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GĂ©rard Patris

Gérard Patris est un réalisateur de cinéma et de télévision français né le à Bouresse (Vienne) et mort le à Chailles (Loir-et-Cher)[1] lors d’un accident de la circulation. Il a également été responsable d'un atelier de lithographie.

GĂ©rard Patris
Nom de naissance GĂ©rard Guy Patris
Naissance
Bouresse (Vienne)
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  58 ans)
Chailles (Loir-et-Cher)
Profession RĂ©alisateur

Biographie

Après des études secondaires à Poitiers, Gérard Patris s'inscrit dans une école d'art à Paris. Au début de sa carrière professionnelle, il fonde à Paris un atelier de lithographie. Ce métier lui permettra de rencontrer nombre d'artistes majeurs de l'après-guerre pour la réalisation d'estampes comme Dubuffet, Pignon, Manessier, Sonderborg, Arman, Hayter, Hartung ou encore Matta. Dado y travaille un temps. Gérard Patris s'est marié plusieurs fois dont, en premières noces avec Marie-Claire Schaeffer, fille du compositeur Pierre Schaeffer, souvent présenté comme le père de la musique concrète. Cette rencontre lui permettra de participer, sous la direction de Pierre Schaeffer, au service de la recherche de l'O.R.T.F à la création portant sur les relations Son / Texte / Image. Gérard Patris est avec Gilbert Delcros directeur de la clinique de La Chesnaie le fondateur de « La Chesnaie Films », unité de production télévisuelle dont les ateliers étaient basés dans les wagons de la clinique de Chailles. Ses diverses rencontres avec des artistes du monde de la musique, de la peinture, de la sculpture ont composé la base de son œuvre filmographique.

Articles

Quelques extraits d'articles parus dans Le Monde

  • Si j’étais sĂ»re de retrouver Titus par VĂ©ronique Cauhape le . Extrait : « Le rĂ©alisateur GĂ©rard Patris s'est associĂ© Ă  l'anthropologue Marie-Christine Pouchelle pour saisir la façon dont l'imaginaire intervient dans certains aspects de la vie quotidienne. Une merveille (photo : François Le Diascorn/Rapho). Éclats d'Ă©motion et d'Ă©coute sensible, "L'anthropographe", la sĂ©rie de FR 3 produite par la S.E.P.T. et La Chesnaie films, montre des existences qui dĂ©rangent la nĂ´tre, sans en avoir l'air. Voyage sans retour au dĂ©tour des jours sans importance, les trois films poursuivent leur route bien après qu'on les a vus » ;
  • La SociĂ©tĂ© civile des auteurs multimĂ©dia (SCAM), qui organise notamment les passionnantes soirĂ©es documentaires Ă  la vidĂ©othèque de Paris, a remis pour sa part quatre Grands Prix audiovisuels 1990. Le rĂ©alisateur GĂ©rard Patris en bĂ©nĂ©ficie Ă  titre posthume pour l'ensemble de son Ĺ“uvre (on se souvient de « L'anthropographe », une sĂ©rie oĂą le quotidien produisait du rĂŞve, diffusĂ©e sur FR3 en mars 1989).

Filmographie

  • 1962 : Caustiques (8 min);
  • 1966 : SpontanĂ© III de Luc Ferrari. Improvisation pour huit exĂ©cutants. La sĂ©ance de travail au cours de laquelle « SpontanĂ© III » a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e, a Ă©tĂ© filmĂ©e (court-mĂ©trage en 16 mm) par G. Patris ;
  • 1962 : SpontanĂ© IV de Luc Ferrari. Improvisation pour onze exĂ©cutants. L'exĂ©cution de « SpontanĂ© IV » a Ă©tĂ© filmĂ©e par G. Patris et a donnĂ© lieu Ă  un court-mĂ©trage couleur 35 mm () ;
  • 1963 : Autoportrait (sur Dubuffet) 29 min ; Service de la Recherche de l'O.R.T.F. / PlĂ©iade ;
  • 1965-1966 : RĂ©alisation, avec Luc Ferrari d’une sĂ©rie d'Ă©missions (516 mm double bande de 45 et 55 min) sur la musique contemporaine pour la tĂ©lĂ©vision française : Les Grandes RĂ©pĂ©titions (Olivier Messiaen, Edgard Varèse, Karlheinz Stockhausen, Hermann Scherchen, Cecil Taylor). Outre l’importance des auteurs de cette sĂ©rie, c’est la première fois, ou l’une des premières fois que l’ORTF diffusait de la musique contemporaine ;
  • 1965 : La chute d'Icare (11 min) Service de la Recherche de l'O.R.T.F.;
    • 1965 : Et expecto resurrectionem mortuorum sur Olivier Messiaen, Ă  l'occasion de la crĂ©ation de l'Ĺ“uvre dans la cathĂ©drale de Chartres, en prĂ©sence du GĂ©nĂ©ral de Gaulle ;
    • 1966 : Hommage Ă  Varèse, portrait-souvenir dans lequel plusieurs autres compositeurs contemporains apportent leurs prĂ©cieux tĂ©moignages ;
    • 1966 : Momente avec Karlheinz Stockhausen. Dans cet opus, le compositeur rĂ©pète avec l'orchestre, pour la crĂ©ation dune de ses Ĺ“uvres ;
    • 1966 : Quand un homme consacre sa vie Ă  la musique, portrait de Hermann Scherchen, altiste et chef d’orchestre, pionnier et franc-tireur musical ;
  • 1966 : De l'autre cĂ´tĂ© du chemin de fer (sur Cecil Taylor ou la dĂ©couverte du free jazz. Film en couleur, 35 mm. INA, Paris ;
  • 1966 : Les enfants grecs (16 min) Pour le plaisir / Nedjar ;
  • 1966 : Parade (20 min) sur S. Dali Pour le plaisir ;
  • 1966 : Rien ne va plus (20 min) Pour le plaisir ;
  • 1966 : Ecole de Nice (20 min) sur Arman Ben Raysse Pour le plaisir ;
  • 1966 : Ă€ propos d'un crime (20 min) sur A. Camus Recherche / Alger Production ;
  • 1967 : Naissance d'un opĂ©ra (52 min) sur H. Von Karajan ;
  • 1969 : L'Amour de la vie - Artur Rubinstein (corĂ©alisĂ© par François Reichenbach - 90 min). Trois mois de la vie quotidienne de l’éminent pianiste qui, Ă  83 ans raconte certains Ă©pisodes de sa vie et ses engagements dans divers lieux marquants de son parcours familial, professionnel et personnel. Ce documentaire obtint en 1970 l’Oscar du meilleur documentaire. CamĂ©ra sur l'Ă©paule, François Reichenbach avait suivi Arthur Rubinstein de longs mois. Le vĂ©nĂ©rable pianiste avait « adoptĂ© » le cinĂ©aste, le critique Bernard Gavoty et le rĂ©alisateur GĂ©rard Patris. Ils avaient pu le filmer juste avant qu'il n'entre en scène ou lors d'une rĂ©pĂ©tition tendue France OpĂ©ra films / MIDEM ;
  • 1970 : Carmen (150 min) dirigĂ©e par Herbert von Karajan ou G. Patris assure la direction du montage. Directeur de la photographie et corĂ©alisateur : F. Reichenbach France OpĂ©ra / Cosmotel Munich ;
  • 1970 : 9e symphonie dans lequel il assure le scĂ©nario et le dĂ©coupage Cosmotel Munich ;
  • 1971 : Medicine ball caravan. Producteur associĂ© Martin Scorsese (non crĂ©ditĂ©) et F. Reichenbach. Un documentaire sur le parcours de musiciens cĂ©lèbres qui rĂ©pandent le "flower power" Ă  travers les États-Unis d’AmĂ©rique lors de prestations scĂ©niques ;
  • 1971 : Un homme de Russie (90 min) sur Mstislav Rostropovitch MIDEM
  • 1972 : My name is Stern (90 min) Sur Isaac Stern MIDEM ;
  • 1973 : Trans und so weiter (60 min) sur Karlheinz Stockhausen Wellnitz / ZDF / RTB
  • 1973 : Proximities et Calligraph for martyrs (2 x 30 min) sur les ballets Murray Louis ;
  • 1973 : Histoires naturelles (60 min) sur Max Ernst UNESCO / INA ;
  • 1974 : La famille de mon frère (80 min) Reportage dramatisĂ© INA ;
  • 1975 : Denier théâtre, CamĂ©lias-souvenirs Coauteur Dupavillon INA ;
  • 1975 : Adieu ma petite LĂ©onie (60 min) Reportage SĂ©rie Inventaire INA ;
  • 1976 : Le château et la chaumière (80 min) sur Jean Guitton TF1 / INA ;
  • 1976 : Anthologie poĂ©tique (30 min) sur Jude Stephan INA ;
  • 1977 : Les apprentis (90 min) sur Boris Vian Sud West Funk / INA ;
  • 1977 : MusĂ©es de France 2 spots publicitaires de 90 s Franco American Films ;
  • 1977 : Les Apprentis 16 mm double bande de 1 h 20. Musique de Luc Ferrari ;
  • 1978 : Schubert (60 min) avec Christa Ludwig et Hermann Prey TV Bavaroise
  • 1979 : MĂ©lodrame ce soir (58 min) Archives TV FR3 / INA
  • 1980 : La libertĂ© de l'esprit (2 x 52 min) sur la Renaissance Agence française d'Images
  • 1989-1991 : L’ Anthropographe, nĂ©ologisme pour une sĂ©rie de huit 55 minutes (La Chesnaie Films- La S.E.P.T.-Arte, unitĂ© de production audiovisuelle Thierry Garel) au format Beta sur ce qui pourrait dessiner les limites de l’homme (la mort, le deuil, la perte, la maladie, la souffrance…). L’Anthropographe tend Ă  montrer, Ă  travers divers aspects de la vie quotidienne, « comment intervient l’imaginaire dans les existences d’aujourd’hui » ;
  • 1986 : Solitudes (La Chesnaie Films- La S.E.P.T.-Arte) avec les pensionnaires de la clinique psychiatrique de la Chesnaie (Chailles 41). 2 fois primĂ© au Festival du CinĂ©ma du RĂ©el ;
  • 1986 : MĂ©diums 55 min (La S.E.P.T.-Arte) avec M.-C Pouchelle du CNRS. L'univers des mĂ©diums et le rapport avec le public consultant ;
  • 1987 : Dialogue secret (La S.E.P.T.-Arte). La parole intĂ©rieure chez quelques-uns de nos contemporains ;
  • 1987 : Arte Maga (La S.E.P.T.-Arte) avec L. DĂ©sidĂ©ri. ActualitĂ© du mythe en Corse et pratiques magiques ;
  • 1988 : Le petit chat est mort (La Chesnaie Films-La S.E.P.T.-Arte) avec Colette PĂ©tonnet. Signification de la mort des animaux domestiques en milieu urbain ;
  • 1989 : Le commerce amoureux (La S.E.P.T.-Arte). L'univers des agences matrimoniales et de ses « clients »" ;
  • 1989 : Cancer (La S.E.P.T.-Arte) avec J.-P. HĂ©lary. Paroles de malades dans le service d'oncologie du Pr Schraub, Ă  l'hĂ´pital de Besançon ;
  • 1990 : La saison du brâme (La S.E.P.T.-Arte) avec B. Hell. Chasse au cerf en solitaire dans les Vosges et transmission du savoir cynĂ©gĂ©tique.

Notes

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