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Gare de Bas-Monistrol

La gare de Bas-Monistrol est une gare ferroviaire française de la ligne de Saint-Étienne-Châteaucreux au Puy-en-Velay. Bien que située sur la commune de Bas-en-Basset, elle assure principalement la desserte de l'agglomération de Monistrol-sur-Loire, dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Bas-Monistrol
Image illustrative de l’article Gare de Bas-Monistrol
La gare de Bas-Monistrol et la cour des voyageurs au début du XXe siècle.
Localisation
Pays France
Commune Bas-en-Basset
Lieu-dit La Gare
Adresse 43210 Bas-en-Basset
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 17′ 52″ nord, 4° 08′ 23″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87726778
Site Internet La gare de Bas-Monistrol, sur le site de la SNCF
Services TER Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Caractéristiques
Ligne(s) Saint-Georges-d'Aurac à Saint-Étienne-Châteaucreux
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2 latéraux
Transit annuel 87 570 voyageurs (2016)
Altitude 473 m
Historique
Mise en service 9 novembre 1863
Correspondances
Cars RĂ©gion H28
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes)
Bas-Monistrol
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bas-Monistrol

Elle est mise en service en 1863 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM).

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.

Situation ferroviaire

Établie Ă  473 m d'altitude, entre la courte ligne droite du plateau de Cheucle et le tunnel de Gournier, la gare de Bas-Monistrol est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 102,751 de la ligne de Saint-Georges-d'Aurac Ă  Saint-Étienne-Châteaucreux, entre les gares de Pont-de-Lignon et d'Aurec.

Histoire

Ă‚ge d'or du PLM

La « station de Monistrol Â» est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris Ă  Lyon et Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM), lorsqu'elle ouvre Ă  l'exploitation la section de Firminy Ă  Pont-de-Lignon de sa ligne de Saint-Étienne - Le Puy - Arvant[1].

Entrée d'un train à vapeur du PLM en gare de Bas-Monistrol vers 1900.

Le tracĂ© de la ligne suivant le cours de la Loire, le chemin de fer ne peut desservir directement la ville de Monistrol, situĂ©e en retrait par rapport Ă  la vallĂ©e, et surtout Ă  une altitude trop Ă©levĂ©e (environ 600 mètres, contre 450 mètres pour la voie en construction). DĂ©cision a donc Ă©tĂ© prise d'Ă©difier la gare sur la commune voisine de Bas, immĂ©diatement avant le tunnel de Gournier, Ă  proximitĂ© de la route reliant Monistrol Ă  Valprivas et Bas, l'actuelle D12. Le bâtiment voyageurs et le bâtiment marchandises ne prĂ©sentent pas d'intĂ©rĂŞt notable sur le plan de l'architecture. L'implantation de la gare donne naissance Ă  un petit hameau, dĂ©nommĂ© La Gare.

La gare connaît une activité soutenue à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, en lien notamment avec les industries présentes à Monistrol. Le train permet aussi l'arrivée sur les bords de Loire des premiers touristes, venus notamment de Saint-Étienne, qui favorisent le développement du petit bourg de Bas-en-Basset.

Des projets de création d'une nouvelle ligne vers Saint-Pal-Saint-Romain[2] sur la ligne de Firminy à la vallée du Rhône sont parfois évoqués, notamment par le député-maire de Monistrol Édouard Néron[3], mais ne se concrétisent pas.

L'Après-guerre

Après la création de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), en 1938, le trafic régional entre Le Puy et Saint-Étienne décline, concurrencé par la route.

Toutefois, la SNCF met en service des trains directs entre Lyon-Perrache et Toulouse-Matabiau, via Saint-Étienne-Châteaucreux, Bas-Monistrol, Le Puy, La Bastide - Saint-Laurent, Mende, Rodez et Albi. Assurée dans un premier temps par des autorails ADX-2[4], cette relation saisonnière à visée touristique donne à la gare un modeste rôle de gare grandes lignes.

Dans les années 1960, la SNCF met en service des circulations pour rejoindre, à Saint-Étienne-Châteaucreux, le train rapide L'Aquilon, créé en 1962 sur l'axe Paris-Dijon-Lyon-Perrache-Saint-Étienne[5]. Certaines circulations de L'Aquilon accueillent même des tranches en provenance du Puy[6], via Bas-Monistrol.

Fin des circulations grandes lignes et déclin

En , L'Aquilon est remplacĂ© par le TGV Sud-est, emportant la fin des tranches en provenance et Ă  destination du Puy via Bas-Monistrol. Le , le train direct entre Lyon-Perrache et Toulouse-Matabiau, assurĂ© par les autorails X 2800, connaĂ®t sa dernière circulation[4], la relation Ă©tant supprimĂ©e « sans explication, alors qu'elle offrait aux touristes, malgrĂ© l'inconfort des voitures, les agrĂ©ments de paysages variĂ©s Â»[7].

En 1988, la gare est équipé de la signalisation par Block automatique à permissivité restreinte (BAPR-VB)[8]. Toutefois, plus aucun train grandes lignes ne s'arrête en gare, et le trafic régional poursuit son long déclin.

En 1995, des rumeurs de fermeture de la ligne au-delà de Bas-Monistrol sont rapportées par les syndicats de cheminots[9], cependant que les élus, comme le ministre Jacques Barrot (UDF-CDS) ou le docteur Pommarel (Verts)[10], réaffirment leur attachement à la ligne du Puy-en-Velay à Bas-Monistrol.

Modernisation et régionalisation : le renouveau actuel

À la faveur du renouveau démographique monistrolien, la fréquentation de la gare augmente dans les années 2000. Le trafic périurbain se développe, notamment du fait des dessertes Saint-Étienne-Châteaucreux-Bas-Monistrol de début et de fin de journée, ouvertes dès 1991 à la faveur de la fermeture aux voyageurs de la ligne Firminy-Dunières[11]. Des correspondances performantes sont établies avec les TGV au départ ou à l'arrivée à Saint-Étienne-Châteaucreux.

La régionalisation des TER, mais aussi les investissements du conseil général de Haute-Loire[12], permettent la modernisation du matériel roulant. Les EAD[13] (X 4300, X 4500, etc.) sont remplacés, à partir de 2000[14], par des X 73500 puis, à la faveur de l'électrification de Saint-Étienne-Châteaucreux à Firminy, par du matériel bimode : les B 81500 de la région Rhône-Alpes.

Avec une fréquentation moyenne de 1130 voyageurs par semaine en 2009[15], Bas-Monistrol ravit à Brioude le rang de seconde gare de Haute-Loire.

La gare a fait l'objet d'une importante campagne de rĂ©novation en 2010 : remise en Ă©tat du bâtiment voyageurs, remplacement du mobilier, installation de la signalisation Ă©lectronique et de l'annonce sonore. Ces travaux, d'un montant de 354 600 â‚¬, ont Ă©tĂ© cofinancĂ©s par l'État, le conseil rĂ©gional et la SNCF[16]. En 2010-2011, des travaux destinĂ©s Ă  amĂ©liorer la circulation et le stationnement ont Ă©tĂ© engagĂ©s aux abords de la gare, pour un montant de 86 700 â‚¬, cofinancĂ© par la commune, l'État, le conseil rĂ©gional et la SNCF[16]. Ils ont notamment permis une importante extension du parc de stationnement dans l'ancienne cour des marchandises.

Service des voyageurs

Accueil

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est également équipée d'automates pour l'achat de titres de transport[17].

Desserte

Bas-Monistrol est desservie[17] par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes[18] qui effectuent des missions entre Saint-Étienne-Châteaucreux et Le Puy-en-Velay, ainsi qu'entre Saint-Étienne-Châteaucreux et Bas-Monistrol (desserte périurbaine de début et de fin de journée en semaine). On dénombre actuellement 20 trains par jour en semaine[19]. Ces dessertes, aujourd'hui assurées par du matériel bi-mode, devraient bénéficier du cadencement à partir de [20], selon les déclarations de René Souchon, président (PS) du conseil régional, autorité organisatrice des transports ferroviaires régionaux[21]. Malgré les contraintes liées à la voie unique sur la ligne, la desserte pour Saint-Étienne-Châteaucreux devrait atteindre un train toutes les demi-heures en période de pointe, et un train toutes les heures en période creuse.

Pour ce qui est du temps de parcours[22], la gare se trouve à 38 minutes de Saint-Étienne-Châteaucreux, 42 minutes du Puy-en-Velay et 1h35 de Lyon-Part-Dieu. En 2010, la suppression de ralentissements liés aux risques d'éboulement dans les gorges de la Loire, ainsi qu'une opération de grand entretien[23], ont permis de réduire ces durées et d'améliorer la ponctualité des circulations[24].

Même si aucun train grandes lignes ne circule plus sur la ligne, la correspondance avec le TGV, établie à Saint-Étienne-Châteaucreux, permet de rejoindre Paris-Gare de Lyon en 3h34[25].

Il n'existe pas de relation directe vers Saint-Georges-d'Aurac et la ligne des CĂ©vennes.

Intermodalité

Un parc pour les vĂ©los et un parking pour les vĂ©hicules y sont amĂ©nagĂ©s[17]. La gare n'est pas reliĂ©e au centre-ville de Monistrol-sur-Loire par les transports en commun (mĂŞme si des projets de navette sont parfois Ă©voquĂ©s par la ville de Monistrol[26]). NĂ©anmoins, « PĂ´le d'Ă©changes secondaire Â»[27], elle est desservie par quelques bus des transports dĂ©partementaux de voyageurs, bien que l'arrĂŞt soit situĂ© sur le RD12, Ă  deux cents mètres du bâtiment voyageurs, et non sur le parvis de la gare. Il s'agit de la ligne 28 (Saint-Étienne - Monistrol - Bas-en-Basset - Beauzac)[28].

Service des marchandises

Il n'existe plus aucun service de fret sur la totalité de la ligne.

Agglomération de Monistrol (en arrière-plan) — Bas (au premier plan), séparées par la Loire, et hameau de La Gare de Bas-Monistrol à mi-distance.

Chemins de TER

La gare est située sur le sentier de grande randonnée des gorges de la Loire, Chemins de TER[29], mis en place par le conseil général de la Haute-Loire et la FFRP. Les randonneurs peuvent rejoindre une autre gare de la ligne au départ de Bas-Monistrol, pour revenir ensuite à leur point de départ en train.

Perspectives de développement

« La ligne Le Puy <> Saint-Étienne demeure une prioritĂ© dĂ©clarĂ©e pour la RĂ©gion Auvergne. Tout d’abord, la ligne est dynamique, la deuxième plus frĂ©quentĂ©e après l’axe Moulins <> Clermont <> Arvant et avec la branche Clermont <>Thiers. De plus, elle accueillait en 2006 + de 6 % de voyageurs en plus, soit au total près de 366 000 usagers. En outre, si l’on raisonne Ă  plus long terme, cette ligne, de par son caractère interrĂ©gional, semble avoir un très fort potentiel Ă  la fois au regard de la croissance dĂ©mographique de la Haute-Loire, du dĂ©veloppement rĂ©sidentiel tirĂ© par le bassin d’emploi stĂ©phanois et de la croissance du trafic de la RN88. »[30]

Afin de renforcer la desserte de l'agglomĂ©ration de Monistrol-sur-Loire, la gare et la ligne devraient faire l'objet de certains travaux dans les annĂ©es Ă  venir : AmĂ©lioration du raccordement de la gare Ă  la RD12 (projet de giratoire) ; Rehaussement des quais ; Optimisation de l'infrastructure de la ligne, dans le cadre de l'« Ă©tude prioritaire Â»[31] confiĂ©e Ă  RĂ©seau ferrĂ© de France (RFF) par le contrat de projets État-rĂ©gion 2007-2013[32], qui pose la perspective d'un investissement total sur la ligne de 62 millions d'euros Ă  l'horizon 2020[31]. Toutefois, la rĂ©duction des temps de parcours par des relèvements de vitesse « parait peu probable Ă  un coĂ»t acceptable Â»[31].

Notes et références

  1. François Palau, Maguy Palau, « 6.25 Firminy-Pont du Lignon : 9 novembre 1863 », dans Le rail en France : 1858-1853, Palau, 2001 (ISBN 2-950-94212-1), p. 215
  2. Gare située au hameau de Lichemiaille, dans la commune de Saint-Pal-de-Mons
  3. Notice sur le site du SĂ©nat.
  4. Cf. : terminus Lyon-Perrache en 1959, prolongĂ© Ă  Saint-Étienne-Châteaucreux en 1962 ; « en 1979 il y avait trois trains directs Paris - St. Étienne, le 6172 / 5827 de nuit, le 5828 / 5821, et le 5838 / 5813 Â». Le temps de trajet Ă©tait de 5 heures 10 en 1964 ().
  5. Cf.
  6. Auguste RIVET, « Les chemins de fer : des trains moins nombreux mais plus rapides Â», dans 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, 2001, p. 156.
  7. Source :
  8. Cf. Auguste RIVET, « Les chemins de fer : des trains moins nombreux mais plus rapides Â», 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, 2001, p. 154.
  9. L'Éveil de la Haute-Loire, 24 novembre 1995.
  10. Cf. Auguste RIVET, « Les chemins de fer : des trains moins nombreux mais plus rapides Â», 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, 2001, p. 155.
  11. Cf. Caroline Doutre et Muriel Pelissier, Le Renouveau de la Haute-Loire, 20 mai 2000.
  12. DĂ©clarations du responsable de ligne.
  13. Blog de la ligne
  14. Site SNCF TER Auvergne, Informations pratiques sur les gares et arrĂŞts : Gare de Bas-Monistrol lire.
  15. « L’offre est entièrement dĂ©finie par la RĂ©gion RhĂ´ne-Alpes qui est autoritĂ© organisatrice entre Lyon et Firminy et propriĂ©taire du matĂ©riel mise Ă  disposition pour assurer la liaison jusqu’au Puy. Par consĂ©quent, l’offre est d’abord dĂ©terminĂ©e par les besoins de RhĂ´ne-Alpes avant d’intĂ©grer ceux de la Haute-Loire. » (Le Puy-en-Velay : villes moyennes et accessibilitĂ© rĂ©gionale, Rapport final de l'Ă©tude Mensia conseil, octobre 2009, p. 31 Disponible en ligne).
  16. , p. 18
  17. Actuellement, et depuis les travaux réalisés au début des années 2000 dans la vallée de l'Ondaine, le cadencement est limité à la gare de Firminy, où l'électrification s'achève et la ligne passe de deux à une voie.
  18. Article du Progrès
  19. Meilleurs temps de parcours en train direct (source Voyages-SNCF).
  20. , p. 23
  21. , p. 22
  22. Meilleur temps de parcours (source Voyages-SNCF). En outre, les correspondances à Lyon-Part-Dieu permettent de rejoindre les principales villes françaises.
  23. Bulletin municipal, page 6
  24. « Les transports en région Auvergne Rhône Alpes », sur Transport Auvergne Rhône Alpes (consulté le ).
  25. Ligne assurée par le transporteur VOYAGES GOUNON.
  26. Site de Respirando
  27. Le Puy-en-Velay : villes moyennes et accessibilité régionale, Rapport final de l'étude Mensia conseil, octobre 2009, p. 29 Disponible en ligne
  28. Accessibilité et transports, 20 villes moyennes témoins : Rapport final, Le Puy-en-Velay : villes moyennes et accessibilité interrégionale, (lire en ligne), p. 30
  29. , p. 24

Bibliographie

  • Auguste RIVET, « Les chemins de fer : des trains moins nombreux mais plus rapides », dans 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, 2001

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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