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Gilbert Henry

Gilbert Henry, né le à Maxey-sur-Meuse et mort à La Baule-Escoublac le [1], est un général de l'armée française, grand officier de la Légion d'honneur[2], qui participa à la Seconde Guerre mondiale et à plusieurs autres conflits internationaux.

Gilbert Henry
Gilbert Henry
Photographie anonyme inédite.

Naissance
Maxey-sur-Meuse
DĂ©cĂšs
La Baule-Escoublac
Origine Française
Allégeance Drapeau de la France France
Grade Général de brigade
Commandement 41e régiment d'infanterie
Chef de l'Ă©tat-major des goumiers marocains
Conflits Seconde Guerre mondiale Indochine
Algérie
Distinctions Grand officier de la LĂ©gion d'honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des TOE
Croix de la Valeur militaire
Autres fonctions Responsable de l'enseignement gĂ©nĂ©ral des Écoles militaires de Saint-Cyr-CoĂ«tquidan (1962 Ă  1967)

Seconde Guerre mondiale

À la sortie de Saint-Cyr (promotion marĂ©chal PĂ©tain 1940-1942), il choisit la LĂ©gion Ă©trangĂšre et rejoint le 1er rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie de marche avec lequel il participe Ă  la campagne de Tunisie en 1943 face Ă  l'Afrikakorps, puis au dĂ©barquement de Provence Ă  FrĂ©jus, aux campagnes de la LibĂ©ration, d'Allemagne et d'Autriche jusqu'au Vorarlberg avec le rĂ©giment de marche de la LĂ©gion Ă©trangĂšre au sein de la 5e division blindĂ©e, de 1944 Ă  1945, sous le commandement du charismatique gĂ©nĂ©ral Jean OliĂ©.

Guerre d'Indochine

La Seconde Guerre mondiale terminĂ©e, il embarque Ă  Marseille, en , pour SaĂŻgon sur le Johan de Witt, toujours pour le RMLE, rebaptisĂ© 3e rĂ©giment Ă©tranger d'infanterie, le rĂ©giment le plus dĂ©corĂ© de la LĂ©gion Ă©trangĂšre et le second le plus dĂ©corĂ© de France (le premier Ă©tant le rĂ©giment d'infanterie chars de marine). Un bon tiers de la troupe Ă©tait composĂ© d’Allemands, moins de 10 % de Français. Une troupe bigarrĂ©e allant des vĂ©tĂ©rans de l’Afrikakorps aux jeunes recrues formĂ©es en quelques semaines Ă  Sidi Bel AbbĂšs. Quelques dĂ©sertions ponctuent la traversĂ©e au passage de Suez. Un mois plus tard, le Johan de Witt arrive Ă  SaĂŻgon oĂč le lieutenant Henry est instructeur des Ă©lĂšves gradĂ©s du 1er Bataillon du 3e REI et conduit des missions de maintien de l’ordre.

Il part, en , avec son peloton d'Ă©lĂšves gradĂ©s, accompagnĂ© de deux autres sections et d'un peloton de chars, avec pour mission de reprendre le contrĂŽle de la zone de Siem Reap et des temples d'Angkor alors occupĂ©e par un groupe de 300 Khmers Issarak. Les opĂ©rations sont bouclĂ©es avec succĂšs. Elles allaient ĂȘtre entĂ©rinĂ©es, quelques mois plus tard, par un accord avec la ThaĂŻlande qui restitua ces territoires Ă  la France, le [3].

Cette pĂ©riode marque aussi la reprise de la guĂ©rilla dans le sud, des accrochages et des actions terroristes au Nord. Le bombardement du port de HaĂŻphong par la France est suivi, le , par le soulĂšvement gĂ©nĂ©ral ViĂȘt Minh au Tonkin. La premiĂšre guerre d'Indochine a dĂ©marrĂ©. Celle-ci aura beaucoup moins de retentissement en France que celle d’AlgĂ©rie. Le fait qu’aucun appelĂ© du contingent n’y ait participĂ© en est une explication.

Il réembarque immédiatement sur le Jules Verne en direction d'Haïphong, port du Tonkin, avec comme premier objectif de rendre les voies de communication dans le delta libres et de contrÎler la route coloniale no 5 jusqu'à Hanoï.

DĂ©but 1947, le commandement supĂ©rieur français dĂ©cide de soutenir Nam Dinh et dĂ©livrer une section de coloniaux qui s'y trouvait. Il participe et mĂšne une sĂ©rie d’opĂ©rations dans cette rĂ©gion[4].

C'est prĂšs de Hai Duong, que le lieutenant-colonel Jean Simon, fraĂźchement arrivĂ© Ă  la tĂȘte du 3e REI, vient Ă©pauler cet officier, seul officier rescapĂ© de sa compagnie en partie dĂ©cimĂ©e, rĂ©sistant avec celle-ci aux embuscades du ViĂȘt Minh.

Ces différentes opérations (« Opérations Djebel » et autres) ont permis le contrÎle de la région autour de Nam Dinh et apportent au drapeau du bataillon la croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs avec palme.

Affaires indigĂšnes - protectorat au Maroc

Suit un intermÚde de deux ans en Allemagne, au 20e bataillon de chasseurs portés (BCP) aujourd'hui renommé 20e bataillon de chasseurs alpins, avant le départ en 1949 pour servir au Maroc.

Gilbert Henry est alors, pendant sept ans, jusqu'en 1956, aux A.I. (affaires indigĂšnes), d'abord dans le Rif (Ouezzane, Arbaoua, Teroual (en)) puis Ă  Rabat oĂč il est promu chef de l'Ă©tat-major des goumiers marocains. À ce titre, il est dĂ©corĂ© officier de l'ordre du Ouissam alaouite par le roi du Maroc Mohammed V.

Le , Ă  N'Kheila, prĂšs de Rabat, dans le quartier du 1er tabor marocain, en prĂ©sence des quarante et un goumiers, il rend les derniers adieux au drapeau unique des goumiers marocains, ce mĂȘme drapeau que le gĂ©nĂ©ral de Gaulle leur avait remis Ă  Paris, le . En exĂ©cution des accords de Paris, ils Ă©taient dissous et transfĂ©rĂ©s Ă  l'ArmĂ©e royale marocaine.

À 36 ans, il retourne en mĂ©tropole, Ă  CoĂ«tquidan, commander le 1er bataillon de l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr (ESM) de 1957 Ă  1959.

Guerre d'Algérie

Les « évÚnements d'Algérie » (selon l'appellation de l'époque) le font rappeler d'urgence vers une partie du monde qu'il connaßt bien et dont il a appris la langue. Dans le cadre du plan Challe, il s'envole vers l'Algérie pour prendre le commandement du 1er bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens. Il participe en 1960-1961 au succÚs de l'opération Trident dans les AurÚs-Nementcha (Wilaya 1), zone de cache et de passage clandestin des armes, point névralgique du conflit qui, bien que militairement quasi-remporté en 1961, se jouait désormais au niveau politique.

La tentation du putsch fut écartée.

Retour à l'École

Il devient directeur de la « Pompe », autrement dit responsable de l'enseignement gĂ©nĂ©ral des Écoles militaires de Saint-Cyr-CoĂ«tquidan de 1962 Ă  1967, alors placĂ©es sous le gĂ©nĂ©ral Jean Simon, son « bon Samaritain » de Hai Duong, puis le gĂ©nĂ©ral Alain de Boissieu, gendre de De Gaulle. Il est promu commandeur de la LĂ©gion d'honneur en 1966.

Il devient chef de corps du 41e régiment d'infanterie à la Lande d'Ouée en 1967-1970, puis, nommé général de brigade, adjoint au commandant de la 33e Division à Nantes, il décide de mettre un terme à sa carriÚre militaire en .

« Il est préférable de laisser à d'autres le soin de raconter ses campagnes » confiait-il lors de la parution, en 1992, du Mémorial de la promotion maréchal Pétain (1940-1942)[5].

DĂ©corations principales

Notes et références

  1. Voir l'article "Le général Henry n'est plus", L'Est républicain du 7 février 2013
  2. Décret du 12 juillet 2000 portant élévation à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur. Publication Journal officiel.
  3. Voir la carte d’état-major du Delta du MĂ©kong
  4. Voir la carte d’état-major de la rĂ©gion de Hai Duong/Nam Dinh
  5. Jean Lebas, ESM Aix en Provence - Promotion 1940-1942 MarĂ©chal PĂ©tain, Éd. du Paquis (HĂ©ricourt) 1992, spĂ©cialement p. 89 et p. 168.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Lebas, ESM Aix en Provence - Promotion 1940-1942 MarĂ©chal PĂ©tain, Éditions du Paquis, HĂ©ricourt, 1992

Articles connexes

Liens externes

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