de guerre navale, , 52 p. (lire en ligne) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Colonel Ange Poli, « Les Groupes mixtes d'Automitrailleuses et d'Autocanons de la Marine (septembre 1914 Ă  mars 1916) », Revue historique des armĂ©es, no 172,‎ , p. 91-100 (ISSN 0035-3299, lire en ligne, consultĂ© le ).
  • Service historique de la DĂ©fense, Les armĂ©es françaises dans la Grande Guerre, t. I, vol. 4 : La bataille de l'Aisne, la Course Ă  la mer, la Bataille des Flandres (14 septembre-14 novembre 1914), Imprimerie nationale, , 570 p., lire en ligne sur Gallica. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Service historique de la DĂ©fense, Les armĂ©es françaises dans la Grande Guerre, t. 10, vol. 1 : Grands quartiers gĂ©nĂ©raux, Groupes d'armĂ©es, ArmĂ©es, Corps d'armĂ©e, Imprimerie nationale, , 1092 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Service historique de la DĂ©fense, Les armĂ©es françaises dans la Grande Guerre, t. 10, vol. 2 : Ordres de bataille des grandes unitĂ©s : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, Imprimerie nationale, , 1092 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Georges Spitzmuller, Les coups d'audace d'une auto-mitrailleuse, Paris, F. Rouff, coll. « Patrie », n°127, 1919, 24 p. (lire en ligne)
    L'auteur, romancier et journaliste, lui-même capitaine de réserve dans l'artillerie pendant la Première Guerre, reprend, en les romançant à peine, quelques exploits bien réels d'équipages d'une certaine auto-mitrailleuse « M 4 ». Il s'inspire soit de témoignages de camarades combattants à la 1re Division de cavalerie soit directement de notes extraites des Journaux des Marches et Opérations des 1er et 7e GAMAC entre février et .
  • François Vauvillier, Le grand album des automitrailleuses de la victoire, Paris, Histoire & Collections, , 168 p. (ISBN 979-10-380-1314-8).
  • Dominique Waquet, Textes officiels fondateurs des Groupes d'Autos-mitrailleuses et autos-canons de la Grande-Guerre (septembre 1914 - octobre 1922). Transcriptions annotĂ©es, Causseul & Rougeret, , 13 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Gaspard Charles Joseph de Bourbon Châlus (Paris 1876- Châlus (Haute-Vienne) 1936), officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre, lieutenant de réserve du 9ème de Cuirassiers comptant à la 8ème Division de Cavalerie prend part à l’attaque de Lombartzyde les 15 et dans le cadre du Groupement de Nieuport, constitué le 14 décembre aux ordres du Général de Mitry. Il prend le commandement des Autos Mitrailleuses de l’Armée d’Orient puis celui du 5e GAMAC et enfin celui de l’A.S.317 du 6ème B.C.L ou 319 du 7ème B.C.L. (A. Gougaud, op. cit., p. 42)
  2. Ainsi la 5e section de 75 remorques, se place en juillet 1918 sous les ordres du chef d'escadron commandant l'AAA II, qui, selon les opérations, regroupe avec elle les 1re et 4e sections d'autos-canons de 75 (JMO de la 5e section de 75, -, SHDGR, 26 N 1247/4).
  3. Pierre Napoléon Guette (1874-après 1933), officier de marine, se trouve en poste diplomatique à Lima (Pérou) à la déclaration de guerre. Il embarque sur le premier paquebot en partance pour la France. Le lieutenant de vaisseau Hergault, un camarade de promotion membre de l'état-major du général Gallieni, obtient de ce dernier que lui soit confiée la création dans les meilleurs délais d'une unité d'autos-canons, innovante dans sa composition, ses missions, ses personnels. Pierre Guette sous le pseudonyme de Pierre de Kadoré a raconté cette expérience unique dans Mon groupe d'autos-canons (Voir bibliographie et pour une synthèse rapide Georges Pineau, « Les autos-canons, armes de guerre », Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Dans les ordres de bataille de l'Historique du 1er CC le 2e GAMAC est affecté deux fois : une fois correctement à la 3e DC (annexe III, p.308-309), une autre fois, par erreur, à la 1re DC (annexe II, p. 306-307) au lieu du 7e GAMAC. Ce dernier,comme en témoigne son JMO, est constamment affecté à la 1re DC.
  5. Le 10e GAMAC est affectĂ© Ă  la Mission d'assistance française militaire en Roumanie, sous le commandement du GĂ©nĂ©ral Henri Berthelot. En , les 2 000 militaires de la mission transitent par l'OcĂ©an Glacial arctique et la Russie car la route terrestre, la MĂ©diterranĂ©e et la Mer Baltique sont bloquĂ©es par les empires allemand, austro-hongrois et ottoman. Un immense incendie ayant dĂ©truit le matĂ©riel dans le port d'Archangelsk, le personnel est transportĂ© en Roumanie en train et intervient vraisemblablement dans l'instruction des troupes roumaines Ă  l'emploi de l'artillerie lĂ©gère. Le pays s'Ă©tant retirĂ© du conflit en mars 1918, le plus fort de la mission, dont les Ă©lĂ©ments du 10e GAMAC, revient en France en . Le groupe est alors rĂ©affectĂ© au 2e CC et le premier Ă  se voir dotĂ© des nouveaux vĂ©hicules mixtes autos-canons-mitrailleuses White TBC, le (A. Gougaud, op. cit., p. 63).
  6. « 16e GAMAC » est l'identité conférée le à la « Batterie d'auto-canons mitrailleuses du capitaine Drouet » devenue 18e Groupe d'auto-canons le 15 juin 1915 (JMO, 16e GAMAC).
  7. Il semble que la batterie du Cne Drouet ait été initialement rattachée au Corps de cavalerie coloniale, dont lui-même était issu,selon la citation à l'ordre de l'armée de décembre 1914 (« L'Armée - A l'ordre du Jour », La Patrie,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  8. La prĂ©sence de vĂ©hicules blindĂ©s lĂ©gers aux deux dĂ©filĂ©s de l'immĂ©diat après-guerre apparait essentiellement participer de la propagande politico-militaire d'un vainqueur, fort de sa supĂ©rioritĂ© technique. Il semble cependant utile de souligner, accessoirement, que sont ainsi reprĂ©sentĂ©es et mises en valeur des très petites unitĂ©s qui n'ont pas comptĂ© au total plus de 2 000 hommes, effectifs Ă  rapprocher des 8 millions de Français mobilisĂ©s pendant toute la guerre.
  9. Il parait vraisemblable que ce détachement appartienne au 4e GAMAC. D'une part, les véhicules arborent une reproduction de la médaille de la Croix de Guerre dans un ovale blanc sur la portière. Or la 3e section de ce Groupe a reçu la Croix de guerre avec palme le 15 août 1917 (Voir son JMO vue 8) et semble être l'une des seules dans ce cas. D'autre part le capitaine de Castellane, commandant de ce 4e groupe, est le commandant de GAMAC le plus âgé, 51 ans, le plus cité, 7 citations, et le seul parmi ses pairs officier de la Légion d'Honneur.
  10. Un groupe équipé de ces nouveaux matériels défile devant le président de la République à Metz le 8 décembre 1918.
  11. « 28 avril 1919 : le 1re Groupe A.M.A.C. quitte Lyon avec les nouveaux matériels et se porte à Lapalisse où il cantonne ... 3 mai 1919 : stationnement à Versailles pour mise au point des nouvelles voitures blindées qui n’ont occasionné que des désagréments au cours des étapes Lyon-Versailles » (JMO du 1re Groupe A.M.A.C. du au , vue 72).
  12. Voir ainsi « La Guerre et l'Académie », long poème satirique sur les mécanismes complexes - et manifestement incompréhensibles- de la mitrailleuse de Saint-Étienne du à la verve du lieutenant J. L. du 1er groupe AC de 47 paru dans le n°3 de TacaTacTeufTeuf (p. 9) (Lire en ligne).
  13. Ce remplacement est néanmoins plus tardif dans le cas par exemple du 2e GAMAC qui doit attendre le 3 mai 1918 pour échanger des mitrailleuses Saint-Étienne contre des Hotchkiss au GPA 8 à Koudekerque-Branche (Dunkerque) (JMO, 2e GAMAC, vue 22/33).
  14. Édouard Sené, né en 1887 à Nantes, est un illustrateur et journaliste, anarchiste et syndicaliste, plusieurs fois condamné pour injures envers l'armée. Mobilisé en 1914 au 265e régiment d'infanterie il est affecté en 1916 à ce groupe d'autos-mitrailleuses où, promu maréchal-des-logis, il répond aux exigences de ses supérieurs (« Notice SENÉ Édouard, Louis, Marie », dans Jean Maitron, Guillaume Davranche, Dictionnaire des anarchistes, (lire en ligne).
  15. Ă€ la dernière page des premiers numĂ©ros du pĂ©riodique cet atelier professionnel se cache derrière l'appellation « Imprimerie spĂ©ciale du "Taca Tac Teuf Teuf" », puis son nom apparait en clair avec l'adresse, 24 rue Milton Ă  Paris.

Références

  1. Kadoré, p. VII.
  2. Boucherie, p. 306-311.
  3. Capitaine Oudin, « Opérations de la 2e Division de cavalerie sur l’Ourcq (30 mai – 7 juin 1918) », Revue de cavalerie, vol. 32, no 5,‎ , p. 601-612 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Boucherie, p. 2.
  5. « Addition à la notice descriptive des nouveau uniformes : 10 février 1917, Insigne spécial aux groupes d’auto-mitrailleuses et d’auto-canons de la cavalerie », Bulletin Officiel des ministères de la guerre, des travaux publics et des transports, de l’agriculture et du ravitaillement, de l’armement et des fabrications de guerre, vol. 1er,‎ , cité dans milguerres.unblog.fr (lire en ligne, consulté le ).
  6. Exemple : le Journal des marches et opérations du 2e Groupe mixte auto-mitrailleuses et auto-canons pendant la campagne contre l'Allemagne du 15 avril 1916 au 20 septembre 1919, Service Historique de la Défense, 26 n 1246/3, 66 p.Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  7. Gougaud, p. 39-41.
  8. Gougaud, p. 96.
  9. JMO 16e GAMC, vol. 1.
  10. Gougaud, p. 64.
  11. Le groupe Ă  la tĂŞte duquel le Lt de vaisseau Villeneuve-Bargemon se distingue, reste en Belgique plusieurs mois (Excelsior, , p. 4, col. 1 (Lire en ligne).
  12. L’Ouest-Éclair, 9 novembre 1918, p. 2.
  13. Gougaud, p. 12.
  14. Gougaud, p. 56.
  15. Kadoré, p. 13.
  16. Le Rappel, 28 août 1915, p. 2 (Lire en ligne).
  17. Général Féraud, « La cavalerie pendant la Guerre », Revue de la cavalerie, no 1,‎ , p. 385, 393 (lire en ligne, consulté le )
  18. Boucherie, p. 157.
  19. Marcel Nadaud, « Vitesse=Victoire Auto-mitrailleuses », La Liberté,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  20. Ministère de la Guerre, circulaire n°3974 4/2 du 8 février 1922, citée dans La France militaire, , p. 1, col. 3-4 (Lire en ligne sur Retronews).
  21. Ministère de la Guerre, circulaire n° 6717 4/2 du 20 octobre 1922, citée dans La France militaire, , p. 1, col. 4 (Lire en ligne sur Retronews).
  22. Gougaud, p. 72.
  23. Ces changements sont parfois retranscrits dans les JMO des unités, témoin celui du 6e GAMAC.
  24. TTTT-n°1, p. 8.
  25. TTTT-n°6, p. 2.
  26. TTTT-n°8, p. 2.
  27. Journal Officiel, 25 avril 1918, p. 3602.
  28. Circulaire n° 6283 4/2 du 13 septembre 1919, citée dans La France militaire, 18 septembre 1919, p. 2, col. 4, lire en ligne.
  29. Kadoré, p. 18, 211.
  30. Caillet, p. 683.
  31. AFGG_I-4, p. 548, 552).
  32. Passe au 150e régiment d'infanterie (L’Ouest-Éclair, 21 mars 1917. Lire en ligne).
  33. « Les citations collectives à l’ordre de l’Armée de la cavalerie pendant la grande Guerre Fourragères aux couleurs de la croix de Guerre - Groupes d’auto-canons-mitrailleuses », Revue de la cavalerie, vol. 35e année, no 5,‎ , p. 204-211 (lire en ligne, consulté le ).
  34. Boucherie, p. 306.
  35. Gougaud, p. 62.
  36. AFGG_10-2, p. 1015-1017.
  37. JMO 2e GAMAC.
  38. Boucherie, p. 308.
  39. Boucherie, p. 309.
  40. JMO, 8e Division de cavalerie, (SHD, 26N489/1, v. 20).
  41. AFGG_10-2, p. 1053-1055.
  42. Le Gaulois, 13 janvier 1919, p. 2 lire en ligne, Excelsior, 26 septembre 1919, p. 4 Lire en ligne).
  43. AFGG_10-2, p. 1007-1009.
  44. Une section d’autos-canons commandée par le Lt de vaisseau Thirion est mise à la disposition de la 5e Division de cavalerie le par l'état-major du 2e CC (JMO 5e Division de Cavalerie, SHD 26 N 485/3, vue 21).
  45. JMO 4e GAMAC
  46. « Mémorandum en vue de la promotion au grade de commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur », pièce du dossier de Légion d'honneur de J. de Castellane, Base Léonore, vues 18-25 (lire en ligne).
  47. AFGG_10-2, p. 1023-1025.
  48. JMO 6e GAMAC, vol. 2.
  49. TTTT-n°9, p. 3.
  50. Gougaud, p. 63.
  51. AFGG_10-2, p. 1047-1049.
  52. JMO 6e GAMAC, vol. 1.
  53. JMO 7e GAMAC, vol. 3.
  54. JMO 7e GAMAC, vol. 1.
  55. JMO 7e GAMAC, vol. 2.
  56. AFGG_10-2, p. 999-1001.
  57. AFGG_10-2, p. 1059-1061.
  58. JMO 6e Division de Cavalerie, SHD 26 N 487/1, v. 119, 145).
  59. JMO 6e Division de Cavalerie, SHD 26 N 487/1, v. 157, /2, v. 5).
  60. Journal de Montélimar, 2 février 1918, p. 2, col. 2.
  61. Le lieutenant de Miribel est promu capitaine par décision du 27 mai 1916 et maintenu commandant du 9e Groupe d'autos-canons (Journal Officiel, 30 mai 1916, p. 4807.
  62. AFGG_10-2, p. 1065-1067.
  63. JMO de la 5e DC du 24 mai au 12 juillet 1916 (SHD, 26 N 485/8).
  64. Boucherie, p. 310-311.
  65. AFGG_10-2, p. 1031-1033.
  66. TTTT-n°1, p. 2.
  67. Le groupe d’autos-canons du lieutenant de vaisseau Mascart est affecté à la 5e Division de cavalerie le par le général de Mitry, commandant du 2e CC (JMO 5e Division de Cavalerie, SHD 26 N 485/3, vue 50).
  68. JMO 5e Division de Cavalerie, SHD 26 N 485/1 Ă  8.
  69. JMO de la 5e DC du 30 mars au 23 mai 1916 (SHD, 26 N 485/7).
  70. Boucherie, p. 310.
  71. Boucherie, p. 311.
  72. Le lieutenant de vaisseau Robert de Vogüé, commandant le 14e groupe d'autos-canons est cité à l'ordre de l'armée le 31 juillet 1915, L’Action française, 13 août 1915, p. 1 (Lire en ligne).
  73. JMO 6e Division de Cavalerie, SHD 26 N 487/1, vue 66.
  74. AFGG_10-2, p. 1039-1041.
  75. Registre matricule de la Seine, classe 1898, 6e bureau, AM Paris, D4R1/1003, lire en ligne
  76. JMO 15e GAMAC.
  77. Gougaud, p. 48.
  78. Le Figaro, 18 décembre, p. 2, lire en ligne.
  79. JMO, 16e GAMAC.
  80. AFGG_10-1, p. 916.
  81. AFGG_10-1, p. 924.
  82. Cartes postales anciennes (Col. part.). On peut également voir ces véhicules en mouvement sur le film du défilé, d'abord place de l’Étoile après leur passage sous l'Arc de triomphe (minute 9:40), à l'entrée de la place de la Concorde (minute 15:35), enfin très brièvement sur les Grands boulevards (minute 27:35) (Ministère des Armées, François Borot, réalisateur, « Le défilé de la victoire, 14 juillet 1919, filmé par le cinéma des Armées », Paris, ECPAD, DVD encarté avec le n°45 de 14-18 Le magazine de la Grande Guerre, mai-juin-juillet 2009.Visible en ligne sur You Tube).
  83. « Le défilé », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  84. (Voir en ligne).
  85. Kadoré, p. 14-16.
  86. Kadoré, p. 134-135.
  87. Gougaud, p. 177.
  88. Voir la composition détaillée du 6e GAMAC lors de sa constitution le 26 mai 1916 à Billancourt (Seine), JMO 6e GAMAC, du au , vue 4.
  89. Gérard Gastaut, « Renault, entreprise d'armement 1914-1918 », Renault Histoire, p. 31. Lire en ligne. Il s'agit vraisemblablement du modèle Renault BY 20 CV Voir illustration.
  90. Gougaud p. 63.
  91. Kadoré.
  92. Gougaud, p. 191.
  93. Gougaud, p. 60.
  94. « Les Lettres, avec les autos-canons », L’Intransigeant,‎ , p. 2, col. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  95. Pierre Calel, « Les journaux du front », Le Gaulois,‎ , p. 4 col. 2-4 (lire en ligne, consulté le ).
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