Friedolsheim
Friedolsheim [fʁidɔlsaim] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Friedolsheim | |
Friedolsheim - place de l'église. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Saverne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saverne |
Maire Mandat |
André Schott 2020-2026 |
Code postal | 67490 |
Code commune | 67145 |
Démographie | |
Gentilé | Friedolsheimois, Friedolsheimoises [1] |
Population municipale |
270 hab. (2020 ) |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 26″ nord, 7° 29′ 07″ est |
Altitude | Min. 194 m Max. 263 m |
Superficie | 3,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saverne |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Friedolsheim est un petit village de l'arrière-Kochersberg, entre le pied des Vosges et la plaine d'Alsace, à 12 km de Saverne et 27 km de Strasbourg.
Le Heiligengraben est la rivière qui coule à Friedolsheim. Elle prend sa source au nord du village, au ban Steiel, est rejointe par quelques ruisseaux venant de Wolschheim, par la Gænsbach venant de Kleingœft, la Rosslaufgraben venant de Sæssolsheim, et se jette finalement dans la Rohrbach à Landersheim (qui rejoindra la Zorn à Hochfelden).
Avant le redécoupage cantonal de 2014, Friedolsheim faisait partie du canton de Hochfelden et de l'arrondissement de Strasbourg-Campagne. En 2014, le village a été intégré au canton de Saverne, et à la suite de la suppression de l'arrondissement de Strasbourg-Campagne au 1er janvier 2015, la commune a rejoint l'arrondissement de Saverne.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Friedolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,3 %), zones urbanisées (8,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Les origines du village remontent à l'Antiquité ; on a retrouvé d'abondants vestiges gallo-romains et des traces de voie romaine datant du IIe siècle, mais la première trace écrite de Friedolsheim remonte à 770. L'abbaye de Fulda y avait ses biens. En 826, le village s'appelait Friedesheim et faisait partie des Grafschaftsdörfer. L'ancien village impérial faisait partie du bailliage du Kochersberg et constituait une possession indivise administrée conjointement par l'évêque de Strasbourg et l'Empereur. La moitié de ce dernier fut acquise par la ville de Strasbourg en 1496. Friedolsheim était une annexe de Maennolsheim jusqu'en 1343. À partir de cette année, le village devint un kaplanei vicariat, dépendant du chapitre rural de Betbur. En 1803, le village devient une paroisse autonome.
Héraldique
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Les armes de Friedolsheim se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2020, la commune comptait 270 habitants[Note 3], en augmentation de 8,87 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
L'église Saint-Denis
L'église paroissiale, consacrée à saint Denis, a été construite en 1812 et abrite des fonts baptismaux datant de 1652.
Le campanile abriterait une cloche de Matthieu Edel datant de 1779.
Le couvent et l'ancien pensionnat
Le couvent est habité par les sœurs de la Divine Providence de Saint-Jean-de-Bassel. Jusque dans les années 1960, les sœurs tenaient une école supérieure ménagère pour jeunes filles et dispensaient les cours d'enseignement jusqu'à la classe de 6e. De nombreuses élèves étaient originaires de Lorraine et poursuivaient leurs études en tant qu'internes au pensionnat.
La chapelle Saint-Léger
La chapelle de Friedolsheim, à environ un kilomètre au nord du village, est un ancien lieu de pèlerinage consacré à saint Léger. La date de construction exacte n'est pas connue mais se situe sans aucun doute au début du XVIIIe siècle. Elle abritait une statue de saint Léger datant de la seconde moitié du XVIIIe siècle mais pour des raisons de sécurité, elle a été déposée dans un autre endroit et est remplacée par une statue de saint Louis de Gonzague. Elle abritait également des ex-voto du XVIIe siècle déposés au fil du temps par les pèlerins honorant saint Léger (traditionnellement invoqué contre les maladies de la vue et les convulsions) mais la majeure partie a été pillée car la chapelle fut mise à sac à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les croix et bildstocks
On recense une croix latine et cinq bildstocks à Friedolsheim. Un de ces bildstocks se situe à quelques mètres de la chapelle Saint-Léger. Il a été élevé en 1700 en l'honneur du mariage du Schultheiss de Friedolsheim Hans Fritsch et il porte l'inscription : Disen Bild/stock hat/lassen auf/richten H/ans Fritsh/Schultzhe/is zu Fridol/sheim und/Magdalena/sein Hausf/raw zu der/hechste eh/ren Gottes/1700.
Autres
En haut du village, au lieu-dit Sternenberg (à une centaine de mètres de la chapelle), sur la route reliant Altenheim à Sæssolsheim, il existe un magnifique point de vue surplombant toute la vallée de la Zorn de Saverne à Hochfelden. D'après certaines sources, c'est de là que l'empereur Guillaume II observait les manœuvres militaires qui s'y déroulaient.
On peut y voir quelques anciens corps de ferme et des maisons à colombages. Les plus anciennes datent de 1628.
Personnalités liées à la commune
- Laurent Roos, prêtre-poète, né à Friedolsheim le et décédé à Saignelégier le .
- Joseph Caspar, vicaire et directeur du Mont Sainte-Odile de 1893 à 1923[16], né à Friedolsheim le et décédé le .
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Ordo divini officii recitandi sacrique peragendi juxta ritum brevarii et missalis S. Romanæ Ecclesiæ ad usum Diœcesis Argentinensis, 1923