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Georges Bellenger (aviateur)

Georges Marie Bellenger, né à Évreux le et décédé le au Pecq, est un officier français, pilote de l'aviation française.

Georges-Marie Bellenger
Biographie
Naissance
Décès
(à 99 ans)
Le Pecq
Nationalité
Formation
Activités
École polytechnique (à partir de ), aviateur, artilleur
Autres informations
Grade militaire
Conflits
Distinction

Il suit une formation d'artilleur à l'issue de son intégration à l'École polytechnique en 1898. Georges Bellenger s'est passionné pour l'aviation en France au début du XXe siècle.

Biographie

Georges naît à Évreux fils de Marie, Pierre, René, Émile Bellenger, avoué de profession, et de Marie Eugénie Aglaé Gibert, son épouse.

Georges Bellenger sort de polytechnique sous-lieutenant en 1902 de l'École d'application d'artillerie de Fontainebleau et est envoyé en affectation au régiment d'artillerie en garnison à Saint-Mihiel. En 1904-1905, un des articles du capitaine Ferdinand Ferber, paru dans la Revue d'Artillerie, retient son attention : il entreprend l'expérimentation de cerfs-volants[1].

En tant qu'artilleur, il est autorisé à effectuer un stage au bataillon d'aérostiers de Versailles du au . Sa première ascension se déroule le dans un ballon en coton de 980 m3 gonflé au gaz d'éclairage. Il obtient le brevet de pilote de ballons libres no 95 de l'Aéro-Club le après avoir effectué sa dixième ascension.

Pilote de ballon libre au début de l'aérostation, il participe brillamment à de nombreux concours. Il obtient en particulier la deuxième place du Concours international de photographie aérienne de l'Aéro-Club en 1907. Il bat le record de distance pour petits cubes le en effectuant un périple qui le conduit du parc de l'Aéro-Club à Saint-Cloud, jusqu'à la mer Baltique à bord d'un ballon de 600 m3. Il obtient le brevet d'aérostier militaire no 43 le .

Pendant son passage à établissement d'aviation militaire de Vincennes (15-1-1910 à 30-09-1912, ), il est sous les ordres du lieutenant-colonel Estienne, qui lui remet l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur. Membre de l'Aéro-Club de France naissant, en contact avec les pionniers de l'aviation tels que Ferber, Hubert Latham ou Louis Blériot, il obtient le brevet de pilote civil no 45 le [2], et se fait remarquer aux Grandes manœuvres de 1910 par la qualité de ses observations : présent, le général Gallieni le fait immédiatement promouvoir capitaine.

Le Blériot XI, instrument de la réussite du Paris - Bordeaux - Pau.

En 1910, il se classe second au Grand Prix des Ballons de l'Aéro-Club de France[3] : parti de Saint-Cloud, il atterrit dans le Tyrol autrichien.

En 1911, vainqueur du raid Paris-Pau, il est célébré dans sa ville natale en digne successeur des exploits de Blériot[4], concepteur de son aéroplane.

En 1912, le capitaine Bellenger est désigné pour installer et diriger au camp d'Avord, près de Bourges, une école d'aviation. Il y formera l'escadrille no 3 qui est devenue pendant la guerre, la fameuse escadrille des Cigognes[5].

En 1913, après réception à l'école de guerre, il part trois mois en dans les Balkans "pour comparer faits et doctrines". Le rapport qu'il en tire provoque d'abord l'hilarité, mais les renseignements venus ensuite confirmèrent ses observations et lui valurent une lettre de satisfaction pour ses réelles qualités d'observation, il s'ensuivit cependant des appréciations mitigées de la part de ses professeurs à l'école de guerre : « Bellenger : intelligent et sympathique, - a malheureusement trop d'idées personnelles pour être propre au travail collectif d'un État-major. »[6].

Promoteur parmi d'autres de la photographie aérienne, ses renseignements contribuèrent à la victoire de la Marne en 1914.

Le , il prend le commandement de l'Aviation de la 6e Armée dont l'intervention à la bataille de l'Ourcq est des plus efficaces et où il a l'occasion d'organiser l'observation d'artillerie par avion, puis la photo aérienne du front, avant d'être mis à la disposition de la direction de l'aéronautique du ministère de la Guerre.

Ne voulant pas rester loin de l'action, il passe, sur sa demande, dans l'artillerie de à fin où il est sérieusement blessé. Il termine la guerre avec six citations.

En 1939, mobilisé à sa demande (il a 61 ans) il prend en charge un régiment de batteries anti-chars pour la R.G.A. (Réserve générale d’artillerie) et en profite pour inspecter le front entre Longwy et Valenciennes. Ses observations lui permettent de proposer à l'état major dès le une stratégie pour stopper l'avance allemande. En conflit avec un état-major conservateur, il est renvoyé en permission forcée. Sa stratégie ne sera mise en œuvre que 10 jours plus tard, mais trop tard et trop timidement[7].

Réfugié avec sa famille à Annecy, il correspond avec le lieutenant Théodore Morel (Tom), alors chef du maquis des Glières. Il participe à l'entrainement des maquisard, mais fait part à Tom de ses craintes quant au concept de plateau forteresse tel que pratiqué dans le Vercors, préférant une guerre de maquis[8]. Cette préparation aura permis de limiter fortement les pertes lors de l'attaque allemande des Glières.

Distinctions et hommages

Voir aussi

  1. Prendre connaissance, sur ce sujet, de l'article sur Jacques Théodore Saconney
  2. Georges BELLENGER sur aviatechno
  3. Cliché BnF Grand prix de l'Aéro Club, 26 septembre 1909, en ligne .
  4. Sources fascicule 20 personnalités qui ont fait Évreux édité à l'occasion des Journées du Patrimoine 2010 par les Archives municipales d'Évreux.
  5. Georges Bellenger, Pilote d'essais : Du cerf-volant à l'aéroplane, Paris, L'Harmattan, coll. "mémoires du XXe siècle", , 271 p. (ISBN 2-7384-3219-0, lire en ligne)
  6. Lt-Colonel Georges Bellenger, Souvenirs de guerre 1914-1915. Ce qui n'a pas été dit..., Paris, L'Hexaèdre, colle. "Archives", , 342 p. (ISBN 978-2-919271-08-5)
  7. Lieutenant colonel Georges Bellenger, Souvenirs de la guerre éclair de 1940
  8. "Rôle dans la résistance", récit tiré d'une lettre à Chamine, 1958
  9. « notice 19800035/1416/63731 », base Léonore, ministère français de la Culture.

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