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Furie (film, 1978)

Furie (The Fury) est un thriller fantastique amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Brian De Palma et sorti en 1978. Il s'agit d'une adaptation cinĂ©matographique du roman du mĂȘme nom de John Farris, qui signe lui-mĂȘme le scĂ©nario.

Furie

Titre original The Fury
RĂ©alisation Brian De Palma
Scénario John Farris
Musique John Williams
Acteurs principaux
Sociétés de production Frank Yablans Presentations
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre thriller fantastique
Durée 118 minutes
Sortie 1978

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

En IsraĂ«l, l'ancien agent de la CIA Peter Sandza rencontre Ben Childress, un ancien collĂšgue de l'agence. Robin, le fils de Peter, assiste impuissant Ă  une attaque qui frappe son pĂšre, lors de ce qui semble ĂȘtre une attaque terroriste sur une plage. Cependant, Peter Ă©chappe de justesse Ă  la mort. Il comprend rapidement que l'attaque Ă©tait une mise en scĂšne organisĂ©e par une agence gouvernementale amĂ©ricaine. Son but : s'emparer de Robin qui est douĂ© de perception extrasensorielle et de psychokinĂšse. Peter met tout en Ɠuvre pour retrouver son fils et finit par croiser la route de Gillian, une jeune femme dotĂ©e du mĂȘme pouvoir que Robin.

Fiche technique

Distribution

Production

GenÚse et développement

AprĂšs avoir rĂ©alisĂ© Carrie au bal du diable (1976), Brian De Palma souhaite adapter le livre de science-fiction L'Homme dĂ©moli d'Alfred Bester qui se dĂ©roule au XXIVe siĂšcle et traite d'un monde oĂč le meurtre a disparu grĂące Ă  la tĂ©lĂ©pathie[5]. Sans y ĂȘtre rĂ©ellement intĂ©ressĂ©, De Palma juge que la tĂ©lĂ©pathie ou la tĂ©lĂ©kinĂ©sie sont des thĂšmes qui peuvent permettre, au cinĂ©ma, de raconter une histoire avec « des images fortes[5]. » Comme le budget d'un tel film ne lui permet pas de trouver facilement de producteur, il dĂ©cide de commencer par rĂ©aliser un film moins ambitieux financiĂšrement sur un thĂšme proche pour prouver qu'il est capable d'en faire un succĂšs. Cependant, Furie ne sera pas un succĂšs suffisant pour convaincre de sa capacitĂ© Ă  diriger un film aussi cher que son adaptation de L'Homme dĂ©moli et ce film ne sera jamais rĂ©alisĂ©[5].

Le scĂ©nario de Furie est une adaptation d'un roman de John Farris, qui signe lui-mĂȘme le scĂ©nario[5]. Brian De Palma n'a pas lu le roman, le scĂ©nario lui Ă©tant parvenu directement[5]. Le projet lui est proposĂ© par le producteur Frank Yablans car il juge que le sujet est proche de celui de Carrie au bal du diable[5]. C'est pour Brian De Palma une nouvelle occasion de tourner un vĂ©ritable film de studio[5], avec l'expĂ©rience nĂ©gative de Get to Know Your Rabbit pour la Warner.

Attribution des rĂŽles

Amy Irving, qui interprĂ©tait l'une des rares survivantes dans Carrie au bal du diable (1976), prĂ©cĂ©dente Ɠuvre du cinĂ©aste, interprĂšte ici un personnage similaire Ă  celui tenu par Sissy Spacek. Brian De Palma retrouve Ă©galement William Finley, aprĂšs Dionysus in '69 (1970), SƓurs de sang (1973) et Phantom of the Paradise (1974). Charles Durning a quant Ă  lui tournĂ© dans Hi, Mom! (1970) et SƓurs de sang (1973).

Daryl Hannah et Laura Innes, qui interprÚtent respectivement Pam et Jody, y trouvent leurs premiers rÎles au cinéma. Ce film marque aussi les débuts de Dennis Franz, qui jouera à nouveau sous la direction de Brian De Palma dans Pulsions (1980), Blow Out (1981) et Body Double (1984). Par ailleurs, c'est la premiÚre apparition au cinéma de James Belushi qui a ici un tout petit rÎle d'extra sur la plage[4].

Tournage

Le tournage des extérieurs se déroule principalement à Chicago, dans l'Illinois.

Kirk Douglas traverse les voies du mĂ©tro aĂ©rien pour s'enfuir de l'hĂŽtel Plymouth, situĂ© au 22 West Van Buren Street[6] - aujourd'hui dĂ©moli. Ce mĂȘme hĂŽtel accueillera en 1979 le tournage du film Les Blues Brothers de John Landis, pour le dĂ©cor de la chambre ou Elwood emmĂšne Jake aprĂšs sa sortie de prison[7].

Le bĂątiment servant aux extĂ©rieurs de l'institut Paragon est situĂ© sur North Astor Street. D'autres scĂšnes se dĂ©roulent dans le centre commercial de Water Tower Place (scĂšne de l'ascenseur de verre), au Lincoln Park, et sur la JetĂ©e Navy[6]. La scĂšne du parc d'attractions se dĂ©roule au parc Old Chicago (en) Ă  Bolingbrook, fermĂ© en 1980 et dĂ©moli en 1986. La propriĂ©tĂ© de Ben Childress est situĂ©e Ă  Lake Forest, dans l'Illinois[6].

Selon les dires du cinéaste Sam Irvin, alors étudiant engagé comme stagiaire sur le tournage du film, les imposantes lunettes de Hilary Thompson dissimulaient en fait des mini poches de faux sang longeant les branches et reliées à un faux nez pour la séquence de la coulée de sang lors de l'altercation entre Cheryl et Gillian.

Lors de la destruction du manĂšge, un rail montĂ© sur Ă©chafaudage a Ă©tĂ© construit pour filmer le travelling suivant la projection de la cabine des arabes sur la fenĂȘtre du restaurant. Par ailleurs, Andrew Stevens fĂ»t affublĂ© d'une lĂ©gĂšre prothĂšse faciale, reliĂ©e par des tuyaux d'air cachĂ©s dans ses cheveux puis Ă  une pompe cachĂ©e dans sa main, pour le gonflage des deux nerfs frontaux de Robin, dĂ» Ă  l'effet de son pouvoir.

À l'origine, Robin devait tuer Susan en la plaquant au sol pour ensuite la violer. La scĂšne a Ă©tĂ© filmĂ©e en 24 prises, Fiona Lewis se cognant fortement Ă  chaque chute. Au bout de ces nombreuses prises, l'actrice souffrait d'importantes contusions et a mĂȘme perdu connaissance. Lorsqu'elle se rĂ©veilla le lendemain Ă  son domicile, ses blessures lui Ă©taient si douloureuses qu'elle ne pouvait plus bouger. Finalement, la scĂšne fĂ»t changĂ©e : Robin fait lĂ©viter puis tournoyer Susan de plus en plus vite jusqu'Ă  la tuer. Un plan du plaquage au sol a tout de mĂȘme Ă©tĂ© rĂ©utilisĂ© puis inversĂ© pour simuler la lĂ©vitation.

Dans une interview, De Palma explique avoir filmé l'explosion finale de Ben Childress à l'aide de 8 ou 9 caméras haute vitesse : "la premiÚre fois, ça n'a pas marché. Les parties de corps n'ont pas explosé en direction des bonnes caméras, et tout le plateau était recouvert de faux sang. Cela nous a pris presque une semaine pour tout récupérer et faire une seconde prise"[8].

Musique

La musique du film est composée par John Williams. AprÚs le décÚs de son « compositeur attitré » Bernard Herrmann, Brian De Palma s'est tourné vers l'un des « élÚves » de ce dernier[10].

Liste des titres[9]
  1. Main Title - 3:12
  2. For Gillian - 2:42
  3. Vision on the Stairs - 4:09
  4. Hester's Theme and the House - 4:35
  5. Gillian's Escape - 6:14
  6. The Search for Robin - 2:42
  7. Death on the Carousel - 2:51
  8. Gillian's Vision - 4:02
  9. Death on the Carousel and End Titles - 8:28
  10. Epilogue - 4:37

Accueil

Le film a gĂ©nĂ©rĂ© 24 000 000 de dollars de recettes dans le monde[11]. En France, il totalise 511 504 entrĂ©es, dont 182 663 Ă  Paris[12].

Il a reçu un accueil critique favorable, recueillant 78 % de critiques positives sur Rotten Tomatoes.

RĂ©compense

Notes et références

  1. (en) Aubrey Solomon, Twentieth Century Fox: A Corporate and Financial History, Scarecrow Press (1989) p. 258
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
  4. (en) « The Fury 
 how I feel about Brian De Palma », sur ThomasPluck.com, (consultĂ© le ).
  5. Blumenfeld et Vachaud, p. 72-73.
  6. « The Fury (1978) - IMDb » (consulté le )
  7. (en) « Flophouse hotel by the L — which was blown up in “The Blues Brothers” — was part of the ‘dark side of downtown’ », sur Chicago Sun-Times, (consultĂ© le )
  8. (en-US) « Brian De Palma », sur The Talks (consulté le )
  9. (en) « John Williams The Fury (Original Motion Picture Soundtrack) », sur AllMusic.com (consulté le ).
  10. « Furie de Brian De Palma - Critique et analyse », sur DVD Classik.com (consulté le ).
  11. (en) « The Fury », sur WorldWideBoxOffice.com (consulté le ).
  12. « Box-office de Furie », sur JP's box-office (consulté le ).
  13. (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database

Annexes

Bibliographie

  • Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5)

Liens externes

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