Gare de Saint-Roch (Somme)
La gare de Saint-Roch (Somme), également appelée localement gare Saint-Roch, est une gare ferroviaire française de bifurcation, située à proximité du centre de la ville d'Amiens, préfecture du département de la Somme, en région Hauts-de-France. La gare principale de la ville est la gare d'Amiens, qui est surnommée gare du Nord.
Saint-Roch (Somme) | |
Le bâtiment voyageurs et le parvis. | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Commune | Amiens |
Quartier | Saint-Roch |
Adresse | Place du Maréchal-Foch 80000 Amiens |
Coordonnées géographiques | 49° 53′ 36″ nord, 2° 17′ 01″ est |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | SNCF |
Exploitant | SNCF |
Code UIC | 87313080 |
Site Internet | La gare de Saint-Roch, sur le site de la SNCF |
Services | TER |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | • Longueau à Boulogne-Ville • Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation • Saint-Roch à Frévent • Amiens à Aumale |
Voies | 4 |
Quais | 3 |
Transit annuel | 49 519 voyageurs (2020) |
Altitude | 28 m |
Historique | |
Mise en service | • 1875 (marchandises) • 1876 (voyageurs) |
Architecte | Pierre Dufau (reconstruction) |
Protection | Inscrit MH (2020) |
Correspondances | |
Bus Ametis |  n2 n4
 7 16 NAV Toussaint |
Autocars | voir Intermodalité |
Elle est mise en service en 1875 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, avant d'être intégrée dans le réseau de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) en 1938.
Cette gare voyageurs est désormais desservie par des trains régionaux du réseau TER Hauts-de-France.
Situation ferroviaire
Établie à 28 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Saint-Roch (Somme), est située :
- au point kilométrique (PK) 132,608[1] de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville, entre les gares d'Amiens et de Dreuil-lès-Amiens ;
- au PK 2,045[1], origine des infrastructures de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, avant la gare ouverte aux voyageurs de Namps - Quevauvillers ; s'intercalent les gares fermées de Pont-de-Metz, de Saleux, de Vers et de Bacouel ;
- au même PK[1], également origine des infrastructures de la ligne de Saint-Roch à Frévent (partiellement exploitée en trafic fret), avant la gare de Montières.
La gare fait ainsi partie, avec trois branches (quatre si l'on compte la ligne de Saint-Omer-en-Chaussée à Vers, déclassée) sur huit, du cœur de l'« étoile ferroviaire d'Amiens[2] ».
Histoire
La section Amiens – Abbeville de la ligne d'Amiens à Boulogne a été mise en service le par la Compagnie du chemin de fer d'Amiens à Boulogne. Cependant, la gare n'a pas été ouverte en même temps[3], car elle est à son tour mise en service en 1875 (de surcroît plusieurs années après l'ouverture de la ligne d'Amiens à Rouen, quant à elle réalisée le par la Compagnie des chemins de fer du Nord)[4]. La création de cette gare (dont la partie destinée aux voyageurs ouvre en fait en 1876, soit un an après la gare marchandises), la deuxième de la ville, répond à l'importante augmentation du trafic ferroviaire[5] - [6] et la nécessité de desservir la caserne Friant[7].
Les Chemins de fer départementaux de la Somme y avaient aussi le terminus de leur ligne à voie métrique, Amiens – Aumale (avec prolongement jusqu'à Envermeu), de 1891 à 1948[8]. En outre, elle fut desservie par le tramway d'Amiens dont l'exploitation a été interrompue en 1940.
Comme l'ensemble du nœud ferroviaire d'Amiens, la gare a été bombardée pendant les Première et Seconde Guerres mondiales. Son aspect actuel est signé Pierre Dufau, l'architecte en chef de la reconstruction de la ville après le deuxième conflit mondial[4] - [6] - [9].
Après une quinzaine d'années sans personnel commercial, la gare est à nouveau dotée, depuis , d'un guichet de vente de billets[10].
En 2009, la gare dispose d'un faisceau de voies (qui permettait autrefois la desserte de la caserne Friant)[11], ouvert en 2012 uniquement aux trains massifs[12] ; ce dernier n'est désormais plus utilisé, car étant en partie déferré et envahi par la végétation[13].
Depuis le , le bâtiment voyageurs, ainsi qu'une partie de son mobilier, sont inscrits au titre des monuments historiques par la préfecture des Hauts-de-France[6] - [9] - [4].
Toujours en 2020, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 49 519 voyageurs, contre 79 609 en 2019[14].
Service des voyageurs
Accueil
Gare de la SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est notamment équipée d'automates pour l'achat de titres de transport TER[15].
La traversée des voies et le passage d'un quai à l'autre s'effectuent par un passage planchéié.
Desserte
Saint-Roch (Somme) est desservie par des trains TER Hauts-de-France, qui effectuent des missions entre les gares[15] :
- de Calais-Ville et d'Amiens (K21) ;
- de Rouen-Rive-Droite et de Lille-Flandres (K45) ;
- d'Abbeville et d'Amiens, ou d'Albert (P21) ;
- d'Abancourt et d'Amiens (P24) ;
- de Rouen-Rive-Droite et d'Amiens (P45).
Intermodalité
Un parking est aménagé devant le bâtiment voyageurs[15]. En outre, une station « Vélam » est disponible à proximité[16].
Des arrêts de bus du réseau urbain « Ametis », Simone Veil Quai [lettre] (desservis par les lignes n2, n4, 7 et 16, ainsi que la Navette Toussaint), se situent à proximité de l'établissement[17] - [18].
Par ailleurs, la ligne 601 du réseau interurbain de l'Oise, mise en place par la région Hauts-de-France, relie Amiens à Beauvais (en passant par la gare Saint-Roch à certaines heures)[19]. De plus, cette gare est desservie par plusieurs lignes du réseau d'autocars « Trans'80 » (également organisé par la région)[20] : 701, 704 et 717.
Patrimoine ferroviaire
Le bâtiment voyageurs est inscrit monument historique en tant que témoin de la reconstruction d'Amiens après la Seconde Guerre mondiale. Mis en service en 1876, il a été endommagé pendant les deux guerres mondiales, puis reconstruit de 1944 à 1947 par l'architecte Pierre Dufau, qui remplaça les ailes centrales et la salle des pas perdus par une construction entièrement nouvelle de style moderniste, avec des murs largement vitrés employant le béton, la pierre et un revêtement de briques. Les deux pavillons latéraux, restés debout, ont été intégrés à l'édifice avec une nouvelle façade[6] - [7].
Galerie de photographies
- Façade, vers 1900.
- Vue générale, toujours vers 1900.
- La gare, également avant la Première Guerre mondiale. La voie en impasse, visible sur le quai central, est celle de la ligne d'Aumale des Chemins de fer départementaux de la Somme.
- La gare, pendant la Première Guerre mondiale.
Notes et références
- Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français : (311) Longueau - Boulogne, vol. 1 - lignes 001 à 600, Paris, La Vie du Rail, , 238 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), p. 117.
- Rémi Sanchez, « L'étoile ferroviaire veut devenir incontournable », sur letelescope.info, (consulté le ) ; cette page est une archive.
- Voyage en chemin de fer de Paris à Boulogne et à la frontière du Nord, Lenoel-Herouart imprimeur libraire, (lire en ligne), p. 36-37 (consulté le ) ; la description du trajet entre Amiens et Ailly (la « première station ») ne mentionne aucun arrêt intermédiaire. En outre, la carte de l'état-major datant de 1866 (au plus tard), publiée sur le site Remonter le temps de l'IGN (consulté le ), n'indique pas de « station » à l'emplacement de l'actuelle gare Saint-Roch.
- David Vandevoorde, « Amiens: la gare Saint-Roch inscrite aux monuments historiques », sur courrier-picard.fr, (consulté le ).
- « Lettre du maire de la ville d'Amiens à l'Ingénieur en chef des chemins de fer du Nord au sujet de la gare Saint-Roch », sur SNCF Open Archives, (consulté le ).
- Notice no PA80000110, base Mérimée, ministère français de la Culture (consultée le ).
- « Saint-Roch, pierre précieuse », sur amiens.fr, (consulté le ).
- Blaise Pichon, « AMIENS - AUMALE (voie étroite) », sur fcvnet.net/~blaise.pichon, (consulté le ) ; cette page est une archive.
- « RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS No R32-2020-255 bis – publié le : Arrêté portant inscription au titre des Monuments Historiques de la gare Saint Roch à AMIENS (Somme) » [PDF], sur prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france, (consulté le ), p. 12 à 14.
- D'après Le Courrier picard – édition de la Région d'Amiens, le .
- Blaise Pichon, « AMIENS - VERS-SUR-SELLE », sur fcvnet.net/~blaise.pichon, (consulté le ) ; cette page est une archive du .
- La gare de Saint-Roch (Somme), archive (du ) de l'ancien site de Fret SNCF (consultée le ).
- D'après cette vue Street View de Google Maps, prise en depuis le pont Jacques-Chirac (consultée le ).
- « Fréquentation en gares : Saint-Roch », sur SNCF Open Data, [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
- Site SNCF TER Hauts-de-France : « Gare de St-Roch (Somme) » (consulté le ).
- « Carte des stations », sur velam.amiens.fr (consulté le ).
- « Pôle d’échanges Simone Veil » [PDF], sur ametis.fr (consulté le ).
- « Plan du réseau Ametis » [PDF], sur ametis.fr (consulté le ).
- « Ligne 601 : Beauvais - Amiens » [PDF], sur oise-mobilite.fr (consulté le ).
- « Les horaires des lignes : Lignes qui desservent AMIENS », sur trans80.hautsdefrance.fr (consulté le ) ; voir les fiches horaires pour connaître les lignes desservant l'arrêt AMIENS Gare St Roch.
Voir aussi
Bibliographie
- Natacha Fromentin, « Une entreprise publique dans la guerre : la SNCF, 1939-1945 : Troisième partie : Les cheminots dans la guerre et l’occupation : La vie quotidienne des cheminots des gares d'Amiens-Longueau (…) », Revue d'histoire des chemins de fer, AHICF,‎ (lire en ligne [RTF]).
Articles connexes
- Liste de gares en France
- Liste des gares de Picardie
- Ligne de Longueau à Boulogne-Ville
- Schéma de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville
- Ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation
- Schéma de la ligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation
- Ligne de Saint-Roch à Frévent
- Schéma de la ligne de Saint-Roch à Frévent
- Chemins de fer départementaux de la Somme
- Liste des gares de France protégées aux monuments historiques
Liens externes
- / La gare de Saint-Roch, sur le site officiel Gares & Connexions de la SNCF
- La gare de Saint-Roch, sur le site officiel SNCF / TER Hauts-de-France
- « Gare de Saint-Roch (Amiens) » — vue en coupe du bâtiment voyageurs au XIXe siècle, sur SNCF Open Archives
Origine | Arrêt précédent | Train | Arrêt suivant | Destination | ||
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Calais-Ville | Abbeville | TER Hauts-de-France (Krono) |
Amiens | Amiens | ||
Rouen-Rive-Droite | Poix-de-Picardie | TER Hauts-de-France (Krono) |
Amiens | Lille-Flandres | ||
Abbeville | Ailly-sur-Somme ou Dreuil-lès-Amiens |
TER Hauts-de-France (Proxi) |
Amiens | Amiens ou Albert | ||
Rouen-Rive-Droite | Poix-de-Picardie | TER Hauts-de-France (Proxi) |
Amiens | Amiens | ||
Abancourt | Namps - Quevauvillers | TER Hauts-de-France (Proxi) |
Amiens | Amiens |