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Georges Maurios

Georges Maurios est un architecte français né en 1934. Il vit et travaille à Paris et en Grèce.

Georges Maurios
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Formation[2]

Attiré très jeune par le métier d’architecte, il s’inscrit après son baccalauréat, à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Lemaresquier. Au bout de quelques années, il rejette définitivement l’enseignement académique et régressif donné à cette époque aux Beaux-Arts et rencontre André Wogensky, bras droit de Le Corbusier, qui l’embauche dans son atelier

Il fait alors la connaissance de Iannis Xénakis, Jacques Michel, Fernand Gardien, et tous les autres collaborateurs de Le Corbusier, qui, au bout de six mois, lui conseillent d’aller poursuivre sa formation à Chandigarh, la nouvelle capitale du Punjab, en Inde, dessinée par Le Corbusier.

En 1957, après avoir traversĂ© par la route, l’Italie, la Grèce, la Turquie, l’Iran et le Pakistan, G. Maurios est accueilli Ă  Chandigarh par Pierre Jeanneret, cousin et associĂ© de Le Corbusier. Au dĂ©but de 1958, il rejoint Ă  Ahmedabad et pour quelques mois l’atelier de BV Doshi, architecte indien, ex-collaborateur de Le Corbusier. Les recherches rĂ©centes menĂ©es en Inde sur la genèse de Chandigarh tendent Ă  dĂ©montrer le rĂ´le Ă©minent de l'architecte Maurrios dans la conception mĂŞme du projet (sur la base du plan de Jane Drew) et de manière plus large sur la pensĂ©e de Le Corbusier lui-mĂŞme pour qui Georges Maurrios Ă©tait peu Ă  peu devenu le fils spirituel et l'hĂ©ritier de la pensĂ©e Moderne. ApparentĂ© par son père et en ligne directe Ă  l'architecte et thĂ©oricien Vitruve, G. Maurios rentre Ă  Paris et est alors recommandĂ© par Le Corbusier Ă  Josep LluĂ­s Sert, alors le doyen de la « Graduate School of Design Â» de l’UniversitĂ© de Harvard. Après un semestre prĂ©paratoire Ă  l’école d’architecture de Berkeley, en Californie, sous la direction de Ernesto Rogers, G. Maurios rejoint Harvard et obtient son « Master in Architecture Â» en avec mention spĂ©ciale.

C'est à Harvard qu'il rencontre comme professeurs : le doyen J. L. Sert, l'historien Sigfried Giedion, et l’étoile montante de l’architecture américaine Louis Kahn à qui il apporte sa compréhension de la Modernité.

Recherches

Influencé par les idées de Louis Kahn, et en particulier la distinction entre les « espaces servants » et les « espaces servis », G. Maurios entreprend, en rentrant à Paris en 1961 une recherche sur les structures porteuses creuses irriguées de fluides et destinées à la construction de logements. Il se passionne en particulier pour les logements adaptables et transformables, et la flexibilité dans le logement ; il met également au point un ensemble de cabines et d’éléments en polyester répondant exhaustivement à toutes les fonctions sanitaires et celles de la cuisine et des rangements. Ces idées intéressent le Groupe Saint-Gobain Pont-à-Mousson mais faute de marchés suffisamment importants, l’aventure s’arrête au stade des prototypes d’usine.

Sa rencontre avec l’ingénieur Nicolas Esquillan le conduit à déposer quelques années plus tard un brevet de construction intitulé « Procédé Boussiron-Maurios ». Suit en 1970/1972, grâce à la création du Plan Construction au Ministère de l’Équipement, une réalisation expérimentale de 116 logements en accession à la propriété (Les Marelles)[3] - [4] à Boussy-Saint-Antoine dans un ensemble immobilier de la Caisse des Dépôts (SCIC), où les acquéreurs composent eux-mêmes le plan de leur logement à partir d’une maquette à très grande échelle, et sous les yeux d’un psychosociologue et d’un architecte qui rendront compte de toutes leurs observations dans un rapport pour le Plan Construction. Il est associé à l'architecte Bernard Kohn pendant quelques années.

Enseignement

  • En 1966, G.Maurios est appelĂ© comme assistant dans l’Atelier Bossu.
  • En 1969, il participe Ă  la crĂ©ation d’UP 8 (future Ă©cole de Paris-Belleville) et enseigne pendant un an Ă  l’École SpĂ©ciale d’Architecture Ă  Paris.
  • En 1972, il rejoint le groupe d’enseignants de UP 1 (Paris Villemin).
  • En 1981, il devient professeur 1re catĂ©gorie et enseigne jusqu’en 1998 Ă  Paris la DĂ©fense.
  • En 1985, il enseigne comme professeur – invitĂ© Ă  l’École Polytechnique FĂ©dĂ©rale de Lausanne.
  • En 1997, il participe Ă  la crĂ©ation de l’École de La Ville et des Territoires, oĂą il enseigne jusqu’en 2000.

RĂ©alisations

1972

  • G. Maurios utilise pour la première fois en France le système Jawerth (suĂ©dois) constituĂ© de câbles et contre câbles en acier tendus formant des fermes mĂ©talliques, pour la construction d’une usine de tĂ´lerie fine Ă  Saint-GĂ©niĂ©s (Dordogne).

De 1973 Ă  1980

  • LaurĂ©at du concours de Maisons Solaires.
  • Constructions de logements et d’équipements publics en villes Nouvelles (Cergy, Évry, Melun SĂ©nart).
  • Projets pour la RĂ©gie Renault : scĂ©nographie urbaine pour tester les maquettes grandeur des voitures ; nouvelle carrosserie pick-up pour la 4L, centre d’entretien de vĂ©hicules industriels Ă  Issy...

De 1980 Ă  1990

  • Concours international pour l’OpĂ©ra Bastille : projet primĂ© classĂ© 10e.
  • Concours pour la CitĂ© de la Musique Ă  la Villette.
  • Concours pour la TĂŞte DĂ©fense.
  • Construction de crèches Ă  Paris.
  • Construction d’un ensemble de 170 logements sociaux Ă  Cergy-Pontoise.
  • Construction du Centre Urbain de Belfort (le Passage de France) : 146 logements, bureaux, commerces, Ă©quipements publics, place et parking public.
  • Construction du Centre Urbain de Drancy : logements duplex et CitĂ© Administrative.
  • Concours pour l’HĂ´tel du DĂ©partement du Bas-Rhin, et celui de l’Ariège.
  • LaurĂ©at en 1984 du concours pour la rĂ©alisation de l’Institut Français de Hongrie Ă  Budapest.
  • LaurĂ©at du concours de 167 logements lancĂ© par la RIVP rue de Fontarabie Ă  Paris 20 et rĂ©alisation en 1986 des logements et d’une crèche.
  • Concours en 1988 de l’AmĂ©nagement du Parc de Passy en collaboration avec Didier Maufras et Michel Corajoud architecte-paysagiste. Projet primĂ©.
  • CrĂ©ation en 1986 d’une SARL et installation de l’Atelier G. Maurios et de l’habitation de l’architecte, dans l’ancien consulat de Hongrie rue Saint-Jacques Ă  Paris 5e, après transformations et surĂ©lĂ©vation[5] - [6] - [7] - [8].
  • RĂ©alisation entre 1988 et 1990 d’immeubles d’habitation dans le 13e et le 15e et d’une usine près de Lyon.
  • Immeuble d’habitation rue Manin 19e ZAC Manin-JaurĂ©s.
  • Centre Urbain de Pierrefitte (93) Logements, place publique, marchĂ© couvert, etc.

1989 – 1992

Institut Français de Hongrie
Institut Français de Hongrie à Budapest - 1992

1990 Ă  2000

  • Construction de rĂ©sidences universitaires Ă  Paris, et Limoges.
  • Ensembles de logements Ă  CrĂ©teil, Saint-Denis.
  • Concours d’ambassades de France Ă  Singapour, Montevideo.
  • Projet de relocalisation pour la DGSE
  • Sous-station SNCF Ă  Paris quai d’Issy
  • Logements Ă  Melun-SĂ©nart.
  • Études et rĂ©alisations pour le CROUS Ă  Paris (studios pour chercheurs rue des Saint-Pères)[10]
  • Immeuble d’habitation de 90 logements pour l’UAP Ă  Paris 12e
  • LaurĂ©at du concours pour l’amĂ©nagement des rives de Seine Ă  Argenteuil (100,000 m2 de bureaux, logements, activitĂ©s, commerces, etc.)
  • RĂ©sidence Ă©tudiante de 300 studios Ă  Bures –sur – yvette pour le Crous de Versailles
  • Construction du siège de la sociĂ©tĂ© Philips Eclairage Ă  Ivry-sur-seine : 10,000 m2 bureaux
  • Immeuble d’habitation de 80 logements quai de la Gare Ă  Paris 13e
  • Immeuble de bureaux Ă  Puteaux pour le siège de EDF ouest[11] - [12]
  • Projet d’hĂ´tel 3/4 Ă©toiles de 300 chambres pour Melia hoteles quai d’Issy Ă  Paris 15e
  • Construction d’un immeuble de 45 studettes rue de Chartres Paris 18e pour l’OPAC
  • Laureat du concours pour la construction de l’Institut Français d’HaĂ®ti Ă  Port-au Prince[13]
  • Projet de villages de maisons Ă©conomiques dans la rĂ©gion de Caracas (pour la banque Mondiale)

2000 Ă  2010

  • Maison expĂ©rimentale en acier Passage MontĂ©nĂ©gro Paris 19e[14] - [15].
  • Immeuble de 30 logements sociaux rue de la Villette Paris 19e pour la RIVP.
  • RĂ©sidence Universitaire de 52 studettes et 2 restaurants rue Mazet Ă  Paris 6e pour le Crous de Paris.
  • RĂ©habilitation des 5 Hangars du Port Autonome de Bordeaux en collaboration avec Claude Marty.
  • Immeuble de logements privĂ©s « la Treille » rue Mazet Paris 6e.
  • Collège Boris Vian Ă  Paris 17e Ville de Paris.
  • OpĂ©ration AlĂ©sia-Montsouris : 30 logements PLA pour Logis-Transport et 11 500 m2 de bureaux et restaurant d’entreprise pour la SARI.
  • OpĂ©ration expĂ©rimentale de 24 maisons individuelles Ă  ossature et façades mĂ©talliques Ă  Saint-Nazaire[16].
  • Construction du Commissariat Central du 11e arrondissement Ă  Paris pour la prĂ©fecture de Police.
  • Projet de Tour mixte habitations- bureaux de 35 Ă©tages Ă  Boston (Tour Comète).

2010 Ă  2015

  • Construction d’une habitation Ă  l’intĂ©rieur de l’atelier du peintre-sculpteur Ivan Messac Ă  Sens.
  • RĂ©habilitation et extension de l’École Normale IsraĂ©lite Orientale rue Michel-Ange Ă  Paris 16e.
  • SurĂ©lĂ©vation d’un comble et crĂ©ation d’une terrasse rue Madame Ă  Paris 6e[17].
  • Construction d’une rĂ©sidence secondaire Ă  Patmos (Grèce).
  • Extensions et transformations de plusieurs maisons dans l’île de Patmos.
  • Transformations de plusieurs appartements Ă  Paris.
  • DĂ©veloppement et mise au point du projet de la tour Comète pour un site parisien.

Distinctions

  • Membre de l'AcadĂ©mie d'Architecture.
  • Officier des Arts et Lettres.

Opinions

En 2015, il dénonce le projet de construction de la Tour Triangle[18].

Notes et références

  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_MAUGE » (consulté le )
  2. J.C Garcias et Bertrand Lemoine, Georges MAURIOS Monographie, Editions du Moniteur, , 95 p.
  3. « Les Marelles Val-d’Yerres Logements adaptables », Construire pour habiter,‎
  4. « SAR/ Les Marelles Boussy – St.Antoine, France », The Scope of Social Architecture,‎ , p. 64 à 77
  5. Sylvie Santini, « Habitation de l’architecte rue Saint-Jacques Paris 5e », Paris Match, no N° 2533,‎ , p 14 et 15
  6. (es) Anatxu Zabalbeascoa, « Georges Maurios », La casa del arquitecto,‎ , p 102 à 108
  7. Joel Cariou, « Maison Maurios à Paris 5e », Maisons d’architectes à Paris,‎ , p 96 à 108
  8. France 3 Paris IDF - Reportage télévisé sur la maison de l’architecte G.Maurios, 326 rue saint-Jacques (Paris C.les modes N° 8 le 7/11/2004)
  9. « Georges Maurios, un français à Budapest », D’A d’architectures, no N° 26,‎ , p. 44 et 45
  10. (en) Arian Mostaedi, « Georges Maurios Rue des Saint-Pères Paris », New Habitats in Converted Buildings Architectural design,‎ , p 202 à 210
  11. « Puteaux - Immeuble de bureaux EDF », Le Moniteur, no n° 4783,‎
  12. « Puteaux - Immeuble de bureaux EDF », Climatisation, no n° 94,‎
  13. « Institut culturel de Port-au-Prince », Le Moniteur,‎
  14. Arian Mostaedi, « Georges Maurios architecte DUH Montenegro House », Urban Houses,‎ , p 100 à 112
  15. Joel Cariou, « Maison du Passage Montenegro Paris 19e », Maisons d’architectes à Paris,‎ , p 108 à 114
  16. Yann Nussaume, « Une opĂ©ration remarquable Ă  Saint-Nazaire : Interview », La maison individuelle,‎ , p 177 Ă  191
  17. Alexandre d’Arnoux et Bruno de Laubadère, Terrasses un art de vivre en plein ciel, ed Flammarion, , p. 146 à 150
  18. https://www.lecourrierdelarchitecte.com/article_6559

Liens externes

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