Accueil🇫🇷Chercher

Gazélec Football Club Ajaccio

Le Gazélec Football Club Ajaccio, abrégé en Gazélec FC Ajaccio et couramment appelé Gazélec Ajaccio, est un club de football français situé à Ajaccio, issu de la fusion en 1960 de deux clubs de la ville, le Football Club ajaccien et le Gazélec Corse Club.

Gazélec FC Ajaccio
Logo du Gazélec FC Ajaccio
Généralités
Nom complet Gazélec Football Club Ajaccio
Surnoms Les Gaziers, le Gaz, le Bistro[1]
Noms précédents Gazélec Football Club ajaccien[2](1960-1997)
Gazélec Football Club Olympique Ajaccio (1997-2012)[3] - [4]
Fondation 1960 (fusion)
Statut professionnel 1968-1970
2012-2020
Couleurs Rouge et bleu
Stade Stade Ange Casanova
(4 167 places)
Siège Stade Ange Casanova
Route de Mezzavia - 20167 Ajaccio
Championnat actuel RĂ©gional 3
Propriétaire Louis Poggi
Président Louis Poggi
Entraîneur Stéphane Paganelli
Joueur le plus capé Louis Poggi (314)
Meilleur buteur Assane Tall (41)
Site web gfca-foot.com
Palmarès principal
National[5] Championnat de France amateurs (4)

Maillots

Domicile
Extérieur

Histoire

Genèse du club (1960-1961)

Le Gazélec Football Club Ajaccien voit le jour en 1960 à la suite de la fusion entre le Football Club Ajaccien et le Gazélec Corse Club. Les deux clubs évoluaient alors pour la saison 1959-1960 tous les deux en Division d'Honneur, le FC Ajaccio en terminant quatrième et le Gazélec Corse Club troisième[6]. Le FC Ajaccio, fondé au tout début des années 1930[7] - [8] - [9], succédait lui-même en 1910[9] à la Jeunesse sportive ajaccienne fondée en 1906[9]. Le FC Ajaccio avait été un club de poids dans le football corse, ayant été quatre fois de champion de Corse en 1937, 1938, 1956 et 1957, mais traversait alors une passe difficile. Le Gazélec Corse Club est quant à lui initialement un club corporatif monté par des agents EDF-GDF, fondé en 1957[10]. Le nom Gazélec est fréquemment donné aux clubs corpos d'EDF-GDF (Gaz = Gaz de France et élec = Électricité de France).

Le premier stade du Gazélec se nomme Miniconi, du nom du président du FC Ajaccio. Le club s'installe à Mezzavia en 1961. Le , le club rend hommage au principal artisan de la création du Gazélec en 1960, Ange Casanova (décédé le ), en donnant son nom au stade Mezzavia.

Les belles années du Gazélec (1961-1972)

Pierre Cahuzac a offert 4 titres de champion de France amateurs au Gazélec, avec la casquette d'entraîneur-joueur entre 1961 et 1971.

Sur les conseils d'Albert Batteux, Pierre Cahuzac devient l'entraîneur de l'équipe en . Le club remporte dès lors le championnat de Corse et se trouve promu en Championnat de France amateur.

Pour sa première saison en CFA, le GazĂ©lec se classe Ă  la cinquième place du championnat. En Coupe de France, le GazĂ©lec affronte l'AS BĂ©ziers en 32e de finale. C'est la première fois qu'un club corse atteint ce stade de l'Ă©preuve. Après un rĂ©sultat nul (2-2) Ă  Bastia, les deux Ă©quipes se retrouvent Ă  Nice. Les spectateurs azurĂ©ens dĂ©couvrent Ă  cette occasion le « Canon Ă  Mercure », vĂ©ritable pièce d'artillerie, mascotte du Gaz. NĂ©anmoins, devant plus de 7 000 spectateurs, le GazĂ©lec s'incline face Ă  l'AS BĂ©ziers au terme d'une rencontre riche en buts (2-3).

Au cours des années 1960, sous la houlette de Pierre Cahuzac, le Gazélec connaît de nombreux succès avec quatre titres de champion de France amateurs en 1963, 1965, 1966 et 1968[11]. La performance est d'autant plus remarquable qu'à cette époque, l'effectif du Gazélec était constitué en grande majorité d'agents électriciens et gaziers[12].

La fusion ratée du GFCA et de l'ACA (1972)

En 1972, l'AC Ajaccio est l'objet de problèmes financiers à la suite d'erreurs dans la gestion des comptes du club. Alors, les dirigeants de l'ACA pensent à leurs rivaux du Gazélec Ajaccio afin de conserver le club parmi l'élite. En mai 1972, les deux camps entrent en contact réel avec du côté de la délégation du Gazélec, Claude Lévy, Mathieu Armani ou encore le docteur Colonna d'Istria et du côté acéiste Jean Ferracci, Simon Cruciani et Jean-Étienne Alexandre. Les deux clubs trouvent un accord de principe pour fusionner, cependant les dirigeants du Gazélec refusent le professionnalisme et préfèrent les compétitions amateurs de la troisième division. À la suite de l'impossibilité économique d'avoir en même temps une équipe en première division et une autre en troisième, la fusion tombe à l'eau[13]. En outre, la volonté de mettre en avant les valeurs et mérites du football amateur aura conduit les dirigeants du club à décliner la proposition de la mairie d’Ajaccio de se rapprocher de l’ACA[14].

Entre deuxième et troisième division (1972-1999)

Par la suite, le club navigue entre la deuxième et la troisième division jusqu'au début des années 1990. Le club, alors en deuxième division, refait parler de lui avec plusieurs parcours en coupe de France qui le voient éliminer des clubs de l'élite (Toulon, Saint-Étienne...) et lui permet d'affronter l'Olympique de Marseille de Jean-Pierre Papin (défaite 3-1 au stade Ange Casanova). En 1992, le club atteint même les quarts de finale de la compétition où il s'incline à domicile face à Monaco, alors entraîné par Arsène Wenger, finaliste de la coupe des coupes européennes (défaite 2-0).

En 1997, le club alors en National 1, l'équivalent du National, fusionne avec le SCO ajaccien, club fondé en 1928 et vainqueur de la Coupe de Corse en 1957, évoluant alors en National 3. Le club prend alors le nom de Gazélec Football Club Olympique d'Ajaccio (GFCOA)[15].

En 1997-1998, malgrĂ© la venue de Pascal Olmeta venu tout droit de l'Espanyol Barcelone, le club finit 5e, Ă  20 points du leader du championnat National, son grand rival l'AC Ajaccio. Cette saison marque un changement dans la hiĂ©rarchie du football ajaccien. Le GazĂ©lec se retrouve derrière l'AthlĂ©tic après plus de 20 ans de règne sur la citĂ© impĂ©riale.

L'accession en Division 2 refusée (1999)

Mickaël Pagis termine meilleur buteur du Gazélec en 1998-1999 en inscrivant 17 réalisations.

En 1999, les dirigeants dont le président Robert Feliciaggi, sont bien décidés à rattraper le grand rival de l'AC Ajaccio. Durant l'intersaison, le club réalise un recrutement ambitieux fait de joueurs confirmés tels que Mamadou Faye, Radovan Turudija et Philippe Mazzuchetti qui s'ajoutent aux joueurs déjà présents au club tels que le défenseur Jean-Luc Luciani, le milieu Patrick Leonetti, l'attaquant belge Patrick Van Kets qui finira meilleur buteur du championnat ou encore le gardien Pascal Olmeta.

Le directeur sportif du club, AndrĂ© Di Scala, recrute Ă©galement des joueurs mĂ©connus qui seront les rĂ©vĂ©lations de la saison comme l'attaquant axial MickaĂ«l Pagis, Sadio Sow, les dĂ©fenseurs Patrick Monny-Bille et Yannick Zambernardi ou encore le portier HervĂ© Sekli. Cet effectif, sous la responsabilitĂ© de Jean-Michel Cavalli, effectue un parcours en dents de scie jusqu'au mois de mars oĂą au terme d'une soirĂ©e oĂą il est dĂ©fait 2-0 Ă  Valenciennes, le club compte 10 points de retard sur le troisième, Valenciennes. Les Ajacciens entament alors une remontĂ©e qui les voit se retrouver Ă  la troisième place Ă  la veille de la dernière journĂ©e oĂą ils jouent sur le terrain de l'US CrĂ©teil-Lusitanos alors deuxième du classement du National. Au terme d'un match Ă  rebondissement, le GazĂ©lec s'impose 2-1 au stade Dominique-Duvauchelle et est sportivement assurĂ© d'accĂ©der en Division 2.

Cependant, la Ligue de football professionnel refusera la montĂ©e au club ajaccien au motif qu'un article de son règlement interdit Ă  une commune de moins de 100 000 habitants de compter deux clubs professionnels dans la mĂŞme division. Les dirigeants ajacciens luttent contre cette dĂ©cision d'autant qu'Ă  la Ligue, les opposants sont nombreux, tel le Sporting Club de Bastia. Finalement, la Ligue maintient sa dĂ©cision. Un recours devant le conseil d'État est intentĂ© par les dirigeants mais sera finalement rejetĂ© par les instances dĂ©cisionnaires.

Entre National et CFA (1999-2012)

Le GFCOA demeure donc en National pour le compte de la saison 1999-2000 et n'aura pas le droit de monter bien qu'une décision de justice abrogera 6 mois plus tard l'article qui a empêché le Gazélec de monter. Le club a dû redémarrer la saison en jouant ses 5 premiers matches à domicile sur le continent (à Istres et Vitrolles). Après 2 premiers mois très difficiles où il n'emporte aucun match, il reçoit et bat Martigues 2-1 à Mezzavia pour son retour dans son antre grâce à des buts de Turudija et Sadio Sow. Les jeunes ajacciens, encadrés par Mickaël D'Amore, Radovan Turudija ou Patrick Leonetti, arracheront le maintien en fin de championnat, terminant à la quinzième place.

En 2000-2001, le club, en proie Ă  des difficultĂ©s financières, recrute malin. Anthony Colinet, Julien François, Guillaume Deschamps et un certain Christophe Meslin rejoignent une Ă©quipe Ă  reconstruire. Le nouvel entraineur Hubert Velud choisit un schĂ©ma de jeu rĂ©solument offensif qui verra le club finir 3e attaque du championnat et Meslin remporter le titre de meilleur buteur du National avec 21 buts. L'Ă©quipe finira huitième après un très bon dĂ©but de championnat. Mais on retiendra surtout cette annĂ©e-lĂ  la venue en 32e de finale de la coupe de France de l'AS Saint-Étienne, en plein affaire des faux passeports. Les Ajacciens, après avoir encaissĂ© un but de StĂ©phane PĂ©dron, Ă©galisent grâce Ă  Gautier, puis prennent l'avantage par Meslin qui dribble JĂ©rĂ©mie Janot avant de marquer dans le but vide. Mais Ă  la 94e minute, alors que 3 minutes d'arrĂŞts de jeu sont annoncĂ©s, Julien SablĂ© profite d'un cafouillage pour Ă©galiser. Les verts s'imposent en prolongation grâce Ă  ChavĂ©riat, qui dĂ©tourne involontairement une frappe de PĂ©dron. En fin de saison, la DNCG rĂ©trograde le club en DH et menace de le mettre en liquidation judiciaire. Le club et les supporters font tout pour empĂŞcher cela. Une manifestation est organisĂ©e devant la prĂ©fecture de rĂ©gion. Nombreuses sont les personnes qui y participent. Ils rĂ©ussiront Ă  rĂ©duire la sanction en obtenant une rĂ©trogradation en CFA.

Le club ne reste que 2 saisons en amateur et remonte avec de gros objectifs. Marc Libbra est ainsi recruté pour jouer la montée en L2. Après une très bonne première partie de saison (les gaziers sont deuxièmes à la trêve), les hommes de Jean-Luc Luciani s'écroulent, ce qui lui coûtera sa place : il est remplacé par Baptiste Gentili. Après une saison de transition avec une équipe de jeunes, le club semble reparti pour jouer l'accession avec un recrutement qui paraît correct. Mais le GFCOA vit là une des pires saisons de son histoire, finissant dernier du championnat National, avec un changement d'entraineur dès octobre (Baptiste Gentili remplacé par Patrick Leonetti).

S'il n'est pas en réussite en championnat où il ne termine jamais très loin de l'accession, son parcours en coupe de France est excellent. Un 32e de finale face à Strasbourg (1-2) en 2006-2007, un 16e de finale à Amiens (1-0) en 2007-2008 et pour la saison 2008-2009, les diables rouges ont réédité l'exploit pour un club amateur d'atteindre pour la deuxième fois consécutive les 16es de finale. Cette fois-ci, c'est le Paris Saint-Germain qui leur est proposé. Sur le terrain, les Ajacciens s'inclinent 3-0. Mais en championnat, le club patine toujours et n'accède pas une fois de plus au National.

Après une nouvelle bonne saison ponctuĂ©e cependant d'une deuxième place insuffisante pour accĂ©der, le GazĂ©lec remplace son entraineur emblĂ©matique Patrick Leonetti par l'entraineur du Pontet, Dominique Veilex. Ă€ la suite d'une saison 2010-2011 mouvementĂ©e et marquĂ©e par un terrible mois d'octobre (2 dĂ©faites Ă  l'extĂ©rieur consĂ©cutives en encaissant 5 buts plus une Ă©limination en coupe de France face Ă  une Ă©quipe de DH, l'AS Propriano Ă©voluant Ă  10), le club dĂ©croche l'accession le , lors de l'avant dernière journĂ©e. Les Ajacciens l'emportent 2-1 face Ă  l'US Albi, devant un stade de Mezzavia en fĂŞte. Le GazĂ©lec retrouve donc le championnat National pour la saison 2011-2012 avec comme objectif de s'y maintenir et de pĂ©renniser le club Ă  ce niveau.

La métamorphose du club (2012-2015)

Le Gazélec Ajaccio (ici en blanc) lors d'un match de National contre le Paris FC le au stade Charléty.

Ă€ l'aube de la saison 2011-2012, le GazĂ©lec s'attend Ă  jouer le maintien comme tout promu. Le dĂ©but de saison, malgrĂ© des qualitĂ©s Ă©videntes dans le jeu, le confirme. Les Ajacciens sont relĂ©gables un soir de septembre après une dĂ©faite au PoirĂ©-sur-Vie 3 buts Ă  1 en ayant terminĂ© le match Ă  huit et encaissĂ© deux buts dans les arrĂŞts de jeu. Le dĂ©clic a lieu Ă  la mi-temps du match suivant face Ă  Vannes OC, alors leader du championnat. MenĂ©s 1-0, les Ajacciens sont rĂ©duits Ă  10. Revenus avec d'autres intentions, ils Ă©galisent et prennent l'avantage en fin de match. Dès lors, la machine est enclenchĂ©e et plus rien ne pourra l'arrĂŞter, pas mĂŞme les deux points en moins de sanction de la FFF après un match contre l'AS Beauvais.

Le Gazélec valide son ticket pour la Ligue 2 en faisant match nul à Épinal (1-1), tandis que dans le même temps, Vannes OC et les Chamois niortais sont défaits respectivement par le Red Star et l'AS Beauvais. Le club termine la saison à la troisième position. Cette accession validée par la DNCG permet au club d'obtenir pour la première fois de son histoire le statut professionnel[16] - [17]. De surcroît, le club se permet même le luxe de s'offrir un très bon parcours en Coupe de France. Pour accéder en demi-finale de la Coupe de France, le club a éliminé que le champion de France de Ligue 1 Montpellier, Troyes (Ligue 2, promu en Ligue 1), ou encore Toulouse (Ligue 1). Le parcours ajaccien s'est terminé en demi-finale face à l'Olympique lyonnais.

Lors de la saison 2012-2013, la Corse compte ainsi trois clubs corses professionnels, avec l'AC Ajaccio et le Sporting Club bastiais en Ligue 1. Pour l'anecdote, un quatrième club corse a accédé au championnat National : le CA Bastia, qui est devenu champion de CFA en 2012 et qui de ce fait, maintien la présence de la Corse au niveau National en récupérant la place laissée vacante par le GFCA.

L'attaquant gazier Ali M'Madi (ici en rouge) lors d'un match de Ligue 2 contre Le Havre AC le au stade Océane.

Cependant, la saison 2012-2013 en Ligue 2 ne se passe pas comme espéré. Après la première journée et un match nul face à Caen, coup de théâtre, l’entraîneur Dominique Veilex est limogé malgré les deux montées successives à la suite d'un désaccord avec le directeur général Christophe Ettori[18]. Il est remplacé par un ancien de la maison, le technicien Jean-Michel Cavalli, qui effectue alors son troisième retour au sein du club. Mais la greffe a du mal à prendre et le parcours des diables rouges est chaotique. Après une série de mauvais résultats et la mise à l'écart de certains joueurs, Cavalli est limogé à son tour au soir d'une défaite 2-3 face au Nîmes Olympique. Le technicien français Thierry Laurey, ancien entraîneur du FC Sète, le remplace alors. Il n'a pas le temps de jouer deux matches à domicile que le stade Ange-Casanova est suspendu jusqu'à la fin de la saison en raison d'une bousculade envers l'arbitre de la rencontre Tony Chapron. Le , à la suite d'une défaite 1-0 contre le Tours Football Club, le GFCA est mathématiquement certain de redescendre en National.

Le technicien français Thierry Laurey fait monter le Gazélec Ajaccio de National en Ligue 1 en l'espace de deux saisons.

Le GFCA dispute alors le Championnat de France de football National 2013-2014. Durant l'intersaison, l'équipe dirigée par Thierry Laurey opère un profond renouvellement de l'effectif où seuls Clément Maury, Rodéric Filippi, Anthony Colinet, Louis Poggi ou encore Mickaël Colloredo sont conservés par le club. Après un excellent début de saison qui se matérialise par aucune défaite jusqu'en novembre, le Gazélec se retrouve en position favorable pour remonter directement en Ligue 2, chance qu'il ne laissera pas passer. En effet, lors de la 32e journée, malgré une défaite 4-2 à Amiens Sporting Club Football le , le club valide son ticket pour l'étage supérieur en terminant à la troisième place du classement juste derrière l'US Orléans et Luzenac[19].

Le Gazélec retrouve la Ligue 2 pour la saison 2014-2015. Le club retrouve également l'AC Ajaccio qui est descendu de Ligue 1. Le , pour les grandes retrouvailles entre les deux clubs ajacciens, le GFCA est battu sur sa pelouse par l'ACA 0-2. Au match retour, il s'impose 3-0 au stade François Coty. Sur la dynamique de sa montée de National en Ligue 2, l'expérience des hommes de Thierry Laurey, notamment avec la présence de cadres comme les milieux Julien François et Louis Poggi, le défenseur international français Jérémie Bréchet ou encore l'attaquant français Grégory Pujol, parviennent à monter en Ligue 1 en terminant à la deuxième place du championnat alors que l'objectif déclaré en début de saison était de se maintenir en Ligue 2. Les 18 victoires engrangées durant la saison ont permis aux Corses d'accéder pour la première fois dans l'histoire du GFCA à l'élite du football français pour la saison 2015-2016.

Un passage éphémère en Ligue 1 (2015-2016)

Pour la première fois de son histoire, les gaziers parviennent à monter en Ligue 1 en s'imposant à domicile face à Niort lors de la 37e journée de Ligue 2, et s'assurant ainsi la deuxième place du championnat. Plus petit budget du championnat avec 4,5 millions d'euros, le club espère atteindre les 12 millions d'euros pour sa première saison dans l'élite française[20]. Il obtient son tout premier point de son histoire en Ligue 1 le face à l'ES Troyes AC lors de la première journée de championnat.

Le , le club corse obtient sa première victoire en Ligue 1 (3-1 face Ă  l'OGC Nice). En plus que cela soit un match historique, Ajaccio quitte la place de lanterne rouge du championnat de France et reprend espoir après un dĂ©but de saison difficile (6 points après 11 journĂ©es). Après cette victoire, l'Ă©quipe emmenĂ©e par Thierry Laurey prend confiance et obtient 21 points de la 11e Ă  la 19e journĂ©e. Deuxième meilleure Ă©quipe avec le Paris Saint-Germain sur cette pĂ©riode, le GFCA termine la première partie de saison Ă  la 12e place du classement, chose inespĂ©rĂ©e au vu du dĂ©but de saison. D'ailleurs, l'Ă©quipe gagne un prix remis par le journal France Football. Il s'agit de l' "exploit de l'annĂ©e"[21]. Mais le club termine finalement avant-dernier et redescend en Ligue 2.

Retour en Ligue 2 (2016-2019)

À l'issue de la saison 2015-2016, le GFC Ajaccio descend en Ligue 2 et remplace Thierry Laurey par Jean-Luc Vannuchi. En dépit d'un recrutement ambitieux où Steeve Elana, François Clerc, Rémi Mulumba signent en faveur du Gazélec, sans oublier la présence de cadres de la saison précédente à l'image de David Ducourtioux, d'Amos Youga ou encore de Louis Poggi, le club termine à la neuvième place au classement. Au terme de la saison, Vannuchi est remplacé sur le banc par Albert Cartier. Le club change une fois de plus une grande partie de l'effectif lors du mercato d'été et se sépare notamment de l'emblématique capitaine gazier Louis Poggi parti renforcer les rangs du FC Bastia-Borgo en National 2. A l'issue de la saison 2018-2019, le GFC Ajaccio termine à la 18e place et dispute les barrages contre Le Mans FC. Malgré une victoire 1-2 à l'aller à la MMArena, les gaziers s'inclinent 0-2 au match retour à Ange-Casanova en encaissant un but de Soro dans les toutes dernières secondes et retournent en National pour la saison 2019-2020.

La descente aux enfers (2019-2022)

Le GFC Ajaccio descend en National 1 pour la saison 2019-2020. Cependant, les déboires financiers du FC Sochaux laissent l'espoir aux gaziers d'être repêchés en Ligue 2. La commission d'appel de la DNCG confirmant Sochaux en Ligue 2, les instances dirigeantes du GFCA décident de faire appel de la décision auprès du tribunal administratif de Paris. Dans l'attente de la décision de celui-ci, le Gazélec souhaitait un report de son premier match, face au Red Star, report qui ne sera pas accordé par la FFF. De ce fait, le GFC Ajaccio décide de boycotter la première rencontre du championnat de National[22]. L'équipe débute donc sa saison lors de la deuxième journée, par une défaite face à Avranches, puis enchaîne match nul et victoires jusqu'au 13 septembre 2019 et une victoire face au premier au championnat, Dunkerque. S'ensuit une série sans victoire catastrophique qui envoie le club à la pénultième place du classement. La malheureuse série est brisée le 11 février 2020 face à Concarneau au Stade Ange-Casanova. Pour autant, le club ne parvient pas à enchaîner et subit trois défaites, avant de gagner une nouvelle fois, face à Pau, lors d'un match où les trois buts marqués (deux par Ajaccio, un pour Pau) le seront sur penaltys.

Le 6 mars 2020, le club ne peut plus jouer ses matchs à cause de la pandémie de covid-19 qui affecte toutes les compétitions françaises, le 28 avril 2020, le premier ministre Édouard Philippe annonce la fin des compétitions sportives en France, de ce fait le GFC Ajaccio est relégué pour la première fois depuis 2011 en National 2.

Le 30 juin 2020, pour la première fois de son histoire, le club s'effondre et est rétrogradé en National 3 par la DNCG soit le cinquième niveau, le club annonce cependant qu'il va faire appel[23], Le club obtient finalement gain de cause et la relégation administrative en National 3 est annulée.

Pour son retour en National 2, le Gazélec réalise un début de saison correct en pointant à la 9e place au bout de la 9e journée, mais un nouveau confinement dû à un regain de l'épidémie suspend à nouveau les championnats amateurs.

Malgré l'arrêt du championnat, le club peut rejouer en Coupe de France, et atteint les 16es de finale avant de s'incliner face au LOSC Lille.

Finalement, le championnat ne reprendra pas et la FFF déclare une saison blanche pour le championnat de National 2. Cependant, le Gazélec est relégué administrativement par la DNCG en National 3, la peine sera confirmée malgré l'appel du club[24].

Liquidation judiciaire (2023)

En décembre 2022, alors que le président Johann Carta fait face à des poursuites judiciaires, le club est menacé de disparition par le tribunal de commerce d'Ajaccio à la suite de nombreux problèmes financiers. Le 30 janvier 2023, le tribunal place la société par actions simplifiée gérant les équipes sénior en liquidation judiciaire[25]. Les deux équipes sénior, respectivement en National 3 et en Régionale 2, déclarent alors forfait général et stoppent leur championnat en cours[26]. Lors de la nouvelle séance du 28 février 2023, le tribunal de commerce d'Ajaccio place finalement la société en redressement judiciaire, empêchant la disparition totale de l'association et de la marque du club. Ce processus de redressement judiciaire permet aux équipes de jeunes du GFC Ajaccio de finir la saison en cours accompagné par son association emmenée par son nouveau président Louis Poggi en attendant une restructuration du projet et des fonds nécessaire pour que le club puisse poursuivre ses activités la saison suivante[27].

Identité du club

Couleurs

Le GFCA arbore traditionnellement les couleurs rouge et bleu qui sont celles du Football Club d'Ajaccio, club avec lequel la fusion s'est Ă©tablie en 1960[28].

Logos

  • Ancien logo.
    Ancien logo.
  • Logo jusqu'en mai 2012.
    Logo jusqu'en .
  • 2012 -
    -

Palmarès et records

Palmarès

Le tableau suivant récapitule les performances du Gazélec Football Club Ajaccio dans les diverses compétitions françaises et européennes.

Palmarès du Gazélec FC Ajaccio
Compétitions nationales Compétitions régionales

Bilan sportif

Personnalités du club

Présidents

Le tableau suivant recense l'ensemble des différents présidents du club depuis sa création en 1960.

Liste des présidents du Gazélec Ajaccio
Rang Nom PĂ©riode
1 Ange Casanova1960 - N.C
2 Pierre Martinetti1983 - 1984
3 François TagliaglioliN.C
4 Robert Feliciaggi1998 - 2001
5 Jean Bujoli2001 - 2007
6 Olivier Miniconi2012 - 2019
7 Mathieu Messina2020 - 2022
8 Johann Carta2022 - 2023
9 Louis Poggi2023 -

Entraîneurs

Le tableau ci-dessous dresse la liste non exhaustive des différents entraîneurs du club gazier au cours de son histoire.

Rang Nom PĂ©riode
23 Dominique Veilexjuin 2010 - 2012
24 Jean-Michel Cavalli2012 - fév. 2013
25 Thierry Laureyfév. 2013 - juin 2016
26 Jean-Luc Vannuchijuin 2016 - mai 2017
27 Albert Cartiermai 2017 - oct. 2018
28 Hervé Della Maggioreoct. 2018 - juin 2019
29 François Ciccolinijuin 2019 - mai 2020
30 David Ducourtiouxmai 2020- juin 2022
31 Stéphane Paganellijuin 2022-

Joueurs emblématiques

Meilleurs buteurs[29]
Rang Nom Buts Matchs Carrière au club
1 Assane Tall412001975 - 1981
2 Marc Kanyan36891963 - 1969
1976 - 1977
3 Mickaël Colloredo331182010 - 2014
4 Baptiste Gentili322071974 - 1989
5 Louis Poggi303142000 - 2005
2007 - 2017
2022 -
Joueurs les plus capés[29]
Rang Nom Matchs Carrière au club
1 Louis Poggi3142000 - 2005
2007 - 2017
2022 -
2 Anthony Colinet2772000 - 2002
2003 - 2006
2008 - 2014
3 Michel Vigneau2261975 - 1982
1986 - 1988
4 Rodéric Filippi2152009 - 2016
2019 -
5 Charles Alessandri2151971 - 1984
6 Baptiste Gentili2071974 - 1989

Au cours de son histoire, le club gazier a compté dans ses rangs plusieurs joueurs qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du club.

Le défenseur Louis Poggi est le joueur le plus capé sous le maillot ajaccien avec 311 apparitions suivi par le milieu Anthony Colinet avec 276 apparitions.

Au rayon des meilleurs buteurs, c'est l'attaquant sénégalais Assane Tall qui occupe la première place avec 41 réalisations suivi de l'attaquant français Marc Kanyan auteur de 36 réalisations.

Lors de la saison 1972-1973, l'ancien buteur de l'AC Ajaccio en Division 1 Étienne Sansonetti rejoint le GazĂ©lec pour quatre saisons. Il inscrira 24 rĂ©alisations en 43 rencontres officielles disputĂ©es sous le maillot des Gaziers. Baptiste Gentili signe au GazĂ©lec en 1974 en provenance de l'ennemi et nĂ©anmoins voisin de l'AC Ajaccio. Il y disputera 207 rencontres de Division 3 et de Division 2 au poste d'attaquant[30]. En 1975, le milieu offensif sĂ©nĂ©galais Assane Tall signe en faveur du GazĂ©lec Ajaccio oĂą il restera six saisons et inscrira 34 buts en Division 2 devenant ainsi le meilleur buteur de l'histoire du GazĂ©lec en Division 2 jusqu'Ă  encore aujourd'hui[31]. L'attaquant Michel Vigneau rejoint lui aussi les Gaziers en 1975 alors en Division 2. Il y disputera un total de 226 matchs avant de raccrocher les crampons en 1988. Le milieu de terrain Charles Alessandri, natif d'Ajaccio, porta les couleurs du GazĂ©lec durant toute sa carrière entre 1971 et 1984 pour un total de 215 matchs.

Le portier international sénégalais Tony Sylva est prêté au Gazélec alors en National par l'AS Monaco lors de la saison 1995-1996. Sous les ordres du technicien français Paul Orsatti, il réalise une saison pleine en prenant part à 33 rencontres.

Il est remplacé la saison suivante par le portier champion d'Europe avec l'OM, Pascal Olmeta, qui signe au GFCA durant l'été 1997 après un passage par l'Espanyol Barcelone. Après une montée en D2 gagnée sur le terrain, mais annulée en raison du fait que l'autre club de la ville, l'AC Ajaccio, évolue déjà en D2, il met un terme à sa carrière.

En 1998-1999, le club corse voit les signatures des attaquants Mickaël Pagis et du belge Patrick Van Kets. Pagis et Van Kets ont formé un duo d'attaque redoutable lors de cette saison. En effet, Pagis inscrira un total de 17 réalisations tandis que Van Kets marquera lui 19 réalisations sous le maillot ajaccien en National.

Ismaël Bangoura débute en France sous les couleurs du Gazélec.

Pour la saison 2001-2002, dĂ©sireux d'obtenir du temps de jeu important, l'attaquant Christophe Meslin est prĂŞtĂ© au club qui Ă©volue en National. Il disputera une excellente saison, inscrivant 20 buts en 36 matchs, et termine ainsi meilleur buteur ex-aequo du championnat en compagnie d'Hocine Lachaab, attaquant du VA FC. Le GazĂ©lec termine Ă  la huitième place, et arrive en 32e de finale de Coupe de France.

Alors qu'il Ă©voluait Ă  l'AtlĂ©tico de ColĂ©ah, les scouts du GazĂ©lec repère le jeune buteur guinĂ©en IsmaĂ«l Bangoura et le font signer alors au GFCA durant l'Ă©tĂ© 2003. C'est en 2004-2005 que l'attaquant guinĂ©en se rĂ©vèle en National en inscrivant 13 rĂ©alisations en 34 journĂ©es et permet au club corse de terminer dans la première partie du tableau de National. Il est vendu au Mans FC le contre un chèque de 300 000 euros. En 2006-2007, le camerounais Samuel Ojong inscrit avec le GazĂ©lec alors en CFA un total de 18 rĂ©alisations en 27 matchs. Lors de la saison 2011-2012 qui signe le retour du club parmi le monde semi-professionnel, l'attaquant MickaĂ«l Colloredo ou encore le milieu offensif rĂ©unionnais Quentin Boesso s'illustrent en National et permettent la montĂ©e du club en Ligue 2.

L'unique saison du club gazier parmi l'élite du football français voit l'éclosion de l'international tunisien Mohamed Larbi au poste de meneur de jeu. Lors de cette saison, le club gazier comptait dans ses rangs l'attaquant international camerounais Jacques Zoua, l'expérimenté Grégory Pujol ou encore le buteur marocain Khalid Boutaïb, auteur de dix réalisations avec le GFCA cette saison-là.

Structures du club

Stades

Le GFCA est propriétaire du stade Ange Casanova à l'image de son rival de l'ACA propriétaire du stade François Coty.

Situé à la sortie nord d’Ajaccio au cœur de la zone commerciale et industrielle de la cité impériale, le stade Ange Casanova de Mezzavia (qui signifie à mi-route) est le produit d’un travail collectif conduit par des travailleurs électriciens et gaziers, mais aussi de tous les supporters du GFCA (issu d’une fusion le entre le FC Ajaccio et le Gazélec Corse Club) qui unirent leurs efforts pour doter le club d’une structure capable d’accueillir le public dans de bonnes conditions. Ce stade a été construit en un temps record au début de l’été 1960. « Ce sont nos joueurs avec en tête leur entraîneur Pierre Cahuzac qui ont dressé les grillages, aménagé et peint les vestiaires, planté et entretenu la pelouse. Ce stade c’est notre maison, notre œuvre. Celle d’une vraie famille » soulignait son président fondateur Ange Casanova.

Composé d’une tribune couverte, il se caractérise par son virage imposant mais aussi par sa tribune populaire où jusqu’en 1999 ses plus fidèles supporters prirent place en donnant naissance à la première association officielle de supporters en Corse, le CR 90. Le club est propriétaire de son stade à la différence de nombreux clubs français de Ligue 1 ou de Ligue 2.

C’est le que l’enceinte accueillit la première rencontre de Division 4. Face au CS Louhans-Cuiseaux, les Diables Rouges concĂ©dèrent le match nul (0-0), mais dĂ©montrèrent par la suite que repartir victorieux de leur chaudron relevait non pas de l’exploit mais du miracle. Ils vont en dĂ©finitive y dicter leur loi pendant sept annĂ©es, au sein d’un groupe sud-est ravi Ă  cinq reprises. Ils inscriront la bagatelle de 231 buts donnant très vite Ă  leur stade de Mezzavia des allures de forteresse imprenable. Seuls Vichy lors de la saison 1962-1963, Annecy 0-2 l’annĂ©e suivante et Avignon 1-2 en 1964-1965, parviendront Ă  s’y imposer Ă  l’issue des quatre-vingt-deux matches disputĂ©s. Ce dernier Ă©tant Ă©maillĂ© d’un incident (l’arbitre M. Blum Ă©tant poursuivi et agressĂ© Ă  l’aĂ©roport) provocant la fameuse « table de MontĂ©limar » visant par le biais d’une motion instiguĂ©e par le prĂ©sident vauclusien HonorĂ© Lemaire, Ă  entraĂ®ner l’ensemble des clubs continentaux Ă  ne plus se rendre en Corse.

Sur une pelouse qu’un prĂŞtre contactĂ© par Jean Spinosi, vĂ©ritable cheville ouvrière du club, n’hĂ©sita pas Ă  bĂ©nir Ă  deux reprises (la seconde fois il officia devant les filets), le GFCA va Ă©galement Ă©crire la première grande page de son histoire en Coupe de France. Après avoir Ă©liminĂ© son grand rival de l’AC Ajaccio en finale dĂ©partementale (1-0) puis Miramas (2-0), il rĂ©ussit le tour de force en dĂ©cembre 1961 de sortir les professionnels de l’AS Cannes grâce Ă  un but de Angeot Alfonsi lors de la prolongation. Cette victoire lui permet d’être la première Ă©quipe insulaire Ă  atteindre le stade des 32es de finale. Le , c’est aussi en terrassant l’ogre de l'US Quevilly (4-0 devant 8 000 spectateurs) qu’il s’ouvrira les portes du premier de ses quatre titres nationaux, remportĂ© trois semaines plus tard Ă  Versailles face Ă  Brest (6-1).

Le , le club devient propriétaire de son stade à l'image du rival de l'AC Ajaccio[32]. Cette acquisition permet d'augmenter ainsi les produits d'exploitation du club avec notamment les recettes de la billetterie et les différents événements organisés dans le stade.

Centre de formation

Depuis l'obtention du statut de club professionnel en 2012, les dirigeants du Gazélec Ajaccio structurent progressivement le club avec leurs moyens afin de le pérenniser parmi le monde professionnel du football français. Dans cette logique, un centre de formation devrait sortir de terre à l'horizon 2021 d'après le président du directoire, Olivier Miniconi[33]. Ce futur équipement, qui représente un investissement important de la part du club gazier, est rendu possible grâce à la cession de l'attaquant Fousseni Diabaté à Leicester City lors du mercato hivernal 2018 contre la somme de 2 millions d'euros[34]. Ce centre de formation doit permettre de fournir à l'équipe première des jeunes joueurs de qualité à l'image de la politique de formation menée par l'AC Ajaccio qui a permis de faire émerger du centre de formation des joueurs comme Benjamin André, Jean-Baptiste Pierazzi ou encore Andy Delort.

Aspects juridiques et Ă©conomiques

Statut juridique et légal

Le GFCA est composé d'une association présidée par Fanfan Tagliaglioli, détentrice du numéro d'affiliation à la FFF, et d'une société. L'association est responsable de la section amateur et du futur centre de formation. La société avait le statut d'entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée (EUSRL)[35]. En juin 2020, la société opte pour le statut de société anonyme sportive professionnelle (SASP)[36].

Organigramme

Le président du directoire du GFCA est Mathieu Messina-Arrighi. Fanfan Tagliaglioli est quant à lui président d'honneur.

Éléments comptables

Chaque saison, le GFC Ajaccio publie son budget prévisionnel de fonctionnement après validation auprès de la DNCG, l'instance qui assure le contrôle administratif, juridique et financier des associations et sociétés sportives de football afin d'en garantir la pérennité. Le budget prévisionnel d'un club s'établit en amont de l'exercice à venir et correspond à une estimation de l'ensemble des recettes et des dépenses prévues par l'entité. Le tableau ci-dessous résume les différents budgets prévisionnels du club saison après saison.

Historique du budget prévisionnel du Gazélec FC Ajaccio
Saison 1998-1999 1999-2000 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009
Budget 9,2 MF N.C MF MF 600 k€ N.C 1,3 M€ N.C M€ N.C N.C
Saison 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020
Budget N.C N.C 1,1 M€ 4,8 M€ 1,8 M€ 4,5 M€ 13 M€ M€ 7,5 M€ M€ M€
Légende : M€ = millions d'euros.

Équipementiers et sponsors

Depuis 2014, l'équipementier italien Macron fournit l'ensemble des maillots du GFCA en lieu et place d'Adidas[37]. Outre le soutien financier des collectivités territoriales locales, le club corse compte également plusieurs partenaires à l'image de Carrefour, Qwant, Air Corsica, Icare, Atout pub, Casino d'Ajaccio, Foxy Auto, Ecodia ou encore Le fournil de Marius[35].

Soutien et image

Affluences et supporters

Le Gazélec compte plusieurs groupes de supporters dont les Compañero GFCA créé à la fin de la saison 1997-1998.

Affluences moyennes du Gazélec FC Ajaccio depuis 1960[38]
Stade Ange Casanova

Rivalités

Avec l'AC Ajaccio

Comme le souligne l’auteur Jean-Philippe Carrolaggi, spécialiste du football corse, l’antagonisme qui caractérise la relation entre les deux clubs ajacciens trouve d’abord son origine sur un plan politico-culturel. En effet, le Gazélec représente les classes populaires tandis que l’ACA est le club de la bourgeoisie locale. Ces deux oppositions ont même été incarnées par les présidents des deux clubs avec côté acéiste, l’industriel français François Coty était anticommuniste et côté gaziers, Ange Casanova était responsable syndical chez EDF et son bord politique penchait en direction des communistes. Cependant, bien que le fondateur du Gazélec ait été un militant communiste, le club se revendique comme étant apolitique[39]. Des différences à l'origine qui se traduisent notamment au niveau des conditions d’entraînement jugées précaires concernant le Gazélec et à l'opposé foncièrement professionnelles à l’égard de l’AC Ajaccio qui dispose d’infrastructures pérennes comme exigé par le football professionnel et d'un centre de formation. L’ancien capitaine du Gazélec, Rodéric Filippi, explique même que cette opposition se retrouve sur le carré vert au niveau du jeu avec un jeu fait d’impact pour le Gazélec à l'inverse de l'AC Ajaccio qui a tendance à éviter les duels[40].

Les premiers derbies d'Ajaccio se font en DH Corse, en 1959-1960 et 1960-1961[41] - [42]. Les deux clubs sont alors accompagnĂ©s par le FC Ajaccio, qui fusionne avec le GazĂ©lec Corse Club en 1960 sous l'impulsion du prĂ©sident Ange Casanova[43], et par l'Olympique d'Ajaccio. En 1967-1968, en Coupe de France, les deux clubs se rencontrent en seizièmes de finale au stade VĂ©lodrome de Marseille. Devant 17 000 spectateurs, dont une majoritĂ© de supporters corse, on assiste Ă  un match nul deux buts partout Ă  l'issue de la prolongation. Le match retour se jouera Ă  Paris au Parc des Princes et verra le GazĂ©lec battre l'ACA grâce Ă  l'attaquant Marc Kanyan au terme d'un raid solitaire. Les deux clubs se recroisent en National pour la saison 1997-1998[44]. Au match aller, l'ACA, qui finira champion, fait match nul (1 Ă  1) chez son voisin avant de remporter le match retour 3 Ă  0. Lors de la saison 2014-2015, le GazĂ©lec Ajaccio et l'AC Ajaccio s'affrontent dans le cadre des matchs du championnat de Ligue 2 le au stade Ange Casanova et le au stade François Coty[45]. C'est Ă  nouveau le cas lors de la saison de 2016-2017 de Ligue 2. Le bilan des Gaziers est positif avec 4 victoires, 2 nuls et 3 dĂ©faites face Ă  l'ennemi de l'AC Ajaccio. l'ACA possède une expĂ©rience du haut niveau bien plus grande que le GazĂ©lec, et pourtant le GazĂ©lec Ajaccio qui s'est bâti une solide rĂ©putation qui en fait aussi un club populaire de la ville d'Ajaccio grâce aux quatre titres de Champion de France Amateur et aux trois Coupe de Corse glanĂ©s dans les annĂ©es 1960[17].


.

Avec le SC Bastia

Les deux clubs se croisent en CFA Sud-Est 1963-1964 et 1964-1965.

Il faut attendre 1986-1987 pour que les deux clubs se retrouvent, en Division 2. Ils évoluent encore ensemble en 1987-1988, mais aucune rencontre en championnat entre 1988 et 1990 en raison de la relégation du GFCA en Division 3. Les deux clubs se retrouvent encore trois saisons de 1990-1991 à 1992-1993.

En 1993, après un derby à l'ambiance regrettable, le président du Gazélec, M. Appietto, dit à la presse « avant le match, on pense toujours qu'il s'agira d'une fête comme ce fut souvent le cas. Malheureusement, il arrive qu'on déchante et cela est arrivé. Je n'aurais jamais pensé qu'un tel climat d'hostilité pourrait s'instaurer. Je n'en connais pas les causes et jamais, les Bastiais n'avaient eu un tel comportement vis-à-vis de leurs adversaires. Bastia, après la catastrophe de Furiani, joue à Mezzavia d'où notre colère après les graves incidents qui se sont produits au cours du derby. Il faut que l'on voit les dirigeants bastiais et qu'une coopération nouvelle s'instaure. Sinon, le SCB sera indésirable à Ajaccio... »[47]. La même année, néanmoins, les deux clubs se réconcilient. Lors de la saison 2015/2016 les deux équipes s'affronteront en Ligue 1.

Autres Ă©quipes

Section féminine

À l'image d'autres clubs de Ligue 1, le Gazélec Football Club créée une section féminine en 2015[48].

Notes et références

  1. « #407 – Gazélec FC Ajaccio : le Bistro », sur footnickname.wordpress.com (consulté le )
  2. https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:196000990047
  3. https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:199700290293
  4. https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:201200230234
  5. Seuls les principaux titres en compétitions officielles sont indiqués ici.
  6. « DH Corse - 1960 », sur footballenfrance.fr, Association des historiens du football français
  7. « Notre Histoire », sur Site officiel du GFC Ajaccio, GFC Ajaccio
  8. (en) « Liste des entraîneurs de clubs français », sur rsssf.com, The Rec.Sport.Soccer Statistics Foundation. (Avec 1933 comme date de fondation du FC Ajaccio.)
  9. Didier Rey, La Corse et son football : 1905-2000, Albiana, , 399 p. (ISBN 978-2-84698-047-0), p. 117. (Avec pour dates de fondation : 1906 pour la JS Ajaccienne et 1931 pour le FC Ajaccio.)
  10. Didier Rey, La Corse et son football : 1905-2000, Albiana, , 399 p. (ISBN 978-2-84698-047-0), p. 246
  11. « GFC Ajaccio - Gazélec Football Club Ajaccio », sur francebleu.fr, (consulté le )
  12. « Ligue 1 : « C’est notre comité d’entreprise qui a inventé le Gazélec » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  13. « La fusion ratée du GFCA et de l'ACA », sur corsicatheque.com (consulté le ).
  14. « Gazélec d'Ajaccio : derrière l'arrivée du club en Ligue 1, la mémoire du football populaire », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
  15. Ajaccio unit ses efforts, Corse Presse,
  16. « Le statut pro accordé au Gazélec », sur sofoot.com, (consulté le )
  17. « Pourquoi le GFC Ajaccio est différent de l'AC Ajaccio ? », sur lequipe.fr, (consulté le )
  18. « L2 - Le coach du Gazélec Ajaccio limogé ! », sur madeinfoot.com, (consulté le )
  19. « Football - Fiche Compétition : National 2013/2014 », sur footballdatabase.eu, (consulté le )
  20. « Ligue 1 - Le GFC Ajaccio, futur Petit Poucet », sur metronews.fr, (consulté le )
  21. Le palmarès 2015 France Football dévoilé, Lensois.com, 16 décembre 2015, consulté le 16 décembre 2015
  22. « National : le Gazélec Ajaccio va boycotter le match face au Red Star - Foot - Nat », sur L'Équipe (consulté le )
  23. « Le Gazélec Ajaccio relégué en National 3 par la DNCG »
  24. Jérome Bouchacourt, « DNCG. Rétrogradation confirmée en National 3 pour le Gazelec Ajaccio », sur Foot Amateur, (consulté le )
  25. « Clap de fin pour le Gazélec Ajaccio », sur lemonde.fr, Le Monde
  26. « Communiqué de la FFF concernant la liquidation judiciaire d'Ajaccio », sur fff.fr, FFF)
  27. « Football. Le Gazélec Ajaccio finalement placé en redressement judiciaire », sur ouestfrance.fr, FFF)
  28. « HAC - Gazelec Ajaccio, 1ère affiche de la saison au Stade Océane », sur hac-foot.com, (consulté le )
  29. « Football : Joueurs utilisés », sur footballdatabase.eu (consulté le )
  30. « Football : Baptiste Gentili », sur footballdatabase, (consulté le )
  31. « Football : Assane Tall », sur footballdatabase, (consulté le )
  32. « Ligue 1 : comme l’OL, le Gazélec est propriétaire de son stade », sur rmcsport.bfmtv.com,
  33. « Olivier Miniconi donne les dates clefs pour le futur centre de formation du GFC Ajaccio », sur maligue2.fr, (consulté le )
  34. « Fousseni Diabaté - Profil du joueur », sur transfermarkt.fr, (consulté le )
  35. « Organigramme - Gazélec Ajaccio », sur gfca-foot.com, (consulté le )
  36. « De nouveaux actionnaires pour le GFCA », sur corsematin.com, (consulté le )
  37. « Macron nouvel équipementier du Gazélec ! », sur gfca-foot.com, (consulté le )
  38. « Historique Gazélec Ajaccio », sur footballstats.fr
  39. « Ligue 1 : « C’est notre comité d’entreprise qui a inventé le Gazélec » », sur lemonde.fr, (consulté le )
  40. « Gazélec-AC Ajaccio, histoire d’une rivalité oubliée », sur sofoot.com, (consulté le )
  41. « DH Corse - 1960 », sur footballenfrance.fr (consulté le )
  42. « DH Corse - 1961 », sur footballenfrance.fr (consulté le )
  43. Loic, « L’abécédaire du GFCO Ajaccio », (consulté le )
  44. « National - 1998 », sur footballenfrance.fr (consulté le )
  45. « Calendrier de la saison », (consulté le )
  46. , footballdatabase.eu
  47. « BASTIA - AJACCIO », sur footnostalgie.free.fr, (consulté le )
  48. Section FĂ©minine

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.